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indépendance

L'ennui ne me fait aucune peur. Il y a morsure plus douloureuse : le chagrin de ne pas partager avec un être aimé la beauté des moments vécus. La solitude : ce que les autres perdent à n'être pas auprès de celui qui l'éprouve. A Paris, avant le départ, on me mettait en garde. L'ennui constituerait mon ennemi mortifère ! J'en crèverais ! J'écoutais poliment. Les gens qui parlaient ainsi avaient le sentiment de constituer à eux seuls une distraction formidable. "Réduit à moi seul, je me nourris, il est vrai, de ma propre substance, mais elle ne s'épuise pas..." écrit Rousseau dans les Rêveries.

Auteur: Tesson Sylvain

Info: Dans les forêts de Sibérie

[ liberté ] [ isolement ]

 

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littérature

Le roman est un jeu de hasard. Il est de l’ordre de l’accidentel, du particulier et du singulier. Et de l’ordre de la règle. Il invente son jeu et ses règles et on ne peut pas plus changer celles-ci que celui-là du moment que l’on a résolu d’entrer dedans. Lire ou écrire un roman, c’est accepter de descendre d’une position mystique, et même religieuse (mais aussi libertaire, bien entendu), et "se résigner" aux limites d’une anecdote, de cette anecdote-ci, et pas une autre. Contre Barthes qui reprochait au fond au roman d’être particulariste, local, régional, limité, contre ce qu’il lui opposait, cette utopie mortifère (mais apparemment libératrice) de l’universel poétique, rien n’est plus efficace que la lecture de Simenon.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 4", Les Belles Lettres, Paris, 2010, page 1475

[ genre littéraire ] [ caractéristiques ] [ anti-globalisme ]

 

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charité chrétienne

L’affaire dont Bloy s’occupe est un cas particulier noyé dans la masse événementielle et dont plus personne ne se souvient, et c’est là tout l’intérêt de son livre : partant du cas de quiconque qui est homme, et donc seul dans sa pauvreté face à l’iniquité de la communauté des autres hommes mués en dévorante meute de fraternité, l’écrivain apparaît comme témoin existentiel d’un symbolisme nouveau : car il est à la fois, d’une part, la volonté même d’ouvrir la pauvreté humaine, la figure persécutée, à la conscience de la miséricorde qui la protège, à la pensée du Paraclet dont l’imminence l’appelle et la présence la défend; d’autre part, la volonté de regrouper devant le regard de la Vérité, dont l’Amour rejeté est le seul Juge terminal, l’aigreur mortifère des homicides adversaires de leurs frères.

Auteur: Caron Maxence

Info:

[ interprétation ] [ résumé ]

 

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passivité-activité

Une psychanalyse réussie aura conclu à l’inconsistance de l’Autre, il n’y a pour le sujet rien d’autre au monde qu’un objet petit a.

Le sujet s’y retrouve dès lors conduit à assumer sa responsabilité, ce en quoi il échappe à l’impasse mortifère de l’alternative victimisation/culpabilité: être responsable cela veut simplement dire qu’il accepte de répondre de sa position de sujet comme rejet de la chaîne signifiante (qu’on le veuille ou non, de notre position de sujet, nous sommes toujours responsable, ceci constitue le fondement indépassable de l’éthique psychanalytique, qui débouche et renouvelle la perspective kantienne de l’extraction de notre propre "minorité"...)

Ce monde n'est que le fantasme qui se soutient d'un certain type de pensées.

[...]

La leçon de la psychanalyse n'est pas: "renoncez à vos rêves, à vos désirs dénués de sens, la vie est cruelle, acceptez-la telle qu'elle est..." mais plutôt: "vos jérémiades et gémissements ne sont qu'hypocrisie car ils sont le paravent derrière lequel vous vous adaptez à cette réalité faite de manipulation et d'exploitation."

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Publication facebook du 26.08.20

[ objectif ] [ détachement du discours ]

 

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étape développementale

[...] la castration orale signifie la privation imposée au bébé de ce qui est pour lui le cannibalisme vis-à-vis de sa mère : c’est-à-dire le sevrage, et aussi l’empêchement de consommer ce qui serait poison mortifère pour son corps, soit l’interdit de manger ce qui n’est pas alimentaire, ce qui serait dangereux pour la santé ou la vie. Cette castration (sevrage), lorsqu’elle est judicieusement donnée, aboutit au désir et à la possibilité de parler, et donc à la découverte de nouveaux moyens de communication, dans des plaisirs différents, avec des objets dont l’incorporation n’est pas ou plus possible. [...]

Le sevrage, cette castration du bébé, implique de la mère qu’elle aussi accepte la rupture du corps à corps où l’enfant était, passé du sein interne aux seins lactifères et au portage totalement dépendant de sa présence physique à elle. Cette castration orale de la mère implique qu’elle-même soit capable de communication avec son enfant autrement qu’en lui donnant de l’alimentation, en lui prenant ses excréments et en le dévorant de baisers et de caresses : par paroles et par gestes, qui sont langage.

Auteur: Dolto Françoise

Info: "L'image inconsciente du corps", éditions du Seuil, 1983, page 99

[ concept psychanalytique ] [ définition ] [ mère-enfant ]

 

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philosophe

Nietzsche s’est attaqué aux dérives moralisatrices et prescriptives sociales et religieuses et à la dégradation de la pleine vitalité de la pensée en "valeurs" normatives devenues oppressives [...]. Le problème du placement de sa philosophie au sein de notre schéma est dû au fait qu’il a semble-t-il pris pour argent comptant ce dévoiement formaliste et institutionnel aliénant de propositions religieuses, métaphysiques ou philosophiques initialement tournées vers l’émancipation du sujet et l’établissement de sa souveraineté en systèmes encadrants oppressifs. Son concept de "Wille zur Macht", traduit de manière insatisfaisante par "volonté de puissance" implique l’idée d’un devenir exprimé par la préposition agglutinante "zur" qui connote l’idée d’une directionnalité : volonté vers la puissance, c’est-à-dire vers un accroissement de l’être et de son autonomie qui ressemble comme deux gouttes d’eau aux propositions émancipatrices dont nous avons parlé – à ceci près que ces dernières intègrent organiquement la dimension et la présence de l’autre, indissociables de la complétude du sujet : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même". Proposition irrecevable par Nietzsche, tant elle n’est devenue que le masque mortifère de l’hypocrisie sociale particulière au XIXème siècle incarnée par l’Eglise et sa "moraline". L’intersubjectivité falsifiée, formelle et oppressive de cadres sociaux normatifs où la relation à l’autre s’assèche en conventions formalistes le conduit ainsi à rester dans l’entre-deux d’une philosophie de la solitude, face à une altérité devenue menaçante car vidée de sa substance vitale.

Auteur: Farago Pierre

Info: Une proposition pour l'autisme, page 56

[ synthèse ] [ limites ] [ contextualisation ] [ critique ] [ surhomme ]

 
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parents-enfants

[...] sans paroles adressées à l’enfant, paroles à travers lesquelles il peut s’entendre reconnu comme sujet, la fonction symbolique risque d’être perturbée, et des désordres physiologiques de s’ensuivre, dus à des effets décréatifs mortifères opérant de proche en proche sur la désorganisation et la perte des images du corps, en allant de l’image actuelle aux plus précoces, lesquelles sont "charnalisées" par leur croisement au schéma corporel.

Hélas, tout désordre physiologique paraît aux adultes exclusivement du domaine du corps, seul malade : ce qui angoisse, non à tort, les parents et le médecin. La dialectique de l’image du corps trinitaire se referme sur le narcissisme de l’enfant, et celui-ci, en tant que sujet qu’exprime le langage préverbal, souffrant de n’être pas compris ni reconnu dans son affectivité, dans son amour pour sa mère, régresse. Le désir de communication subtile de sujet à sujet se trouve ainsi refoulé côté enfant, et devient impossible ensuite à cause d’un trouble fonctionnel qui n’est pas décodé comme étant un langage. Côté adulte, c’est l’angoisse devant le trouble somatique de l’enfant, donc de ce corps-objet, seul reconnu comme le représentant de l’enfant. Dès lors, l’angoisse et son corps semblent être tout ce qui, de l’enfant, est reconnu par l’entourage. Reconnu, le sujet ne l’est plus dans ce qu’il cherche à dire. C’est des symptômes de l’enfant qu’on parle, mais, hélas, plus jamais on ne parle à sa personne.

Auteur: Dolto Françoise

Info: "L'image inconsciente du corps", éditions du Seuil, 1983, page 242

[ chosifié ] [ silence ] [ altérité déniée ]

 

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accélération technologique

On prépare donc le réseau téléphonique 5G. Activement. Avec frénésie et impatience ! Pour un temps de latence un peu amoindri et la certitude que les vidéos YT seront visibles "outdoor" sans la moindre interruption, nous allons déployer d'innombrables antennes, détruire les précédentes, tout renouveler - sans doute en de multiples exemplaires, opérateurs disjoints obligent ...
Voila l'archétype de ce qui mène au désastre. Notre incapacité structurelle à dire "ça suffit, nous n'avons pas besoin, pas envie, de cette débauche insensée ; nous refusons cette idée létale suivant laquelle tout ce qui est technologiquement possible doit être effectivement réalisé, pour la jouissance mortifère de la consommation pure."
La question n'est PAS de savoir s'il faut construire des centrales nucléaires ou des éoliennes pour alimenter tout cela. Elle consiste à comprendre comment endiguer cet hubris suicidaire de création de besoins matériels qui prévalent sur les ravages insensés que leur mise en acte induisent nécessairement sur le vivant. Même avec une source d'énergie parfaitement "propre", l'effet du déploiement serait dramatique.
La 5G tue. Non pas à cause des effets des ondes sur la santé humaine. Mais en tant que création artificielle d'un besoin arbitraire aux conséquences dévastatrices. On ne PEUT PLUS continuer à faire "comme si" ces folies n'avaient pas de conséquences. Nous avons DEJA tué 70% du vivant (avec presque aucun réchauffement climatique). Préfère-t-on la vie ou le débit du réseau téléphonique ? C'est (presque) aussi simple que cela.

Auteur: Barrau Aurélien

Info: Publication facebook du 10.03.19

[ simplicité volontaire ] [ hyperconnectivité ] [ vente forcée ]

 

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cheval de troie

A Grenoble, les chercheurs du labo TIMC (Laboratoire technique de l’imagerie, de la modélisation et de la cognition, à l’IMAG) font aussi dans l’humanitaire avec leur projet d’"appartements intelligents pour une longévité effective" truffés de capteurs : "Des capteurs très intelligents, comme des détecteurs infrarouges et des "actimètres" localisant la personne dans chaque pièce, mais également des capteurs environnementaux mesurant le taux d’humidité, la température et la luminosité des lieux, ainsi que des capteurs physiologiques, tensiomètre, oxymètre de pouls et pèse-personne." Norbert Noury, chercheur du TIMC, a installé au troisième étage du CHU Michallon un HIS, "Habitat Intelligent pour la Santé" : "Le patient peut également endosser un gilet intelligent. Doté d’un capteur de chute relié à une ceinture équipée d’une liaison sans fil, ce gilet transporte dans son épaisseur des électrodes permettant de mesurer les fréquences cardiaques et respiratoires. Et un GPS logé dans une des poches permet de localiser le patient lors de ses déplacements à l’extérieur et d’intervenir rapidement."

Munies d’une téléalarme, d’une "cravate téléphone", d’un gilet GPS et d’un stock de Prozac, les vieux que les familles délaissent devraient survivre à domicile, y compris en période de canicule, et jouir pleinement de l’allongement de la durée de la vie - de la "longévité effective".

Avec l’"Habitat Intelligent", les chercheurs grenoblois n’ont rien inventé d’autre que le flicage à domicile. "Même si aucune caméra n’est utilisée, l’ensemble des données recueillies, traité par nos soins, et diffusable par réseau haut débit et par email au médecin soignant, aux scientifiques et aux proches, dévoile très précisément l’activité de la personne", avertit Norbert Noury.
Voilà "l’espace protégé du regard des autres" aboli, au profit d’une "sécurité" électronique, machinique, mortifère.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: Dans "Aujourd'hui le nanomonde", page 307

[ invasion progressive ] [ vie privée ] [ collecte des données personnelles ] [ domotique ]

 

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infinitude fantasmatique

Le mythe freudien de la construction subjective se construit en trois temps de renoncement.

En premier lieu, le sujet doit renoncer à être l’objet du désir capable d’assurer la jouissance de son premier objet de réalité, la Mère. [...]

En second lieu, le petit sujet doit se rendre compte que son objet d’amour est soumis, pour son désir, à la loi d’un Autre détenteur de cet objet qui lui permet de satisfaire à ce désir. L’introduction du Tiers, le Père, dans la dynamique infantile est ici incontournable, et il s’introduit dans cette dynamique sous la forme du rival de l’enfant, du rival qui peut "priver" la mère de sa satisfaction. [...]

En troisième et dernier lieu, le petit sujet néotène en vient à s’identifier au détenteur de l’objet phallique s’il est garçon, et à le désirer s’il est fille. Le père alors s’introduit dans la constellation infantile comme "donateur" du phallus, soit comme celui qui peut satisfaire l’autre, objet du désir. Mais cette identification, noyau de l’Idéal du Moi instance qui porte les valeurs de ce que le sujet doit être pour être aimé, s’accompagne du renoncement à l’objet premier et du report à plus tard de la mise en acte de la satisfaction. [...]

La construction de la capacité de jouissance est donc construite pour le néotène par le passage dans les trois temps de la Loi décrits par Freud dans le complexe d’Œdipe. En effet, seul le barrage imposé par l’opération du Nom-du-Père, revalidé par la castration œdipienne, puis par l’opération adolescente, pose une limite à cette recherche mortifère de "fortes jouissances". Or, dans notre société occidentale, la technologie semble assurer au plus grand nombre des vivants qu’il pourra éviter "douleur et privation de joie".

Auteur: Lesourd Serge

Info: Dans "Comment taire le sujet ?", éditions Érès, 2010, pages 13-14

[ suppléance instrumentale ] [ nouvelle organisation discursive ]

 

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