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sensibilité

Mon tragique à moi, c'est la vie quotidienne : la muflerie, la stupidité, le comportement de l'homme moyen, une sorte de méchanceté uniforme et institutionnelle.

Auteur: Blanche Francis

Info:

 

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femmes-hommes

J'ai écrasé ma cigarette et me suis dirigé vers la cuisine où la fille était en train de préparer la café. Je l'ai enlacée par derrière et, en m'appliquant à faire preuve de muflerie, je lui ai peloté les seins tout en l'embrassant dans le cou. J'ai agi ainsi afin qu'elle me prenne pour un sale type intéressé uniquement par le cul mais à la réflexion, c'est bien ce que j'étais, ça m'a fait sourire.

Auteur: Fuminori Nakamura

Info: Revolver

[ adolescent ] [ jeu ]

 

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intraduisible

khamstvo : C’est la goujaterie, l’effronterie et le culot réunis, mais multipliés par l’impunité. C’est justement par son impunité que cette muflerie vous exaspère. Il est impossible de lutter contre, on ne peut que céder. Ça fait dix ans que je vis… à New York, cette ville folle, merveilleuse et épouvantable, et que je m’étonne toujours de l’absence de ce phénomène. Il peut vous arriver n’importe quoi ici, hormis cela. Vous risquez d’être dévalisé, mais jamais personne ne vous claquera la porte au nez.

Auteur: Dovlatov Sergueï

Info: Du russe

[ aplomb ] [ muflerie ] [ toupet ] [ sans-gêne ]

 

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vacherie

Le public, c'est-à-dire la horde roteuse des cocus aryens ivrognes (province, villes et campagnes) se tape indistinctement, de la même fringale, se régale admirablement de tous les navets de M. Sacha, des éculeries de M. Bernstein, des salsifis de M. Maurois, des fricassettes de la Comédie, des épluchures de M. Cocteau. Nos snobs avalent tout aussi bien les Dos Passos que les Sinclair Lewis, que les Mauriacs, les Lawrences, les Colettes... même mouture, même graissage, même insignifiant jacassage, abrutissant ronron, péricycles de gros et petits "renfermés"... Traduits ou pas traduits, ils restent identiques, absolument, à eux-mêmes, boursouflerie, muflerie, mêmes tambourins, même carambouille, même inutilité, même insensibilité, truquée, laborieuse, même dévalorisation, même crapuleuse faillite...

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Bagatelles pour un massacre, sur Sacha Guitry

[ littérature ] [ théâtre ] [ Gaule ]

 

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existence

Pendant la jeunesse, les plus arides indifférences, les plus cyniques mufleries, on arrive à leur trouver des excuses de lubies passionnelles et puis je ne sais quels signes d’un inexpert romantisme. Mais plus tard, quand la vie vous a bien montré tout ce qu’elle peut exiger de cautèle, de cruauté, de malice pour être seulement entretenue tant bien que mal à 37°, on se rend compte, on est fixé, bien placé pour comprendre toutes les saloperies que contient un passé. Il suffit en tout et pour tout de se contempler scrupuleusement soi-même et ce qu’on est devenu en fait d’immondice. Plus de mystère, plus de niaiserie, on a bouffé toute sa poésie puisqu’on a vécu jusque-là. Des haricots, la vie.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Voyage au bout de la nuit

[ pessimisme ] [ compromissions ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

éloge

Je veux une dernière fois rendre grâce à Dieu : de ce que les Anglais ont su se servir de l'argent, sans que l'argent se serve d'eux ; de ce qu'ils n'ont pas la main sur le coeur, mais le coeur sur la main ; de ce qu'il vieillissent sans rides, avec des yeux d'enfants, avec cette souplesse que donne le sport et sans cette contraction que donne l'athlétisme ; de ce qu'ils sont les plus anciens hommes libres de l'univers et que, pourtant, ils savent dire merci ; de ce qu'ils font peu de politesses, mais jamais de mufleries ; de ce qu'il leur est bien égal de n'être plus à la mode ; de ce qu'il leur faut dix ans pour faire un technicien, mais dix siècles pour faire un gentleman ; de ce qu'ils ne cherchent pas à transformer les chiens en grandes personnes ni les jardins en salons ; de ce qu'ils ont réussi ce chef-oeuvre qui s'appelle Londres.

Auteur: Morand Paul

Info: Londres suivi de Le nouveau Londres

[ british ]

 

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littérature

El Toboso est avant tout une gamme de couleurs absolues : le blanc éblouissant des maisons, le bleu indigo du ciel et des bordures peintes sur les murs; le vent lui aussi semble avoir la clarté d'une couleur lumineuse. Il y a dans cette petite ville un Centre Cervantesque auquel entre autres les chefs d'Etat et de gouvernement du monde entier ont l'habitude d'envoyer, avec dédicace, de précieuses traductions du Don Quichotte dans la langue de leur pays. Exposées dans les vitrines, des éditions raffinées et des versions venant de tous les continents exhibent les signatures célèbres apposées sur les frontispices. Il y a même une édition italienne avec la signature de Mussolini, datée du 31 juillet 1930 : une grande écriture énergique, peut-être un peu mégalomane, mais au trait généreux. Tous envoient des exemplaires de Don Quichotte, sauf deux. Hitler envoie une lourde édition de la Chanson des Nibelungen, avec une signature qui se voit à peine, un gribouillis informe, des lettres en position foetale. Il est cependant battu en muflerie par Kadhafi qui envoie son Livre vert de la révolution. Tous deux montrent la condescendance, peu sûre d'elle, du chef de bureau qui menace d'un "vous ne savez pas qui je suis", quand toute la grandeur de don Quichotte, comme l'a écrit Unamuno, tient dans l'humble fermeté avec laquelle il dit : "Je sais qui je suis".

Auteur: Magris Claudio

Info: Déplacements

[ Europe ] [ dédicace ] [ dictateurs ]

 

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oppression

Entre colonisateur et colonisé, il n'y a de place que pour la corvée, l'intimidation, la pression, la police, le vol, le viol, les cultures obligatoires, le mépris, la méfiance, la morgue, la suffisance, la muflerie, des élites décérébrées, des masses avilies. [...] J'entends la tempête. On me parle de progrès, de "réalisations", de maladies guéries, de niveaux de vie élevés au-dessus d'eux-mêmes. Moi, je parle de sociétés vidées d'elles-mêmes, des cultures piétinées, d'institutions minées, de terres confisquées, de religions assassinées, de magnificences artistiques anéanties, d'extraordinaires possibilités supprimées. On me lance à la tête des faits, des statistiques, des kilométrages de routes, de canaux, de chemin de fer. Moi, je parle de milliers d'hommes sacrifiés au Congo-Océan. Je parle de ceux qui, à l'heure où j'écris, sont en train de creuser à la main le port d'Abidjan. Je parle de millions d'hommes arrachés à leurs dieux, à leur terre, à leurs habitudes, à leur vie, à la danse, à la sagesse. Je parle de millions d'hommes à qui on a inculqué savamment la peur, le complexe d'infériorité, le tremblement, l'agenouillement, le désespoir, le larbinisme. On m'en donne plein la vue de tonnage de coton ou de cacao exporté, d'hectares d'oliviers ou de vignes plantés. Moi, je parle d'économies naturelles, d'économies harmonieuses et viables, d'économies à la mesure de l'homme indigène désorganisées, de cultures vivrières détruites, de sous-alimentation installée, de développement agricole orienté selon le seul bénéfice des métropoles, de rafles de produits, de rafles de matières premières.

Auteur: Césaire Aimé

Info: Discours sur le colonialisme

[ colonialisme ]

 

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