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instrument de musique

N'est-il pas étrange que l'auteur du Concerto pour Violon et de la Sérénade mélancolique ait chéri l'instrument dont les juifs ont acquis la spécialité ? Son faible poids et son maniement facile les séduisent, l'interprète idéal de la tristesse et de la douleur. Sa mobilité en fait le compagnon d'exil qu'on garde à portée de main et qu'on joint au léger bagage pour fuir la maison dévastée. Les peuples nomades, juifs ou tziganes, les tribus persécutées ne s'en séparent jamais. Celui qui est destiné à l'errance l'emporte avec soi, en gage que le malheur n'est pas absolu tant qu'on peut le traduire en musique. 

Auteur: Fernandez Dominique

Info: Tribunal d'honneur, page 195 - à propos de Tchaïkovsky

[ crincrin ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nomades

Laissant les hommes se reposer en fumant une cigarette, Vera, ses filles et ses soeurs avaient préparé l'ofisa. Elles avaient planté des clous dans les murs, accroché des fils de fer aux clous et suspendu des tentures d'un rouge grenat aux fils tendus. Ainsi en peu de temps l'appartement fut divisé en salles de séjour et salons de thé où les femmes pouvaient faire leur duikkerin, dire la bonne aventure. Trois panneaux, faits d'un tissu grossièrement peint à l'huile, furent suspendus. L'un montrait une main avec le tracé d'une carte, un autre un bouddha et une croix, et le troisième une carte de phrénologie. Le long des murs furent punaisés des horoscopes tirés de magazines, et des coupures de presse sur Django Reinhardt et Yul Brynner. En une heure l'ofisa fut prête.

Auteur: Cruz Smith Martin

Info: Blues pour un tsigane

[ romanichels ]

 

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science-fiction

L’amas d’Alastor compte des milliers de monde. Jack Vance se propose de nous en faire explorer trois au travers d’autant de romans.
Le premier que nous découvrons, Trullion, abrite le peuple des Trills, à la vie simple. Leurs principaux ennemis sont le peuple aquatique des Merlings, les nomades Trevanys et les pirates de l’espace, surnommés les Etoiliers, qui enlèvent régulièrement quelques notables pour demander des rançons. On note aussi les exactions d’une étrange tribu, le Peuple Laid, et les attentats commis par les fanatiques religieux de la Fanscherade.
La passion des Trills reste la Hussade, un sport assez étrange (compromis entre le football américain et le rugby) où la victoire s’acquiert en dénudant complètement la mascotte virginale de l’équipe adverse. Glinnes va devenir un joueur de Hussade afin de récupérer son domaine familial, vendu par son frère Glay qui a rejoint les rangs de la Fanscherade.

Auteur: Internet

Info: A propos d'Alastor 2262: Trullion de Jack Vance sur http://hellrick.over-blog.com/2018/09/alastor-2262-trullion-de-jack-vance.html

[ space opera ]

 

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néolibéralisme

Il devrait être considéré comme un nouveau stade du capitalisme, se caractérisant par : l’extension implacable du champ de l’économie à toutes les sphères de la société ; la demande toujours plus importante de critères techno-scientifiques permettant de rendre compte des processus décisionnels dans les sphères politique et sociale ; le renforcement des principes utilitaristes que sont le choix, l’efficacité et la maximisation des profits ; l’aggravation exponentielle des incertitudes sur le marché du travail ; une instabilité économique toujours plus importante et une compétition sur le marché toujours plus vive ; la multiplication des décisions impliquant des risques et le renforcement des processus de flexibilisation et de décentralisation organisationnelles ; la marchandisation croissante des dimensions symboliques et immatérielles, incluant les identités, les sentiments et les styles de vie ; la consolidation d’un ethos thérapeutique plaçant la santé émotionnelle comme le besoin d’accomplissement personnel au cœur du progrès social et des interventions institutionnelles.

Auteur: Illouz Eva

Info: Happycratie, p. 76

[ défini ] [ mondialisation ] [ anti-étatisme ] [ finances nomades ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

désert

Ses ancêtres appartenaient à une tribu de Bédouins nomades. Ils s'arrêtaient dans les oueds, ces lits de fleuve recouverts de végétation, et ils montaient leurs tentes. Les chèvres allaient paître, les femmes cuisinaient sur les pierres brûlantes. Ils n'avaient jamais quitté le désert. Ils se méfiaient un peu des gens de la côte, marchands, corsaires. Le désert était leur maison, ouverte, sans limites. Le désert était leur mer de sable. Tacheté de dunes comme le pelage d'un jaguar. Ils ne possédaient rien. Rien que des traces de pas que le sable bientôt effaçait. Le soleil faisait glisser les ombres. Ils étaient habitués à résister à la soif, à se dessécher comme des dattes, sans mourir. Un dromadaire leur ouvrait la voie, une ombre longue et tordue. Ils disparaissaient au milieu des dunes.
Nous sommes invisibles aux yeux du monde, mais pas à ceux de Dieu.
Ils se déplaçaient avec cette pensée au coeur.

Auteur: Mazzantini Margaret

Info: La mer le matin

[ Islam ] [ minéral ] [ Maghreb ] [ littérature ]

 

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trajectoire humaine

La surprise, c’est que ce sont des écrivains catholiques qui le montrent tel qu’il est, l’homme. Tel qu’il devient ce qu’il est. Tel qu’il tremble. Tel qu’il espère. Tel qu’il agit, délire, essaie. Tel qu’il tente de se soustraire au traquenard d’une machine infernale vieille de deux mille ans. Au piège à rats catholique. Comment il s’arrache, se ronge, se raconte. Gronde. S’échappe. S’endort. S’émerveille. Proteste. Lutte. Et finit toujours plus ou moins, sans le savoir par surenchérir sur le dogme qu’il veut oublier, par pousser réactionnellement l’une ou l’autre de ces turgescences parasites qu’on appelle des hérésies. Magismes, prophétismes, occultismes nomades, alchimismes émancipateurs… Réalisations retardées et décalées d’un corps de doctrines préhistoriques mal enterrées. Autrement dit, on finit toujours là, dans ce marais-là, au milieu du clapotement des occultismes, des sectes et des obsessions de libération de l’humanité. C’est fatal, c’est écrit, c’est la loi du roman-feuilleton de la vie dans l’ère du Grand Cafouillage. 

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, page 206

[ tragédie ] [ répétition ] [ papisme ] [ culture européenne ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

colonisation

Cette descente des hordes de la steppe qui viennent périodiquement asseoir leurs khans sur les trônes de Tch'ang-ngan, de Lo-yang, de K'ai-fong ou de Pékin, de Samarquand, d'Ispahan ou de Tauris, de Qonya ou de Constantinople, est devenue une des lois géographiques de l'histoire. Mais il est une autre loi - opposée- celle qui fait lentement absorber les envahisseurs nomades, par les vieux pays civilisés ; phénomène double, démographique d'abord : les cavaliers barbares, établis à l'état d'aristocratie sporadique, sont noyés et disparaissent dans ces denses humanités, dans ces fourmilières immémoriales ; phénomène culturel ensuite : la civilisation chinoise ou persane vaincue, conquiert son farouche vainqueur, l'enivre, l'endort, l'annihile. Souvent, cinquante ans après la conquête, tout se passe comme si elle n'avait pas eu lieu. Le barbare sinisé ou iranisé est le premier à monter la garde de la civilisation contre les nouvelles vagues d'assaut de la Barbarie[...] Le Turco-Mongol n'a ainsi vaincu les vielles civilisations que pour finalement mettre son épée à leur service.

Auteur: Grousset René

Info: L'Empire des steppes : Attila, Gengis-Khan, Tamerlan

[ inversion ] [ influence ] [ culture ] [ soft power ] [ assimilation ]

 

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chichi

"Les hommes préhistoriques menaient des existences nomades." Alors là, pareil, je ne supporte plus alors que j’ai ânonné ça pendant des années. Franchement, ça coûterait quoi de parler d’humains préhistoriques? D’ailleurs, le fait même de mettre préhistorique en adjectif me dérange. Dans l’idéal, ce serait les humains qui vivaient à la préhistoire, ce qui marque la continuité avec nous. On ne dit pas "les humains moyen-âgeu". Je ne vois pas pourquoi une période historique devrait être un adjectif pour ses habitantes et habitants. On comprend bien qu’il s’agissait, au début de l’étude de la préhistoire, d’insister sur leur infériorité par rapport à nous, les modernes. Or on est censé être sortis de cette vision. Ceci étant dit, déjà, remplacer hommes par humains me paraît être le minimum parce que nous appartenons à une espèce qui s’appelle l’espèce humaine. Parler d’humains, c’est nous réinscrire dans un autre rapport plus proche du reste du vivant, là où le générique "les hommes", outre qu’ils invisibilisent une énième fois les femmes, les enfants, les vieux, les vieilles, nous place en situation de supériorité.

Auteur: Lecoq Titiou

Info: https://www.slate.fr/story/174915/mots-langage-transformations

[ étymologie ] [ révolte lexicale ] [ prison du langage ]

 
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mobilité

[...] nous allons vers un devenir nomade. On reconnaît le pas de Gilles Deleuze qui a consacré un certain nombre de cours aux nomades arabes, turcs et mongols en particulier et au nomadisme en général. Que voulait-il ? Certainement pas que nous partions chez les derniers nomades comme nombre de routards des années 1960 le faisaient. Mais que nous échappions aux formations étatiques et aux formes de pouvoir sédentaires. Que nous oubliions le pouvoir et que nous redécouvrions la puissance. Deleuze ne savait pas qu’il était en train de fournir un nouvel imaginaire au capitalisme libidinal qui avait si bien fonctionné depuis la guerre, mais qui devait impérieusement se renouveler à la fin de ces années-là pour cause d’usure. Ce nouveau marketing est contemporain de la nouvelle organisation du travail passant du taylorismo-fordisme à la théorie du capital humain. C’est ainsi que le deleuzianisme, en prise sur son époque, celle de 1968, fut utilisé par le marketing pour dessiner la figure du héros à venir : un individu en déplacement permanent, fluide, capable d’investissements multiples, schizophrène, insaisissable ; un individu qui, à force de se soumettre aux machines depuis des générations, était devenu lui-même une machine.

Auteur: Dufour Dany-Robert

Info: "Le délire occidental", éditions Les liens qui libèrent, 2014, pages 202-203

[ psychogène ] [ déracinement ] [ philosophie moderne ] [ symptomatique ]

 

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antisémitisme

Depuis des siècles, on le sait, les juifs vivaient, en effet, dans un état d’attente perpétuelle ; ils étaient restés au point de vue matériel, comme au point de vue moral, de simples nomades ; leur monothéisme — le seul véritable — n’était que l’expression extérieure d’une doctrine, du reste fort belle, qui accordait la première place, non pas à l’œuvre mais à l’ouvrier, non pas à la maison familiale mais à l’idée de famille. Il s’opposait, jusque-là, au paganisme occidental qui soumettait l’homme aux forces naturelles, qui le sacrifiait, au besoin, à son œuvre, à sa maison ou à sa patrie. Tout naturellement, lorsque le style fut à peu près mort, les juifs ne manquèrent point de prendre la première place en toutes choses, car leurs procédés critiques remarquables se trouvaient correspondre exactement aux procédés d’analyse voulus par le Léviathan. On les accusa d’intrigue bien injustement, car c’était notre monde qui s’était converti, par des voies différentes, à leurs propres idées, tandis qu’eux-mêmes n’avaient fait que conserver les leurs.

Privés de toute règle intérieure, dépourvus de tout style dans leurs productions artistiques, comme dans leur vie quotidienne, les hommes du vingtième siècle ne formèrent plus qu’une masse immense de cellules différenciées, privées de direction morale, qui, tout naturellement, s’agglomérèrent joyeusement dans le corps matériel du Léviathan.

La forme sociale extérieure remplaça dès lors le style intérieur dont elle n’était qu’une grossière caricature. On s’imagina donner ainsi pleine indépendance à l’individu en le délivrant de tout idéal : on ne fit que l’asservir aux besoins les plus bas de la vie matérielle.

Auteur: Pawlowski Gaston de

Info: Voyage au pays de la quatrième dimension, Flatland éditeur, 2023, page 94

[ réaction ] [ convergence contingente ] [ immanence ]

 

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