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dénaturation
Voyages, coffrets magiques aux promesses rêveuses, vous ne livrerez plus vos trésors intacts. Une civilisation proliférante et surexcitée trouble à jamais le silence des mers. Les parfums des tropiques et la fraîcheur des êtres sont viciés par une fermentation aux relents suspects, qui mortifie nos désirs et nous voue à cueillir des souvenirs à demi corrompus.
Auteur:
Lévi-Strauss Claude
Années: 1908 - 2009
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: historien, sociologue
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Dans "Tristes tropiques"
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tourisme
]
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destruction
]
femmes-hommes
La comtesse des Sables, fort jolie et élégante fort courtisée, portait sur les nerfs de Mme de Cabres, moins belle et moins entourée. Voulant mortifier sa bête noire celle-ci lui dit un jour : - Comme vous voilà mise, comtesse ! Vous avez l'air d'une fille. La comtesse rétorqua : - Madame... n'a pas l'air d'une fille qui veut.
Auteur:
Larchey Lorédan
Années: 1831 - 1902
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: compilateur, écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Riposteurs
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réparties
]
[
femmes-entre-elles
]
comprendre
Je m'efforce de me rappeler ces inanités (auxquelles, confusément, je pris part), non point tant pour me mortifier que parce qu'elles me semblent contenir une série significative de coïncidences, une espèce d'avertissement, une morale : la morale de ces fables dans lesquelles l'imprudente héroïne ne prend pas au sérieux la petite vieille occupée à filer sur le seuil de sa chaumière, pour découvrir trop tard qu'il s'agissait d'une très puissante sorcière.
Auteur:
Fruttero Carlo
Années: 1926 - 2012
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain, traducteur et journaliste
Continent – Pays: Europe - Italie
Info:
L'amant sans domicile fixe
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inconscience
]
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regret
]
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à postériori
]
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littérature
]
[
rétrospectivement
]
sexe
La flagellation passive peut éveiller la sensualité, ainsi que le prouve l'histoire de la secte des flagellants, très répandue aux XIIIe, XIVe et XVe siècles, et dont les adeptes se flagellaient eux-mêmes, soit pour faire pénitence, soit pour mortifier la chair dans le sens du principe de chasteté prêché par l'Église, c'est-à-dire l'émancipation du joug de la volupté.
À son début, cette secte fut favorisée par l'Église. Mais, comme la flagellation agissait comme un stimulant de la sensualité et que ce fait se manifestait par des incidents très fâcheux, l'Église se vit dans la nécessité d'agir contre les flagellants.
Auteur:
Krafft-Ebing Richard von
Années: 1840 - 1902
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: psychiatre austro-hongrois
Continent – Pays: Autriche - Hongrie
Info:
Psychopathia sexualis
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sadomasochisme
]
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historique
]
discussion
Les inconvénients dans lesquels on a coutume de tomber dans les conversations sont sentis de presque tout le monde. Je dirai seulement que nous devons nous mettre dans l'esprit trois choses : La première, que nous parlons devant des gens qui ont de la vanité, tout comme nous, et que la leur souffre à mesure que la nôtre se satisfait ; La seconde, qu'il y a peu de vérités assez importantes pour qu'il vaille la peine de mortifier quelqu'un et le reprendre pour ne les avoir pas connues ; Et enfin, que tout homme qui s'empare de toutes les conversations est un sot ou un homme qui seroit heureux de l'être.
Auteur:
Montesquieu Charles de
Années: 1689 - 1755
Epoque – Courant religieux: préindustriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain, devint aveugle, non-voyant
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Mes pensées, Oeuvres complètes I, la Pléiade, Gallimard 1949, 626 p.1148
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]
femmes-par-homme
Quelles affinités particulières lui paraissaient exister entre la lune et la femme ?
Son antiquité qui précède les générations telluriennes successives et qui leur survit : sa prédominance nocturne : sa dépendance satellitique : sa réflexion lumineuse : sa constance dans toutes ses phases, se levant et se couchant aux moments désignés, croissant et décroissant : l’invariabilité contrainte de son aspect : sa réponse indéterminée à l’interrogation inaffirmative : son pouvoir sur les eaux effluentes et refluentes : sa capacité à énamourer, à mortifier, à investir de beauté, à rendre fou, à inciter et à favoriser la délinquance : l’inscrutabilité tranquille de son visage : la terribilité de sa propinquité isolée dominante implacable resplendissante : ses présages de tempête et de calme : la stimulation de sa lumière, de son mouvement et de sa présence : l’admonition de ses cratères, de ses mers arides, de son silence : sa splendeur, quand elle est visible : son attraction, quand elle est invisible.
Auteur:
Joyce James
Années: 1882 - 1941
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain, devint mal-voyant à partir de 30 ans, non-voyant ?
Continent – Pays: Europe - Irlande
Info:
Ulysse
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analogie
]
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astre de la nuit
]
obsessionnel
Le sujet obsédé n’est pas le sujet schizoïde qui, en quelque sorte, parle directement au niveau de ses pulsions. C’est le moi en tant qu’il porte lui-même sa dépossession, c’est la mort imaginaire. Si l’obsédé se mortifie, c’est parce que, plus qu’un autre névrosé, il s’attache à son moi, qui porte en soi la dépossession et la mort imaginaire.
Et pourquoi ? Le fait est évident – l’obsédé est toujours un autre. Quoiqu’il vous raconte, quelques sentiments qu’il vous apporte, c’est toujours ceux d’un autre que lui-même. Cette objectalisation de lui-même n’est pas due à un penchant ou à un don introspectif. C’est dans la mesure où il évite son propre désir que tout désir dans lequel, fût-ce même apparemment, il s’engage, il le présentera comme le désir de cet autre lui-même qu’est son moi. [...]
Avant de lui permettre de reconnaître la fondamentale agressivité qu’il disperse et réfracte sur le monde, et qui structure toutes ses relations objectales, il faut lui faire comprendre quelle est la fonction de ce rapport mortel qu’il entretien avec lui-même, et qui fait que, dès qu’un sentiment est le sien, il commence par l’annuler. Si l’obsédé vous dit qu’il ne tient pas à quelque chose à ou à quelqu’un, vous pouvez penser que ça lui tient à cœur. Là où il s’exprime avec la plus grande froideur, c’est là où ses intérêts sont engagés au maximum. [...]
Ce n’est pas à lui-même, ni réellement, qu’il est mort. Il est mort pour qui ? Pour celui qui est son maître. Et par rapport à quoi ? Par rapport à l’objet de sa jouissance. Il efface sa jouissance pour ne pas réveiller la colère de son maître. Mais d’autre part, s’il est mort, ou s’il se présente comme tel, il n’est plus là, et c’est un autre que lui qui a un maître et, inversement, lui-même a un autre maître. Par suite, il est toujours ailleurs. [...]
Ce à quoi tient l’obsédé est toujours autre, car s’il le reconnaissait vraiment, il serait guéri.
Auteur:
Lacan Jacques
Années: 1901 - 1981
Epoque – Courant religieux: récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: psychanalyste
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Dans le "Séminaire, Livre II", "Le moi dans la théorie de Freud", pages 369-370
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description
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rapport au discours
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symptôme
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famille
Le soir, lorsque son papa rentre à la maison et qu’il s’aperçoit que la maman est en train de crier dans la cuisine, il rouspète : "Quand je t’ai épousée, tu n’étais pas comme ça." La maman devient blanche, bat des cils : le papa est très vilain. A dîner, il y a la soupe de légumes que les enfants détestent : "J’aime pas ça", dit le petit garçon. La maman remplit une cuillère de potage et l’avance vers l’enfant : il pince les lèvres et secoue la tête, il tache la nappe ; son papa le réprimande, mais la maman pose la main sur la tête de son fils, pour le défendre contre ce père qui gronde ; elle demande qu’on emporte la soupe, qu’on n’en parle plus, qu’on serve plutôt un bifteck pour son enfant, un peu de morue pour elle et pour son mari, agrémentée de beaucoup de pommes de terre pour le papa. Après quelques bouchées, le mari éloigne le plat, repousse le pain, sa serviette tombe par terre et, tandis qu’il boit, il murmure : "Ma mère faisait cuire la morue dans du lait." Sa femme voit qu’il lorgne le bifteck de son fils : "Ma parole, il serait capable d’arracher la nourriture de la bouche de son fils", se dit-elle en lui lançant un regard méprisant. Elle aussi a envie de viande, elle aussi déteste la morue, mais avec ce qu’il gagne ! – comme il ne cesse de le lui répéter chaque fois qu’elle veut acheter une rose pour la placer dans un vase au milieu de la table ou deux bonbons pour le petit. Cependant, elle fait un effort ; elle coupe la moitié du bifteck dans l’assiette de son fils et, d’un ton tout à fait naturel, elle lance : "Donnes-en un peu à papa." L’enfant ne bronche pas, son père rougit, la mère recoupe la viande très lentement au même endroit où elle l’a déjà coupée et, finalement, l’homme dit ce que tous s’attendaient qu’ils disent : "Non, non, il en a plus besoin que moi." Ce mari et cette femme s’aiment vraiment, et ils aiment vraiment leur enfant, c’est pour cela qu’ils se sont si souvent du mal : ils se mortifient, et ils s’imaginent qu’ils doivent faire des sacrifices, ils ont une fausse idée de l’amour et ne font qu’aggraver la situation.
Auteur:
Masino Paola
Années: 1908 - 1989
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - Italie
Info:
Dans "La Massaia", pages 98-99
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sentiments
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repas
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description
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tensions
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