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attachement

L'amitié n'est, comme l'amour, qu'une trahison indéfiniment retardée, les moralistes nommant ce retard fidélité.

Auteur: Dufreigne Jean-Pierre

Info: Le dernier amour d'Aramis

[ durée ]

 

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question

Peut-on seulement maîtriser la douleur en la nommant petit à petit ? Envelopper une aura de douleur d’une aura de mots ? Faire coïncider leurs contours respectifs ?

Auteur: Sorman Joy

Info: Sciences de la vie, p. 72

[ verbalisation ] [ souffrance ] [ nommer thérapie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

question

C'est un travail, c'est donc un "métier" que de faire un nom, et il y faut un artisan spécialisé, comme le menuisier pour la navette ou le forgeron pour la tariére : "ce n'est pas au premier venu qu'il appartient d'établir le nom, mais à un faiseur de noms (onomatourgos)" *. Mais en nommant (à son tour) l'onomaturge, nous n'avons fait qu'hypostasier une fonction sans préciser à qui elle revient puisque l'onomaturgie n'est pas encore un métier (re)connu et répertorié. Qui donc est compétent pour faire des noms ?

Auteur: Genette Gérard

Info: In "Mimologiques" - * citation du Cratyle de Platon

[ création linguistique ] [ terminologie spécifique ] [ langage ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

logos

Dieu crée par sa Parole : la création est acte de séparation – et, de fait, la parole a en toute chose une fonction régente qui provoque la séparation. Elle est créatrice parce que nommant les choses, elle les spécifie en les différenciant. Le texte de la Genèse qui établit la création sur la séparation contient en germe les notions les plus modernes sur le langage, car il nous dit que c’est la différence qui à la fois établit et provient de la parole. Elle confère l’être à chaque réalité, elle lui attribue une vérité, elle lui donne un dynamisme, elle lui impose une trajectoire déterminée, et ainsi démêle la confusion, le non-être. L’être vient de la parole parce qu’il est distingué par elle du tout, et reçoit un sens. Tout naît de la parole, les choses sont désignées à cause de leur absence. Seul le désir parle. La complétude est silence.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, page 85

[ division ] [ différenciation ] [ dynamisme ] [ vie ] [ comparaisons ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

bébé

[...] si on lui parle après la tétée, en mettant des objets au bout de ses mains et en lui nommant tous les objets qu’il amène à sa bouche, si la mère, objet total, lui nomme toutes ses sensations tactiles, buccales et visuelles des choses qu’il touche et prend, puis jette, l’enfant a un réel plaisir, partagé avec sa mère, puis, fatigué, s’endort. Après quelques biberons, il ne suce plus son pouce. Le pouce n’était que le substitut tactile du téton, représentant partiel de la mère, objet total avec qui l’enfant désirait communiquer le désir qu’il a d’elle. La mère disparaissant trop vite en tant qu’objet de désir après satisfaction du besoin, et, le téton n’existant plus, l’enfant, du fait du développement de son schéma corporel qui lui permet désormais de mettre la main à la bouche, et du fait qu’il a beaucoup de potentialités dynamiques de ses pulsions libidinales, à la recherche d’une rencontre de l’autre par qui il se sent être, advenir, avoir et faire, les assouvit de cette manière leurrante et masturbatoire orale : téter son doigt.

Auteur: Dolto Françoise

Info: "L'image inconsciente du corps", éditions du Seuil, 1983, page 60

[ mère-enfant ] [ remède ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

variété

Il y avait là des illustrations, semblables à des joyaux de vie florale et aviaire, et on voyait de minuscules personnages lancés, sur des montures aux formes rebondies, à la poursuite de lions ou de gazelles, ou bien agenouillés devant des saints barbus dans des grottes de montagne. J'entrevis un couple de grues effectuant une parade nuptiale sur un tertre verdoyant, avant de passer à une jeune fille conversant avec son perroquet en cage et une autre écrivant une lettre à son bien-aimé lointain, puis à l'image d'un jeune homme épiant de derrière un arbre un groupe de jouvencelles se baignant dans une rivière, vêtues mais d'une manière transparente. Ici des éléphants, un howdah doré sur le dos, transportait des nobles vers un fort crénelé au sommet d'une colline, et là de menaçants nuages bleus apparaissaient, chassant les aigrettes blanches devant eux ; une jeune bayadère dansait dans une cour entourée de murs, un prince posait, une rose à la main, un autre montrait fièrement un faucon posé sur son poignet. Des chiens de chasse traquaient un cerf dans une forêt, suivis d'un chasseur armé d'un arc et de flèches. Un grand voilier appareillait. La foudre frappait. Des lignes d'exquise calligraphie couraient le long des bords, nommant, racontant.

Auteur: Desai Anita

Info: L'art de l'effacement, Le musée des ultimes voyages

[ littérature ] [ nature ]

 

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maïeutique

Vous introduisez l’idée d’un point mort, que vous appelez résistance, et d’une force, qui fait que ça avance. Jusque-là, c’est tout à fait correct. Mais si vous allez de là à l’idée que la résistance est à liquider, [...] vous tombez dans l’absurdité pure et simple. Après avoir créé une abstraction, vous dites – il faut faire disparaître cette abstraction, il faut qu’il n’y ait pas d’inertie.

Il n’y a qu’une seule résistance, c’est la résistance de l’analyste. L’analyste résiste quand il ne comprend pas à quoi il a affaire. Il ne comprend pas à quoi il a affaire quand il croit qu’interpréter, c’est montrer au sujet que ce qu’il désire, c’est tel objet sexuel. Il se trompe. Ce qu’il s’imagine ici être objectif n’est qu’une pure et simple abstraction. C’est lui qui est en état d’inertie et de résistance.

Il s’agit au contraire d’apprendre au sujet à nommer, à articuler, à faire passer à l’existence, ce désir qui, littéralement, est en deçà de l’existence, et pour cela insiste. Si le désir n’ose pas dire son nom, c’est que ce nom, le sujet ne l’a pas encore fait surgir. 

Que le sujet en vienne à reconnaître et à nommer son désir, voilà quelle est l’action efficace de l’analyse. Mais il ne s’agit pas de reconnaître quelque chose qui serait là tout donné, prêt à être coapté. En le nommant, le sujet le crée, fait surgir, une nouvelle présence dans le monde. Il introduit la présence comme telle, et du même coup, creuse l’absence comme telle. C’est à ce niveau-là seulement qu’est concevable l’action de l’interprétation.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre II", "Le moi dans la théorie de Freud", pages 312-313

[ langage ] [ performatif ] [ psychanalyse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

captage de l'attention

Sur le plan linguistique, précisons aussi, à la suite de C. Schnedecker (2011 : 23-45) faisant un état de la question, que la saillance peut se manifester de façon formelle ou "ontologique" (par le biais de la disposition typographique ou de la prosodie, par exemple), mais aussi de façon cognitive, faisant alors appel à la sémantique lexicale ou à des facteurs discursifs (ces derniers étant hétérogènes).

Cette linguiste distingue en outre une saillance perspectivale, reposant sur un principe d’iconicité puisque l’ordre des unités grammaticales (et donc l’agencement syntaxique) est supposé refléter ce qui est au premier plan, ou encore à l’arrière-plan, dans la perspective du locuteur. Notons que la notion de saillance ontologique est associée à des acceptions différentes selon les auteurs : parfois relative au statut conféré aux mots eux-mêmes (comme le rappelle C. Schnedecker), elle est par ailleurs considérée comme liée aux éléments extralinguistiques ou, du moins, aux concepts qui leur sont associés, et tel est notamment le cas chez H.-J. Schmid (2007 : 120).

Concernant la saillance liée aux paramètres syntaxiques, on rappellera l’importance des travaux de R. W. Langacker (1991 : 301). L’auteur mentionne l’importance des rôles syntaxiques, soulignant que le sujet, tout d’abord, puis l’objet, sont perçus comme les éléments les plus saillants (focal participants) d’une proposition. Ils sont en outre à relier à l’opposition trajector/ landmark (1987 : 217) traduisant le fait qu’un élément est mis davantage en avant (rôle de trajector) que les autres. Ces notion de trajector et landmark peuvent en outre être perçues comme des manifestations spécifiques de ce que L. Talmy (2000 : 311-44) appelle figure et ground, sachant que le premier terme réfère à l’élément le plus saillant, qui se détache sur un fond (désigné par ground). Selon cet auteur également, ce sont les structures grammaticales qui contrôlent la distribution de l’attention portée aux différentes entités présentes.

En lien avec son rôle syntaxique, le rôle sémantique d’une entité est également déterminant, comme l’avait déjà montré C. Fillmore (1968 ; 1977 : 78). Dans la lignée de la grammaire générative et transformationnelle, Fillmore applique la notion de cas aux structures profondes qui se voient réalisées syntaxiquement en structure de surface. Il propose ainsi une base sémantique et universelle des rôles thématiques. Selon l’auteur, il existe une hiérarchie de pertinence en ce qui concerne la sélection des rôles, concernant celui de sujet notamment. Cette hiérarchie peut être représentée ainsi : agent > instrument > patient.

Si l’événement met en scène un agent, celui-ci sera réalisé en position de sujet. S’il n’y a pas d’agent, ce sera l’instrument, ou encore le patient si l’instrument n’est pas réalisé. La grammaire des cas prévoit donc une correspondance relative entre les rôles sémantiques (profonds) et les réalisations syntaxiques (de surface). Notons par ailleurs que la relation entre cette hiérarchie liée aux cas et la notion de saillance est établie par l’auteur, qui évoque une hiérarchie en termes de saillance (salience hierachy, Fillmore 1977 : 78).

Ainsi, les agents jouent clairement les rôles les plus saillants, du moins lorsque les processus sont dynamiques. Sur le plan lexical, par ailleurs, D. Geeraerts (2000 : 90) fournit plus récemment une étude très détaillée de la saillance liée à la sélection du lexique, au cours de laquelle il distingue plusieurs sous-catégories : les formes de saillance perspectivale, sémasiologique, onomasiologique et structurelle.

La première, à savoir la saillance perspectivale, est relative à des paires terminologiques (ex : hand / arm) qui traduisent une hiérarchie pouvant se dessiner dans l’extralinguistique entre le premier plan et le fond. La saillance sémasiologique concerne les relations entre les différentes possibilités sémantiques d’un item lexical donné, certaines valeurs étant plus centrales et prototypiques que d’autres. Si l’on considère maintenant la saillance onomasiologique liée à une certaine catégorie lexicale, elle correspond à la fréquence de l’élément lexical nommant cette catégorie, par contraste avec les autres valeurs sémantiques éventuellement associées à cet item lexical. Enfin, la saillance structurelle est relative à des traits sémantiques récurrents dans la structure du lexique (et pouvant donner lieu à la formation de termes par affixation). L’objectif de l’étude de Geeraerts est, en somme, de déterminer les paramètres responsables des choix lexicaux préférentiels des locuteurs.

Auteur: Pennec Blandine

Info: https://journals.openedition.org/anglophonia/258

[ marketing ] [ linguistique informatisée ] [ secondéité ] [ tiercité ]

 

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