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anima-animus

Dans certains mariages, on rencontre effectivement des convergences marquées, au point que l'époux et l'épouse sont convaincus qu'ils ont la même psychologie : en toute naïveté, ils projettent sur l'autre leur propre psychologie, convaincus que ce qui fait plaisir à l'un fera nécessairement plaisir à l'autre - et au diable, les conséquences si ce n'est pas le cas. Ainsi, remontant aux origines, cette idée d'un être unique et parfait continue d'exister dans la mise en avant du mariage comme un état forcément idéal, qui accomplit l'homme parfait. C'est pourquoi les romans classiques s'achèvent lorsque le héros et l'héroïne se retrouvent enfin, l'état idéal est atteint, le paradis commence, et le temps peut s'arrêter. C'est encore le bon vieux mythe de l'être parfait.

Auteur: Jung Carl Gustav

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[ couple ] [ projection ] [ concordance des illusions ]

 
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sens-de-la-vie

La vérité sur l'univers (ici) est infiniment plus étrange et infiniment plus grandiose : elle réside dans Les Lois de la Physique, qui se sont Connues Elles-mêmes par l'intermédiaires de l'humanité. Notre destinée et notre finalité sont encodées dans la constante de structure fine et dans la valeur de la densité oméga. La race humaine - quelle que soit sa forme - robotisée ou organique, continuera de progresser pendant les dix prochains milliards d'années, jusqu'à ce qu'elle donne naissance à l'hyper intelligence qui sera la cause du Big Bang dont les paramètres satisferont très précisément les conditions nécessaire à notre accession à l'existence. "Si nous ne disparaissons pas dans les quelques prochains millénaires". Auquel cas d'autres créatures intelligentes accompliront cette tâche. L'identité du porteur du flambeau n'a pas d'importance.

Auteur: Egan Greg

Info: Axiomatique, Orbites instables dans la sphère des illusion, pp 484 et 485. Trad Francis Lustman

[ conclure ] [ spéculation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

motivation

L'homme est au fond l'animal métaphysique qui ne peut pas ne pas tenter de penser l'absolu. Cela permet en outre de comprendre un curieux phénomène: l'illusion méta-physique ne disparaît pas, même lorsqu'on a mis à jour son mécanisme. "La Critique de la Raison pure" est le moment où la raison prend conscience d'elle-même, mais qui n'apporte aux contradictions de la métaphysique qu'une solution de droit et non de fait: si bien qu'aujourd'hui encore il y a des esprits pour se demander ce qu'il y avait avant la naissance de l'univers ou qui s'imaginent connaître les desseins de la divine Providence. Mais l'analyse Kantienne montre également que la démarche scientifique n'est possible que par l'idéal de la métaphysique, et qu'en quelque sorte la métaphysique est nécessaire au développement des sciences.

Auteur: Bergson Henri

Info: L'énergie spirituelle, Quadrige/PUF 1993 p. 71

[ être humain ] [ quête ] [ ontologie ] [ mystère nécessaire ]

 

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justifications

Dans un article publié en 1999, Paul Jorion a proposé une nouvelle théorie de la conscience qui va au-delà de l'idée freudienne que certaines de nos décisions ont des motifs inconscients en suggérant qu'en fait toutes nos décisions ont des racines inconscientes, révélant ainsi le libre arbitre comme étant une illusion.
La conscience se révèle être la conséquence d'un mécanisme permettant de percevoir simultanément les sensations produites séparément par nos cinq sens, préalable nécessaire à la création de traces de mémoire, c'est-à-dire aussi la condition préalable à tout processus d'apprentissage. Tirant les conséquences d'une observation faite par Benjamin Libet, à savoir que l'intention est un artefact qui jaillit vers la conscience une demi-seconde plus tard que l'action qu'elle est censée avoir engendrée, Jorion a suggéré alors que la conscience erre lorsqu'elle assume d'être la cause des actions humaines alors qu'elle n'est rien de plus qu'une conséquence accessoire du processus d'enregistrement qui permet à la mémoire de s'accumuler.

Auteur: Jorion Paul

Info: Sur wikipedia

[ a posteriori ] [ liberté relative ]

 
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techno-dépendance

Mon expérience du numérique aboutit à une autre conclusion, mais qui pourrait être assimilée à la vôtre, parce qu'elle se rapporte à la dimension subjective du temps. L'usage des smartphones, GPS et autres outils du même accabit nous pousse petit à petit vers une logique du "tout en dernière minute". le besoin d'anticipation semble disparaître. Par exemple, on prépare de moins en moins un trajet inconnu en voiture (quelque soit sa longueur). On sait que jusqu'au dernier moment, il sera possible de prévenir, ou de modifier le trajet,... ou dans d'autres domaines, d'"infléchir la tendance d'une négociation, apporter une modification finale à un projet..." Même penser à charger les batteries à l'avance n'est plus nécessaire, on peut le faire partout. L'accès internet quasi permanent nous donne l'illusion d'une maitrîse du temps et des choses, qui s'avère parfois catastrophique lorsque pour une raison d'une banalité absolue - un bug, une panne, une coupure d'électricité ... - nous sommes privés de nos ressources.

Auteur: Internet

Info: NewOdd, 11 avril 2015 à 09:27, blog de jorion

[ affaiblissement ]

 

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labeur

Le travail est bon à l'homme. Il le distrait de sa propre vie, il le détourne de la vue effrayante de lui-même ; il l'empêche de regarder cet autre qui est lui et qui lui rend la solitude horrible. Il est un souverain remède à l'éthique et à l'esthétique. Le travail a ceci d'excellent encore qu'il amuse notre vanité, trompe notre impuissance et nous communique l'espoir d'un bon événement. Nous nous flattons d'entreprendre par lui sur les destins. Ne concevant pas les rapports nécessaires qui rattachent notre propre effort à la mécanique universelle, il nous semble que cet effort est dirigé en notre faveur contre le reste de la machine. Le travail nous donne l'illusion de la volonté, de la force et de l'indépendance. Il nous divinise à nos propres yeux. Il fait de nous, au regard de nous-mêmes, des héros, des Génies, des Démons, des Démiurges, des Dieux, le Dieu. Et dans le fait on n'a jamais conçu Dieu qu'en tant qu'ouvrier.

Auteur: France Anatole

Info: L'Anneau d'améthyste

[ fuite ] [ essentiel ]

 

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niveaux de perception

La liberté n'est pas une illusion ; elle est parfaitement réelle dans le contexte d'une conscience séquentielle. Dans un contexte de conscience simultanée, la liberté n'a pas de sens, mais la coercition non plus ; c'est simplement un cadre différent, ni plus ni moins valable que l'autre. C'est comme cette fameuse illusion d'optique, le dessin d'une jeune femme élégante, visage détourné du spectateur, ou d'une vieille bique au nez verruqueux, menton rentré sur la poitrine. Il n'y a pas d'interprétation "correcte" ; les deux sont tout aussi valables l'une que l'autre. Mais on ne peut les voir en même temps.

De même, la connaissance de l'avenir est incompatible avec le libre arbitre. Ce qui me permet d'exercer ma liberté de choix me rend également impossible de connaître l'avenir. À l'inverse, maintenant que je connais l'avenir, je n'agirais jamais à son encontre, y compris en disant aux autres ce que je sais : ceux qui connaissent l'avenir n'en parlent pas. Ceux qui ont lu le Livre des âges ne l'admettent jamais. 

Auteur: Chiang Ted

Info: Stories of Your Life and Others, 2010, p.137, Knopf

[ indépendance indispensable ] [ indéterminisme obligatoire ] [ mystère nécessaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

moi

L'ampleur de ce qu'on est soi-même capable de ne pas voir est surprenante, surtout lorsqu'on s'entête dans un aveuglement d'autant plus implacable qu'il est volontaire. Personne ne vous attache les mains, ne vous pousse à l'intérieur d'une cellule, ne ferme ensuite du dehors la clef et le verrou, personne ne vous met de force un bandeau sur les yeux et ne vous le noue si serré derrière la tête que vous ne puissiez pas vous en débarrasser sans que vous ayez pour autant les mains attachées. On tisse soi-même son bandeau, on tresse sa propre corde, on tend délibérément les mains pour que le nœud soit bien serré, on construit soi-même les murs de la cellule en la fermant de l'intérieur et en s'assurant que le cadenas est bien en place. On fait les pas nécessaires, l'un après l'autre, et si quelqu'un attire votre attention pour vous avertir du danger, il ne parvient qu'à renforcer votre entêtement plus encore du désastre. Parfois on est soulagé de savoir qu'on n'a pas encore touché le fond, d'autres fois qu'il n'y a pas de retour en arrière possible. Le doute devient une trahison inavouable qu'au fond de soi on ne reconnaît même pas.

Auteur: Muñoz Molina Antonio

Info: Dans la grande nuit des temps, p 190

[ illusion ] [ construction défensive ] [ ego ] [ biais de confirmation ]

 
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déclaration d'amour

Être avec les gens qu'on aime, dit Jean de La Bruyère, cela suffit. Rêver leur parler, ne leur parler point, penser à eux, penser à des choses plus indifférentes, mais auprès d'eux, tout est égal, on se sent bien. Ô ma chérie, que cela est vrai ! Et qu'il est vrai aussi qu'on en prend tellement l'habitude, que cela devient une partie nécessaire de l'existence ! Hélas ! Je sais bien, je dois savoir trop bien, depuis trois mois que je suis loin de toi, que je ne te possède plus, que mon bonheur gémit. Chaque matin, lorsque je me réveille, je te cherche ; il me semble que la moitié de moi-même manque, et cela est trop vrai. Vingt fois dans le jour je me demande où tu es : juge combien l'illusion est forte, et qu'il est cruel de la voir disparaître ! Lorsque je me couche, je ne manque pas de te faire ta place ; je me pousse tout près du mur, et laisse un grand vide dans mon petit lit. Ce mouvement est machinal, ces pensées sont involontaires. Ah ! Comme on s'accoutume au bonheur ! Hélas ! On ne connaît son bonheur que lorsqu'on l'a perdu ; et je suis sûr que nous ne savons combien nous sommes nécessaires l'un à l'autre, que depuis que la foudre nous a séparés. Tu me manques terriblement, je t'embrasse tendrement mille fois.

Auteur: Mirabeau Honoré Riqueti comte de

Info: Lettres à Sophie Ruffei 1777-1780

[ . ]

 

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cogito

[…] mais, pource qu’alors je désirais vaquer seulement à la recherche de la vérité, je pensai qu’il fallait que je fisse tout le contraire, et que je rejetasse comme absolument faux tout ce en quoi je pourrais imaginer le moindre doute, afin de voir s’il ne resterait point après cela quelque chose en ma créance qui fût entièrement indubitable. Ainsi, à cause que nos sens nous trompent quelquefois, je voulus supposer qu’il n’y avait aucune chose qui fût telle qu’ils nous la font imaginer ; et pource qu’il y a des hommes qui se méprennent en raisonnant, même touchant les plus simples matières de géométrie, et y font des paralogismes, jugeant que j’étais sujet à faillir autant qu’aucun autre, je rejetai comme fausses toutes les raisons que j’avais prises auparavant pour démonstrations ; et enfin, considérant que toutes les mêmes pensées que nous avons étant éveillés nous peuvent aussi venir quand nous dormons sans qu’il y en ait aucune pour lors qui soit vraie, je me résolus de feindre que toutes les choses qui m’étaient jamais entrées en l’esprit n’étaient non plus vraies que les illusions de mes songes. Mais aussitôt après je pris garde que, pendant que je voulais ainsi penser que tout était faux, il fallait nécessairement que moi, qui le pensais, fusse quelque chose : et remarquant que cette vérité, je pense, donc je suis, était si ferme et si assurée que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n’étaient pas capables de l’ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir sans scrupule pour le premier principe de la philosophie que je cherchais.

Auteur: Descartes René

Info: Le discours de la méthode, Librairie générale française, 1973, pages 127-128

[ démonstration ] [ raisonnement ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson