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symbiose

Ce ne fut pas le site de la terre qui le surpris - mais l'odeur... Cette terre et cet air sentaient le vivant. Il y avait l'odeur des plantes, de l'eau, des choses qu'il ne pouvait même pas deviner. L'air avait été codé par un million d'années de mémoire. Un air où les gens avaient nagé jusqu'à l'âge adulte, avant de conquérir les étoiles... C'était l'humidité libre et sauvage qui arrivait remplie d'indications sur des choses vivantes, mourantes, gigotantes, tentaculaires, tortillantes, aimant avec une abondance qu'aucun Norstrilien n'aurait pu comprendre. Pas étonnant que les descriptions de la terre aient toujours semblé féroces et exagérées !

Auteur: Smith Cordwainer

Info: Norstrilia

[ évolution ] [ science-fiction ] [ nature ] [ Gaïa ]

 

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écrivain-sur-écrivain

Paul Valéry nous lègue, en mourant, le symbole d'un homme infiniment sensible à tout fait et pour qui tout fait est le stimulant possible d'une série infinie de pensées. D'un homme qui dépasse les traits instinctifs d'un moi et de qui nous pouvons dire, comme William Hazlitt sur Shakespeare, He is nothing by himself. D'un homme dont les textes admirables n'épuisent pas, ne définissent même pas les possibilités de toute nature qui sont en lui. D'un homme qui, dans un siècle où l'on adore toutes les idoles du sang, de la terre et de la passion, a toujours préféré les plaisirs lucides de la pensée et les secrètes aventures de l'ordre.

Auteur: Borges Jorge Luis

Info: Valéry comme symbole, in Enquêtes, p 107

[ . ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

spiritualité

Nous sommes empoisonnés de religion. Nous sommes habitués à voir des curés qui sont à guetter la faiblesse et la souffrance humaines, afin d'achever les mourants d'un coup de sermon qui fera réfléchir les autres. Je hais cette éloquence de croque-mort. Il faut prêcher sur la vie, non sur la mort ; répandre l'espoir, non la crainte ; et cultiver en commun la joie, vrai trésor humain. C'est le secret des grands sages, et ce sera la lumière de demain. Les passions sont tristes. La haine est triste. La joie tuera les passions et la haine. Mais commençons par nous dire que la tristesse n'est jamais ni noble, ni belle, ni utile.

Auteur: Alain

Info: Propos I, Bibliothèque de la Pléiade, nrf Gallimard 1956 <5 octobre 1909 p.61>

[ pouvoir ] [ positiver ]

 

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légende

[...] - Te souviens-tu, m'a-t-elle dit, de l'histoire de cette femme qui, à force d'attendre son mari séparé d'elle par une large rivière, est devenue une pierre et plus tard une curiosité pour les touristes ?
N'est-ce pas agréable de devenir une pierre en mourant ? Mais l'idée de devoir m'exposer aux regards des touristes me terrifie.
Tu sais, plusieurs soupçonnent que la rivière ne soit pas le véritable obstacle pour ce couple, mais bien le coeur de l'amoureux en question. On complète même cette histoire en décrivant le retour du jeune homme dans son pays : il est passé près de la pierre en disant à sa nouvelle épouse qu'il trouvait la statue jolie.

Auteur: Ying Chen

Info: Les lettres chinoises

[ résumé ] [ couple ]

 

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commisération

Elle avait arrêté ce qu’elle faisait et regardait dans ta direction. Tu pensais que tu avais réussi à faire bonne figure, mais l’expression sur son visage – maintenant que tu lui tournais le dos – était de la pitié. Tu es resté immobile un instant, puis tu t’es détourné de son image pour lui faire face directement.

De la pitié, as-tu pensé en toi-même. Plus tu lancerais des bouteilles contre le mur, plus elle te submergerait de pitié. Sans doute que si tu lui avais cassé une bouteille sur la tête, son regard de mourante aurait dit : "Tu me fais pitié, tu me fais pitié."

Pitié. Le mot se prononce comme on crache.

Auteur: Butlin Ron

Info: Le son de ma voix

[ insulte ] [ mépris ]

 

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avarice

Mettre un peu d'argent de côté.
En mettant un peu d'argent de côté, vous préparez votre avenir et vous donnez aux pauvres un exemple infiniment plus précieux que toutes les aumônes. Croyez-moi, fussiez-vous très riche, il faut mettre un peu d'argent de côté. Si vous rencontrez un miséreux, un mourant de faim que sauverait le don de quelque monnaie, il se peut, le coeur de l'homme étant fragile, que vous vous sentiez ému. Prenez garde, c'est le moment de l'épreuve, c'est l'heure de la tentation redoutable. Soyez généreux et refusez avec énergie. Souvenez-vous que le premier de tous vos devoirs est de mettre de l'argent de côté et que l'ombre de Benjamin Franklin vous regarde.

Auteur: Bloy Léon

Info: Exégèse des lieux communs/Mercure de France 1968 <p.283>

 

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grâce

Rien n’obscurcira la beauté de ce monde

Les pleurs peuvent inonder toute la vision. La souffrance

Peut enfoncer ses griffes dans ma gorge. Le regret,

L’amertume, peuvent élever leurs murailles de cendre,

La lâcheté, la haine, peuvent étendre leur nuit,

Rien n’obscurcira la beauté de ce monde.



Nulle défaite ne m’a été épargnée. J’ai connu

Le goût amer de la séparation. Et l’oubli de l’ami

Et les veilles auprès du mourant. Et le retour

Vide, du cimetière. Et le terrible regard de l’épouse

Abandonnée. Et l’âme enténébrée de l’étranger,

Mais rien n’obscurcira la beauté de ce monde.

Auteur: Voronca Ilarie

Info:

[ inexorable ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

envie

Il y a dans la vie du marin quelque chose d'aventureux qui nous plaît et qui nous attache. Ce passage continuel du calme à l'orage, ce changement rapide des terres et des cieux, tiennent éveillée l'imagination du navigateur. Il est lui-même, dans ses destinées, l'image de l'homme ici-bas : toujours se promettant de rester au port, et toujours déployant ses voiles ; cherchant des îles enchantées où il n'arrive presque jamais, et dans lesquelles il s'ennuie s'il y touche ; ne parlant que de repos, et n'aimant que les tempêtes ; périssant au milieu d'un naufrage, ou mourant vieux nocher sur la rive, inconnu des jeunes navigateurs dont il regrette de ne pouvoir suivre le vaisseau.

Auteur: Chateaubriand François-René de

Info: Itinéraire de Paris à Jérusalem, Les trésors de la littérature

[ aventurier ] [ voyage ]

 

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inoubliables

Tu trouveras – quand tu voudras mourir –
Plus Aisé de lâcher prise –
En te rappelant les disparus – sans qui –
N’oublie pas – tu ne pouvais vivre.

Et si leur place s’est quelque peu remplie –
Comme de Mousse leur nom
De Marbre – jamais elle ne s’est comblée –
Tu as choisi les noms plus neufs –

Et tandis que ce Monde – s’éloigne encore –
Comme le disent – les Mourants –
L’amour premier – se fait plus visible –
Et détrône le récent –

Leur Image – exerce un tel attrait –
Que ce semble trop vulgaire Grâce
De rester ici – avec les Jouets
Acquis – pour adoucir leur place –

Auteur: Dickinson Emily

Info: Cahier 21, 610, traduction Claire Malroux

[ influence fondatrice ] [ vie déshabitée ] [ vivants-morts ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

littérature

Il s'avança un fauteuil, s'installa entre sa femme et sa mère et, tandis que Dawn parlait, il lui prit la main. Il y a cent façons de prendre la main de quelqu'un. Selon que c'est la main d'un enfant, la main d'un ami, la main d'un parent âgé, la main de celui qui part, la main du mourant, la main du mort. Il tenait la main de Dawn comme on tient la main d'une femme adorée, toute sa ferveur passant dans son étreinte, comme si, par cette pression de sa paume, il arrivait à échanger leurs âmes, comme si ces doigts enlacés symbolisaient toute leur intimité. Il tenait la main de Dawn comme s'il ne savait rien de leur situation présente.

Auteur: Roth Philip

Info: Pastorale américaine

[ toucher ]

 

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