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post transhumanisme

Paul ferma les yeux et tourna son visage vers le soleil. Malgré tout, il était difficile de ne pas être réconforté par la chaleur qui inondait sa peau. Il étirait les muscles de ses bras, de ses épaules, de son dos - et c'était comme s'il tendait la main de son "moi" dans son crâne virtuel vers toute sa chair mathématique, imprimant un sens aux données nébuleuses ; liant tout cela ensemble, revendiquant une sorte de revendication. Il ressentait l'excitation d'une érection. L'existence commençait à le séduire. Il se laissa un instant aller à un sentiment viscéral d'identité qui noyait toutes ses pâles images mentales de processeurs optiques, toutes ses réflexions abstraites sur les approximations et les raccourcis du logiciel. Ce corps ne voulait pas s'évaporer. Ce corps ne voulait pas s'évaporer. Il ne se souciait guère qu'il y ait une autre version -- plus "réelle" -- de lui-même ailleurs. Il voulait conserver son intégrité. Il voulait perdurer.

Auteur: Egan Greg

Info: Permutation City. Trad Mg

[ ego cloné ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

alimentation

Ce qui est sûr, c'est qu'il ne faut pas de fer. Jamais de fer ! Le fer rougit la viande du veau qui sera égorgé, et alors la consommation baisse, car l'axiome est que le consommateur "veut" de la viande blanche. Sinon, il passe aux topinambours. Pas de fer, donc pas de foin, qui en contient. Un veau laissé libre, ce qui n'arrive presque jamais, commence à ruminer très tôt. Mais pour cela il lui faut des aliments solides, qu'il mangerait volontiers dès l'âge de 2 semaines, progressivement.
Ce serait insupportable. On lui donne à manger des aliments liquides, dans une poche plastique. Le besoin de téter doit être éradiqué, et l'est. L'idéal, qui n'est pas toujours atteint, c'est d'entraver le veau. De l'attacher de façon à éviter que ses petits mouvements désordonnés dans l'espace concédé ne conduisent au développement des muscles. Si le sang circule dans le corps et les muscles, malheur ! La viande sera forcément rosacée.

Auteur: Nicolino Fabrice

Info: Bidoche. L'industrie de la viande menace le monde

[ industrie ] [ absurde ]

 

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définition

Les chakras sont les centres de l’énergie subtile du corps. Tels des roues, ils tournent à la vitesse de la lumière, diffusant les différentes couleurs du spectre, chacune résonnant avec une fréquence particulière. Ces couleurs se combinent pour former l’aura qui entoure chacun d’entre nous, nous connecte les uns aux autres et nous relie au cosmos.
On dénombre sept à huit chakras principaux et une multitude de chakras secondaires dans tout le corps. Ils correspondent à des endroits où les nerfs se concentrent et où l’activité électrique est importante, comme les plexus brachial et sacral (chakras principaux), les coudes et les genoux (chakras secondaires).
A la suite de certains événements de la vie, le système nerveux autonome bloque parfois le flux d’énergie dans les chakras. Par exemple, si nous avons l’habitude d’adopter une posture défensive en réponse à des stimuli négatifs, nous bloquons le flux d’énergie des chakras. Le hatha yoga réactive les chakras pour qu’ils fonctionnent à nouveau librement.

Auteur: Long Ray

Info: Dans "Yoga Anatomie, tome 1 : les muscles", page 222

[ physiologie ] [ corps éthérique ]

 
Mis dans la chaine

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mimétisme

Quelques années plus tôt, à Parme, l'équipe de Giacomo Rizzolatti avait effectué des tests sur les motoneurones dans le cortex prémoteur d'un macaque. Chaque fois que le singe bougeait le bras, ces neurones étaient stimulés. Puis un jour, entre deux mesures, les motoneurones du primate reliés aux muscles de son bras se mirent à s'emballer, alors même que l'animal restait parfaitement immobile. Après plusieurs expériences, on parvint à cette conclusion ahurissante : les motoneurones du macaque entraient en action dès que l'une des personnes présentes dans le laboratoire remuait le bras. Les neurones qui servaient à déclencher ce même mouvement s'activaient du seul fait que le singe voyait un autre être vivant exécuter ce geste, et, par sympathie, ils levaient un bras imaginaire dans un espace symbolique.
Une partie du cerveau dédiée à des fonctions motrices se trouvait cannibalisée, mise au service de représentations imaginaires. Au moins la science avait-elle établi les bases neurologiques de l'empathie : une cartographie à l'intérieur du cerveau pour cartographier d'autres cerveaux cartographes.

Auteur: Powers Richard

Info: La chambre aux échos

[ empathie ] [ sciences ]

 

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religion

Lori Arviso Alvord ; (première femme chirurgien "Navajo").
Même si, lorsque j'opère*, je me concentre sur un organe en particulier, j'essaie de ne jamais perdre de vue la personne entière - ses organes, sa raison, son esprit, l'harmonie de l'être entier.
"J'ouvre une personne
Je place mes mains à l'intérieur de son corps.
Je touche des lieux si privés que cette personne elle-même ne les a jamais vus."
À l'hôpital de Gallup, j'ai appris à accéder au territoire le plus personnel qui existe au monde. De jour en jour, je faisais de plus en plus attention à ne pas manquer de respect à ce territoire. C'était un honneur d'avoir la confiance de mes patients Navajo. Que je me penche sur la membrane brillante qui enveloppe les muscles d'une personne ou sur le péritoine blanchâtre qui entoure d'un fin tissu certains organes et la cavité abdominale, ou que j'examine une vésicule biliaire ou un appendice enflés, j'éprouve, invariablement, un sentiment de respect et de vénération. Nous, chirurgiens, voyageons vers ces terres avec un visa spécial...

Auteur: Crossman Sylvie

Info: Hozho, peintures de guérison des Indiens Navajo p. 41

[ animisme ] [ amérindien ]

 

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lecture

Et j’ai appris quelle merveille il y avait dans les mots. Que ces petits traits et ces petites marques sur une page pouvaient me faire pleurer, me mettre en colère ou me donner envie d’attraper Jem Mason pour l’embrasser et faire courir mes mains sur ses muscles durs. De simples marques sur une page sont capables de faire ça et des marques sur une page peuvent aussi vous faire sentir que votre esprit tout entier s’ouvre et explose en lumières célestes. M. Wordsworth disait qu’on naissait et qu’on était faits par Dieu, traînant des nuages de gloire, qu’on était au paradis à notre naissance mais qu’ensuite tout disparaissait. Dans ce poème, c’était un jeune homme plein de regrets et de tristesse. Comme tous les poètes dont j’ai lu les œuvres, alors je me demandais si on pouvait écrire un poème sans le rendre triste et beau comme eux le faisaient. Les poèmes, c’est de la tristesse et de la douceur dans les mêmes mots : c’est deux choses en une seule comme les fleurs et les épines.

Auteur: Kitson Mick

Info: Poids plume

[ poésie ] [ émotion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nativité

C'est une inondation, Noël, et c'est un éboulement. Les guirlandes sont des muscles démesurés qui s'enroulent et gonflent pour étouffer le peu qui restait de la réalité. Les lumières clignotantes rampent vers les immeubles et les escaladent pour les aveugler. Des éboulis de boules hétéroclites deviennent des giboulées de grêlons impitoyables. Les vitrines se couvrent de mille chiures d'étoiles. Des étages sans fin de fausse joie pétillante s'empilent au-dessus des rues. Il n'y a plus d'autre géographie que celle du cataclysme. Qui peut se vanter d'avoir surpris, à l'aube ou en pleine nuit, les malfaiteurs municipaux grimpés dans leurs nacelles pour accrocher toutes ces décorations terrifiques? Lorsqu'on les aperçoit, il est déjà trop tard. Noël vous saute dessus comme une bête féroce. Chaque façade reçoit ses coups de griffe. Des sapins hystériques fument comme des feux d'enfer. Dans les centres-villes meurtris de sonorisations, il ne reste plus qu'à marcher courbé entre des magasins fardés de neige empoisonnée et remplis de post-humains qui se ressemblent tous parce qu'ils sont habités de la même peur qu'ils camouflent en allégresse.

Auteur: Muray Philippe

Info: Après l'Histoire, p 304

[ fêtes de fin d'année ] [ christianisme consumériste ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

onanisme

Chez la femme la manipulation du clitoris est la façon la plus habituelle d'obtenir l'excitation sexuelle. Elle s'accompagne de caresses au niveau des seins, de la vulve et parfois de l'introduction de doigts ou d'objets dans le vagin. La femme frotte son clitoris avec un ou plusieurs doigts de manière plus ou moins rythmée et rapide. Elle utilise de la salive ou des lubrifications vaginales pour éviter une irritation car la muqueuse vulvaire n'a pas de sécrétions propres. La contraction des muscles des cuisses et des fesses (jambes serrées) favorise pour certaines la montée de l'excitation sexuelle et même constitue pour d'autres l'essentiel de l'activité masturbatoire. Les phénomènes de l'excitation sexuelle s'accomplissent : le clitoris augmente de volume, le vagin se lubrifie, la montée de l'excitation s'achève par l'orgasme, sensation de jouissance qui s'accompagne ou non de contractions involontaires du périnée. Pour certaines femmes, le plaisir s'obtient par le frottement de la vulve sur un oreiller et des contractions des muscles du périnée et de l'anus ou encore par la stimulation du clitoris par un jet de douche.

Auteur: Mocquard Agnès Dr

Info:

 

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agriculture

Le soleil et la sève végétale parlent continuellement, dans les champs, de ce qu’il y a de plus grand au monde. Nous ne vivons pas d’autre chose que d’énergie solaire ; nous la mangeons, et c’est elle qui nous maintient debout, qui fait mouvoir nos muscles, qui corporellement opère en nous tous nos actes. Elle est peut-être, sous des formes diverses, la seule chose dans l’univers qui constitue une force antagoniste à la pesanteur ; c’est elle qui monte dans les arbres, qui par nos bras soulève des fardeaux, qui meut nos moteurs. Elle procède d’une source inaccessible et dont nous ne pouvons pas nous rapprocher même d’un pas. Elle descend continuellement sur nous. Mais quoiqu’elle nous baigne perpétuellement nous ne pouvons pas la capter. Seul le principe végétal de la chlorophylle peut la capter pour nous et en faire notre nourriture. Il faut seulement que la terre soit convenablement aménagée par nos efforts ; alors, par la chlorophylle, l’énergie solaire devient chose solide et entre en nous comme pain, comme vin, comme huile, comme fruits. Tout le travail du paysan consiste à soigner et à servir cette vertu végétale qui est une parfaite image du Christ.

Auteur: Weil Simone

Info: "La condition ouvrière", Journal d'usine, éditions Gallimard, 2002, page 427

[ vision cosmique ] [ homme-végétal ]

 
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non-voyant

Si l'intelligence de l'aveugle n'est pas amoindrie par son infirmité, sa capacité d'agir est grandement diminuée. L'homme est essentiellement un visuel. Lui ôter la vue, c'est le priver de son principal instrument d'action. Un chien qui devient aveugle continue à mener sa vie normale. Son odorat et son ouïe suffisent à ses besognes ordinaires. La cécité n'est pas rare dans l'espèce canine. Nous en avons tous connu de ces pauvres chiens vieillissants dont la vue s'éteint progressivement. A peine s'aperçoit-on de leur infirmité. Ils ne cessent point de se conduire, de chasser, de garder en bon ordre leurs moutons ou leurs vaches, de mordre au jarret ceux qui s'écartent du rang, de courir avec l'agilité que leurs muscles leur permettent encore. Il en va de même du cheval, au moins du cheval domestique qui, sans la vue, continua fort bien son service. La chauve-souris, devenue aveugle, pourvoit à sa subsistance. L'homme, parce qu'il est beaucoup moins doué que nombre de bêtes du côté de l'odorat, mais surtout parce que son activité est beaucoup plus riche et variée, est diminué et désemparé par la perte de la vue bien plus que la plupart des animaux.

Auteur: Villey Pierre Louis Joseph

Info: Le monde des aveugles: essai de psychologie

[ homme-animal ]

 

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