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mystère

Mais, direz-vous peut-être, cette quatrième dimension, cette inconnue inaccessible de toute équation humaine, ce mobile universel, cet absolu auquel nous devons tout le relatif, ce juge de toutes nos pensées, ce subconscient éternel auquel s’alimente obscurément notre conscience, ce créateur qui cherche à se réaliser dans sa créature, mais nous le connaissons depuis que l’humanité balbutia ses premiers mots ! Ce côté éternel des choses, c’est Dieu !

Eh bien ! non, c’est tout le contraire, et c’est pour cela qu’il nous faut prendre un nouveau symbole qui diffère de l’idée de Dieu comme en mathématiques le calcul intégral, qui remonte des infiniment petits aux quantités finies, s’oppose au calcul différentiel qui descend des grandeurs finies à leurs infiniment petits.

Auteur: Pawlowski Gaston de

Info: Voyage au pays de la quatrième dimension, Flatland éditeur, 2023, page 10

[ intermédiation ] [ définition ] [ représentations ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

humour

C'est Staline, un matin, il se lève. Il fait très beau. Il s'adresse au soleil : Soleil, dis-moi qui est le plus beau, le plus intelligent, le plus fort? Le soleil n'hésite pas une seconde : C'est toi ô Staline, lumière de l'univers! A midi, Staline remet ça : Dis-moi Soleil, qui est le plus brillant, le plus génial, le plus remarquable homme de tous les temps? Le soleil confirme : C'est toi ô immense Staline. Avant le dîner, Staline ne peut résister au plaisir de redemander au soleil qui est le meilleur communiste du monde. Le soleil lui répond : T'es qu'un malade, Staline, un psychopathe, un fou furieux et je t'emmerde, maintenant je suis passé à l'Ouest!

Auteur: Guenassia Jean-Michel

Info: Le club des incorrigibles optimistes

[ jeu de mots ] [ dictature ]

 

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lecture

Il y a quelque chose d'une relation charnelle entre un livre et son lecteur. Le premier contact d'abord, avec un titre qu'on lit la tête penchée en trahissant l'air de rien une ébauche d'inclination. Et puis le regard que l'on porte sur la couverture en cherchant dans une illustration les indices d'un plaisir. L'objet de ce désir qui naît et que l'on retourne sur la quatrième de couverture dans la quête d'un élan décisif, une bascule... L'acte de lire qui vient ensuite : le contact délicieusement rugueux avec les pages, et l'odeur de l'encre, intemporelle, universelle, qui accompagnent le voyage. Et puis les mots enfin, qui bercent, emportent et chavirent en faisant naître tous les mouvements possibles de l’immobilité.

Auteur: Grima Laurent

Info: Les trois vies de l'homme qui n'existait pas

[ approche ] [ commencement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

abrutissement

Même si l'effort exigé est devenu presque automatique, il n'y a plus de place pour l'imagination. Celui qui est absorbé par l'univers du film, par les gestes, les images et les mots au point d'être incapable d'y ajouter ce qui en ferait réellement un univers, n'a pas nécessairement besoin de s'appesantir durant la représentation sur les effets particuliers de ses mécanismes. Tous les autres films et produits culturels qu'il doit obligatoirement connaître l'ont tellement entraîné à fournir l'effort d'attention requis qu'il le fait automatiquement. La violence de la société industrielle s'est installée dans l'esprit des hommes. Les producteurs de l'industrie culturelle peuvent compter sur le fait que même le consommateur distrait, absorbera alertement tout ce qui lui est proposé.

Auteur: Horkheimer Max

Info: La dialectique de la raison

[ image ]

 

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pouvoir sémantique

Le terme fascisme n’a maintenant plus de sens, sauf à désigner  "quelque chose dont on ne veut pas". Les mots démocratie, socialisme, liberté, patriotique, réaliste, justice ont chacun plusieurs sens différents qu’on ne saurait réconcilier. Dans le cas d’un mot comme démocratie, non seulement il n’existe aucune définition sur laquelle on s’accorde, mais tenter d’en trouver une, c’est rencontrer de toute part la même résistance. Il est presque universellement admis que lorsque nous qualifions un pays de démocratique, c’est pour nous en féliciter : il en résulte que les défenseurs de n’importe quel régime affirment qu’il s’agit d’une démocratie, craignant de devoir ne plus utiliser ce mot s’il impliquait un sens précis. Des mots de ce genre sont souvent utilisés de façon délibérément malhonnête.

Auteur: Orwell George

Info: Dans "Pourquoi j'écris ?", trad. de l'anglais par Marc Chénetier, éditions Gallimard, 2022, page 80

[ définition variable ] [ instables signifiants ] [ sculpture verbale de la réalité ] [ sens des mots ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

lecture

Qui peut dire si les pensées que vous avez à l'esprit tandis que vous lisez ces mots sont les mêmes que celles que j'ai à l'esprit pendant que je les dactylographie ? Vous et moi, nous sommes différents, et les qualia* de nos consciences respectives divergent autant que deux étoiles aux extrémités opposées de l'univers. Pourtant, même si la traduction opérée par le long trajet de mes pensées dans le dédale de la civilisation jusqu'à vous a amoindri mon propos, je crois que vous me comprenez et vous croyez que vous me comprenez. Nos esprits ont noué un contact, aussi bref qu'il soit. Cette perspective ne rend-elle pas l'univers un peu plus doux, un peu plus chaud, un peu plus brillant, bref, un peu plus humain ?

Auteur: Liu Ken

Info: La ménagerie de papier *sentiments, instances de l'expérience subjective et consciente.

[ communication ]

 

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querelle des universaux

Le nominalisme est né des débats médiévaux sur le statut à accorder à ce que l’on appelait alors les universaux – "universel" étant ici à comprendre comme ce qui s’oppose à "singulier", c’est-à-dire comme ce qui peut être dit de plusieurs objets. Par exemple, "cheval" est un universel, parce qu’on dit de plusieurs êtres qu’ils sont des chevaux. Existe-t-il quelque chose comme la "chevalité", dont les différents chevaux que nous rencontrons seraient des instances ou des exemplifications ? Les nominalistes soutiennent que non. Pour eux, seuls sont réels les choses et êtres singuliers. Les idées générales ou les concepts (catégories, espèces, genres…) ne sont que des signes, des mots, des noms (d’où le fait qu’on parle de "nominalisme"), servant à évoquer choses ou êtres singuliers réunis selon certains critères commodes.

Auteur: Rey Olivier

Info: Dans "Leurre et malheur du transhumanisme", pages 109-110

[ résumé ] [ enjeux ] [ classification ] [ langage ] [ historique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

tourisme

J'aime le voyage, mais je ne perds pas la tête à la seule apparition de ce mot, un de ces mots qui, sur l'affiche ou l'écran, font frétiller avec excès nos contemporains.

Ils croient voyager encore, mais ils ne font que se déplacer. Autrefois, le voyage était une expérience, une épreuve, au temps de Montaigne ou même de Goethe. Pour voir quelque chose, il fallait mâcher le temps et l'espace, endurer la fatigue et même risquer le danger. Et quand on changeait d'horizon, on changeait d'univers. Après une randonnée à travers l'Europe, on était un homme mieux trempé.

Aujourd'hui, c'est plutôt le contraire, le voyage n'est que mollesse, facilité. Je me méfie d'un homme qui se targue de ses voyages ; c'est sans doute un niais.

Auteur: Drieu La Rochelle Pierre

Info:

[ mise à disposition du monde ] [ surestimé ] [ vacherie ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

pensée de femme

Quelques minutes passèrent, tendues. Elle lui tournait le dos, s'obstinant à ne pas le regarder, à ne pas dire un mot. Il vint se plaquer à elle, l'entoura de ses bras, et elle sentit contre ses fesses sa nudité érigée. Elle frissonna, se retourna pour le caresser. Il saisit sa main, la lécha, mouilla ses doigts, puis la posa sur la verge si douce qu'elle semblait revêtue de cuir fin :
"Branle-moi."
Il la faisait entrer d'un seul coup dans un univers nouveau où la délicatesse des gestes et la crudité des mots, loin de se heurter, éveillaient en elle de torrides désirs.
Très vite, elle eut envie d'enfoncer le sexe bien dur profondément en elle, mais il détourna sa main : "Pas tout de suite, tu es trop pressée".

Auteur: Simpère Françoise

Info: Des désirs et des hommes

[ fantasmes ] [ sexe ] [ érotisme ]

 

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envoûtement

Ses camarades avaient disparu de la classe. La porte fermée, elle lui parlait, assise à son pupitre. Le regard au sol, le jeune homme la devinait, à deux mètres de lui, ombre à l'orée de son champ de vision. Mais les chaines de mots de la maîtresse ne faisaient pas sens. L'air suffisait, en lui effleurant la nuque, à induire ce réflexe de la peau qui se rétracte insensiblement, et se couvre de minuscules protubérances, mais sans aller jusqu'au frisson. Et maintenant c'était tout son épiderme, douce frontière électrisée, qui isolait son moi organique confortable d'un univers extérieur maintenant moins hostile, dû à la présence de la femme mûre qui, à cent lieues d'imaginer la torpeur qu'induisait sa présence, s'adressait à lui de manière professionnelle. Elle faisait son boulot. Lui se laissait caresser par les ondes du monde.

Auteur: Mg

Info: 4 mai 2012

[ confort ] [ adolescence ] [ rapports humains ] [ kilig ] [ femme-homme ]

 

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