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ohaguro

Hana passait son pinceau-brosse, trempé dans la mixture, sur les incisives de sa belle-mère. Les dents prenaient peu à peu un éclat noir métallique. Hana n'appréciait que depuis peu la beauté insolite des dents noircies. Autour de cette bouche aux lèvres brunes des rides partaient dans toutes les directions et les yeux fermés étaient bordés d'un épais mucus. Le gris des cheveux et des sourcils avait un reflet jaunâtre. Le visage était l'image même de la décrépitude. Seules les dents noires et soignées semblaient manifester une extraordinaire intensité de vie.

Auteur: Sawako Ariyoshi

Info: Les dames de Kimoto. Cette pratique traditionnelle chez les aristos était initialement utilisée notamment lors de la cérémonie de passage à l'âge adulte

[ intraduisible ] [ insolite ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

dentition

Hana passait son pinceau-brosse, trempé dans la mixture, sur les incisives de sa belle-mère. Les dents prenaient peu à peu un éclat noir métallique. Hana n'appréciait que depuis peu la beauté insolite des dents noircies. Autour de cette bouche aux lèvres brunes des rides partaient dans toutes les directions et les yeux fermés étaient bordés d'un épais mucus. Le gris des cheveux et des sourcils avait un reflet jaunâtre. Le visage était l'image même de la décrépitude. Seules les dents noires et soignées semblaient manifester une extraordinaire intensité de vie.

Auteur: Sawako Ariyoshi

Info: Les dames de Kimoto

[ couleur ] [ vieillesse ]

 

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hommes-par-femmes

Chaque fois, Anta N'Diobdi répondait avec hauteur : "Je ne me marierai jamais avec un homme dont les mains ont été noircies et empuanties par de la poudre à fusil, et qui de surcroît est un poltron. Seul un poltron peut accepter de se battre avec un fusil. Se cacher derrière un arbre et tuer à distance, ce n'est pas se battre! La bravoure, c'est le combat à la lance ou au sabre, les yeux dans les yeux, poitrine contre poitrine! Je n'accepterai pour époux qu'un homme qui ne s'est jamais servi d'un fusil. D'ailleurs dans l'initiation féminine peule, je suis Reine de lait, et le lait et la poudre ne vont pas ensemble. La poudre salirait mon lait..."

Auteur: Bâ Amadou Hampâté

Info: Amkoullel, l'enfant Peul

[ Afrique ] [ lâche ]

 

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couple

Le journal intime de Marie reposait sur la table, ouvert en son milieu, la pointe du stylo semblant désigner mon délit, au sommet d'une page dont trois lignes étaient noircies. Ma femme le laissait traîner régulièrement, de manière insidieuse ; se débrouillant toujours pour que je le reçoive comme une gifle commandée à l'avance, différée, dont elle prendrait plaisir à distance, m'imaginant le lire pour prendre de plein fouet ce qui serait la vérité. Je ne supportais pas de voir cet objet un peu partout, me narguant aux entournures. Lorsque je le trouvais, je me contentais de le refermer et de le consigner là où j'avais décidé qu'il devait se trouver, c'est-à-dire dans le tiroir consacré à la collection de Marie.

Auteur: Llorca Élodie

Info: La correction, p. 69

[ tension ]

 

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écriture

Si je dis parfois qu'il y a tout dans Balzac, Stendhal, Dostoïevsky ou Tolstoï, je m'aperçois qu'il y a bien autre chose chez Rimbaud, Flaubert ou Valéry. Il ne s'agit plus pour moi de décrire, de déduire ou de conclure. Je répugne à l' "expliqué", comme au "raconté", comme au "romancé". Aussi n'ai-je aucune méthode de travail. J'ai plutôt ma façon de gravir la montagne qui sépare la vallée du papier blanchi du plateau des feuilles noircies. Mais ces pistes demeurent secrètes, même pour moi. Tout ce que je puis révéler, c'est que je voudrais, à mon tour, dire quelques mots de ce qui se passe entre notre âme et les choses, c'est que je voudrais comparaître à mon tour devant le suprême tribunal et connaître l'état de mon cœur. Sans doute, il y a une première prise de contact. Des matières, des images sûres, des odeurs irréfutables, des clartés péremptoires viennent à ma rencontre. J'en écris, soit. C'est un premier jet. J'installe ces couleurs de préface sur un large écran. Je tisse une toile. Le stade second consiste à percevoir plus loin, à m'arrêter devant le même spectacle, à me taire plus avant, à respirer plus profond devant la même émotion. Si j'avais quelque jeune disciple à former, je me contenterais probablement de lui murmurer ces seuls mots "Sensible. s'acharner à être sensible, infiniment sensible, infiniment réceptif. Toujours en état d'osmose. Arriver à n'avoir plus besoin de regarder pour voir. Discerner le murmure des mémoires, le murmure de l'herbe, le murmure des gonds, le murmure des morts. Il s'agit de devenir silencieux pour que le silence nous livre ses mélodies, douleur pour que les douleurs se glissent jusqu'à nous, attente pour que l'attente fasse enfin jouer ses ressorts. Écrire, c'est savoir dérober des secrets qu'il faut encore savoir transformer en diamants. Piste longuement l'expression qui mord et ramène-la de très loin, s'il le faut." Un de mes plus vieux ancêtres avait inventé quelque chose au Palais du Louvre et à la Fontaine des Innocents. Son arrière-petit-fils (il avait une bonne figure) avait inventé un Dictionnaire; mon aïeul avait réinventé sa trousse; mon père avait inventé son verre, ses émaux, sa palette, ses instruments, sa cuisson. Et moi, je cherche à continuer tant bien que mal, en y apportant mon équation de poète chimiste, la taillerie de mes pères…

Auteur: Fargue Léon-Paul

Info: Le Piéton de Paris. Paris, "Par ailleurs". Éditions Gallimard, 1932, 1939.

[ filiation ] [ chaîne ] [ méthode de création ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

civilisation

Une découverte : Le Premier Rituel Humain
Des objets façonnés vieux de 70,000 ans et la tête d'un python taillée dans la pierre semblent représenter les premiers rituels humains connus.
Les scientifiques pensaient que l'intelligence humaine n'eut pas la capacité d'effectuer des rituels en groupe avant 40.000 ans av. J.-C.
Mais à l'intérieur d'une caverne sise milieu des collines du désert du Kalahari au Botswana, les archéologues ont trouvé un serpent de pierre taillé il y a bien longtemps, aussi grand qu'un homme et de 20 pieds de long.
"On peut voir la bouche et les yeux du serpent. Il ressemblé à un vrai python " dit Sheila Coulson de l'université d'Oslo." Le jeu de la lumière du soleil sur les reliefs donnent lui donnent encore plus l'aspect de la peau de serpent. La nuit, la lumière du feu donne encore plus le sentiment que le serpent se déplace réellement."
Plus significatif : quand Coulson et ses collègues ont creusé un puits de sondage près de la figure de pierre, ils ont trouvé des pointes de lance faits en pierre qui ont dû être apportées à la caverne depuis des centaines de milles alentours. Les pointes de lance ont été brûlées dans ce qui semble bien être décrits comme une certaine sorte de rituel, en concluent les scientifiques.
"Ces personnes de âge de pierre ont pris ces pointes de lance colorées, les ont apportées à la caverne et ont fini de les tailler là" dit aujourd'hui Coulson. "Seuls les pointes de lance rouges ont été brûlées. C'était presque sûrement une destruction rituelle d'objets façonnés. Et il n'y a aucun signe d'habitation normale. Aucun outil ordinaire n'a été trouvé à l'emplacement."
Cette découverte a été faite dans la région de Tsodilo Hills du Botswana, seul secteur élevé à des kilomètres à la ronde. Cet endroit est appelé, par la population San moderne, "montagnes des dieux" et "la roche qui chuchote." Leur légende dit que l'humanité descend d'un python, et les lits de coulées antiques et arides autour des collines auraient été créés par le python pendant qu'il serpentait dans les collines dans son incessante recherche de l'eau.
Cette légende fait que la découverte du python en pierre est d'autant plus stupéfiante.
"Notre trouvaille signifie que les humains étaient plus organisés et ont eu une capacité pour la pensée abstraite à un point beaucoup plus tôt dans l'histoire que nous l'avons précédemment supposé" dit Coulson. "Toutes les indications suggèrent que Tsodilo a été connu de l'humanité pendant près de 100.000 ans comme un endroit très spécial dans le paysage préhistorique."
Autre surprise, les scientifiques ont trouvé une chambre secrète derrière le python en pierre. Les secteurs usés indiquent qu'elle fut utilisée de longues années.
"Le shaman, qui est toujours une personne très importante dans la culture San, pourrait s'être maintenu caché dans cette chambre secrète" explique Coulson."Il avait une bonne vue de l'intérieur de la caverne tout en restant caché. Et quand on parle de cette cachette, on pourrait croire que la voix vient du serpent lui-même. Le shaman pouvait tout gérer, c'est parfait."
Le shaman pouvait également disparaître de la chambre par une rampe accédant dehors depuis le flanc du coteau ont découverts les scientifiques. Et les peintures dans la caverne semblent soutenir une partie de la mythologie moderne de San. Alors que les peintures rupestres sont communes dans les collines de Tsodilo, à l'intérieur de la caverne du python il n'y a que deux petits dessins, celui d'un éléphant et celui d'une girafe. Images qui ont été inscrites à l'endroit exact où l'eau descendait en bas du mur. Une des histoires de San dit que le python tombe dans l'eau, incapable de sortir Il est sauvé par la girafe. L'éléphant, avec sa longue trompe, est souvent une métaphore pour le python en mythologie San.(on peut aussi penser ici au long coup de la girafe).
"Dans cette caverne, nous n'avons trouvés que les animaux les plus importants pour les gens de San : le python, l'éléphant et la girafe" indique Coulson "Ce qui est peu commun. Ceci semblerait avoir été un endroit très spécial. Ils n'ont pas brûlé les pointes de lance ici par hasard. Ils les ont apportées depuis des centaines de kilomètres de distance et les ont intentionnellement noircies ici. Tant de pièces du puzzle se mettent ensemble ici que cela doit représenter un rituel."

Auteur: Roy Britt Robert

Info: LiveScience, 30 novembre 2006

 

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