présence divine
Je voyais mon Dieu et je le sentais tout près de moi. J’entendais sa voix, et tout ceci beaucoup mieux qu’avec les sens corporels. En effet, il aurait bien pu me distraire de l’impression des sens, mais je ne pouvais opposer aucun empêchement à ces autres sensations, qui m’étaient imposées d’une manière irrésistible. Quand j’étais seule, je n’osais m’asseoir à cause de la présence de cette Majesté.
Auteur:
Alacoque Marguerite-Marie
Années: 1647 - 1690
Epoque – Courant religieux: Renaissance
Sexe: F
Profession et précisions: mystique, sainte
Continent – Pays: Europe - France
Info:
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don de contemplation
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ermite
Tu crois que le Solitaire est pauvre. Tu ne vois pas qu’il marche sous des arbres chargés de fruits et que sa main frôle des épis par centaines. Sous les sombres feuillages, chaque bourgeon est pour lui une promesse de fleur écarlate et les fruits éclatent presque, tant ils sont gorgés de jus. Des résines odorantes ruissellent le long de ses arbres et sous ses pas la semence est avide de grandir.
Lorsque le soleil, tel un oiseau épuisé, s’abîme dans la mer, le Solitaire s’enroule dans son vêtement ; il retient son souffle sans plus bouger, attendant seulement que revienne le miracle du renouveau de la lumière qui monte à l’orient.
Il y a une attente comble et exquise chez l’homme solitaire.
Les effrois du désert et de l’assoiffement aride l’entourent et tu ne comprends pas comment le Solitaire peut vivre.
Mais son œil est posé sur les jardins, et son oreille écoute les sources, et sa main touche des feuilles et des fruits de velours, et son haleine respire les doux parfums d’arbres chargés de fleurs.
Il ne peut pas te le dire, tant est comble la magnificence de ses jardins. Il bredouille quand il en parle et tu as l’impression qu’il est pauvre d’esprit et de vie. Mais sa main ne sait que saisir dans toute cette indescriptible profusion.
Il te donne un petit fruit insignifiant qui vient de tomber à ses pieds. Tu as l’impression qu’il ne vaut rien ; mais lorsque tu le contemples, tu vois que ce fruit a goûté un soleil dont tu n’osais même pas rêver.
Auteur:
Jung Carl Gustav
Années: 1875 - 1961
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: psychanalyste, médecin psychiatre, fondateur de la psychologie analytique et penseur influent
Continent – Pays: Europe - Suisse
Info:
Dans le "Livre Rouge", trad. Béatrice Dunner, La Compagnie du Livre rouge, Paris, 2012, page 278
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richesse intérieure
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joie
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