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verge

Dans les toilettes, en ouvrant sa braguette pour uriner, il regarda avec haine le ravisseur de sa volonté. Tu vois, ducon? lança-t-il en tirant le prépuce avec colère, à cause de toi, je vais perdre jusqu'à ma dernière chemise. (...)Comme ça au repos, on dirait un gentil mouflet obéissant, mais je te connais bien: comme tous les gosses, tu es un tyran en puissance, à la moindre négligence tu fais un coup d'état. Dès que tu vois passer un joli cul dans la rue, tu te mets à hurler aux ordres comme un adjudant : peloton, garde-à-vous! Au pas de course jusqu'au précipice! Tu as entendu ce qu'elle a dit, la sous-directrice de la banque? Neuf mille euros pour cette putain de caution bancaire! Cette vieille bique, on voit que personne lui a arrosé la touffe depuis l'époque de Franco.

Auteur: Serna Enrique

Info: Coup de sang

[ obsédé ] [ introspection ]

 

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rapports humains

Tout d'un coup, j'ai repensé à un incident, à la Poste. Fin de journée, tout le monde était énervé, fatigué. Un gamin hurlait, hurlait encore, ne s'arrêtait pas de hurler. La queue lançait de sales regards au sale mouflet, puis il y avait eu des murmures : "Sa mère pourrait lui dire de se tenir, tout de même." "Les gosses, de nos jours, on leur passe tous leurs caprices"... Alors la mère s'était mise à crier : "Mon fils est autiste, il ne supporte pas ni la foule ni les bruits, je n'y peux rien, il faut bien qu'il sorte de la maison, non ? Je dois le garder enfermé ?" D'un mur à l'autre, toute la Poste avait été envahie d'un silence immense. Moi j'étais écartelée, à moitié du côté de cette femme désespérée, et à moitié du côté des gens "normaux".

Auteur: Baussier Sylvie

Info: Condamnée à écrire

[ compréhension ] [ tolérance ] [ bruit ]

 

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femmes-par-hommes

J'avais aimé Carmen Rubiolo. Il y avait de cela dix ou douze ans, à l'époque où le journalisme en Argentine était une profession si brûlante qu'il était impossible d'aimer qui que ce soit en paix. Carmen faisait partie de ces filles qui semblent nées pour aimer une seule fois pour toutes et dont on croit qu'elles ne veulent que se marier et avoir des mouflets. Mais elle était bien plus complexe que cela: passionnée, romantique, elle était une lectrice insatiable, de ces gens qui au lieu de lire le journal le dépiautent, lunettes au bout du nez et clope au bec. Elle aimait s'habiller à la mode, disserter sur les films français qui passaient dans les cinémas du centre, faire l'amour en silence et très concentrée jusqu'à l'orgasme, comprendre le point de vue des autres pour s'y opposer avec plus de véhémence et reprocher vertement aux hommes toute attitude machiste. Elle était nerveuse mais tendre, affectueuse mais farouche, joueuse et rebelle, solennelle pour des questions dérisoires; elle cuisinait des escalopes milanaises inégalables, aillées et persillées à la perfection, et avouait son plaisir d'être aimée par un journaliste. Elle s'imaginait qu'un journaliste était quelqu'un d'important.
Je l'avais aimée dix ou douze ans plus tôt. Mais probablement huit, depuis la nuit où elle m'avait attendu, en furie, pour me dire: "Je ne te supporte plus, tu es le type le plus égoïste et le plus merdique que j'aie connu dans ma vie. Et elle avait quitté l'appartement d'Acevedo et Güemes avec un claquement de porte qui avait résonné dans tout l'immeuble. Et m'avait fait bien plus mal que la plainte du concierge et du syndic.

Auteur: Giardinelli Mempo

Info: Les morts sont seuls

[ compliquées ]

 

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