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déclaration d'amour

Mon front pâle est sur tes genoux
Mon front pâle est sur tes genoux
Que jonchent des débris de roses ;
O femme d'automne, aimons-nous
Avant le glas des temps moroses !

Oh ! Des gestes doux de tes doigts
Pour calmer l'ennui qui me hante !
Je rêve à mes aïeux les rois,
Mais toi, lève les yeux, et chante.

Berce-moi des dolents refrains
De ces anciennes cantilènes
Où, casqués d'or, les souverains
Mouraient aux pieds des châtelaines.

Et tandis que ta voix d'enfant,
Ressuscitant les épopées
Sonnera comme un olifant
Dans la danse âpre des épées,

Je penserai vouloir mourir
Parmi les roses de ta robe,
Trop lâche pour reconquérir
Le royaume qu'on me dérobe.

Auteur: Merrill Stuart

Info: Recueil : Petits poèmes d'automne

[ poème ]

 

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écrivain-sur-écrivain

L’illustre chevalier castillan qui n’avait que

La peau jaune sur les os secs, on est enclin

À le voir remettant toujours au lendemain

L’aventure, et restant dans sa bibliothèque.

Le vent des moulins gonfle un amas irréel

De défis, de sermons, de lances étourdies ;

Et ce vaste fatras de tragi-comédies,

Don Quichotte le rêve, et non pas Don Miguel.

Semblable est mon destin. Je pense à quelque chose

D’immortel et d’essentiel que j’ai laissé

Sur ces profondes étagères du passé

Qui contaient les exploits du chevalier morose.

Tournant la page lente, un grave enfant là-bas

Rêve à d’imprécises choses qu’il ne sait pas.


Auteur: Borges Jorge Luis

Info: Oeuvre poétique, 1925-1965, Lecteurs

[ cervantès ] [ onirique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

morte saison

En hiver la terre pleure;

Le soleil froid, pâle et doux,

Vient tard, et part de bonne heure,

Ennuyé du rendez-vous.



Leurs idylles sont moroses.

- Soleil! aimons! - Essayons.

O terre, où donc sont tes roses?

- Astre, où donc sont tes rayons?



Il prend un prétexte, grêle,

Vent, nuage noir ou blanc,

Et dit : - C'est la nuit, ma belle! –

Et la fait en s'en allant;



Comme un amant qui retire

Chaque jour son coeur du noeud,

Et, ne sachant plus que dire,

S'en va le plus tôt qu'il peut.

Auteur: Hugo Victor

Info: En hiver la terre pleure

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

blague

Un homme arrive à la finale de la coupe de football australien à Melbourne et constate avec surprise que le siège à côté de lui est vacant. Or généralement, tous les billets de finale sont vendus des mois à l'avance et il ne reste jamais le moindre place libre. L'homme s'étonne donc.
- excusez-moi dit-il à son voisin, mais comment se fait-il que cette place soit inoccupée?
- c'est la place de ma femme, réplique celui-ci, un peu morose. Malheureusement elle est décédée.
- Mais c'est affreux ! Je suis terriblement navré!
- Ouais. Elle n'a jamais raté un match de sa vie.
- Vous auriez pu proposer sa place à un ami ou a l'un de vos parents?
- Impossible : ils sont tous à l'enterrement.

Auteur: Bryson Bill

Info: Nos voisins du dessous : Chroniques australiennes

[ couple ] [ deuil ]

 

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dernières paroles

J'ai toujours pensé que la mort arriverait sur une autoroute via quelques horribles instants et qu'alors je n'aurai le temps de faire le tri. Alors avoir des mois et des mois pour y penser, parler aux gens, et écouter ce qu'ils ont à dire, c'est une sorte de bénédiction. C'est certainement une possibilité de grandir... d'y voir un peu plus clair. Le fait d'avoir appris d'un homme morose habillé de blanc que vous serez mort avant quatre mois allume la lumière pour de bon. Ca rend la vie très riche et poignante. Lorsque ce diagnostic est arrivé j'ai entrevu comme un rayon d'éternité "à la William Blake". Maintenant il brille à travers chaque feuille. Je veux dire, la simple marche d'un insecte me met les larmes aux yeux.

Auteur: McKenna Terence

Info:

[ émotion ] [ vie ] [ beauté ]

 

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frustration

... Passion de la vengeance et de la punition. On devient moral, a écrit Proust quelque part, dès qu'on est malheureux. Phrase étonnante, phrase profonde en écho à laquelle on pourrait citer aussi Nietzsche citant Balzac: "Celui qui moralise ne fait en somme, comme disait Balzac, que montrer ses plaies sans pudeur."

Comment ne pas s'acharner à montrer ses plaies, comme autant d'appels à une punition généralisée? Comment ne pas moraliser, même quand on est malheureux? D'où vient que la vertu ostentatoire apparaisse automatiquement si proche du ressentiment; et que, devant toute position morose et moralisante, remonte dans notre souvenir l'exclamation de Zarathoustra: "Hélas! que ce mot "vertu" est déplaisant quand il coule de leur bouche! Et quand ils disent: "je suis juste", cela sonne toujours comme: "je suis vengé!"

Auteur: Muray Philippe

Info: Essais

[ rancoeur ] [ révélatrices ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vente

Bon nombre de tableaux gisaient pêle-mêle parmi les meubles et les livres marqués au chiffre de leur ancien possesseur, quoique celui-ci n’eût sans doute jamais eu la louable curiosité d’y jeter un coup d’œil. Les vases de Chine, les tables de marbre, les meubles neufs et anciens avec leurs lignes arquées, leurs griffes, leurs sphinx, leurs pattes de lions, les lustres dorés et sans dorures, les quinquets, tout cela, entassé pêle-mêle, formait comme un chaos d’œuvres d’art, bien différent de la stricte ordonnance des magasins. Toute vente publique inspire des pensées moroses ; on croit assister à des funérailles. La salle toujours obscure, car les fenêtres encombrées de meubles et de tableaux ne filtrent qu’une lumière parcimonieuse ; les visages taciturnes ; la voix mortuaire du commissaire-priseur célébrant, avec accompagnement de marteau, le service funèbre des arts infortunés, si étrangement réunis en ce lieu ; tout renforce la lugubre impression.

Auteur: Gogol Nikolaï

Info: Nouvelles de Petersbourg. Le Portrait, p.140

[ aux enchères ] [ sinistre ]

 

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écrivain-sur-écrivain

Ainsi Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski avait l’air d’un ouvrier robuste ; en outre, on sentait nettement en lui le dressage militaire. Cependant, sous le coup du destin cruel qui, inexorablement, l’avait frappé, il semblait pétrifié de chagrin ; au demeurant, maladroit, lourdaud et silencieux. Son visage pâle, hâve, terreux, parsemé de taches rouge foncé, ne s’éclairait jamais d’un sourire. Et il n’ouvrait la bouche que pour de brèves phrases à propos d’une chose précise. Un bonnet enfoncé jusqu’aux sourcil accentuait le regard morose, fixe et malveillant. Du reste, le plus souvent, la tête restait penchée en avant et les yeux baissés. Les prisonniers ne l’aimaient guère. Tout en reconnaissant son autorité morale, ils évitaient de lui adresser la parole et le regardaient d’un œil presque haineux. S’en rendant compte, il se tenait à l’écart de tout le monde. Rares étaient les occasions où, la tristesse devenant insupportable, il engageait la conversation avec quelque prisonnier.

Auteur: Martyanov P. K.

Info: "Dostoïevski vivant", trad. du russe par Raïssa Tarr, éditions Gallimard, 1972, page 97

[ portrait ] [ description ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dépendance

Dans les addictions, en dehors des difficultés propres à chacune, leur est commun le fait que les malades ne considèrent plus la vie que de manière binaire : avec ou sans le produit. La vie "avec le produit" paraît seule attractive ; la vie "sans le produit", terne, banale et morose. C'est un obstacle à la guérison : guérir ne semble pas un but bien "folichon". L'hypnose permet d'abord de réintroduire un confort écologique non toxique, d'une manière personnelle. Elle permet ensuite de réintroduire, en les suggérant, des sensations variées et nuancées dont les malades ont perdu le souvenir : chaud, froid, sucré, salé, amer, faim, repu, ennuyé, satisfait, intéressé, vite, lent, agréable, désagréable, agacé, content, tendre, détestable, etc. C'est une véritable réanimation des sensations sensorielles élémentaires puis complexes, et de la sensibilité affective. Elle permet enfin de traiter un éventuel problème de fond, source de l'addiction et participant à sa pérennisation, par exemple des phobies chez un alcoolique.

Auteur: Megglé Dominique

Info: Erickson, hypnose et psychothérapie

[ reprogrammer ] [ subconscient ] [ soigner ]

 

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dépression

L’homme moderne manque de vitalité, d’audace et d’imagination. Il pourrait se cultiver, s’enrichir, s’amuser, se perfectionner, mais il tourne en rond sans savoir ce qu’il veut. Il s’ennuie et ne s’intéresse plus à ce qu’il fait, son énergie décline, son enthousiasme s’éteint. Il ne souffre pas vraiment, mais il est engourdi, morose, inquiet, insatisfait. Il se sclérose ou devient irritable. Il croit que jouer, grandir, apprendre sont des activités réservées aux enfants, et qu’à quarante ans, on est déjà trop vieux pour cela.
Pourtant, la vie est passionnante, et les occasions de se réjouir ne manquent pas ! Où sont passées sa fantaisie, sa spontanéité, sa simplicité, sa sensibilité ? Il se noie dans un océan de mots quand il parle de ses problèmes et ne fait rien pour les résoudre. Sa vie se réduit à des jeux intellectuels et à un verbiage stérile. Au lieu de jouir de la vie ou de saisir la réalité à bras-le-corps, il cherche dans la psychiatrie ou dans une pseudo-psychiatrie la raison de son mal-être.

Auteur: Perls Frederick "Fritz"

Info: Manuel de Gestalt-thérapie, page 19

[ oeillère ] [ névrose ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson