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alcool

Je remplis le verre d'un bon tiers, laissai la mousse retomber, écoutai les crépitements délicats provoqués par le rencontre du gaz carbonique avec l'air, observai, amoureux, la couleur noirâtre du nectar, l'humai, le portai à mes lèvres et en avalai deux gorgées.

Auteur: Querton Jean-Philippe

Info: L'Homme a la Chimay Bleue Chattam Maxime, Leviatemps

[ déguster ] [ bière ]

 

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extraterrestres

Non. Ils étaient différents. On auraient dit des mouches. Pas beaucoup de cheveux, des cheveux noirâtres ou brunâtres, raides et secs. Comme les poils de pattes d'une mouche. Des cheveux secs dressés sur la tête, pas souples. Vous voyez ? Avec ces yeux étranges et lisses comme on en voit au cinéma et des extrémités qui pendent le long du corps.

Auteur: Cannon Dolores

Info: Les gardiens

[ portraiturés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cadavre

Le visage de la noyée évoquait une de ces pizzas "quattro stagioni" qu'on mange si volontiers chez l'Italien du coin, avec garniture de saison. Une langue pâteuse et noirâtre sortait de la bouche, les yeux étaient deux olives desséchées, le nez s'était déployé comme des feuilles d'artichaut, libérant deux orifices noirs. Rien de tout cela ne ressemblait à Martha. On ne reconnaissait absolument pas ses traits, même de loin.

Auteur: Arango Sascha

Info: La vérité et autres mensonges, p.165

 

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nourriture

Roulaient sur la table des saucissons énormes dont la peau à la lumière des bougies miroitait de reflets café au lait ou grenat ; de larges pièces de lard semblables à des tranches d'écorce noire saupoudrées de neige ; des jambonneaux recouvertes de chapelure pareils à des petits messieurs si dodus si gourmands qu'ils s'étaient métamorphosés en nourriture ; coupés en deux, ils exhibaient leur intérieur charnu et rose, leurs veines de gelée couleur de miel, semblant attendre une dernière volupté de la dévoration ; de longues saucisses noirâtres, tourmentées et bosselées comme des racines de pin.

Auteur: Verger Frédéric

Info: Les rêveuses, p. 146

[ charcuterie ]

 

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femmes-hommes

Il y a des gens qui rougissent d'avoir aimé une femme, le jour qu'ils s'aperçoivent qu'elle est bête. Ceux-là sont des aliborons vaniteux, faits pour brouter les chardons les plus impurs de la création, ou les faveurs d'un bas-bleu. La bêtise est souvent l'ornement de la beauté ; c'est elle qui donne aux yeux cette limpidité morne des étangs noirâtres, et ce calme huileux des mers tropicales. La bêtise est toujours la conservation de la beauté ; elle éloigne les rides ; c'est un cosmétique divin qui préserve nos idoles des morsures que la pensée garde pour nous, vilains savants que nous sommes !

Auteur: Baudelaire Charles

Info: Maximes consolantes sur l'amour, oeuvres complètes I, la Pléiade, nrf Gallimard 1975 <p.549>

[ femmes-par-hommes ] [ Belle ] [ pure ]

 

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enfance

Tout m'était fraternel. J'aimais les papillons amoureux empêtrés dans la trame noirâtre d'un chêne, battant désespérément des ailes en une pluie de poussière blanche, la belle araignée de velours aux pattes sèches qui déroulait dans l'air tremblé son fil argenté pour qu'il vienne s'accrocher au duvet collant d'une feuille ; elle sondait avec sa fine patte le fil avant de s'y élancer franchement pour tisser sa toile. A l'intérieur de ma main, une mouche que j'avais capturée au vol bourdonnait désespérément. Je caressais une chenille, fraîche et lisse, qui se froissait comme un petite feuille morte ; je retenais prisonnière par ses longues ailes bleutées la libellule ; je plongeais le bras dans l'eau pour en ressortir brusquement un petit crapaud au ventre jaune et noir ; l'abdomen d'une guêpe essayait de se tordre contre mon doigt et d'y accoucher de son dard...

Auteur: Scipio Slataper

Info: Années de jeunesse qui vous ouvrez tremblantes..., p 48

[ nature ] [ émerveillement ] [ insectes ] [ contemplation ]

 

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gros

Il était là, assis sur une chaise de camping, exposant son résidu grotesque d'humanité à la lumière impitoyable de la lampe torche. Il avait gonflé comme un ignoble Bibendum. On ne distinguait plus ses traits au milieu d'un amas de chair boursouflée qui virait au noirâtre. Il avait commencé à se répandre, des liquides épais avaient coulé jusqu'au sol pour féconder la terre polluée du terrain vague. Un nuage de grosses mouches bleues s'envola en vrombissant de colère. Mako recula pour échapper à l'infecte nuée. Kamel retint péniblement un hoquet qui venait de loin. Sophie était livide, elle essaya de respirer par la bouche. Se rendant compte qu'elle pouvait avaler un de ces infâmes insectes, elle posa la main sur la bouche. Les miasmes putrides soudain répandus dans l'atmosphère rendaient l'air irrespirable. Mako ricana en se bouchant le nez.
- Putain, il est faisandé celui-là.

Auteur: Guillaume Laurent

Info: Le roi des crânes

[ cadavre ] [ obèse ]

 

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nourriture

L'huître
L'huître, de la grosseur d'un galet moyen, est d'une apparence plus rugueuse, d'une cou-leur moins unie, brillamment blanchâtre. C'est un monde opiniâtrement clos. Pourtant on peut l'ouvrir : il faut alors la tenir au creux d'un torchon, se servir d'un couteau ébréché et peu franc, s'y reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s'y coupent, s'y cassent les ongles : c'est un travail grossier. Les coups qu'on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d'une sorte de halos.
A l'intérieur l'on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un firmament (à pro-prement parler) de nacre, les cieux d'en dessus s'affaissent sur les cieux d'en dessous, pour ne plus former qu'une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l'odeur et à la vue, frangé d'une dentelle noirâtre sur les bords.
Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d'où l'on trouve aussitôt à s'orner.

Auteur: Ponge Francis

Info: Le Parti pris des choses, suivi de Proêmes, et précédé de Douze petits écrits

[ littérature ] [ manger ] [ animal ]

 

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résilience

LE TARDIGRADE. [...] les phénomènes d'anabiose ne manquent pas de surprendre: il s'agit d'une sorte de "résurrection" succédant à la disparition apparente de tout métabolisme. Le cas le plus célèbre est celui des tardigrades, petits animaux noirâtres, lesquels, vivant dans les mousses sur les toits, n'ont rien de bien remarquable à première vue, sauf leur emplacement incertain dans la classification, puisqu'ils tiennent des insectes et des araignées, sans être ni l'un ni l'autre. En revanche, du point de vue physiologique, ils présentent une particularité considérable; lorsqu'on les laisse se dessécher dans une atmosphère rigoureusement privée d'humidité, ils se transforment en peu de temps en une minuscule paillette noirâtre où même le microscope ne reconnaît plus aucune texture cellulaire. On peut les conserver dans cet état pendant une année et plus. Si alors on les place sur une feuille de papier humide, il ne faut que quelques minutes aux tardigrades pour réabsorber l'eau et s'enfuir. Mais Rahm est allé plus loin. Il a placé ces animaux desséchés dans un tube hermétiquement clos rempli d'un gaz inerte, ou encore dans le vide. Après plusieurs années, les tardigrades, remis en présence d'eau, se regonflent et reviennent à la vie. Rahm plaça alors ses sujets dans l'air liquide à moins 190 pendant 25 heures et enfin à moins 272, à un degré du zéro absolu, pendant 3 heures et sans les tuer.

Auteur: Thomas Louis Vincent

Info: L'anthropologie de la mort, Payot, Paris, 1975 p. 72 L'Agora, vol 7, no 1, 1999

[ robustesse ]

 

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Tambora

Dans les derniers jours de l'été 1815, l'éruption soudaine, à l'est de l'île de Java, d'un volcan qu'on croyait éteint à l'intérieur des terres, étendit jusqu'aux côtes des océans de lave en fusion, emportant les habitations et décimant les peuplades. La violence et la durée du cataclysme firent penser que le feu déchaîné allait envahir et brûler les trois autres éléments, pétrifiant la terre qui entourait le foyer sur toute la largeur de l'île, recouvrant les flots d'une nappe incandescente le long du littoral, calcinant jusqu'à l'air. Pendant plusieurs semaines, le ciel ne fut plus qu'un nuage opaque, épais, d'un tissu qu'on aurait dit plus serré que celui de l'atmosphère, une rugueuse étoffe noirâtre semée d'accrocs, de déchirures, tendue par la colère des dieux au-dessus de l'île, dissimulant aux survivants le soleil, la lune, les étoiles, au point de leur faire douter que l'alternance des jours et des nuits se poursuivît derrière ce rideau. [...] 

Il en résulta qu'au printemps 1816 un immense nuage noir surplomba l'Europe, filtrant les rayons du soleil, provoquant une chute de la température telle que cette année devait être enregistrée par la suite comme la plus froide du siècle dans l'hémisphère Nord . [...]

Personne, en 1816, ne s'étonnait que l'obscurité succédât au sanglant bouquet du feu d'artifice, que disparût le soleil vaincu à Waterloo et personne, ou presque, ne savait que cette obscurité, cette longue éclipse étaient importées, résultaient d'un autre feu d'artifice, aux antipodes, où la fureur des hommes n'était pour rien.

Auteur: Carrère Emmanuel

Info: Bravoure. Chap XXXIV pp 268 - 271. Découpé-refondu par ninosairosse sur Babelio

[ événement planétaire ]

 

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