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compromission

il n’y a que de très rares chercheurs sans aucun lien d’intérêt. Et l’impact est double : si la carotte fait avancer l’âne, le financement privé fait avancer le chercheur, dans la direction du financeur. L’agenda de recherche est donc déplacé du non lucratif au lucratif, des sujets peu rentables aux sujets rentables.

Auteur: Monvoisin Richard

Info: Donne-nous aujourd'hui notre soin covidien, 2020

[ big pharma ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

littérature

L’écrivain, surtout africain, qu’il le veuille ou non, est un continuum de son espace et de son temps. Son silence est une démission et une compromission face à la dégradation de l’univers social qui est le sien. Son écriture est un acte de solidarité au peuple qui pleure ou se révolte quand le pays vire au rouge.

Auteur: Biton Koulibaly Isaïe

Info:

[ mission ] [ sociale ]

 

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revues scientifiques

L'examen par les pairs est une activité non rémunérée et habituellement anonyme. C'est peut-être pour cette raison que le rapport de l'arbitre moyen est bâclé et sordide. Les rapports révèlent généralement que le répondant n'a pas lu le document. L'acceptation ou le rejet reflète souvent la relation personnelle entre les auteurs et l'examinateur. Les éditeurs ont toujours été réticents à ouvrir leurs fichiers aux historiens des sciences et aux sociologues. De toute évidence, ils sont gênés de révéler le peu de données scientifiques et de sociologie qu'il y a dans leurs dossiers.

Auteur: Magueijo Joao

Info: Electronic Archives and the Death of Journals. http://theory.ic.ac.uk/Ðmagueijo/com.pdf

[ partiales ] [ comités de lecture ] [ injustes ] [ compromission ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

décadence

Sûr que la polygamie devrait être la règle. Plusieurs femmes pour un mâle de bonne qualité physique et mentale, voilà... Et non pas selon le système établi, une femme pour chaque mâle, même le plus dégénéré - dans mon genre.
Là se trouve l'abâtardissement de la race.
Meuh non, je plaisante.
N'empêche, cette pensée ressurgit de manière régulière.
Le fait que l'évolution de notre espèce permette à des freluquets ou à des infirmes, parce qu'ils sont malins, travailleurs, ou qu'ils ont eu de la chance, ou qu'ils sont né avec une cuillère en or dans la bouche... de faire plein de mômes... est peut-être une modification profonde de l'ordre naturel dans la reproduction des mammifères. Une sélection où l'équilibre corps/esprit n'est pas nécessairement à son avantage. Et même si ce que cette modification implique n'est probablement pas quantifiable ou appréciable scientifiquement, il n'en reste pas moins qu'on peut imaginer que l'intelligence y joue son rôle.
Si oui, est-ce que l'intelligence s'améliore ?
Et d'abord qu'est que l'intelligence ?
La capacité d'arriver au sommet, de passer devant les autres, d'avoir la plus belle femme, la plus belle maison. Telle est en tout cas l'intelligence que nous vend l'inconscient collectif de la société de consommation. En bref, pour ce qui me concerne, une jolie forme de bêtise. Et puis, quand on voit le degré de compromission et de perversion de la majeure partie des gens qui sont au sommet, on se pose aussi des questions.
Toutes réflexions qui me portent plutôt du côté de ce bon vieux Cioran. L'homme n'est rien d'autre qu'un singe dévoyé.
Et comme moi aussi j'aime sortir du droit chemin....

Auteur: Mg

Info: 31 mai 2012

[ femmes-hommes ] [ reproduction ] [ introspection ]

 

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oligarchie

L’enquête expose la figure de Michèle Marchand, pièce centrale d’une immense entreprise de communication qui fut mise en place avec l’aide d’un milliardaire, un certain Xavier Niel, dans le but de faire connaître et adouber par le peuple français un inconnu absolu qui venait d’être coopté par les élites parisiennes, pur produit du système transformé en quelques mois en icône adulée par les rédactions de Gala, VSD, Paris Match et de quelques autres magazines mobilisés avec soin.
Un être dont la notoriété, égale en nature à celles des célébrités de télé-réalité, ne pouvait, par ce dispositif, que s’effondrer.
[...]
Rappelons que Xavier Niel est aujourd’hui détenteur des plus importants médias de notre pays, et qu’il a placé à leur tête un homme de main, Louis Dreyfus, chargé non pas de censurer ou de faire dire directement, mais de recruter et de licencier, promouvoir et sanctionner. Ce qui nous le verrons, est bien plus important.
Ce premier étonnement ne saurait suffire. En effet, les moeurs irrégulières des plus riches de notre pays ne font plus scandale depuis qu’ils se sont pris de caprice d’être aimés, et ont commencé pour cela à racheter l’ensemble des médias du pays – moins de dix d’entre eux possède 90% de la presse écrite, rappelons-le – pour contrôler leur image, ou comme le dit M. Niel, pour "ne pas être emmerdé". Et si Xavier Niel s’est recouvert de quelques noirceurs auxquelles échappent la plupart de ses congénères, sous forme d’enveloppes ayant alimenté un réseau de prostitution dont il dirait ne rien avoir su, l’on sait depuis bien longtemps que les fortunes sont plus souvent le fruit de putréfactions cadavériques que d’actes qualifiant aux béatifications.

Auteur: Branco Juan

Info: Crépuscule

[ manipulation ] [ France ] [ homme de paille ] [ compromission médiatique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

inacceptation

C'est avec un grand regret  que je me trouve obligé de refuser le prix qui m'a été attribué par le Torino Film Festival, un prix que j'aurais été honoré de recevoir, pour moi et pour tous ceux qui ont travaillé sur nos films. Les festivals ont pour mission importante de promouvoir la cinématographie européenne et mondiale et Turin a une excellente réputation, ayant contribué de manière évidente à stimuler l'amour et la passion du cinéma.

Cependant, il y a un problème majeur, à savoir la question de l'externalisation des services qui sont assurés par les travailleurs avec les plus bas salaires. Comme toujours, la raison en est l'économie d'argent et la société qui obtient le marché réduit donc les salaires et réduit le personnel. Une recette destinée à alimenter les conflits. Le fait que cela se produise partout en Europe ne rend pas cette pratique acceptable.

À Turin, les services de nettoyage et de sécurité du musée national du cinéma (MNC) ont été externalisés à la Coopérative Rear. Après une baisse des salaires, les travailleurs ont dénoncé l'intimidation et la maltraitance. Plusieurs personnes ont été virées. Les travailleurs les plus mal payés, les plus vulnérables, ont donc perdu leur emploi pour s'être opposés à une baisse des salaires. Il est évidemment difficile de nous débrouiller autour des détails d'un différend qui se déroule dans un autre pays, avec des pratiques professionnelles différentes des nôtres, mais cela ne signifie pas que les principes ne sont pas clairs. Dans cette situation, l'organisation ne peut pas fermer les yeux, elle doit assumer la responsabilité des gens qui travaillent pour elle, même si ceux-ci sont utilisés par une entreprise extérieure. Je m'attendrais à ce que le musée, dans ce cas, dialogue avec les travailleurs et leurs syndicats, assure la réintégration des gens licenciés et repense sa politique d'externalisation. Il est injuste que les plus pauvres aient à payer le prix d'une crise économique dont ils ne sont pas responsables.

Nous avons réalisé un film consacré à ce sujet, "Bread and Roses". Comment pourrais-je ne pas répondre à une demande de solidarité de la part de travailleurs licenciés pour s'être battus pour leurs droits ? Accepter la récompense et me limiter à quelques commentaires critiques serait un comportement faible et hypocrite. Nous ne pouvons pas dire une chose à l'écran puis la trahir avec nos actions. C'est pourquoi, même avec une grande tristesse, je me trouve obligé de refuser cette récompense.

Auteur: Loach Kenneth Charles

Info: Fin novembre 2021

[ non compromission ] [ cohérence avec soi-même ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

non

Je viens de surfer sur Internet avec comme objet les interventions de Frédéric Lordon. Vif, touche-à-tout, avec la distance calculée d'un humour pesé au grès de l'interlocuteur, Lordon démolit avec aisance le libéralisme et ses excès, maintenant bien connus depuis - au moins - les années 2008. Ses arguments ont le mérite de la clarté et tapent souvent au bon endroit. Par exemple lorsqu'il dit qu'il faudrait interdire purement et simplement la spéculation - merci Jorion ? - comme ce fut le cas au 19e siècle. Ce qui me frappe à chaque fois au sortir ce genre d'intervention c'est le paradoxe, rarement soulevé je trouve - de l'arroseur arrosé.

Le système capitalistique mondial est comme disait frère Schütz de Taizé (si j'ai bonne mémoire) à l'image de l'homme : avide, conquérant, égoïste, stupide, etc... Pour dissiper toute ambigüité sachez que je n'intègre pas nécessairement "femme" dans cette "image de l'homme". D'autant que les structures de pouvoir des strates sociétales accumulées de l'histoire du monde ne sont pas, loin s'en faut, marquée par un matriarcat dominant. La force bête et brutale restant, de nos jours encore - voyez les USA avec leur armée et le NSA -, le fond ultime de toute discussion.

Cet égoïsme des mâles, se matérialise sous la forme du pouvoir, ou ses homonymes : l'argent et les armes. Deux outils pas si stupides puisque leur domination s'opère sous des aspects moins triviaux, c'est à dire par le soft power, terme qui condense, de manière dominante dans les médias : influence, maitrise du langage, préjugés non discutables, définitions du bon et du méchant, et tutti quanti.

Bref, pour en arriver à cette position "où on les écoute" dans la sphère médiatique, des gens comme Lordon ou Jorion, portent avec eux, beaucoup plus profondément qu'ils ne le croient, l'ADN d'un système qu'ils prétendent corriger ou améliorer. Issus de ses structures pédagogiques, pilotées par ce même pouvoir-argent-influence, ils en ont accepté le jeu, ont passés des examens, ils ont démontré, sans le vouloir et le savoir, une forme de compromission.

NB : L'adoubement final de ce système "programmeur" éducatif de base est souvent marqué par un doctorat. Je ne nie pas la bonne volonté de ces gens, intellectuels imprégnés au plus profond par la culture dominante séculaire, celle d'un pouvoir qui, se complexifiant, parait de moins en moins identifié (l'argent virtualisé en étant le symptôme actuel). Ils ne font que le renforcer. Ils en sont les lieutenants.

Tenez : en Argentine, on a voulu alphabétiser les gauchos au motif : "Ainsi tu ne te feras plus enfumer". Les gauchos refusèrent, disant : - si tu m'alphabétises tu me domines. Ils avaient compris, avant Michel Foucauld, que si tu acquiers le savoir du maître, sans t'en rendre compte, tu avales sa structure de pouvoir.

L'instinct du refus primal est de loin le meilleur, plus proche d'une conscientisation de l'homme via l'acceptation de son potentiel/défauts propre et transcendant. J'existe donc je refuse... Je sais que le chaînon manquant entre le singe et l'homme, c'est moi (Lorenz). Laissez-moi donc trouver ma voie ascendante personnelle ! Rassurez-vous, au-delà de cette attitude, je ne suis guère différent. Blanc occidental je ne puis que certifier n'avoir aucun papier ou diplôme à agiter. Ce système et ses concepts de réussite n'ont aucun intérêt. Je les ai, d'aussi loin que je me souvienne, toujours refusés.

Auteur: Mg

Info: 24 aout 2013

[ éducation ] [ formation ] [ réflexion déni ] [ réfléchir négation ] [ femmes-hommes ]

 

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critique de l'islam

Les Égyptiens n’étaient pas des Arabes, il tenait avant tout à m’en persuader. "Quand je pense que ce pays a tout inventé !… s’exclamait-il en désignant d’un geste large la vallée du Nil. L’architecture, l’astronomie, les mathématiques, l’agriculture, la médecine… (il exagérait un peu, mais c’était un Oriental, et il avait besoin de me persuader rapidement). Depuis l’apparition de l’islam, plus rien. Le néant intellectuel absolu, le vide total. Nous sommes devenus un pays de mendiants pouilleux. Des mendiants pleins de poux, voilà ce que nous sommes. Racaille, racaille !… (il chassa d’un geste rageur quelques gamins venus quémander des piécettes). Il faut vous souvenir, cher monsieur (il parlait couramment cinq langues étrangères : le français, l’allemand, l’anglais, l’espagnol et le russe), que l’islam est né en plein désert, au milieu de scorpions, de chameaux et d’animaux féroces de toutes espèces. Savez-vous comment j’appelle les musulmans ? Les minables du Sahara. Voilà le seul nom qu’ils méritent. Croyez-vous que l’islam aurait pu naître dans une région aussi splendide ? (il désigna de nouveau la vallée du Nil, avec une émotion réelle).  Non, monsieur. L’islam ne pouvait naître que dans un désert stupide, au milieu de bédouins crasseux qui n’avaient rien d’autre à faire – pardonnez-moi – que d’enculer leurs chameaux. Plus une religion s’approche du monothéisme – songez-y bien, cher monsieur –, plus elle est inhumaine et cruelle ; et l’islam est, de toutes les religions, celle qui impose le monothéisme le plus radical. Dès sa naissance, il se signale par une succession ininterrompue de guerres d’invasion et de massacres ; jamais, tant qu’il existera, la concorde ne pourra régner sur le monde. Jamais non plus, en terre musulmane, l’intelligence et le talent ne pourront trouver leur place ; s’il y a eu des mathématiciens, des poètes, des savants arabes, c’est tout simplement parce qu’ils avaient perdu la foi. À la lecture du Coran, déjà, on ne peut manquer d’être frappé par la regrettable ambiance de tautologie qui caractérise l’ouvrage : "Il n’y a d’autre Dieu que Dieu seul", etc. Avec ça, convenez-en, on ne peut pas aller bien loin. Loin d’être un effort d’abstraction, comme on le prétend parfois, le passage au monothéisme n’est qu’un élan vers l’abrutissement. Notez que le catholicisme, religion subtile, que je respecte, qui savait ce qui convient à la nature de l’homme, s’est rapidement éloigné du monothéisme que lui imposait sa doctrine initiale. À travers le dogme de la Trinité, le culte de la vierge et des saints, la reconnaissance du rôle des puissances infernales, l’admirable invention des anges, il a peu à peu reconstitué un polythéisme authentique ; c’est à cette seule condition qu’il a pu recouvrir la terre de splendeurs artistiques sans nombre. Un dieu unique ! Quelle absurdité ! Quelle absurdité inhumaine et meurtrière !… Un dieu de pierre, cher monsieur, un dieu sanglant et jaloux qui n’aurait jamais dû dépasser les frontières du Sinaï. Comme notre religion égyptienne, lorsqu’on y songe, était plus profonde, plus humaine et plus sage… Et nos femmes ! Comme nos femmes étaient belles ! Souvenez-vous de Cléopâtre, qui envoûta le grand César. Regardez ce qu’il en reste aujourd’hui… (il désigna au hasard deux femmes voilées qui progressaient péniblement en portant des ballots de marchandises). Des tas. Des gros tas de graisse informes qui se dissimulent sous des torchons. Dès qu’elles sont mariées, elles ne pensent plus qu’à manger. Elles bouffent, elles bouffent, elles bouffent !… (son visage se gonfla dans une mimique expressive à la de Funès). Non, croyez-moi, cher monsieur, le désert ne produit que des désaxés et des crétins. Dans votre noble culture occidentale, que j’admire d’ailleurs, que je respecte, pouvez-vous me citer ceux qui ont été attirés par le désert ? Uniquement des pédérastes, des aventuriers et des crapules. Comme ce ridicule colonel Lawrence, homosexuel décadent, poseur pathétique. Comme votre abject Henry de Monfreid, prêt à toutes les compromissions, trafiquant sans scrupules. Rien de grand ni de noble, rien de généreux ni de sain ; rien qui puisse faire progresser l’humanité, ni l’élever au-dessus d’elle-même."

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Plateforme

[ mahométisme ]

 
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écrivain-sur-écrivains

Les contents

Dans l’extrait d’Apostrophes qui tourne en boucle ces derniers temps sur internet, ce qui me frappe, c’est la toute fin de l’émission. Quand Matzneff est réellement surpris de la violence de l’attaque de Denise Bombardier, mais, en fait, quand il est surpris par deux autres choses. La première, c’est que visiblement à l’inverse de tous les autres invités, à commencer par Pivot lui-même, elle, elle ne tombe pas sous son charme et elle ne sourit pas quand il parle. Elle ne l’admire pas. Parce que, tous les autres, finalement, ils sourient, d’un sourire gentil : "le gentil farfadet que voilà..." ou "celui-là alors...". Et puis, il est surpris par l’attaque elle-même : comment se fait-il que la vie, la société, vienne le juger, lui — pas lui Gabriel Matzneff, non. Lui, l’écrivain. Lui, le grand écrivain. L’esthète. La littérature. "Comment peut-on ne pas m’aimer ?" Evidemment que la littérature justifie tout, dit-il. Et le plus important est la surprise de Matzneff à ce moment-là : que peut-on me vouloir à moi, qui écris aussi bien ? Je dis tout sur moi, je suis sincère, et j’écris bien. C’est ça, n’est-ce pas, qui justifie l’ensemble, et appelle le sourire de mes convives — il s’agit, réellement, d’une atmosphère de salon, juste avant un dîner. Comment pourrait-il en être autrement ?

Or qui a dit que Matzneff était un écrivain ? Je veux dire, vous avez lu un jour un seul de ses romans, vous avez essayé ? — Ses romans sont publiés, depuis des décennies, aux éditions de la Table ronde — un éditeur de droite dure. Personne, je crois bien, ne les lit. Mais, ses journaux, ils paraissent tous chez Gallimard, et ce n’est pas aujourd’hui que ça a commencé. C’est-à-dire que, tant qu’à dire les choses, celui qui devrait être poursuivi pour complicité de viol et éloge de la pédophilie, n’est-ce pas, en toute logique, c'est son éditeur. Mais, bon, pour moi, ici, il ne s’agira pas de morale ou de justice. — Ses journaux, que j’ai feuilletés il y a des années de ça, qu’en dire ? Mais c’est absolument, désespérément nul. Nul, creux, vaniteux, idiot — ça n’existe tout simplement pas. Ça existe, je dirais, parce que c’est tellement ridicule qu’on se sent souillé quand on le lit, — quand on en est témoin. — Ce sentiment du ridicule senti et qui vous transperce, Dostoïevski en parle. Mais voilà, on dit que, la langue de Matnzeff, "c’est une belle langue". — Pardon pour l’image. Disons, "C’est bien écrit..."

Un bavardage content, qui existe et qui, aussi bien, pourrait ne pas exister. Où chaque page, chaque journée, effacent la précédente, sans jamais rien changer. — Avec une constante : le "je" qui parle est content. Content d’être adoré par des jeunes adolescentes, mais pas seulement — par ses collègues écrivains, auxquels, comme le genre l’y invite, il décoche des petites piques, nous dirons de "petites vacheries entre copains", parce que, et oui, l’essentiel est bien là, tout se passe entre copains. Et nous faisons du style. Et c’est si beau, le style.

C’est ce sourire content qui m’a toujours frappé. Et c’est un sourire que je perçois, sous différentes formes, parfois moins fort, parfois plus fort, chez toute une série d’autres écrivains français. Parce que le sourire peut changer, mais pas le contentement.

Je m’étais déjà interrogé, à propos de d’Ormesson et des écrivains cités comme modèles de l’esprit français par notre président. Et, bizarrement, je me dis que c’est réellement une caractéristique de ce qu’on appelle l’esprit français, ce contentement à se regarder si beau dans le miroir et faire des phrases dessus. J’ai beau chercher, je ne trouve pas ça dans la littérature russe — non, vraiment. Et Dieu sait Tolstoï a écrit des journaux... Le seul, peut-être, c’est Edouard Limonov, qui est un vrai fasciste. Mais Limonov, comme écrivain, ce n’est juste rien du tout.

Mais regardez, je ne sais pas, Léautaud — il est, vraiment, considéré comme un écrivain. Il écrit, il écrit, il écrit. Moi je et mes chats. Mais il écrit, et il fait des volumes, et il est un "grand écrivain". Et lui aussi, il fait du style. Ou, d’une autre façon, Jouhandeau. Cette espèce de saloperie absolue — là encore, d’ailleurs, publiée chez Gallimard. Matzneff, aujourd’hui, il est très malheureux, nous savons bien, il va même perdre les subsides que le CNL lui donnait tous les ans, parce qu’il est un vieillard nécessiteux (!...) — du fait que personne, dit-il lui-même, n’achète ses livres. Mais Jouhandeau, lui, il prospère : et Guéret est très très fière de son auteur, et organise, si je ne me trompe pas, un festival de littérature où sont présents beaucoup de mes amis, ou de gens qui sont publiés par les mêmes éditeurs que moi, et, visiblement, ça ne dérange personne que, non seulement ce type soit un antisémite acharné (dans ses livres comme dans ses lettres), mais qu’il passe son temps à faire des phrases sur sa vie, sur des centaines et des centaines de pages, toujours pareil, à ragoter, à se complaire, à s’admirer, finalement, même en se détestant — mais il ne se déteste guère. Et là encore, comme la crapule qu’il a toujours été, à être content. Absolument certain, comme aujourd’hui Matzneff, que Dieu reconnaîtra les siens, puisque la littérature est le sommet de la création, et qu’il est lui, un créateur de ce sommet.

Et combien d’autres écrivains, hommes et femmes, chez nous, font ça, une carrière à écrire sur ça — le potin et la joie d’être soi, ou la joie d’être si laid et d’être soi (c’est absolument la même chose), la joie d’avoir pour amis des amis qui vous ont pour ami et qui sont contents d’être contents et de vous voir content. Oui, l’éternel ragot.

Et, il faut bien le dire, souvent, c’est ça, ce qu’on appelle "notre littérature" et que j’aurais tendance à appeler "notre honte" ...

Auteur: Markowicz André

Info: https://www.facebook.com/andre.markowicz/posts/2599408370271459

[ cénacles ] [ prestige littéraire ] [ vacheries ] [ compromission ] [ conservatisme bourgeois ] [ Gaule ]

 

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parapsychologie

Utopie : le retour de la mémoire de l'eau me rappelle des trucs
De par leurs idées et autres extrapolations des scientifiques comme Ruppert Sheldrake, Michel Bounias, Jacques Benveniste, Jean-Pierre Petit, Luc Montagnier... sont ou furent les cibles privilégiées du sectarisme des gens comme il faut. Sir John Maddox, rédacteur en chef honoraire de la revue Nature, bible des intégristes scientifiques, rédigea en 1981 un éditorial sur l'ouvrage de Ruppert Sheldrake, "A New Science of Life", dans lequel il écrivit : "Ce pamphlet exaspérant (...) est le meilleur candidat depuis de nombreuses années pour être brulé." Puis, lors d'une émission télévisée sur la BBC en 1994, il déclara : - Sheldrake met en avant la magie plutôt que la science et cela mérite d'être condamné dans les mêmes termes que ceux utilisés par le Pape pour condamner Galilée et pour les mêmes raisons. C'est de l'hérésie !...
Bref, on se croirait parfois revenu aux heures les plus sombres du moyen-âge. Mais ce n'est plus un sorcier que l'on veut brûler mais bien un docteur en biochimie diplômé.
Pour un prix Nobel (Montagnier) on fait un peu plus attention, on souligne donc perfidement que Nobel en question devient vieux. Ainsi, preuve est malheureusement donnée que ceux qui ont pour charge d'aider et de diffuser auprès des scientifiques du monde entier des avancées ou des prospectives qui élargissent nos connaissances sont trop souvent des censeurs dogmatiques.
Cette censure est de nos jours heureusement mise à mal grâce à Internet, espace de liberté par lequel tous les hérétiques peuvent s'exprimer, communiquer, et grâce auquel leurs idées deviennent accessibles au plus grand nombre. Ces chercheurs/spéculateurs scientifiques doivent fermement être défendus. Aidés même.
1) Au nom du droit à l'erreur:
2) Sans des gens qui pensent "autrement" pas de découverte scientifique majeure
3) Sans erreurs pas d'évolution.
Pensons à la sérendipité et rappelons-nous des créateurs anciens stigmatisés, Wegener et sa théorie de la tectonique des plaques par exemple, méchamment torpillé par la communauté scientifique de l'époque.
Ces scientifiques "maudits" sont plus que jamais les metteurs en cause nécessaires de nos sociétés capitalos démocratiques. Sociétés où les hiérarchisations sont devenue parfois si complexes que vouloir "monter" dans les appareils peut devenir quasiment un métier. Les hiérarchies se défendent, ici hélas bien au-delà du "Laisser toutes les portes ouvertes - mais en défendre férocement l'accès" de Jean Rostand. Elles sont de moins en moins des filtres à intelligences mais toujours plus des organismes d'orientation et de conservation du pouvoir.
Comme d'autre part l'attribution des budgets est de plus en plus décidée et pilotée par des mandants extérieurs dont le but n'est en général QUE mercantile, il y à la une problématique plus grave qu'il n'y parait.
Ainsi, pour l'affaire de "la mémoire de l'eau". Dans une société ou les multinationales pharmaceutiques sont dans le top mondial de la finance et où elles passent leur temps a terroriser la planète en agitant la peur de la maladie pour vendre leurs vaccins tueurs - avec la complicité des assurances -, la compromission des communautés scientifiques, économiques et politiques se voit désormais comme le nez au-milieu de la figure. Au mieux l'Etat laisse faire.
La science est en principe un champ ouvert, perpétuellement apte à se remettre en cause. La question qu'il faut poser aujourd'hui est au niveau de ses deux moteurs principaux : l'Etat-pouvoir et les Multinationales-finances. Deux logiques, gouvernements conservateurs et transnationales prédatrices, qui se conjuguent. Un Etat qui se couvre en émettant des lois qui cooptent le système en place (pour avoir le diplôme il faut "correspondre") couplé avec une économie qui recherche le profit mais pas le bien commun. Bref le système se nécrose et perd sa créativité exactement là où il devrait la conserver.
Pour revenir à cette histoire de la "mémoire de l'eau" et au sempiternel combat contre l'homéopathie. Il est souvent annoncé que l'effet placébo a été démontré chez les animaux.
D'abord il n'a jamais été démontré, mais constaté. Et cette simple constatation devrait suffire à allumer l'intérêt et débloquer des budgets. Niet dit alors le système : pas rentable, trop aléatoire... hors des clous. Ce hors des clous qui pourrait ouvrir de nouvelles perspectives étonnantes.
Car les scientifiques sont semble t'il toujours plus rationalistes, j'avance même que nous avons là une forme de fermeture intellectuelle que j'ai presque envie de formuler en "bêtise militaire", celle qui veut avoir une prise totale sur son sujet, pour, au final, vous en faire des armes ou des outils de pouvoir. Bravo !
Du coup pourquoi voulez-vous qu'ils s'intéressent au programme de recherche d'anomalies de technologie de Princeton (Pegg) qui a constaté les effets de la conscience humaine sur les machines. Effets minimes mais statistiquement constatés (et différents selon les sexes !). Et pourquoi voudriez-vous débloquer de gros budgets - et créer des emplois - pour développer des études destinées à explorer le champ de la biophysique. Champ dans lequel je mets aléatoirement et imprudemment les phénomènes acausals et la synchronicité de Jung, la mémoire de l'eau, cette aveugle allemande Gabriele Simon qui a développé la capacité de voir les couleurs avec ses bouts de doigts, ou le panpsychisme cher à Thomas Nage (dans la continuité de James William) qui imagine une âme dans les pierres, le minéral. Un Panpsychisme bien évidemment brocardé, ce qui me ramène à cette interminable histoire de mémoire de l'eau, étude qui laisse entrevoir qu'on pourra éventuellement démontrer (pardon : constater) qu'il y a échange d'informations ou d'ondes dans l'infiniment petit.
Mais il faudra tenter d'autres approches, étudier d'autres limitations potentielles dans la démarche scientifique. Vous pouvez être sûr qu'il y en a. Faut-il avoir le coeur pur pour celà ? Ou maitriser trois langues comme Cheick Diarra, qui use de l'anglais pour être efficace, du français pour la créativité... ou du Malien quand il s'agit de résoudre les rapports humains ? Parce que nous savons bien que les langues peuvent déterminer la nature et la teneur de la pensée. Et cette pensée est ici aussi le sujet de l'étude, sous l'éclairage de cette citation de David Chalmers : "L'expérience est information de l'intérieur; la physique est information de l'extérieur."
Ainsi ce papier... N'est autre que le désir de son auteur de produire un texte destiné à "résonner" chez ses lecteurs. Pour ce faire il use de cohérence mais s'efforce aussi, par son style, de faciliter cette résonnance. Eventuellement de la déclencher. Il y a une harmonie.
Les chercheurs font tous à des degrés divers de la science artistique. Tout est art finalement, quête d'harmonie (Aah Piaget). Approche soigneuse, plaisir du travail bien fait, résultats reproductibles, fond-forme... esprit-matière... Un homme vraiment absorbé représente une forme d'unicité.
On aimerait bien voir la tronche du décideur financier (pléonasme) à qui on proposerait la création d'un laboratoire de sciences artistiques, ou d'art scientifique. Lol, Mdr... C'est qui cet abrutelligent ?
Le problème, c'est peut-être d'oublier que nous avons modélisé le monde selon nos sens. Nous au centre, comme des gamins gâtés. Anthropomorphisme, solipsisme ?... Appelez ça comme vous voulez mais il semble qu'avec ce modèle nous nous dirigeons vers du "pas joli".
Donc toi esprit/moteur, piégé dans ce corps de bipède dépoilé, censé représenter l'espèce dominante (ou qui croit l'être) de la troisième planète d'un petit système solaire, tu perçois (ou croit percevoir) via tes sens, un petit nombre parmi les 800 octaves du cosmos (du noyau de l'atome jusqu'à la taille de l'univers), principalement par tes oreilles et tes yeux.
Ainsi as-tu calibré et "nommé" ton environnement. Ensuite, grâce aux outils que tu as su concevoir : téléscopes, rayons X, microscopes, ondes infra-rouges... tu as légèrement agrandi cette fenêtre de perception.
Pour ce qui est de l'étude et de la compréhension des interactions entre les forces qui sous-tendent ta réalité physique, limités par ce qui précède, tu sembles quelque peu borné par une nature-pensée peut-être trop bipolaire.
Tu es néanmoins parvenu à concevoir, entre autres, la bombe atomique, tout en restant incapable de limiter tes pulsions de reproduction galopante. D'où une surpopulation qui conduit fréquemment à des drames chez les gens de ta race. Et tu le sais très bien.
Zoom arrière.
Cadre des libertés, l'Etat n'est plus capable d'offrir ces dernières aux chercheurs. Au niveau des multinationales quasi plus non plus puisque ces équivalentes actuelles du mécénat d'antan offrent des financements subordonnés à des manoeuvres, des calculs. Et quand l'humain calcule en ce domaine ça craint : Gilette pour économiser sur la couche de platine de ses lames, Gates pour payer moins d'impôts, Soros pour favoriser le capitalisme... Ca craint vraiment.
Pensez : il existe encore quelques grandes boites qui financent des "nurseries pour créateurs indisciplinés", précisément pour récupérer la moindre trouvaille et en faire un profit sonnant et trébuchant !
Les sociétés humaines sont mortes de guerres subordonnées à l'inertie de leurs propres conformismes.
Grand zoom arrière.
Tentons de mieux distinguer Utopia.
Si on parvenait dans nos sociétés à consommer moins et plus intelligemment, via une meilleure éducation et une organisation plus simple et efficace, avec développement des activités de loisir et de méditation en parallèle, ce serait un début.
Nous sommes au sortir d'un siècle qui fut autant atroce qu'extrêmement créatif, tant par son développement technologique que pour sa science-fiction. Il y a maintenant comme un sentiment de retour en arrière, au mieux d'un plafonnement, d'un affinement inutile des idées. Idées bridées par l'inertie des acquis. Certitudes d'avant : matérialisme, "croassance", pseudo économie sous la coupe de pouvoirs qui tendent à une chose : se conserver.
C'est agaçant.

Auteur: Mg

Info: 1 oct 2014

[ ouverture ] [ sciences ]

 

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