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énigme

Est-il personnage plus connu et plus mystérieux qu'Antonio Vivaldi ? Sa musique a traversé les siècles et les continents, a séduit tous les publics et tous les âges, son nom, à l'égal de celui de Mozart, est synonyme de musique classique pour les plus réfractaires au genre. Et pourtant, c'est le même compositeur qui disparaît dans l'anonymat le plus total, entraînant dans le néant la majeure partie de son oeuvre, avant la résurrection musicologique du début du XXe Siècle. Et qui, bien que connu de son vivant dans l'Europe entière, cache à ses biographes des pans entiers de son existence, comme si, par hases régulières, l'homme devenu invisible échappait au regard et à la plume de ses contemporains.

Auteur: Roughol Sophie

Info: Antonio Vivaldi

[ historique ]

 

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inspiration

En général, le germe d’une composition à venir arrive de façon soudaine et inattendue. [...] Il s’enracine rapidement avec une force extraordinaire, s’élance hors du sol, déploie branches et feuilles pour enfin se couvrir de fleurs. Je ne puis décrire le processus créatif autrement que par cette comparaison. [...] J'oublie tout et me comporte comme un dément: tout, à l'intérieur de moi, se met à vibrer et à frémir; à peine ai-je commencé l'esquisse que déjà les idées se précipitent l'une après l'autre. Il arrive souvent qu’au beau milieu de ce processus magique, une quelconque interruption de l’extérieur vienne m’éveiller de cet état somnambulique. [...] Ces interruptions sont vraiment épouvantables... Elles brisent le fil de l’inspiration.

Auteur: Tchaïkovski Piotr Ilitch

Info: In J. Lane, Life and Letters of Peter Ilich Tchaikovsky (1906), pp. 274-312

[ musique classique ] [ composition ] [ création ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

conseils

J'ai joué pendant vingt ans de la musique classique, contemporaine, lu des centaines de partitions, de structures et de formes complexes, belles et chiantes avant de comprendre que ce qui nous transforme et nous transcende, c'est tout simplement deux sons mis en mouvement qui peuvent nous parler du fin fond des temps. Il faut se foutre des styles, des écoles, des modes, des civilisations même, des études : il faut élaguer. Les formes et les mouvements de la création m'ont toujours interpelée. Regardez un arbre. Sa complexité, sa simplicité et sa beauté, sa tête pointue attirée par le ciel, l'espace autour. Le "laisser être", voilà la chose : j'ai toujours cru au travail et à la réflexion mais il faut laisser venir les choses.

Auteur: Léandre Joëlle

Info: cité dans "Musiques expérimentales", de Philippe Robert - éd. Le Mot et le Reste, p.250

[ beaux-arts ] [ dépassement ] [ sons organisés ] [ sérénité du présent ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

historique

Oui, il nous faut jouer de la musique, des chansons populaires, celles que le peuple apprécie et comprend. C'est ainsi que nous contribuerons à servir l'idéal révolutionnaire. Les discussions sont enflammées. Nous prenons la parole les uns après les autres:
- La musique classique est bourgeoise : elle n'a pas été écrite pour le peuple !
- Beethoven était un égoïste.
- Bach a écrit toute sa vie pour l'Église. Vous croyez à l'histoire de Marie, la mère du Christ ? Non ? Eh bien, pourtant, il a écrit des oeuvres pour elle !
- Chopin, ce n'est rien qu'un sentimental.
- Et Debussy un idéaliste.
Seul Mozart échappe à ce feu roulant de critiques. Je n'ai jamais su vraiment pourquoi. Une nouvelle preuve de son génie, sans doute ?

Auteur: Xiao mei Zhu

Info: La rivière et son secret. Des camps de Mao à Jean-Sébastien Bach, l'itinéraire d'une femme d'exception

[ dictature ]

 

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écriture

Les mots sont importants car ils constituent les couleurs de l’écrivain classique ; on n’insiste pas assez sur le temps passé par les grands peintres à préparer leurs couleurs, à les choisir, à les atteindre. Une fois qu’on a la bonne couleur, le reste vient tout seul. La note de couleur commande à tout le tableau, elle l’oriente comme il faut ; même chose pour le mot et la page, sauf que les mots d’une langue n’existent qu’en nombre limité. Au total, ils sont environ soixante mille, et seuls dix mille d’entre eux seront vraiment compris par tous les gens, et seuls cinq mille seront utilisés dans un récit de fiction. L’écrivain classique, une fois qu’il a ses mots, doit encore respecter la mesure, la cadence, l’exacte musique. Cela vient tout seul, mais il faut quand même faire attention parfois.

Auteur: Marc Pautrel

Info: La vie des écrivains classiques

[ élaboration ] [ minutie ]

 

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chanson française

Il arrivait que l’on parle musique dans ma famille.
Mon cousin Jean-Jacques préférait Sylvie Vartan à Sheila parce qu’elle avait un plus beau cul.
Ma mère avait le béguin pour Julio Iglesias et Sacha Distel. En revanche, elle ne supportait pas Mireille Mathieu, maniérée et mal fagotée.
Mon père aimait bien Gilbert Bécaud. À chacune de ses apparitions télévisuelles, il répétait : " Il a toujours sa cravate à pois ! " ou alors : " Tiens, c’est rare de le voir sans sa cravate à pois ! "
Ma grand-mère détestait Johnny Hallyday : " Il ne chante pas, il gueule ! "
Mon grand-père, lui, ne comprenait pas cette génération de chanteurs " tous infoutus de passer à la télé sans qu’une ribambelle de nègres se dandine autour d’eux ".
Leurs avis s’harmonisent concernant le classique et l’opéra, regroupés sous le terme de grande musique : tous trouvaient ça chiant.

Auteur: Romand Éric

Info: Mon père, ma mère et Sheila, pp 18-19, Stock, 2017

[ vingtième siècle ] [ variétés ] [ musique ]

 

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vingtième siècle

Musicien chercheur inconscient j'étais autant grand admirateur de l'ordre et la beauté harmonique, disons Bach, que partisan du désordre créateur, disons Albert Ayler ou Cecil Taylor.

Bien qu'irrémédiablement imprégné par mon environnement et la culture européenne, mon instinct me disait que cet art dozénal représentait un verrou, une fermeture. Schoenberg l'avait bien montré, alors que les tentatives de se compères Webern et Berg me laissaient sur ma faim. En même temps je découvrais le blues, ce paradoxe majeur-mineur qui avait fait exploser ces complexes conventions musicales post-baroques par un retour vers la simplicité, tant harmonique (mineur et majeur mélangés), mélodique (pentatonique), formelle (8 ou 12 mesures) que rythmique (plus grande souplesse expressive du ternaire et du phrasé instinctif).

Le puissant prâna africain, rémora de la civilisation US, utilisait cette dernière pour revivifier une musique nécrosée et rigidifiée... celle de la tradition classique, blanche et occidentale.

Auteur: Mg

Info: 11 mars 2022

[ sérialisme ] [ duodécimal ] [ Afrique-Usa ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

humour

C'est Placido Domingo qui rencontre Luciano Pavarotti :
- Alors, qué cé que tou déviens, maintenant ?
- Eh bé, pour moi, ça va trés fort. J'ai fait uno souper concerto à Milano, 400.000 personnes, 42 rappels, lé poublic était fou ! Et tou sais, la vierge dé Milano, elle a pleuré ! Des larmes sont sorties dé la pierre! Les gens criaient: Miracolo ! Miracolo ! Tout lé monde s'est mis à génoux dévant moi, le bonheur ! Et toi ?
- Eh bé, j'ai fait oun pétit concerto à Rio de Janeiro. Il y avait solément 800.000 personnes. J'ai fait 82 rappels, tou té rends compte ! Et puis là, Jésus, en haut dé la colline, est descendou mé voir, il m'a serré dans ses bras, il m'a dit : "Bravo ! Bravo ! Ton spettacolo, il est souper, pas comme l'autre imbécilé à Milano qui a fait pleurer ma mère.."

Auteur: Internet

Info:

[ musique ] [ chanteur classique ]

 

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écriture

Le scénario avançait bien. Ecrire n'avait jamais été un travail pour moi. Aussi loin que remontaient mes souvenirs, ça s'était toujours déroulé de la même façon : mettre la radio sur une station de musique classique, allumer une cigarette ou un cigare, ouvrir une bouteille. La machine à écrire faisait le reste. Il me suffisait d'être là. Tout ça me permettait de continuer quand la vie elle-même avait peu à m'offrir, quand elle virait au film d'horreur. Il y avait toujours la machine pour m'apaiser, me parler, me divertir, me sauver. Dans le fond, c'est pour ça que j'écris : pour sauver ma peau, pour échapper à la maison de fous, à la rue, à moi-même.
Un jour, l'une de mes ex m'avait lancé : - Tu bois pour fuir la réalité !
- Bien sûr, ma chère..., lui avais-je répondu.
J'avais la bouteille et la machine à écrire. Deux tiens valent mieux qu'un tu l'auras !

Auteur: Bukowski Charles

Info: Hollywood p 113 Livre de Poche

[ thérapie ] [ fuite ]

 

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lecture

Pour supporter l'épreuve, j'ai apporté quelques classiques. Je suis sous le ciel de Tunisie et je plonge dans les ruelles de Saint-Pétersbourg, qui sont aussi tortueuses que l'âme de Raskolnikov. Pour mémoire, le héros de Crime et Châtiment est un étudiant qui sèche les cours parce qu'il est fauché. Comme il n'y avait pas de McDo au XIXème siècle, il n'a pas de petit boulot non plus. C'est un jeune homme intelligent et exalté, à la mégalomanie fiévreuse.
Son indigence blesse son narcissisme et comme il est cinglé, il décide d'assassiner une vieille usurière méchante pour lui piquer son bas de laine. Il légitime son geste en l'enrobant d'alibis existentiels retors. La justification du crime est un des thèmes du roman. Raskolnikov prépare son sale coup, je suis emporté par la puissance narrative de Dostoïevski et la sono de la piscine crache "Vas-y Francky, c'est bon, vas-y Francky, c'est bon, bon, bon".

Auteur: Blanc-Gras Julien

Info: Touriste

[ musique ] [ tube ] [ littérature ]

 
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