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incarnation

Malheureux que je suis ! Qui me délivrera de ce corps voué à la mort ?

Auteur: La Bible

Info: Épître au romains, 7, 24

[ prison ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

occultisme

Il entama donc, sur-le-champ, une discussion "philosophique".

La thèse choisie par l’excellent amphitryon n’était pas autre que celle-ci :

— "Sommes-nous appelés à de nouvelles chaînes d’existences ou cette vie est-elle définitive ? La somme de nos actions et de nos pensées constitue-t-elle un nouvel être intérieur soluble dans la Mort ?" En d’autres termes : "Notre chétif quotient mérite-t-il immédiatement, après dissolution de l’organisme, après désagrégation de la forme actuelle, les honneurs de l’Immodifiable ?"

Je laisse à penser au Lecteur l’effet que, ce programme, à confondre les aliénés dans les hospices, dut produire sur moi. Mais Césaire, imperturbable, se recueillit, et je vis avec effroi qu’il s’apprêtait fort tranquillement à étaler, avec la plus grande complaisance du monde, toutes les superstitions dont il s’était infecté l’esprit.

Auteur: Villiers de l'Isle-Adam Auguste de

Info: Dans "Tribulat Bonhomet", Tresse et stock, Paris, 1887, pages 121-122

[ new age ] [ aversion ] [ absurde ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

littérature

Autre chose : dans Homère, Achille sait courir, etc. Hector, dompteur de chevaux. Ulysse. Dans Sophocle : Philoctète, etc. Aux héros de Racine, il ne reste que le pouvoir pur, sans aucun savoir-faire – (Hippolyte, le personnage sacrifié, car lui justement ne court pas à la mort.) Pas étonnant que Racine ait eu la vie privée la plus paisible. Ses tragédies sont en somme froides, elles n’ont rien de douloureux. Seul est douloureux le sort de l’homme de cœur qui veut vivre et ne peut y arriver (Ajax). (Les personnages de Racine sont précisément des abstractions en ce sens qu’ils sont déjà morts.) [Qui donc disait : Quand Racine écrit le mot : mort, il ne pense pas à la mort ? Rien de plus vrai. Cf. sa peur extrême de mourir. Au lieu que pour ses héros, comme Tal[agrand] l’a bien vu, la mort est une détente. Il faut n’avoir que 25 ans pour croire que ça, c’est un poète humain...]

Auteur: Weil Simone

Info: "La condition ouvrière", Journal d'usine, éditions Gallimard, 2002, pages 194-195

[ théorique-pratique ] [ irréalisme ] [ critique ] [ vacherie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

coma artificiel

Celui qui travaille reste celui qu’on n’a pas mis à mort, à qui est refusé cet honneur. Et le travail est d’abord le signe de cette abjection de n’être jugé digne que de la vie. Le capital exploite les travailleurs à mort ? Paradoxalement, le pire qu’il leur inflige est de leur refuser la mort. C’est de différer leur mort qu’il les fait esclaves, et les voue à l’abjection indéfinie de la vie dans le travail.

[...] le pouvoir du maître lui vient d’abord toujours de ce suspens de mort. Le pouvoir n’est donc jamais, à l’inverse de ce qu’on imagine, celui de mettre à mort, mais juste à l’inverse celui de laisser la vie – une vie que l’esclave n’a pas le droit de rendre. [...]

Si le pouvoir est mort différée, il ne sera pas levé tant que le suspens de cette mort ne sera pas levé. Et si le pouvoir, dont c’est partout et toujours la définition, réside dans le fait de donner sans qu’il vous soit rendu, il est clair que le pouvoir qu’a le maître d’octroyer unilatéralement la vie ne sera aboli que si cette vie peut lui être rendue – dans une mort non différée.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, page 72

[ condition prolétaire ] [ survie ] [ dépossession ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nom-du-père

[Totem et tabou de Freud] n’est rien d’autre qu’un mythe moderne, un mythe construit pour expliquer ce qui restait béant dans sa doctrine, à savoir – Où est le père ?

[...] Totem et tabou est fait pour nous dire que, pour qu’il subsiste des pères, il faut que le vrai père, le seul père, le père unique, soit avant l’entrée dans l’histoire, et que ce soit le père mort. Bien plus – que ce soit le père tué. Et vraiment, comment cela serait-il même pensé en dehors de la valeur mythique ? Car, que je sache, le père dont il s’agit n’est pas conçu par Freud, ni par personne, comme un être immortel. Pourquoi faut-il que les fils aient en quelque sorte avancé sa mort ? Et tout cela, pour quel résultat ? Pour en fin de compte s’interdire à eux-mêmes ce qu’il s’agissait de lui ravir. On ne l’a tué que pour montrer qu’il est intuable.

L’essence du drame majeur que Freud introduit repose sur une notion strictement mythique, en tant qu’elle est la catégorisation même d’une forme de l’impossible, voire de l’impensable, à savoir l’éternisation d’un seul père à l’origine, dont les caractéristiques sont qu’il aura été tué. Et pourquoi, sinon pour le conserver ?

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, page 291-292

[ clé de lecture ] [ explication ] [ signification ]

 

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structure incorporée du langage

[...] la névrose est une question posée par le sujet au niveau de son existence même.

Cette question prend dans l’hystérie les formes suivantes – Qu’est-ce que c’est que d’avoir le sexe que j’ai ? Qu’est-ce que veut dire avoir un sexe ? Qu’est-ce que veut dire que je puisse même me poser la question ? En effet, du fait de l’introduction de la dimension symbolique, l’homme n’est pas simplement un mâle ou une femelle, mais il lui faut se situer par rapport à quelque chose de symbolisé qui s’appelle mâle et femelle.

Si la névrose se rapporte au niveau de l’existence, elle s’y rapporte de façon plus dramatique encore dans la névrose obsessionnelle, où il s’agit non seulement du rapport au fait même d’exister. C’est ainsi que se situent comme obsessionnelles les questions – Qu’est-ce que c’est que d’exister ? Comment suis-je par rapport à celui que je suis sans l’être, puisque je puis en quelque sorte me dispenser de lui, prendre assez de distance pour me concevoir comme mort ?

Si la névrose est ainsi une sorte de question fermée pour le sujet lui-même, mais organisée, structurée comme question, les symptômes se laissent comprendre comme les éléments vivants de cette question articulée sans que le sujet sache ce qu’il articule. Pour ainsi dire, la question est vivante, et le sujet ne sait pas qu’il est dans cette question.

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, pages 548-549

[ définie ] [ chaînes signifiantes ] [ énigme ]

 
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