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naître

Notre vraie naissance, par conséquent, la naissance de notre moi, c'est-à-dire cette conscience d'être quelqu'un d'unique et de permanent que seule la mémoire peut donner, commence à cinq ou six ans. Pour nous la vie commence à ce moment et pas avant. Avant existe le souvenir des autres et non le nôtre. Et les autres nous disent que nous naissons à la lumière du soleil cinq ou six années auparavant et la physiologie nous apprend que nous commençons à exister neuf mois avant la naissance sociale et officielle. Il existe donc, pour chaque homme, trois naissances qu'il faut tenir séparées : la naissance pour la mère ; la naissance pour le monde et la naissance pour nous-mêmes. Les deux naissances qui comptent vraiment sont la première et la dernière et c'est peut-être pour cette raison que les hommes tiennent compte seulement de la deuxième.

Auteur: Papini Giovanni

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[ triade ] [ conscience ] [ source ]

 

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naître

[Otto] Rank a tenté, avec beaucoup d’énergie, dans son livre Le traumatisme de la naissance, de démontrer les relations existant entre les phobies les plus précoces de l’enfant et l’impression produite par l’événement de la naissance. Mais je ne puis pas dire qu’il y ait réussi. On peut lui faire deux sortes de reproches ; premièrement, de fonder son analyse sur le postulat que l’enfant, lors de la naissance, a reçu des impressions sensorielles déterminées, de nature visuelle en particulier qui, renouvelées, pourraient provoquer le souvenir du traumatisme de la naissance, et du même coup, la réaction d’angoisse. Or cette hypothèse n’est absolument pas prouvée, et elle est très invraisemblable. [...] Deuxièmement, Rank, lorsqu’il étudie les situations d’angoisse ultérieures, attribue l’efficacité, selon les besoins de la cause, soit au souvenir du bonheur de l’existence intra-utérine, soit à sa perturbation par le traumatisme. Ce qui est ouvrir toutes grandes les portes aux interprétations arbitraires. Certains cas de cette angoisse infantile s’opposent directement à l’application du principe de Rank ; lorsque l’enfant est laissé dans l’obscurité et la solitude, nous devrions nous attendre à ce qu’il accueille avec satisfaction cette restauration de la situation intra-utérine, et quand nous voyons Rank ramener le fait qu’il réagisse précisément alors par de l’angoisse au souvenir de la perturbation de ce bonheur par la naissance, nous ne pouvons plus longtemps nous cacher combien cette tentative d’explication est forcée.

Je dois tirer la conclusion que nous ne sommes pas autorisés à ramener les phobies infantiles précoces à l’impression laissée par l’acte de naissance, et que ces phobies se sont jusqu’ici dérobées à toute explication.

Auteur: Freud Sigmund

Info: "Inhibition, symptôme et angoisse", traduit de l’allemand par Michel Tort, Presses Universitaires de France, 1973, pages 59-60

[ critique ] [ objections ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson