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combat

Lorsque les arbres se mettent en mouvement, c’est que l’ennemi approche. Lorsque les herbes, trop nombreuses, font obstacle, c’est que l’ennemi en prend l’apparence. Lorsque les oiseaux s’envolent, c’est que l’ennemi est en embuscade ; lorsque les animaux sauvages ont l’air affolés, c’est que l’ennemi est caché. Lorsque la poussière reste en suspension haute et fine, c’est que l’armée ennemie approche ; lorsqu’elle est basse et lourde, c’est que l’infanterie ennemie approche. Lorsqu’elle s’éparpille en lambeaux, c’est que l’ennemi ramasse du bois ; lorsqu’il y a peu de poussière et qu’elle vole de-ci, de-là, c’est qu’il y a un camp militaire.

Auteur: Sun Tzu Souen Tseu

Info: "L'art de la guerre", éditions de la Martinière, 2022, trad. de Valérie Niquet, page 143

[ signes ] [ observation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

banlieue

Le seul moyen de s'en sortir, il parait que c'est les études à l'école. Pour gagner sa vie. S'échapper des quartiers pourris comme le nôtre. Trouver des quartiers pourris comme le nôtre. Trouver du boulot. Manger. Dormir. Bosser. Recommencer. La moitié des gens qui vivent ici ont moins de vingt-cinq ans. Pour le moment, on compte ceux qui ont décroché leur bac sur les doigts d'une seule main. Et faut croire que le chiffre va pas augmenter très vite. Lamine et Gérald, ils vont déjà plus à l'école. Moi, je suis en cinquième. Je veux faire pilote d'avion. Je suis le meilleur de ma classe en maths. Je suis nul en orthographe, mais je m'en fous parce que pour devenir pilote ça sert à rien. Y'a rien à lire dans le ciel, à part les chiffres du tableau de bord.

Auteur: Guéraud Guillaume

Info: Cité Nique-le-Ciel

[ lecture refuge ]

 

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feinte

La guerre, c’est l’art de duper. C’est pourquoi celui qui est capable doit faire croire qu’il est incapable ; celui qui est prêt au combat doit faire croire qu’il ne l’est pas. Celui qui est proche doit faire croire qu’il est loin. Celui qui est loin doit faire croire qu’il est proche. Il faut attirer l’ennemi en lui faisant miroiter un avantage ; lorsqu’il est en pleine confusion, il faut s’en emparer. Lorsqu’il est groupé, il faut s’en garder. Lorsqu’il est puissant, il faut le fuir. Il faut le troubler en l’obligeant à agir avec emportement. Il faut profiter des éléments négatifs de son caractère pour le rendre trop sûr de lui. Lorsqu’il se repose, il faut le harceler. Lorsqu’il est uni, il faut le diviser. Il faut l’attaquer lorsqu’il n’est pas prêt, avancer là où il ne s’y attend pas. C’est ce qui donne la victoire au stratège, on ne peut rien transmettre à l’avance.

Auteur: Sun Tzu Souen Tseu

Info: "L'art de la guerre", éditions de la Martinière, 2022, trad. de Valérie Niquet, page 35

[ stratégie ] [ tromper ] [ adaptation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

superficialité

Notre époque nihiliste se caractérise, entre autres choses, par une défaite de la réflexion et un triomphe de la moraline. La moraline est cette substance toxique des gens qui n’abordent plus le monde qu'en pantins manichéens tout juste capables de dire : je like ou je nique...

On ne se pose plus la question du pourquoi et du comment des choses, autrement dit de leur généalogie, mais on martèle qu'on adore ou qu'on vomit, disons-le dans le sabir du jour : qu'on kiffe ou qu'on invite à "manger ses morts".

C'est le degré zéro de l'humanité, le temps du cerveau reptilien qui décide de l’action binaire : on bave d’amour ou on bave de haine. Dans les deux cas, dépourvu de cerveau, on n’est plus qu’une bouche qui bave. Un ver annelé qui mange et qui défèque. Darwin n’avait pas prévu que l’évolution conduirait à cette transformation de l'homme en ténia.

Auteur: Onfray Michel

Info: Foutriquet

[ internet ] [ irréflexion ] [ PNL ] [ culture de la pulsion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fils-père

Nique ta mère. Patriarche de toutes les insultes. Henry avait toujours supposé que le venin de l’expression, le coup de couteau qu’elle infligeait, était évident  : elle jetait une lumière crue sur la pulsion œdipienne de l’autre. Mais, il le comprenait désormais, il avait tout faux. Il fallait avoir les idées courtes pour croire que la personne à qui elle était lancée était censée être blessée par une invitation reposant sur cette perverse supposition freudienne selon laquelle tout ce dont rêvait n’importe quelle bite était de retourner dans la fente par laquelle elle était sortie. Pourtant, le Viennois coké jusqu’aux yeux avait vu juste pour la deuxième partie, le parricide. La haine du père devait être plus répandue que le désir pour la mère. En vertu de cette logique, il était passé à côté de la véritable racine de la phrase. Elle avait clairement été créée en référence à la figure la plus universellement honnie, à la fois source et cible légitime de la fureur de tout fils. Le père, celui qui a niqué la mère.

Auteur: Guanzone Jakob

Info: Abondance

[ - ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

sexualité

N'en déplaise aux nouveaux beaufs qui s'imaginent être subversifs là où ils ne font qu'apporter leur écot à un marché de dupes, le joug de la censure ne s'est desserré, semble-t-il, que pour céder la place à la loi du marché, dont les tenailles garantissent, bien plus sûrement que la morale n'a su le faire, le maintien d'un certain ordre social, celui d'un sexe normé et formaté. Car le porno n'a de cesse de nous montrer comment (on doit) faire l'amour et s'acharne à nous dire que le sexe n'est que déballage, tripotage de chair plus ou moins fraîche, mais n'est surtout pas affaire de désir, encore moins de liberté. Prenez n'importe quel film X, au hasard, Niqueurs-nés de Fred Coppula, diffusé à la fin de cette soirée. On est dans la mécanique combinatoire des corps interchangeables, où les notions de subjectivité, de goût, de choix, n'ont pas cours. La virilité y est fantasmée, la féminité instrumentalisée, et la métonymie à l'oeuvre - les acteurs se réduisent à leur queue, les actrices à des trous. S'astiquant la nouille avec une touchante énergie, les hommes ont toujours envie et les filles n'offrent jamais de résistance. Le désir ne pose pas de problème, il n'existe plus. La liberté non plus. On pourrait, comme Houellebecq, s'en réjouir, mais il est difficile de ne pas y voir une nouvelle forme de totalitarisme.

Auteur: Dray Nathalie

Info: à propos des Hot d'or sur Ciné Cinémas, Les Inrockuptibles, 16 mai 2000

 

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antiféminisme

Le féminisme en demande beaucoup trop aux femmes. Le féminisme exige des femmes qu’elles sortent de la torpeur millénaire qui leur a toujours été accordée de grâce. Tout ça pour obtenir le droit d’aller voter à la grande foire démocratique et pour gagner cent euros de plus par mois, alors qu’on pourrait très bien rester une femme au foyer et se la couler douce toute la journée. J’aime pouvoir profiter des avantages que me confère le sexe faible. Pouvoir cultiver un gros cul plein de graisse, pouvoir pécho même si je ressemble à un gros thon rien que parce que la plupart des hommes sont prêts à tout pour niquer, pouvoir dire que j’ai la migraine le soir au moment d’aller me pieuter sans qu’on remette en cause ma féminité, rater ma vie professionnelle sans en faire une question personnelle, avoir des occupations ménagères toutes trouvées les dimanches pluvieux, être capable de faire l’amour plusieurs fois par jour sans fatigue (avec des hommes différents de préférence), aller préparer le repas du soir plutôt que de me faire chier devant la télé. Et si je n’ai aucune ambition, pas besoin d’en trouver une : il me suffit de pondre un gosse ou deux pour qu’on me foute la paix tout le reste de mon existence. Seulement voilà, depuis quelques temps, des mecs qui veulent nous foutre dans la même merde qu’eux ouvrent leur grande gueule de bâtards pour nous dire ce que nous, les femmes, nous devrions devenir. Ils nous disent : vous pourriez devenir tellement d’autres choses. Vous pourriez devenir des hommes, par exemple.

Auteur: Colimasson

Info:

 
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Ajouté à la BD par miguel

phonétique

Mon ami Jacques aimait manger épicé
Moules aux cumins ou l'asperge à la réglisse
Concupiscent avec les belles
Il se vantait d'être facile leur complice

Un jour de printemps on suppute
Croisant Lou il l'osa l'assaillir... de louanges
Fiancée putative peu convaincue
Et Jacques ulcéré... fut rembarré
car....
Gros lèche-cul vraiment compétent
Voire tout petit suspect presbyte
Dès qu'on pense pouvoir séduire facilement
On s'permet vraiment de drôles choses

Car pour qu'les opinions convergent
Il faut savoir quelle pétulance
User pour marquer ces annales
Car en loccurrence on nest jamais.... trop aidé

(refrain)
Démago démago mago
On subit tous ces concurrences
Démago démago mago
Chacun fait c'qui peut... pour s'exprimer

Prussien à cheval en tant qu(e)uhlan il paradait
Tapissé partout... d'plein'd'décorations
Il s'pavanait longuement comme dans ces concours
Ou la pièce est longue et le concert dure

Bref Jacques visait un job de prestige
Mais jamais il ne voulut coucher (même par contumace)
Ce qui eut simplifié son introduction
Mais lui préférait à la force du poignet

Ces gens qui n'aiment pas les coups d'piston
Il faut bien le mettre à leur décharge.
Car si on était dans le même cas qu'eux...
Peut-être bien qu'on préférait... s'exterminer

(refrain)

Evitons donc d'faire défection
Tout comme les mères de nos enfants
Qui montrent qu'enfin... nous fûmes féconds
Et qu'tout ça n'est pas sans fondement

Et je précise pour que la foule opine
Qui qu'tu sois, roi ou un toréador
Il faut culot et toupet
Si tu veux pénétrer... dans l'arène... du monde

Démago démago mago
On accepte même les consensus
Démago démago mago
Chacun fait c'qui peut...
Pour s'exprimer
Démago démago mago
On nage tous dans les faux semblants
Démago démago mago
Chacun fait c'qui peut...
pour commu... niquer.

Auteur: MG

Info: chanson : Mon ami Jacques 2009

[ jeu de mots ]

 

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beaux-arts

- Qu'est-ce que le Dadaïsme ?
Une pâquerette au milieu de l'autoroute, le vol du papillon au milieu du béton, un pique nique dans le tramways, faire l'amour alors que le monde se fissure autour de nous, marcher nus au milieux de la foule, pétrir du pain à Pouldresic, a la claire fontaine te dire que jamais je ne t'oublierais, marcher légèrement au milieu de la désolation, la petite souris qui trotte dans ma tête, les coquelicots au milieu des blés, une fée légère perdue dans les pages de mon roman, te porter ma raison comme un fruit sans raisons, te gratter la noreille au milieu de mon cynisme, une poussière d'étoile accrochée au balais, des petites notes de musique qui se mêlent à la pluie qui tombe, avoir mal alors que tu es la, crever de trop t'aimer, un couteau sans manche et sans lame, réfléchir les miroirs, conter l'argent, le goût de menthe de mon café, la beauté de la laideur, le lutin qui passe sur mon lit pendant que je dors, ta main qui ne trouve pas mes cheveux, le goût sucré de l'océan, l'amer amertume de nos baisers d'adolescents, le goût d'amande de tes taches de rousseurs, le bruit assourdissant des flocons de neige venus mourir à mes pieds, un chat qui est un chien, Je qui est un autre mais qui est moi, un lapin blanc en retard et qui me bouscule, le bruit rose de l'amour de mes voisins, mon regard usé sur le nouveau né, la force de ta main qui serre ma faiblesse, le noeud au creux de mon ventre quand je déploie mes sentiments, les traces de pollens sur ta peau silencieuse, ton odeur d'absence.... Dis je peux t'appeler Shalaoshou ?

Auteur: Aghouchy Sofiya

Info:

[ littérature ] [ perdu ]

 

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géopolitique

En 1050 av. J.-C., les Zhou, originaires de l’ouest de la Chine (actuelle province du Shanxi), renversent la première dynastie chinoise des Shang. Tout en restant très proches, culturellement, de leurs prédécesseurs, les Zhou instaurent un système de contrôle de leur nouveau territoire différent de celui de la dynastie des Shang. Alors que l’État-domaine des Shang ne s’étendait guère au-delà de quelques centaines de kilomètres autour de leur dernière capitale Anyang, les Zhou mettent en place un système de fiefs qui leur permet d’asseoir leur pouvoir sur un territoire beaucoup plus vaste.  [...]

Les princes auxquels sont octroyés les premiers fiefs sont des membres proches de la famille royale. Plus tard, d’autres fiefs seront octroyés aux chefs des familles ayant combattu aux côtés des Zhou, mais qui ne porteront pas le même nom que la famille régnante. Une hiérarchie de cinq titres nobiliaires est instaurée. Le rang de chacun est lié au nombre de générations d’ancêtres Zhou auxquelles ils peuvent rendre un culte. Seul le roi (wang) a le privilège de célébrer le culte de l’ancêtre divin, fondateur de la dynastie. [...]

Le contrôle exercé par la dynastie des Zhou sur les fiefs octroyés se relâche progressivement. Ce relâchement se fait d’abord sentir dans les territoires les plus éloignés du domaine royal. Les liens familiaux entre le clan des Zhou et les seigneurs feudataires sont de plus en plus ténus. [...]

Sans cesse obligés de faire appel à l’aide des seigneurs feudataires pour résister aux agressions des peuples nomades, les Zhou se trouvent rapidement à la merci des plus puissants d’entre eux. [...]

Alors que les fiefs étaient accordés par le roi Zhou en récompense, ils deviennent, rapidement, possessions héréditaires des familles des seigneurs feudataires. Le chef de la dynastie des Zhou a cessé d’être la source unique et sacrée du pouvoir, chaque famille possède désormais sa propre légitimité. [...]

De nouvelles principautés, situées aux marches du vieux berceau de la civilisation chinoise et beaucoup plu vaste que les anciens fiefs, montent en puissance, à l’instar des principautés de Wu [...], de Chu [...], de Yue [...] ou de Qin [...]. [...]

L’enrichissement des principautés et la montée en puissance de certaines d’entre elles, joints à la chute de prestige de la dynastie des Zhou, favorisent la multiplication des conflits. La guerre, désormais, domine les affaires de l’État. Il ne s’agit plus uniquement de lutter contre les incursions barbares, mais d’attaquer et de se défendre contre les principautés voisines dans un processus continu d’absorption et d’expansion qui se poursuit jusqu’à l’unification de l’empire, en 221 av. J.-C. De 722 à 453 av. J.-C., le nombre de principautés passe de 150 à 12.

Auteur: Niquet Valérié

Info: Introduction à "L'art de la guerre" de Sun Zi, éditions de la Martinière, 2022, pages 12 à 14

[ historique ] [ orient ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson