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image d'épinal

La nôtre justement, notre piscine, à force de nous en occuper, à force de la filtrer, de la refiltrer, de la désinfecter aussi, de passer des heures et des heures dans le local technique avec les cuves, les turbines, l’armoire de contrôle, le manomètre, les pulseurs, toutes les pompes possibles imaginables, ovoïdes, sphériques, multicolores, elle avait fini par le retrouver son beau bleu cru sans colloïdes, son bleu originel acrylique, son grand bleu de parfaite innocence, son bleu dépaysement créatif, son bleu réalité de demain. On pouvait s’attendre à tout instant, à en voir sortir Bugs Bunny, Mickey, Donald, Droopy, Dumbo, les citoyens du néo-monde. C’était une réussite splendide. Elle était maintenant chlorée à mort. Définitivement restérilisée.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "On ferme !" page 635

[ coulisses ] [ machinerie ] [ cliché ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

vent

Entre des blocs, les courants d'air faisaient la météo, jouaient tout l'été avec les sacs plastiques et les vieux dans la cour, avec leurs dominos sous les détritus du ciel. Les sacs claquaient comme des fusils. À condition de regarder les ordures s'amasser assez longtemps, on pouvait dire exacrement d'où venait le vent. Faute de mieux dans le décor, les arabesques ailées, multicolores, ces grands huits dans les airs, ces hélices, ces spirales et ces tire-bouchons avaient peut-être un certain charme. Parfois un bout de sac s'accrochait au tuyau, rencontrait la clôture en chemin, alors il reculait de mauvaise grâce, comme si on l'avait mis en garde. Ou il s'effondrait les poignées arrachées. Pas d'arbre, pas de branches à orner.

Auteur: McCann Colum

Info: Et que le vaste monde poursuive sa course folle

[ bourrasques ] [ tourbillon ] [ souffle ]

 

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coup de grâce

Quelquefois je vois au ciel des plages sans fin couvertes de blanches nations en joie. Un grand vaisseau d’or, au-dessus de moi, agite ses pavillons multicolores sous les brises du matin. J’ai créé toutes les fêtes, tous les triomphes, tous les drames. J’ai essayé d’inventer de nouvelles fleurs, de nouveaux astres, de nouvelles chairs, de nouvelles langues.

J’ai cru acquérir des pouvoirs surnaturels. Eh bien ! je dois enterrer mon imagination et mes souvenirs ! Une belle gloire d’artiste et de conteur emportée !

Moi ! moi qui me suis dit mage ou ange, dispensé de toute morale, je suis rendu au sol, avec un devoir à chercher, et la réalité rugueuse à étreindre ! Paysan !

 

Auteur: Rimbaud Arthur

Info: Quand je pense qu’on veut panthéoniser le piéton considérable, l'enterrer une seconde fois ! Qui plus est avec Verlaine qui l’a révolvérisé et dont il se moque éperdument dans les vierges folles.!

[ épitaphe ] [ résignation ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

jeu vidéo

Mr. Bitey : Les gens "normaux" ils sortent pour parler et voir d'autres personnes, "avoir une vie sociale" comme ils disent... Nous on a détruit au moins 4 fois le IIIe Reich, massacré des Covenants, assassiné le maître de l'Ordre du Temple, battu la Ligue, anéanti l'Empire Sith, lancé 20 km de Kamehameha, participé à l'avènement du Roi-Liche, conquis 3 fois le monde, tué 286 324 zombies, collecté toutes les pièces étoile, mangé des milliers de champignons multicolores, noyé des Worms, fouillé les maisons de parfaits inconnus, trouvé des diamants à la couche 0, reçus des centaines de carapaces bleues dans la gueule, exploré le moindre recoin d'Ivalice ou de Gran Pulse, et sauvé le monde des dizaines de fois... QUI a une vie de merde, sérieusement ?

Auteur: Internet

Info:

[ geek ] [ vivre ] [ dialogue-web ]

 

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passion

Alexandre entra dans ma vie comme une boule de feu par la fenêtre d'un couvent. Il portait une veste framboise, un noeud papillon noir et des bretelles brodées d'oiseaux. Je marchais rue de Crussol quand sa beauté m'empêcha de passer. La nuit tombait mais nos sourires étaient si jeunes que nous nous reconnûmes comme si nous avions couché ensemble au paradis. Chacun ayant flairé en l'autre la part divine qui lui manquait, nous détonâmes comme la poudre. La première fois, dans le couloir à l'odeur d'ammoniaque de la ménagerie, le gitan me roula un baiser de tigre royal. Sa veste rouge avait la divine puanteur des bêtes.
Au second rendez-vous, il ôta de sa main pensive aux ongles rongés le diamant multicolore qu'il portait et me le donna.

Auteur: Dattas Lydie

Info: La foudre

[ coup de foudre ]

 

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mystère

Quelle est cette Machine qui nous entraîne si implacablement ? Et nous voilà à batailler  un autre jour, une autre année, comme en pleine nuit dans une ville vide au nom oublié... nous n'avons que le souvenir de quelques pauses dans les stations thermales de notre jeune âge, les jeunes filles, les cartes multicolores, le vin de Bordeaux... On voudrait prolonger le séjour, mais un fonctionnaire silencieux en livrée sombre nous indique qu'il est temps de remonter à bord pour reprendre le périple. Et bien avant la Destination voilà que cette machine stoppe brusquement... regroupés par la peur nous ouvrons la porte pour discuter avec le Conducteur, pour découvrir qu'il n'y en a pas... pas de Chevaux non plus... uniquement la machine, en panne, et une prairie d'une immensité inouïe...

Auteur: Pynchon Thomas

Info: Mason & Dixon. Trad Mg

[ existence ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

circulation

L'Apocalypse, c'est de découvrir ton passé. Ou de découvrir le présent sauvage. La spécialité des êtres tristes, c'est de se rencontrer à différents moments. Mais en permanence. Nous sommes peu nombreux dans le bus. A l'aube, les autocars disparaissent et il ne reste que les combis qui sillonnent les rues comme des rongeurs. Des rats qui cherchent tout ce qu'ils peuvent phagocyter. Un homme chauve avec un pull multicolore, un enfant avec un sac de bonbons en fin de journée, un type avec un costume gris et la chemise légèrement tachée de sang.

 

García Castro Antonia



Années: 197? -



Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique



Sexe: F



Profession et précisions: écrivain



Continent – Pays: Amérique du sud - Pérou



Info: Tes yeux dans une ville grise. Ecrit avec Mucha Martin

Auteur: García Castro Antonia

Info: Tes yeux dans une ville grise. Ecrit avec García Castro Antonia

[ . ]

 

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végétaux

Les fleurs, les fleurs que là-bas j'ai vécues ! Des fleurs que la vue traduisait en noms, les reconnaissant, et dont notre âme cueillait le parfum, non pas en elles-mêmes mais dans la mélodie de leurs noms. Des fleurs dont les noms étaient, répétés en longues suites, des orchestres de parfums sonores… Des arbres dont la verte volupté mettait ombre et fraîcheur dans la façon dont ils s'appelaient… Des fruits dont le nom était comme planter les dents dans l'âme de leur pulpe… Des ombres qui étaient des reliques d'autrefois si heureux… Des clairières, des clairières toutes claires, qui étaient des sourires plus francs du paysage bâillant tout auprès… Ô heures multicolores !… Instants-fleurs, minutes-arbres, ô temps figé en espace, temps mort d'espace et couvert de fleurs, et du parfum des fleurs, et du parfum du nom des fleurs !

Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info: Le livre de l'intranquillité, Grands textes, I : "Madonne des eaux dormantes"

[ souvenirs ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

littoral

La pluie s'annonce à des signes très sûrs : le vent d'ouest, net et frais, les mouettes qui refluent très loin à l'intérieur des terres et se posent comme des balles de coton sur les champs labourés, les hirondelles, l'été, qui rasent les toits des maisons, tournoient, attentives et muettes, dans les jardins, les feuillages qui s'agitent et bruissent au vent, les petites feuilles rondes des trembles affolées, les hommes qui lèvent le nez vers un ciel pommelé, les femmes qui ramassent le linge à brassée (incomparables draps séchés au vent de la mer - cet air homéopathique d'iode et de sel entre les fibres), abandonnant sur le fil les épingles multicolores comme des oiseaux de volière, les enfants qui jouent dans le sable et que les mamans rappellent, les chats à leur toilette qui passent la patte derrière l'oreille, et trois petits coups d'ongle sur le verre bombé du baromètre : l'aiguille qui s'effondre.

Auteur: Rouaud Jean

Info: Les champs d'honneur

[ décor ] [ mélange ]

 

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décor

JE VIS un arbre mort festonné de chiffons ou de fanions flottant au vent au bord d'une route côtière qui courait entre des étendues de désert et le rivage caillouteux de la mer Rouge, en direction de la ville portuaire yéménite d'Al-Hudaydah. Goudronnée sur de longues distances, se transformant par intervalles en une simple piste, la route se présentait à travers la vitre arrière du taxi-brousse comme un ruban de poussière ondoyant qui recouvrait tout ce que croisait la voiture avec ses cinq passagers et son chauffeur enturbanné et voilé pour se protéger du sable volant - dunes aplaties, criques encombrées d'épaves et de débris de verre, buissons épineux. Le ciel était couleur sable, les nuages étaient couleur sable, même la mer Rouge avait la couleur du sable, si bien que cet arbre dans le désert, le seul à des milles à la ronde, avec ses ornements multicolores évoquant des papillons, faisait l'effet d'une borne-frontière signalant la ville proche, l'annonce d'une fin imminente de l'uniformité et de la couleur unique.

Auteur: Ransmayr Christoph

Info: Atlas d'un homme inquiet

[ aride ] [ Sahara ]

 

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