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écrivain-sur-écrivain

L’écrivain doit rejeter l’extérieur, s’isoler et s’inspirer de lui-même, de sa vie et de ce qu’il sent. C’est une aventure intérieure et individuelle, et non collective. On peut s’arrêter sur Malraux, à qui je ne voue aucune estime. Je pense en effet qu’il n’a jamais été écrivain. Il a écrit sept romans qui lui ont servi d’instruments pour assurer sa notoriété d’homme, ce qui est la démarche inverse de celle de tout écrivain authentique, qui souhaite la notoriété de son art et non de sa personne. Dans L’Espoir, son ouvrage sur la guerre d’Espagne pour laquelle il s’est impliqué durant peu de mois, il n’y met rien de lui-même. Il a écrit ce livre à toute vitesse pour être le premier à traiter de ce sujet et pour être sûr d’être lu, car il s’agissait alors d’un thème d’actualité. Il a d’ailleurs récidivé avec son film Espoir, sierra de Teruel. Mais qui, aujourd’hui, lit L’Espoir ? Il ne passe pas l’épreuve du temps, il est bâclé et n’a aucune solidité.

Auteur: Guillet Christian

Info: https://philitt.fr/2021/12/13/christian-guillet-la-litterature-est-la-fille-de-la-foi/

[ critique ] [ social ] [ personnage public ]

 

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hommes d'influence

Le mot "intellectuel" est apparu dans le langage du débat public en France après la publication de la lettre ouverte (dans l’édition de l’Aurore littéraire datée du 13 janvier 1898) d’Emile Zola à Félix Faure, président de la République, en protestation au procès Dreyfus, au nom des valeurs supérieures de la vérité et de la justice. Dans les semaines qui suivirent, l’Aurore continua de publier, dans deux douzaines de numéros, les protestations signées de centaines de personnalités distinguées et de notoriété publique. Il s’agissait avant tout d’importants professeurs d’université de divers horizons dont les noms étaient suivis d’une kyrielle de titres académiques et de distinctions honorifiques ; mais il y eut aussi parmi eux quelques artistes, architectes, avocats, chirurgiens, écrivains et musiciens. Dès l’édition du 23 janvier, le rédacteur en chef, Georges Clemenceau, pouvait annoncer qu’une force politique nouvelle et puissante était née, et que le fait de se rallier autour d’une idée politique en constituait l’acte de naissance. Il baptisa cette nouvelle force du nom d’intellectuels […].

Auteur: Bauman Zygmunt

Info: Dans "La vie en miettes", page 219

[ origine ] [ autorité ] [ apparition dans le discours ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pédagogie artistique

Qui trompe un autre se trompe beaucoup plus lui-même. On reconnaît donc les Charlatans à leur amour des riches robes, des cérémonies, décorums, rituels, retraites magiques, conditions absurdes et autres stupidités, trop nombreuses pour être relatées. Toute leur doctrine n'est qu'étalage vantard, une lâcheté avide de notoriété ; leur norme tout ce qui est inutile, leur échec certain assuré. C'est pourquoi ceux qui ont quelque capacité naturelle la perdent rapidement par leur enseignement. Ils ne peuvent que dogmatiser, implanter et multiplier ce qui est entièrement superficiel. Si j'étais professeur, je ne me comporterais pas en maître, celui qui en sait plus, ainsi l'élève ne pourrait prétendre au titre de disciple. Assimilant lentement, il ne serait pas conscient de son apprentissage, il ne répéterait pas l'erreur vitale ; sans crainte, il la réaliserait avec facilité. Le seul enseignement possible est de montrer à un homme comment apprendre de sa propre sagesse, et comment utiliser son ignorance et ses erreurs. Pas en obscurcissant sa vision et son intention par "ce qui est juste".

Auteur: Osman Spare Austin

Info: The Book of Pleasure (Self-Love): The Psychology of Ecstasy

[ ouverture ] [ autonomisation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écrivain célèbre

Il avait été l'auteur le plus lu dans le monde entier. Même s'il était convaincu d'avoir moins de talent que Thomas Mann ou que Schnitzler, que Rilke et bien sûr que Joseph Roth - et il ne croyait pas un mot des propos de Freud qui affirmait préférer son oeuvre à celle de Dostoïevski.
Il était conscient de ses faiblesses, s'agaçait du schéma répétitif de ses nouvelles - cette technique du récit enchâssé dont il ne parvenait pas à se départir - et de l'issue irrémédiablement tragique de ses textes, héros et héroïnes achevant leur destinée dans la folie ou la mort.
Il avait vendu soixante millions de livres.
Il avait été traduit en trente langues, du russe au chinois en passant par le sanskrit.
Ses biographies occupaient un coin de chaque bibliothèque de France, de Russie, des Etats-Unis et d'Argentine.
Il avait été le librettiste de Richard Strauss.
Il avait encouragé Hermann Hesse à ses débuts.
Sans lui, Joseph Roth, enfoncé dans son désespoir, n'aurait jamais achevé sa Marche de Radetzky.

Auteur: Seksik Laurent

Info: Les derniers jours de Stefan Zweig, roman

[ littérature ] [ commerce ] [ notoriété ]

 

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star-système

Pourquoi le jazz ne fait-il plus partie de la scène pop ?

- Parce que ce n'est plus la musique qui compte. Les gens ne s'intéressent plus à la musique elle-même mais à ceux qui la font. Ils s'intéressent davantage aux célébrités et à la notoriété de tel ou tel artiste qu'à la musique. Les choses ont changé, il n'y'a plus de lien transcendantal avec la musique et sa qualité vraie puisque les gens sont en demande de glamour. Le jazz ne veut rien de tout ça. Vous savez pourquoi ? Et ce n'est pas une histoire d'humilité, ou d'arrogance, ni une position du genre "on veut pas être célèbres, on est underground". Pas du tout. Le jazz concerne l'âme humaine, pas l'apparence. Le jazz a des valeurs, il nous apprend à vivre le moment présent, à travailler ensemble et surtout à respecter votre voisin. Lorsque des musiciens se réunissent pour jouer, il faut respecter et comprendre ce que l'autre fait. Le jazz en particulier est un langage international, qui représente la liberté, en raison de ses racines dans l'esclavage. Le jazz permet aux gens de se sentir bien dans leur peau.

Auteur: Hancock Herbie

Info: Revista prosa verso e arte

[ vedettariat ] [ starification ] [ fond-forme ] [ désaffection ] [ superficialisation ] [ culture de masse ] [ nivellement par le bas ]

 

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spectacle

Entre le congrès de Bonneval [30 oct.-02 nov. 1960] et le moment où je suis passé ici [E.N.S. rue d’Ulm, 15 janv. 1964], j’ai vécu au milieu d’une foire. Une foire où j’étais-là le bestiau : c’est moi qui étais en vente sur le marché. Ça ne m’a pas dérangé. D’abord, parce que ces opérations ne me concernaient pas, je veux dire : dans mon discours, et qu’ensuite ça n’empêchait pas les mêmes gens qui s’occupaient de ce "service", de venir à mon séminaire et de gratter tout ce que je disais - je veux dire de l’écrire avec soin - avec d’autant plus de soin qu’ils savaient très bien qu’il n’en avait plus pour longtemps, étant donné leurs propres desseins. Donc ce n’est pas de n’importe quelle foire qu’il s’agit.

Ce qui va venir maintenant sur la foire, ça va être toutes sortes d’autres choses, qui vont consister - comme ça s’est déjà fait et déjà avant la parution de mes Écrits - qui va consister à s’emparer de n’importe laquelle de mes formules pour la faire servir à Dieu sait quoi ! "On" devait me démontrer que je ne sais pas lire FREUD ! ...Depuis trente ans que je ne fais que ça !

Auteur: Lacan Jacques

Info: 21 décembre 1966, La logique du fantasme

[ sacrifice ] [ notoriété ] [ effets ]

 

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oligarchie

L’enquête expose la figure de Michèle Marchand, pièce centrale d’une immense entreprise de communication qui fut mise en place avec l’aide d’un milliardaire, un certain Xavier Niel, dans le but de faire connaître et adouber par le peuple français un inconnu absolu qui venait d’être coopté par les élites parisiennes, pur produit du système transformé en quelques mois en icône adulée par les rédactions de Gala, VSD, Paris Match et de quelques autres magazines mobilisés avec soin.
Un être dont la notoriété, égale en nature à celles des célébrités de télé-réalité, ne pouvait, par ce dispositif, que s’effondrer.
[...]
Rappelons que Xavier Niel est aujourd’hui détenteur des plus importants médias de notre pays, et qu’il a placé à leur tête un homme de main, Louis Dreyfus, chargé non pas de censurer ou de faire dire directement, mais de recruter et de licencier, promouvoir et sanctionner. Ce qui nous le verrons, est bien plus important.
Ce premier étonnement ne saurait suffire. En effet, les moeurs irrégulières des plus riches de notre pays ne font plus scandale depuis qu’ils se sont pris de caprice d’être aimés, et ont commencé pour cela à racheter l’ensemble des médias du pays – moins de dix d’entre eux possède 90% de la presse écrite, rappelons-le – pour contrôler leur image, ou comme le dit M. Niel, pour "ne pas être emmerdé". Et si Xavier Niel s’est recouvert de quelques noirceurs auxquelles échappent la plupart de ses congénères, sous forme d’enveloppes ayant alimenté un réseau de prostitution dont il dirait ne rien avoir su, l’on sait depuis bien longtemps que les fortunes sont plus souvent le fruit de putréfactions cadavériques que d’actes qualifiant aux béatifications.

Auteur: Branco Juan

Info: Crépuscule

[ manipulation ] [ France ] [ homme de paille ] [ compromission médiatique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

non-voyants

Dans l'histoire nous nous souvenons d'aveugles comme Diodote le stoïcien, et cet Aufidius dont parle Cicéron dans ses Tusculanes. Didyme d'Alexandrie, qui vivait au iv e siècle de notre ère, est un peu mieux connu. Vers la fin du Moyen Age, on cite encore quelques savants d'une mémoire remarquable : Nicaise, de Malines ou de Verdun ; Fernand, de Bruges; Pierre Dupont, de Paris. Sur Ulrich Schomberg (1601-1648), nous avons un témoignage de Leibniz. "Il a enseigné à Koenigsberg, dit Leibniz, la philosophie et les mathématiques à l'admiration de tout le monde." Bien qu'il n'eût perdu la vue qu'à l'âge de deux ans et demi, il n'avait conservé aucun souvenir de la lumière ni des couleurs, si bien que les impressions visuelles ne furent pour rien dans sa formation intellectuelle. Au XVIIIe siècle, le Suisse Huber dut quelque réputation à Voltaire, et, grâce à Diderot, on a connu chez nous l'Anglais Saunderson. Le premier étudia les moeurs de la ruche ; mais il convient de remarquer qu'il avait commencé ses travaux comme clairvoyant et qu'il put s'aider sans cesse de l'imagination visuelle. Saunderson, au contraire, devint aveugle dès sa première enfance, et il semble bien néanmoins qu'il poussa fort loin ses études mathématiques. Comme Saunderson, qui professa à l'Université d'Oxford, comme l'Ecossais Moyses qui, à la fin du xv e siècle, fut professeur de physique et de chimie, beaucoup des aveugles que je viens de nommer ont enseignée, des clairvoyants. Il en est de même de Penjon qui, au début du xix e siècle, fut professeur de mathématiques au lycée d'Angers. Comme on le voit, les mathématiques et la philosophie prédominent. Comme poètes, si nous laissons de côté les Grecs de l'époque légendaire, les Homère et le? Tirésias, et quelques Arabes dont nous ne connaissons que les noms, on ne peut guère citer que Malaval en France et Blacklock en Angleterre qui soient parvenus à une certaine notoriété. Nous ne pouvons pas, en effet, nommer le grand Milton qui n'a perdu la vue qu'à la quarantaine. Je ne parle pas d'Augustin Thierry, de William Prescot l'historien américain, de Ms c de Ségur, de Victor Brochard, professeur à la Sorbonne, de Henry Fawcet, ministre des postes en Angleterre, de Georges V, roi de Hanovre, et tant d'autres qui, frappés de cécité, continuèrent dans des voies très diverses à étonner leurs contemporains par leur activité.

Auteur: Villey Pierre Louis Joseph

Info: Le monde des aveugles: essai de psychologie

[ historique ]

 

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mode

Je n’aurais pas pour ma part levé le petit doigt pour posséder une Rolex, des Nike ou une BMW Z3 ; je n’avais même jamais réussi à établir la moindre différence entre les produits de marque et les produits démarqués. Aux yeux du monde, j’avais évidemment tort. J’en avais conscience : ma position était minoritaire, et par conséquent erronée. Il devait y avoir une différence entre les chemises Yves Saint Laurent et les autres chemises, entre les mocassins Gucci et les mocassins André. Cette différence, j’étais le seul à ne pas la percevoir ; il s’agissait d’une infirmité, dont je ne pouvais me prévaloir pour condamner le monde. Demande-t-on à un aveugle de s’ériger en expert de la peinture post-impressionniste ? Par mon aveuglement certes involontaire, je me mettais en dehors d’une réalité humaine vivante, suffisamment forte pour provoquer des dévouements et des crimes. Ces jeunes, à travers leur instinct demi-sauvage, pressentaient sans nul doute la présence du beau ; leur désir était louable, et parfaitement conforme aux normes sociales ; il suffisait en somme de rectifier son mode d’expression inadéquat. À bien y réfléchir, pourtant, je devais convenir que Valérie et Marie-Jeanne, les deux seules présences féminines un tant soit peu consistantes de ma vie, manifestaient une indifférence totale aux « chemisiers Kenzo et aux sacs Prada ; en réalité, pour autant que je puisse le savoir, elles achetaient à peu près n’importe quelle marque. Jean-Yves, l’individu que je connaisse bénéficiant du plus haut salaire, optait préférentiellement pour des polos Lacoste ; mais il le faisait en quelque sorte machinalement, par ancienne habitude, sans même vérifier si sa marque favorite n’avait pas été dépassée en notoriété par un challenger plus récent. Certaines fonctionnaires du ministère de la Culture, que je connaissais de vue (si l’on peut dire, car j’oubliais régulièrement, entre chaque rencontre, leur nom, leur fonction et jusqu’à leur visage) achetaient des vêtements de créateur ; mais il s’agissait invariablement de créateurs jeunes et obscurs, distribués dans une seule boutique à Paris, et je savais qu’elles n’auraient pas hésité à les abandonner si d’aventure ils avaient connu un succès plus large. La puissance de Nike, Adidas, Armani, Vuitton, était ceci dit indiscutable ; je pouvais en avoir la preuve concrète, chaque fois que nécessaire, en parcourant Le Figaro et son cahier saumon. Mais qui exactement, en dehors des jeunes de banlieue, faisait le succès de ces marques ? Il devait y avoir des secteurs entiers de la société qui me demeuraient étrangers ; à moins qu’il ne s’agisse, plus banalement, des classes enrichies du tiers-monde. J’avais peu voyagé, peu vécu, et il devenait de plus en plus clair que je ne comprenais pas grand-chose au monde moderne.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Plateforme

[ habillement ] [ ajustement ] [ tyrannie des apparences ] [ surmoi frustrant ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini

individuation

Lorsque l’enfant réussit à se cuirasser contre la douleur et à faire preuve de rebond vital, de résilience, il va souvent suivre la pente du héros. Le héros dans tous les mythes a une origine princière, mais il est blessé, voire abandonné d’une façon ou d’une autre, et doit trouver un moyen de compenser son extrême fragilité en découvrant sa destinée qui est toujours en partie différente de celle de son groupe familial. Quitte à le retrouver bien des années plus tard lorsqu’il rentrera de ses épopées porteur du trésor, ou du remède, dont sa communauté a besoin. Le conte que mes analysants m’ont rappelé le plus souvent est bien sûr celui du "vilain petit canard" du poète danois Andersen. Une mère cane découvre parmi ses œufs un œuf d’allure bizarre. Puis c’est le caneton qui lui aussi paraît bizarre et, en tout cas, différent du reste de la couvée. Le pauvre oiseau grandit sans jamais se sentir à sa place, systématiquement les autres canards, les canards BCBG le snobent. Mais un jour, il aperçoit près d’un lac un groupe de magnifiques oiseaux blancs. Fasciné par la famille cygnes, il s’approche timidement, et pendant qu’il se penche sur la berge pour boire il rencontre dans l’eau son image. Lui aussi est devenu maintenant un bel oiseau lumineux.
En analyse on commence par rencontrer tous les aspects de soi-même par lesquels on s’est senti isolé, différent, incompris, inacceptable, récusé, humilié, vilain petit canard. Puis peu à peu en suivant le fil de l’âme et en découvrant un sens à sa vie, on résonne au diapason d’êtres de plus en plus nombreux, ornés des mêmes plumes scintillantes acquises dans la traversée de chaque épreuve. On ne naît pas cygne, on le devient…
Mais cet enfant héros, cet enfant cygne, s’il est souvent précoce, voire surdoué, dans certains domaines de la vie – arts, carrière, fortune, notoriété naissent souvent sous ses pas –, reste marqué par la fêlure des carences oubliées. Et c’est dans le domaine de l’engagement affectif qu’il est le plus fragile, soit qu’il tombe dans la passion amoureuse avec la force compulsive de l’addiction, soit qu’il se protège et se mure derrière une haie d’épines digne de la plus endormie des belles au bois dormant. Les sentiments oscillent entre la dépendance affective et l’anesthésie. Les scénarios de désillusion se répètent et ce n’est parfois que tard dans l’existence que notre héros/héroïne acceptera, à la faveur d’une rencontre, de se décongeler, de sortir son cœur du freezer pour que la vie maternelle le réchauffe doucement. [...]
Guérir de son passé, s’individuer, cela revient finalement à retrouver le grand souffle heureux de l’âme du monde. Celui qui habite le nouveau-né avant que les épreuves de la vie ne commencent. C’est trouver son propre souffle. Commencer, ou recommencer à aimer, quel que soit l’âge, quels que soient les hauts et bas de la vie. Redevenir enfant, renouer avec la confiance de l’enfant, mais chargé de toute la maturité conquise au travers de ces seuils initiatiques que sont les épreuves que chacun traversera à coup sûr. Ce n’est pas un hasard si toutes les voies de sagesse enseignent que l’éveillé est comme un petit enfant, simple et presque naïf, rien ne le distingue dans la rue des autres hommes, mais, comme dit joliment la tradition zen, partout où il va, autour de lui les cerisiers fleurissent.

Auteur: Colonna Marie-Laure

Info: Dans "Réenchanter l’Occident, vers un éveil de la conscience individuelle et collective"

[ symbolique ] [ révolution personnelle ] [ amor fati ] [ symptôme-sinthome ] [ psychanalyse ]

 

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