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accouplement

J’entrai en elle de nouveau, ce fut comme se plonger dans l’eau chaude un jour glacé d’hiver, et nos désirs s’étaient rejoints comme des yeux qui ne se quittent plus du regard, nos désirs enfin unis dans l’égalité commencèrent à laisser couler leurs larmes, à s’attendrir dans cette lumière qu’étouffe la volonté pour ne pas pleurer, fer contre fer jusqu’à vibrer dans un brouillard de rosée, être essuyés puis mouillés à nouveau. Je traversais une grotte aux étranges lumières, sombres, comme des lanternes de couleur qui auraient brûlé sous la mer, frémissant reflet de flèches ornées de pierreries, la cité de rêve qui m’était apparue pendant que Deborah agonisait contre mon bras serré, et une voix me demanda si bas que j’entendis à peine, une voix comme un murmure d’enfant apporté par le vent : "Veux-tu d’elle ? Veux-tu vraiment d’elle, veux-tu enfin savoir ce qu’est l’amour ?"

Auteur: Mailer Norman

Info: Un rêve américain

[ conscience ] [ monologue intérieur ] [ pénétration sexuelle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

marée

La mer, dit-on, monte comme un cheval au galop : ce n'est pas vrai à l'ordinaire.
Elle ne galope qu'en remontant le Couesnon, quand elle a bien lutté contre le courant et qu'elle le vainc enfin.
Oui, alors elle court et sautelle, formant soudain un curieux fleuve sonore qui retourne en torrent vers sa source.
Mais sur la grève, elle s'insinue, rampe, se multiplie, s'approfondit dans un complet silence ; sans même ce glissement satiné, ce mouvement de langue et de bave qui lèche et farfouille un peu plus loin, à chaque coup.
Le flot prend position sur l'étendue comme s'il sortait des sables, du dessous.
La flaque devient mare et la mare étang, et, sans que rien vous ait prévenu, à la réfraction solide des sables mouillés, succède une indécision houblonneuse : c'est la mer.
Elle est venue grâce à des dénivellations insensibles, par des dépressions insoupçonnables...

Auteur: Varende Jean de La

Info: Le Mont Saint Michel

[ Océan ]

 

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remède

Ne buvez-vous pas? Je remarque que vous parlez légèrement de la bouteille. Je bois depuis que j'ai quinze ans et peu de choses m'ont donné plus de plaisir. Lorsque vous travaillez dur toute la journée avec votre tête et que vous savez que vous devrez travailler à nouveau le lendemain quoi d'autre que le whisky peut vous changer les idées et les faire courir sur un plan différent? Lorsque vous avez froid et êtes mouillés quoi d'autre peut vous réchauffer? Avant une attaque qui peut dire quoi que ce soit qui vous donne un bien-être momentané meilleur que le rhum? ... Le seul moment où ce n'est pas bon c'est lorsque vous écrivez ou quand vous vous battez. Ce que vous devez faire froidement. Mais l'alcool m'a toujours été utile pour tirer. La vie moderne, pareillement, est souvent une oppression mécanique et la liqueur en est le seul soulagement mécanique.

Auteur: Hemingway Ernest

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[ drogue ]

 

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crédibilité

En bref, l'effet d'amnésie de Gell-Mann est le suivant. Vous ouvrez le journal pour lire un article sur un sujet que vous connaissez bien. Dans le cas de Murray, la physique. Dans le mien, le show-business. Vous lisez l'article et constatez que le journaliste ne comprend absolument rien aux faits ni aux problèmes. Souvent, l'article est si faux qu'il présente l'histoire à l'envers, inversant cause et effet. J'appelle ça des histoires "où les rues mouillées provoquent la pluie". Le journal en est plein.

Dans tous les cas, vous lisez avec exaspération ou amusement les multiples erreurs de l'article, puis vous tournez la page vers les affaires nationales ou internationales, et vous les lisez comme si le reste du journal était en quelque sorte tout aussi précis sur la Palestine que les balivernes que vous venez de lire. Vous tournez la page, et oubliez ce que vous savez.

Auteur: Crichton Michael

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[ compromise ] [ médias incompétents ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

détrempées

Les vêtements mouillés des deux femmes imprégnaient la pièce d'une odeur triste et mélancolique, où se mêlaient les feuilles tombées, les ornières boueuses et la brume enveloppante. L'humidité qui persistait autour de leur corps semblait, par une attraction irrésistible, appeler à travers la petite fenêtre la grande masse mouvante de la pluie.

Les charbons rougeoyants dans l'âtre perdaient de leur chaleur et la lueur rose que reflétait la bibliothèque encombrée s'atténua. Le démon bleu de la flamme qui dansait comme un papillon endiablé au sommet des charbons faiblit et mourut. Un grand visage aveugle et fluide s'écrasait contre la vitre - l'informe visage gris de la pluie. On eût dit qu'un bras fantomatique, ondoyant et obscur, glacé comme celui d'un cadavre, tâtonnait pour s'agripper à ces deux silhouettes ruisselantes, comme si, transpercées par l'eau, elles n'appartenaient pas à la chaude intimité humaine mais aux champs noyés du dehors.

Auteur: Powys John Cowper

Info: Givre et sang

[ suintantes ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

mousson

La pluie pendant de longs mois, c'est la Souveraine du Rwanda, bien plus que le roi d'autrefois ou le président d'aujourd'hui, la Pluie, c'est celle qu'on attend, qu'on implore, celle qui décidera de la disette ou de l'abondance, qui sera le bon présage d'un mariage fécond, la première pluie au bout de la saison sèche qui fait danser les enfants qui tendent leurs visages vers le ciel pour accueillir les grosses gouttes tant désirées, la pluie impudique qui met à nu, sous leur pagne mouillé, les formes indécises des toutes jeunes filles, la Maîtresse violente, vétilleuse, capricieuse, celle qui crépite sous la bananeraie comme ceux des quartiers bourbeux de la capitale, celle qui a jeté son filet sur le lac, a effacé la démesure des volcans, qui règne sur les immenses forêts du Congo, qui sont les entrailles de l'Afrique, la Pluie, la Pluie sans fin, jusqu'à l'océan qui l'engendre.

Auteur: Mukasonga Scholastique

Info: Notre-Dame du Nil

[ été ] [ saison ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

alcool

Vers huit heures, s'amenaient les accros de service. Les yeux mouillés et le teint ocre, ils n'avaient pas besoin de commander. Léon connaissait leurs habitudes. Leurs préférences. Il déposait devant eux un ballon de rouge ou de blanc, rarement un demi, et il les observait porter le verre à leurs lèvres d'une main tremblante. Certains étaient contraints de se pencher sur le bar, incapables qu'ils étaient de soulever le ballon sans tout foutre par terre. Alors, le premier verre sifflé et un peu apaisés, ils s'imbibaient méthodiquement jusqu'à reprendre une apparence plus ou moins humaine. À partir de là, ils redevenaient presque eux-mêmes et se mettaient enfin à parler, sourire, pleurer. À vivre, quoi. Il y en a dans tous les bars, des comme ça, et à les voir, on ne trouve pas de grandes différences entre eux et les camés. Dope ou biberon, à grosses doses, c'est du pareil au même.

Auteur: Maravelias Eric

Info: La faux soyeuse

[ drogue ] [ médicament ]

 

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portrait

[Au collège de Bâle] les élèves s’exprimaient avec distinction en allemand et en français, mais lui [Jung] ne parlait pas le français, et son allemand était plutôt hésitant, si bien qu’il se contentait de marmonner le dialecte de son village. Il était robuste, trapu, plus grand que beaucoup de ses camarades et déjà bien musclé. Toujours débraillé, il arrivait mouillé les jours de pluie et ne sentait pas très bon. Ses habits étaient miteux, et il allait parfois pieds nus dans des souliers percés. Toujours prêt à se battre, il se retrouvait fréquemment mêlé à des rixes, voire à de véritables pugilats. Son comportement agressif lui valait d’être en permanence rabroué ou puni par ses professeurs. Avec l’âge, il en viendrait à penser que sa conduite découlait d’une "mauvaise conscience" injustifiée et que tout cela était à mettre sur le compte de la "mauvaise ambiance" qui régnait chez lui et qui probablement le "déprimait".

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, page 54

[ scolarité ] [ jeunesse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-entre-elles

– Mais avec Loïc, ça va ?
– Oui… Enfin c’est calme, mais ça va. Rien à signaler. Un peu trop "rien", d’ailleurs.
– Tu insinues quoi ? Vous ne parlez plus ? Tu t’emmerdes ? Ou bien… non ! ne me dis pas que notre petit couple de beaux gosses ne s’éclate plus ensemble ? Pas de feu d’artifice, ces derniers temps ?
– Pas vraiment, non. C’est plutôt pétard mouillé que spectacle pyrotechnique, pour tout te dire.
– Ah merde. Mais pourquoi ?
– Ben, c’est moi, je crois. En fait, je n’ai plus envie.
– Ah, c’est embêtant, en effet. Mais plus envie de lui ?
– Ah non ! Plus envie tout court. Franchement ? La perspective du sexe me fatigue d’avance. Tu me mettrais dans une chambre avec Brad Pitt et George Clooney, eh bien je crois que je demanderais à l’un de me masser les pieds pendant que l’autre me sert un déca avant de me border pour un gros somme.

Auteur: Boudet Caroline

Info: Juste un peu de temps

[ sexualité ] [ libido ]

 

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mousson

La pluie pendant de longs mois, c'est la Souveraine du Rwanda, bien plus que le roi d'autrefois ou le président d'aujourd'hui, la Pluie, c'est celle qu'on attend, qu'on implore, celle qui décidera de la disette ou de l'abondance, qui sera le bon présage d'un mariage fécond, la première pluie au bout de la saison sèche qui fait danser les enfants qui tendent leurs visages vers le ciel pour accueillir les grosses gouttes tant désirées, la pluie impudique qui met à nu, sous leur pagne mouillé, les formes indécises des toutes jeunes filles, la Maîtresse violente, vétilleuse, capricieuse, celle qui crépite sur tous les toits de tôles, ceux cachés sous la bananeraie comme ceux des quartiers bourbeux de la capitale, celle qui a jeté son filet sur le lac, a effacé la démesure des volcans, qui règne sur les immenses forêts du Congo, qui sont les entrailles de l'Afrique, la Pluie, la Pluie sans fin, jusqu'à l'océan qui l'engendre.

Auteur: Mukasonga Scholastique

Info: Notre-Dame du Nil

[ averse ]

 

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