Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 48
Temps de recherche: 0.0554s

crépuscule

Quelque chose en lui, qui ne fut pas dit à ce moment-là, lui rappela d'autres moments perdus de son enfance, non loin de là, mais dans un autre village anonyme et poussiéreux, au bord du fleuve, dont le lit grossissait l'été grâce aux apports silencieux et cachés de ruisseaux et de pentes et qui, tout à coup, resplendissait devant lui, baigné par la lumière moribonde du jour, suspendu pour toujours dans un sortilège de silence et coulant éternellement, étrange et obscur comme le temps.

Auteur: Tizón Héctor

Info: La Beauté du monde

[ réminiscence ]

 

Commentaires: 0

structures sociales

Matériellement, politiquement même, rien dans la société de la fin du Xe siècle, en Francie*, ne requiert absolument la présence d'un roi. Le royaume n'est pas une circonscription qui structure la vie collective. La principauté, la province ecclésiastique, le comté et le diocèse dont se compose la cité, le domaine monastique, déjà la seigneurie châtelaine et la paroisse, et surtout le village dont on perçoit de mieux en mieux l'émergence dans les sources écrites et archéologiques, voilà les cadres dans lesquels les individus et les groupes se repèrent et agissent.

Auteur: Theis Laurent

Info: Robert le Pieux : Le roi de l'an mil. *Terme créé par convention pour rendre le mot latin Francia non par France dès lors qu'on se situe aux époques mérovingienne ou carolingienne

[ religion ] [ tribalisme ] [ bourgs ] [ moyen âge ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

drague

Ombre : Hey, salut ! Figure-toi que je me suis posé dehors sur ma terrasse pour lire un livre (oui, je sais) ! Eh bah, en 2h30, PERSONNE n'est passé par ma rue (pourtant c'est la rue principale du village)
Ombre : Du coup, je m'suis dit "Hey, ça se trouve t'es le dernier humain sur Terre et tu le sais même pas !"
Ombre : Du coup je t'envoie un message pour vérifier
Meline : Non je te rassure, je suis encore là moi ;)
Ombre : Super, t'as survécu aussi ! Du coup on baise ?
Meline : ...

Auteur: Internet

Info:

[ humour ] [ astuce ] [ dialogue-web ]

 

Commentaires: 0

quête

Je suis l'héritier de l'Italie de la Reconnaissance, comme un chacun aujourd'hui, et ce n'est donc pas dans ses grandes villes que la conscience fut autre - je le saurais. Non, il faut concevoir que la conscience profonde a eu "ailleurs" son foyer ; et qu'étrangère à ces villes qui ont collaboré à l'histoire, et à de moindres qui ont gravité autour d'elles, c'est dans un village lointain, dans une vallée presque close, une montagne pierreuse et presque déserte, et là seulement, qu'elle a dû paraître. - On reconnaît le mouvement de pensée par lequel l'idée d'arrière-pays m'a privé quelquefois, je l'ai dit, de ce que j'aime.

Auteur: Bonnefoy Yves

Info: In "L'Arrière-pays", éd. Gallimard, p. 46-48

[ décentrement ] [ métaphysique ] [ hantise ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

poème

Village bleu roux, marche douce.
La rosée est gelée, l'aubépine perdue.
Des chevaux passaient sur des sentes versées
Non loin des rivières dolentes.

Un poème naît, dur, compact, monumental,
Je sens une puissance, j'attrape un rythme
Prés, les collines chuchotent, brûlées d'hommes  forts,
Parle, parle-moi de tes femmes lointaines,

De cette fille rousse qui par la suite épousa un marin,
Aux yeux indicibles, aux cuisses blondes.
C'était à la saison folle des eaux printanières,
Parmi l'abeille précoce et les boutons d'or.

Nous nous étions rencontrés chez mon grand-père,
Le noyer clairsemait ses ombres, bleutait ses lumières.
Le vin dormait près de la rainette aux moiteurs lavande.
L'escarpolette volait au lent sillage maritime….

Auteur: Martin Yves

Info: Le partisan suivi de Le marcheur, Le partisan, Chant III, p.39-40

[ nature ]

 

Commentaires: 0

égoïsme

Un pêcheur, le pantalon roulé autour des mollets et la vareuse à l'épaule, gravissait la rue escarpée qui relie le quai au village. Tel un miracle de pourpre et d'argent, de sa main pendait un bouquet de perches de mer écarlates, de daurades argentées et de fins serrans qu'on aurait dit découpés dans de la soie.
Un gamin déguenillé s'approcha de lui, tendant la main et détournant le visage, dans l'attitude d'un mendiant. L'homme eut un mouvement négatif de la tête. Non. Non. Non. Et je sentis soudain une bouffée de haine à l'égard de ce passant anonyme qui répétait - à l'image des rebuffades que je venais de connaître - le geste dur et impitoyable du refus.

Auteur: Serpa Enrique

Info: Contrebande

[ insensibilité ]

 

Commentaires: 0

enfance

"A l'âge de quinze ans, dans mon village, quand le soleil brûlait et que les oiseaux chantaient les chansons du paradis, je rêvais de Dieu. Mon âme se projetait au loin... Plus d'une fois j'ai rêvé... et pleuré, sans savoir d'où venaient ces larmes. Ainsi passa ma jeunesse. Dans une sorte de contemplation, dans une sorte de rêve. Plus tard, quand la vie me heurtait, je courais me réfugier dans un coin pour prier en secret." Pourtant à l'aube de sa vie d'adulte, Raspoutine trouvait un exutoire non dans un élan romantique, mais dans la débauche, les bagarres et l'alcool : "J'étais insatisfait. Il y avait plein de choses auxquelles je ne trouvais pas de réponses, alors j'ai commencé à boire".

Auteur: Raspoutine Grégory Efimovitch

Info: interview au journal Temps nouveau en 1911, sur ses années de jeunesse, in Fédorovski Vladimir, Le roman de Raspoutine

[ adulte ] [ alcool ] [ fuite ] [ poivrot ]

 

Commentaires: 0

sécheresse

La famine donc était au village. Les pluies, trois années successives, avaient manqué au rendez-vous. Plus un seul nuage noir ne s'égarait dans le ciel. Les nuages, affamés, mouraient-ils en route? Le soleil, de colère, grillait tout, et le vent pour lui faire la cour, ne cessait de charrier du sable. Les herbes ne poussaient plus. La terre sèche, chaque jour se fendillait, se craquelait davantage. Non content d'incendier des forêts, le soleil flambait des cases. Les arbres dénudés, faisaient pitié à voir. Ils ressemblaient à une femme dont on aurait rasé la chevelure, enlevé les parures. Les branches, les rameaux, les ramilles, on les aurait pris pour des racines, des radicelles cherchant à puiser dans l'air surchauffé une sève qu'elles ne trouvaient plus dans un sol sans eau. La détresse était générale.

Auteur: Dadié Bernard B.

Info: Le pagne noir

[ paysage ] [ angoisse ] [ disette ]

 

Commentaires: 0

tranquillité

Le pauvre village semblait toujours dormir d’un sommeil d’hiver. Aucun esprit d’entreprise, aucun désir de progrès ! Les hommes vivaient au jour le jour. Les champs étroits produisaient de l’herbe, des pommes de terre et du grain. On laissait le bétail dans les prés en été ; à l’étable, en hiver. Les mêmes coutumes s’observaient éternellement et invariablement. Les enfants apprenaient ce que savaient leurs parents, ni plus, ni moins. Les jours passaient, l’existence aussi. Quand les hommes étaient allés en hiver à la pêche aux Lofoten et avaient rentré en automne leurs petites moissons, la tâche était accomplie. Le reste du temps était sans importance. Qu’auraient-ils entrepris ? Qu’auraient-ils fait ? Ah ! ils étaient si nonchalants ! Au fond, c’étaient des flâneurs. Ils rôdaient de maison en maison, bavardaient ensemble, oisifs, endormis et affamés. Ils allaient à l’église pour apprendre les nouvelles.

Auteur: Hamsun Knut

Info: Dans "Vagabonds", édition Pochothèque, trad. J. Petithuguenin, page 909

[ contentement ] [ remise en question ] [ peuple ] [ immobilisme ] [ province ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

colonialistes

Les Blancs étaient venus sur cette terre pour prendre un nouveau départ et échapper à la tyrannie de leurs maîtres, tout comme les Noirs libres avaient fui les leurs. Mais ces ideaux qu'ils revendiquaient pour eux-mêmes, ils les refusaient aux autres. Cora avait entendu maintes fois Michael réciter la Déclaration d'indépendance à la plantation Randall, sa voix flottant dans le village comme un spectre furieux. Elle n'en comprenait pas les mots, la plupart en tout cas, mais "naissent égaux en droits" ne lui avait pas échappé. Les Blancs qui avaient écrit ça ne devaient pas tout comprendre non plus, si "tous les hommes" ne voulait pas vraiment dire tous les hommes. Pas s'ils confisquaient ce qui appartenait à autrui, qu'on puisse tenir ce bien dans sa main -comme la terre - ou non- comme la liberté. La terre qu'elle avait labourée et cultivée avait été une terre indienne. (...)

Des corps volés qui travaillaient une terre volée.

Auteur: Whitehead Colson Arch Chipp

Info: Underground railroad

[ états-unis ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel