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globalisation

Après des années d'efforts intenses pour imposer leur vision d'une société mondialisée, il semblerait que les pontes du grand capital touchent enfin au but : gommer méticuleusement toute aspérité culturelle dans chaque parcelle du monde afin de pouvoir rationaliser leurs moyens de production et vendre le même produit indifféremment à Oulan-Bator et à Kuala-Lumpur. Quel progrès pour l'humanité.

Auteur: Chantraine Olivier

Info: Un élément perturbateur

[ standardisation ] [ corporate ]

 

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gouvernance

Le pouvoir aujourd'hui n'a d'autre forme de légitimité que l'état d'urgence et partout et continuellement en appelle à lui et travaille en même temps secrètement à sa production (comment ne pas penser qu'un système qui ne peut désormais fonctionner que sur la base d'un état d'urgence ne soit pas également intéressé à maintenir cet état à n'importe quel prix ?).

Auteur: Agamben Giorgio

Info: Moyens sans Fins, FORME-DE-VIE, 4 1993

[ peur ] [ propagande ] [ manipulation ]

 
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propagande

Les moyens de communication, la production séduisante de l'industrie du divertissement et de l'information portent en eux des attitudes et des habitudes prescrites, certaines réactions intellectuelles et émotionnelles qui lient les consommateurs aux producteurs et, à travers eux, à l'ensemble du système social. Les produits endoctrinent et manipulent ; ils favorisent une fausse conscience qui est immunisée contre sa fausseté... Ainsi émerge un modèle de pensée et de comportement unidimensionnel.

Auteur: Marcuse Herbert

Info:

[ fabrication du consentement ] [ soft power ]

 

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nantis

Quand il parle de "propriété privée", Marx ne se réfère pas à la propriété des choses d’utilité pratique, telles qu’une maison, une table. Il fait allusion à la propriété des classes possédantes, c’est-à-dire au capitaliste qui, parce qu’il détient les moyens de production, peut embaucher ceux qui ne possèdent rien dans des conditions que ceux-ci sont obligés d’accepter. Pour Marx, "propriété privée" signifie propriété privée dans la société capitaliste, c’est donc une catégorie historique et sociale.

Auteur: Fromm Erich

Info: Dans "La conception de l'homme chez Marx" page 121

[ définie ] [ rapports de classes ] [ rouage socio-économique ]

 

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objectif du progrès

L’objectif déclaré de Marx, dès ses Contributions à la critique de l’économie politique (Grundrisse…), ce n’est nullement un freinage de l’emballement productiviste/destructiviste, mais son accélération par la constante révolution des moyens technologiques entraînant eux-mêmes une constante révolution des rapports de production/destruction ; c’est-à-dire des rapports sociaux. L’horizon proclamé de cette fuite en avant c’est le retour au Paradis perdu de l’abondance gratuite et sans travail, au sein de la technosphère artificielle, en lieu et place du jardin primitif.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: Dans "Alain Badiou nous attaque", page 29

[ consumérisme ] [ utopie ] [ rationalisation ]

 
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centralisation étatique

Aujourd’hui, le socialisme tend à éliminer [...] tous les détenteurs privés des moyens de production et d’échange. Théoriquement, cette révolution s’accomplit au profit du prolétariat qui, devenant – toujours théoriquement ! – l’unique classe sociale, sera définitivement soustrait à l’aliénation et à l’exploitation. Mais que se passe-t-il en fait ? En l’absence du propriétaire, du banquier, du patron – produits abhorrés de l’infâme capitalisme – qui va organiser, coordonner et diriger les mécanismes de l’économie et les activités des travailleurs ? L’Etat seul, c’est-à-dire une entité encore plus lointaine et plus anonyme. Avec une nouvelle classe dirigeante servie par une nuée d’exécutants, sans contact direct, sans communauté de destin avec les masses sur lesquelles elle exerce son autorité et son contrôle.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, page 236

[ bureaucratie ] [ déshumanisation ] [ système oppressif ]

 

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écologie

[…] ce projet [le Club de Rome] prétend sauver la planète des "crises" dues à la croissance anarchique de l’industrie : crises alimentaires et épidémies, surpopulation, raréfaction des ressources naturelles, pénuries, conflits militaires, croissance des inégalités, augmentation de la consommation, globalisation de l’économie, etc. Ce chaos ne demande qu’à être organisé […].
Pour cela, ces experts font appel à la puissance de calcul des ordinateurs, divisent la planète en dix régions à administrer, modélisent le monde en systèmes, les populations et les "ressources naturelles" en autant de "variables statistiques" nécessaires à une gestion la plus rationnelle possible. Précurseurs de la "planification écologique" du Front de gauche et des Verts, ils proposent ni plus ni moins que la rationalisation centralisée de la production industrielle et agricole mondiale pilotée informatiquement par les décideurs […].

Auteur: Tomjo

Info: Dans "L'enfer vert", page 21

[ moyens frelatés ] [ méthodes de l'ennemi ] [ reconduite tacite ] [ sous-fifres ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

innovation

L'ingénieur américain subit, (...), une conjoncture industrielle extrêmement tyrannique. C'est celle de l'immense puissance des moyens de production mis en oeuvre pour fabriquer les voitures aux Etats-Unis.
Supposez, en effet, qu'un technicien américain vienne proposer à son directeur d'appliquer un progrès indiscutable, génial même, mais qui chambarde les méthodes de fabrication et les outillages. Il sera reçu sans enthousiasme et sans grande chance de succès. Mais si ce même technicien propose de diminuer, par une astuce d'outillage, le prix de revient de la voiture, de un dollar, son patron, après lui avoir offert un gros cigare, lui accordera une prime et lui donnera de l'avancement. C'est là le véritable point faible de l'Industrie Automobile Américaine, qui pourrait se résumer dans une formule, surprenante, mais certaine: "L'accroissement continu des moyens de production tue le "progrès technique".

Auteur: Grégoire Jean-Albert

Info: L'ingénieur de l'automobile

[ profit ] [ contradiction ]

 

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progrès technologique

Les pratiques luddistes qui surgissent un peu partout, la sauvagerie qui s'attaque à l'instrument de production (et d'abord à soi-même en tant que force productive), le sabotage endémique et la défection en disent long sur la fragilité de l'ordre productif. Briser les machines est un acte aberrant si ce sont des moyens de production, si demeure l'ambiguïté de leur valeur d'usage future. Mais si les fins de cette production s'écroule, alors le respect dû au moyen s'écroule aussi, et les machines apparaissent selon leur véritable fin, comme des signes opérateurs directs, immédiats, du rapport social de mort dont vit le capital. Rien ne s'oppose alors à leur destruction immédiate. Dans ce sens, les luddistes étaient bien plus lucides que Marx sur la portée de l'irruption de l'ordre industriel, et ils ont en quelque sorte aujourd'hui leur revanche, au terme catastrophique de ce processus, où Marx lui-même nous a fourvoyés, dans l'euphorie dialectique des forces productives.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: L'Echange symbolique et la mort, p. 27, 1976

[ erreur du communisme ] [ illusion du progrès ] [ disparition du travail ]

 
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Ajouté à la BD par Jérôme

capitale vivante

C'était à Paris, une ville qui était alors si belle que bien des gens ont préféré y être pauvres, plutôt que riches n'importe où ailleurs. Qui pourrait, à présent qu'il n'en reste rien, comprendre cela : hormis ceux qui se souviennent de cette gloire ? (...) On n'en avait pas encore chassé et dispersé les habitants. Il y restait un peuple, qui avait dix fois barricadé ses rues et mis en fuite des rois. C'était un peuple qui ne se payait pas d'images. Les maisons n'étaient pas désertes dans le centre. La marchandise moderne n'était pas encore venue nous montrer tout ce que l'on peut faire d'une rue. Personne, à cause des urbanistes, n'était obligé d'aller dormir au loin. Les arbres n'étaient pas morts étouffés; et les étoiles n'étaient pas éteintes par le progrès de l'aliénation. Les menteurs étaient, comme toujours, au pouvoir; mais le développement économique ne leur avait pas encore donné les moyens de mentir sur tous les sujets, ni de confirmer leurs mensonges en falsifiant le contenu effectif de toute la production.

Auteur: Debord Guy

Info: In girum imus nocte et consumimur igni éditions Gérard Lebovici, Paris, 1990

[ historique ] [ âge d'or ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson