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drogues

Nous sommes nés pourris dans le corps et dans l’âme, nous sommes congénitalement inadaptés ; supprimez l’opium, vous ne supprimerez pas le besoin du crime, les cancers du corps et de l’âme, la propension au désespoir, le crétinisme né, la vérole héréditaire, la friabilité des instincts. Vous n’empêcherez pas qu’il y ait des âmes destinées au poison quel qu’il soit, poison de la morphine, poison de la lecture, poison de l’isolement, poison de l’onanisme, poison de coïts répétés, poison de la faiblesse enracinée de l’âme, poison de l’alcool, poison du tabac, poison de l’anti-sociabilité. Il y a des âmes incurables et perdues pour le reste de la société. Supprimez-leur un moyen de folie, elles en inventeront dix mille autres. Elles créeront des moyens plus subtils, plus furieux, des moyens absolument désespérés de l’humanité.

Auteur: Artaud Antonin

Info: La liquidation de l'opium, In La Révolution Surréaliste. Ier janvier 1925

[ addictions ] [ inéluctables ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

suicide

Il... Il était en train de fabriquer un cercueil à deux places, dis-je calmement. - Quoi? - A deux places... Et le soir du 13 septembre, tard, il est allé dans la chambre de ma mère. Il a pris une seringue hypodermique, il l'a remplie de morphine et il l'a injectée dans son corps, puis il s'est allongé à ses côtés jusqu'à ce qu'elle meure. Il l'habillée de sa robe de mariée, l'a descendue dans la cave et l'a déposée dans le cercueil. Il est resté là deux bonnes heures, puis il a enfilé son costume de mariage, à son tour, et s'est installé dans le cercueil à côté d'elle. Il a pris une surdose de morphine, a rabattu le couvercle au-dessus de lui, il est resté comme ça et il est mort...

Auteur: Ellory RJ Roger Jon

Info: Les anonymes

[ couple ] [ euthanasie ]

 

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refoulement

Une femme dont l'enfant meurt, et qui doit en soigner plusieurs autres, n'a pas le temps de songer à sa douleur. Le travail est un moyen plus efficace que l'alcool et la morphine de supporter les conditions adverses du milieu. Certains individus passent leur vie dans le rêve, dans l'espoir de la fortune, de la santé, du bonheur. Les illusions et l'espérance sont un moyen puissant d'adaptation. L'espérance engendre l'action. C'est avec raison que le christianisme la considère comme une grande vertu. Elle est un des facteurs les plus puissants de l'ajustement de l'individu à un milieu défavorable. Enfin, on s'adapte aussi par l'habitude. Les douleurs s'oublient plus vite que les joies. Mais l'inaction augmente toutes les souffrances de la vie. Le plus grand malheur que la civilisation scientifique a apporté aux hommes est l'oisiveté.

Auteur: Carrel Alexis

Info: Dans "L'homme, cet inconnu"

[ occupations ] [ fuite en avant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

drogue

L'héroïne est un caisson de privation sensorielle pour l'âme. Quand on flotte sur la mer Morte de la came, il n'y a plus aucune sensation de douleur, de regret ou de honte, plus aucun sentiment de culpabilité, plus aucun chagrin, plus de dépression et plus de désir. Un univers de sommeil envahit et enveloppe chaque atome de l'existence. Une tranquillité et une paix non sensibles chassent la peur et la souffrance. Les pensées se balancent comme des algues dans la mer et disparaissent dans une somnolence grise, lointaine, imperceptible, et indéterminée. Le corps succombe à un effondrement cryogénique : le cœur apathique bat faiblement, la respiration se réduit lentement à de vagues murmures. Un profond engourdissement proche du nirvana saisit les membres, et plus loin, plus profond, le dormeur glisse et plane vers l'oubli, la came parfaite et éternelle.

Auteur: Roberts Gregory David

Info: Shantaram

[ morphine ] [ perfection ] [ anesthésie ]

 

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maison de retraite

C'est difficile d’être une bonne droguée, peu de gens y parviennent. Les bons drogués, comme les bons buveurs, sont ceux qui savent gérer leur consommation. C'est un point d’équilibre difficile à trouver - maîtriser la substance qu'on aime parce qu'elle vous fait perdre la tête. Elle faisait partie de cette élite. Mais à trente ans, elle a réalisé qu'une bonne gestion ne suffirait pas : elle vieillirait plus vite que les autres. Elle a décroché. Quinze ans plus tard, elle rêve encore de petites cuillères, de dealers en retard et de sommes en liquide. Elle verra, pour la ménopause. Si c’est si difficile qu'on le dit, elle envisage de se remettre aux drogues dures - maintenant que Lancelot est parti, et puisque de toutes façons sa beauté se débine -, pourquoi ne pas prendre du bon temps. Elle a toujours rêvé de maisons du troisième âge dans lesquelles on pourrait choisir sa médecine -MDMA cocaïne haschisch morphine ou crack... puisque c'est foutu, pourquoi ne s éclaterait-on pas ?

Auteur: Despentes Virginie

Info: Vernon Subutex, tome 1

[ rock and roll ] [ plaisir ] [ défonce consciente et organisée ]

 

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conscience

L'Univers roulait ses sphères, roulait, roulait, la vie naissait et mourrait, naissait et mourait, et nul ne s'en doutait, nul capable de s'en douter n'existait, et la matière diffuse se condensait, les volcans surgissaient, les torrents bondissaient, les herbes fleurissaient, se fanaient, fleurissaient de nouveau, les bêtes naissaient, grandissaient et mourraient, et ça ne gênait personne, n'angoissait personne. Il a fallu que survienne cette saloperie : la conscience. Et maintenant il y a quelqu'un pour contempler l'Univers, il y a quelqu'un qui sait qu'il est là, qu'il vit, qu'il vit très provisoirement, et qu'il va mourir : moi. La conscience est là, je ne peux pas faire qu'elle n'y soit pas, je ne peux pas faire comme si elle n'y était pas, je ne peux pas redevenir singe, ou chien, ou limace, ou caillou... La conscience est là, c'est à dire l'angoisse, Heureux les croyants, ils ont réponse à ça. Ils ont réponse à tout. Ils ont leur morphine. Heureux les croyants, mais je préfère mon angoisse et ses yeux grands ouverts.

Auteur: Cavanna François

Info: Lettre ouverte aux culs-bénits/Albin Michel 1994<p.63>

 

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agonie

Parfois Charlotte avait une crise particulièrement douloureuse, et Willard accusait son fils de ne pas vouloir qu'elle aille mieux. Il frappait le garçon, lui donnait des coups de pied puis, plus tard, était envahi de remords. Parfois, il semblait à Arvin que son père s'excusait chaque jour auprès de lui. Au bout d'un moment, il arrêta d'y faire attention et accepta les coups, les mots blessants et les regrets qui allaient avec comme un simple élément de la vie qu'ils menaient désormais. La nuit, ils continuaient à prier jusqu'à ce que leurs voix s'éteignent, puis rentraient titubants de fatigue à la maison et buvaient de l'eau tiède dans le seau du puits, sur le comptoir de la cuisine, avant de s'écrouler sur leur lit, épuisés. Pourtant Charlotte était de plus en plus maigre, se rapprochait de la mort. Quand il lui arrivait d'émerger du sommeil de la morphine, elle suppliait Willard d'arrêter cette folie, de la laisser partir en paix. Mais il n'était pas prêt à renoncer. Si quelque chose qu'il avait en lui était nécessaire, qu'il en soit ainsi. A tout moment, il espérait que l'esprit de Dieu allait descendre et la guérir, et quand la deuxième semaine de juillet arriva à sa fin, il put trouver un peu de réconfort dans le fait qu'elle avait déjà duré plus longtemps que le docteur l'avait prédit.

Auteur: Pollock Donald Ray

Info: Le Diable, tout le temps

[ libération ] [ délivrance ]

 

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agonie

L'odeur du cinquième colle à ma blouse. Je la nettoierais cent fois qu'elle garderait encore la trace de mes allers et retours incessants.
Là-haut, la femme-oiseau-de-feu s'accroche et ne lâche rien :
- Pas de morphine. Je serai là jusqu'au bout, sans avoir l'esprit embrouillé.
L'équipe et moi passons chaque jour pour lui faire entendre raison. Parce qu'elle souffre et qu'on espère la soulager, croit-on.
Elle nous observe avec indulgence, elle sait la vérité : l'équipe soignante et moi, on voudrait tous qu'elle accepte pour nous tranquilliser, parce que la mort, c'est douloureux et effrayant : nous avons beau la côtoyer tous les jours, elle fait tous les jours aussi peur. Chaque soignant remet une couche lors de son passage :
- Pas d'antalgiques ? Êtes-vous certaine ?
Ou :
- On ne vous laissera pas dans cet état !
Hier, c'en était trop, la femme-oiseau-de-feu a haussé le ton et, avec l'air d'une mère qui dispenserait une leçon à son fils, elle a tapoté ma joue :
- Vous vous inquiétez tous pour rien : mon état ne signifie pas que je vais mourir, mais que je suis arrivée à la fin de ma vie.
Voilà : pas sa mort, non, mais la fin de sa vie. Tout simplement. Pour elle, la différence est abyssale. Elle est sereine dans sa douleur et dans la fin de sa vie. Réfléchit-on jamais au sens de certains mots ? Ils sont cuisants comme une brûlure de cigarette, mais ils font sens.

Auteur: Beaulieu Baptiste

Info: Alors voilà : Les 1001 vies des Urgences

[ passage ] [ détachement ] [ foi ]

 

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migraine

J'avais mal à la tête. Je pensais à la douleur et me demandais comment il était possible que l'agonie physique soit si intense. Je n'avais jamais imaginé qu'une telle torture pouvait être endurée. Pourtant, j'étais là, à la fois conscient et capable de penser clairement. Et non seulement de penser, mais aussi d'observer le processus et de faire des calculs à son sujet. Le cercle d'acier autour de mon crâne se refermait comme avec de faibles bruits de craquement. Combien de temps pouvait-il encore rétrécir ? J'ai compté les fendillements. Depuis que j'avais pris la triple dose d'analgésique, il y en avait eu deux de plus. ...J'ai sorti ma montre et l'ai posée sur la table.

"Donnez-moi de la morphine", ai-je dit d'un ton calme, hostile et glacial.

" Il ne faut pas prendre de la morphine ! Vous le savez parfaitement. Quelle idée ! Et que faites-vous avec cette montre ?"

"Vous allez me donner de la morphine dans trois minutes."

Ils m'ont considéré avec inquiétude sous tous les angles. Personne n'a bougé. Trois minutes passèrent. Puis dix de plus. Je glissai calmement la montre dans ma poche et me relevai d'un pas chancelant.

"Alors emmenez-moi au Fiakker Bar. On dit qu'il s'y donne un bon spectacle et ce soir j'ai envie de m'amuser."

Tous se sont levés d'un bond avec un sentiment de soulagement.

Je n'ai jamais avoué le secret à personne, ni à ce moment-là ni par la suite. À la fin de ces trois minutes, j'avais décidé - pour la première et la dernière fois de ma vie - que si mon mal de tête ne cessait pas dans les dix minutes suivantes, je me jetterais sous le tram le plus proche.

Je n'ai jamais su si j'aurais dû tenir ma résolution, car la douleur a disparu à la vitesse de l'éclair.

Auteur: Karinthy Frigyes

Info: Voyage autour de mon crâne

[ thérapie ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

messagers chimiques

Le flux* est une réponse extrêmement puissante aux événements extérieurs et nécessite un ensemble extraordinaire de signaux. Le processus inclut la dopamine, qui fait plus qu'ajuster les rapports signal/bruit. Sur le plan émotionnel, nous ressentons la dopamine sous forme d'engagement, d'excitation, de créativité et de désir d'étudier le monde et de lui donner un sens. Sur le plan de l'évolution, elle remplit une fonction similaire. Les êtres humains sont câblés pour l'exploration, pour repousser les limites : la dopamine est en grande partie responsable de ce câblage. Cette substance neurochimique est libérée chaque fois que nous prenons un risque ou que nous rencontrons quelque chose de nouveau. Elle récompense le comportement exploratoire. Elle nous aide également à survivre à ce comportement. En augmentant l'attention, le flux d'informations et la reconnaissance des formes dans le cerveau, ainsi que le rythme cardiaque, la pression artérielle et la synchronisation des tirs musculaires dans le corps, la dopamine est également un formidable stimulant des compétences. La norépinéphrine fournit un autre stimulant. Dans le corps, elle accélère le rythme cardiaque, la tension musculaire et la respiration, et déclenche la libération de glucose pour nous donner plus d'énergie. Dans le cerveau, la norépinéphrine augmente l'éveil, l'attention, l'efficacité neuronale et le contrôle émotionnel. Dans le flux, elle nous permet de rester concentrés sur notre objectif et de tenir les distractions à distance. En tant qu'inducteur de plaisir, si l'analogue de la dopamine est la cocaïne, celui de la noradrénaline est le speed, ce qui signifie que cette amélioration s'accompagne d'un véritable "high". Les endorphines, notre troisième conspirateur, sont elles aussi très stimulantes. Ces opiacés naturels "endogènes" (c'est-à-dire naturellement internes au corps) soulagent la douleur et procurent du plaisir, tout comme les opiacés "exogènes" (ajoutés à l'extérieur du corps) tels que l'héroïne. Ils sont également puissants. L'endorphine la plus couramment produite est 100 fois plus puissante que la morphine médicale. Le neurotransmetteur suivant est l'anandamide, qui tire son nom du mot sanskrit signifiant "félicité", et ce pour une bonne raison. L'anandamide est un cannabinoïde endogène, dont l'effet est similaire à l'effet psychoactif de la marijuana. Connue pour apparaître dans les états de fluidité induits par l'exercice (et soupçonnée dans d'autres types d'états), cette substance chimique élève l'humeur, soulage la douleur, dilate les vaisseaux sanguins et les bronches (facilitant la respiration) et amplifie la pensée latérale (notre capacité à relier des idées disparates entre elles). Plus important encore, l'anandamide inhibe également notre capacité à ressentir la peur, voire, selon des recherches menées à Duke, facilite l'extinction des souvenirs de peur à long terme. Enfin, à la fin d'un état de flux, il semble également (d'autres recherches doivent être menées) que le cerveau libère de la sérotonine, la substance neurochimique aujourd'hui associée aux ISRS comme le Prozac. "C'est une molécule qui aide les gens à faire face à l'adversité", a déclaré Philip Cowen, de l'Université d'Oxford, au New York Times, "à ne pas perdre la tête, à continuer et à essayer de tout arranger". Dans le flux, la sérotonine est en partie responsable de l'effet de rémanence, et donc à l'origine d'une certaine confusion. "Beaucoup de gens associent directement la sérotonine au flux, explique Michael Gervais, psychologue spécialisé dans les hautes performances, mais c'est à l'envers. Le temps que la sérotonine arrive, l'état a déjà eu lieu. C'est le signe que les choses touchent à leur fin, et non qu'elles commencent". Ces cinq substances chimiques constituent le puissant cocktail du flux. Seuls, ils ont du punch, mais ensemble, ils ont du punch".

Auteur: Kotler Steven

Info: The Rise of Superman : Decoding the Science of Ultimate Human Performance *Le livre explore l'état de conscience connu sous le nom de « flux », un état optimal dans lequel les humains fonctionnent et se sentent mieux.

[ hormones du bonheur ] [ connectrices ] [ régulatrices ]

 

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Ajouté à la BD par miguel