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troc

Vendre, ça veut dire répéter les même trucs, créer le besoin, l'habitude, formater les têtes... Il n'y a rien de plus chiant que de créer quelque chose dans un monde consumériste... Pas besoin... tout est neuf, toujours dans la nature... ce sont les plantes qui poussent et nous nourrissent qui dictent la vérité.
- Oui mais on a besoin de pognon.
- Arrête ! Le fric est débile, il dématérialise les rapports de solidarité... Donne-moi plutôt une heure de ton temps et je te donnerai 10 oeufs.

Auteur: Mg

Info: 8 mai 2016

[ argent ]

 

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œcuménisme

Sachant parfaitement qu’il est extrêmement rare de rencontrer des hommes absolument dépourvus de sens religieux, ils nourrissent l’espoir qu’on pourrait facilement amener les peuples, en dépit de leurs dissension religieuses, à s’unir dans la profession de certaines doctrines admises comme un fondement commun de vie spirituelle. En conséquence, ils tiennent des congrès, des réunions, des conférences, fréquentés par un nombre assez considérable d’auditeurs ; ils invitent aux discussions tous les hommes indistinctement, les infidèles de toute catégorie, les fidèles, et jusqu’à ceux qui ont le malheur de s’être séparés du Christ ou qui nient âprement et obstinément la divinité de sa nature et de sa mission.

Auteur: Pie XI Ambrogio Damiano Achille Ratti

Info: Mortalium animos, 6 janvier 1928

[ liberté religieuse ] [ confusion ] [ dialogue interrreligieux ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

beaux-arts

L’art existe parce que le monde n’est pas parfait. L’art ne résout aucun des problèmes du monde. Il exprime la peine, la beauté, les difficultés… Prenez les peintures florales de Manet, par exemple. Eh bien, elles me touchent au plus haut point. Tout comme la danse contemporaine m’émeut et me bouleverse de façon extraordinaire, au point que les larmes me montent aux yeux et que je me sens soudain heureux d’être en vie, même dans le monde de N°45*. C’est à cela que sert l’art. Les livres n’arrêtent pas les balles, n’empêchent pas les bombes d’exploser, ne nourrissent pas les enfants qui meurent de faim… Mais les livres nourrissent l’âme, et cette nourriture est essentielle.

Auteur: Auster Paul

Info: In Revue America, N°4 : De la violence en Amérique par Stephen King de François Busnel. *N°45 : C’est ainsi que Paul Auster appelle Donald Trump "parce qu’il ne veut plus prononcer son nom"

[ nécessaires ]

 

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quête

Je ne puis imaginer un Dieu qui récompense et punit les objets de sa création, dont les objectifs sont calqués sur les nôtres - une divinité, en somme, qui n'est que le reflet de la fragilité humaine. Je ne peux pas non plus croire que l'individu survive à la mort de son corps, même si les âmes faibles nourrissent de telles pensées par peur ou par ridicule égoïsme. Il me suffit de contempler le mystère de la vie consciente qui se perpétue à travers l'éternité, de réfléchir à la merveilleuse structure de l'univers que nous percevons faiblement et d'essayer humblement de comprendre ne serait-ce qu'une partie infinitésimale de l'intelligence qui se manifeste dans la nature.

Auteur: Einstein Albert

Info: "Ce que je crois : Living Philosophies XIII", Forum and Century (octobre 1930), 84, n° 4, 194

[ Éternel miroir ] [ monothéisme ] [ humilité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

arbre

(...) hêtre noir (...)

Fort et large, mais plein de grâce, il s'évase noblement à sa base pour s'offrir son propre socle.

Prodigue de noix qui nourrissent tous les affamés.

Son tronc lisse et banc gris ressemble plus à de la pierre qu'à du bois.

Ses feuilles couleur de parchemin survivent à l'hiver [...] et se détachent brillantes sur fond de voisins dénudés.

Élégant, avec ses branches solides qui ressemblent tant à des bras, et dont les pointes s'élèvent comme des mains en offrande.

Brumeux et pâle au printemps, mais à l'automne ses ramilles plates et larges baignent l'air de dorures.

Auteur: Powers Richard

Info: L'Arbre-Monde, P.131 -132

[ foyard ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

saisons

Quand il n’y a absolument plus de neige sur le sol et que quelques journées de soleil en ont séché la surface, il est agréable de comparer les signes encore fragiles de l’an nouveau-né qui émergent à peine, avec la beauté majestueuse de la végétation flétrie qui a résisté à l’hiver – les différents chardons et autres plantes à la tige robuste qui n’ont pas encore semé leurs graines, les roseaux et les joncs gracieux dont l’hiver est plus joyeux et plus altier leur été, comme si jusque-là leur beauté n’avait pas atteint sa maturité. – La folle avoine et les immortelles dont l’automne est à présent venu, ces greniers inépuisables de l’hiver, dont les graines nourrissent les tout premiers oiseaux.

Auteur: Thoreau Henry David

Info: Dans "Histoire de moi-même", page 205

[ cycle de la nature ] [ renouvellement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

innommable

Ces quatre femmes et cet homme que je viens d’évoquer […] sont silencieux, je veux dire enveloppés, cerclés, dans un linceul qui préfigure une sorte de mort. Ce linceul est un silence antérieur à toute parole, ni refoulé ni restituable. Il est celui de leur mère, une mère comme ensevelie vivante dans la tombe, qu’ils nourrissent et protègent intérieurement de peur d’être rendus à jamais coupables de l’avoir abandonnée et ainsi, d’avoir tranché le dernier lien qui la retenait à la vie. C’est une part d’eux-mêmes qu’ils sacrifient, chacun à partir des scénarios de son désir, depuis une enfance qui les a engagés dans une histoire singulière, mais lestée du poids d’un silence tombal qui vient de beaucoup plus loin qu’ils ne peuvent l’imaginer, le concevoir.

Auteur: Dufourmantelle Anne

Info: Dans "La sauvagerie maternelle", page 99

[ mélancolie ] [ loyauté inconsciente ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

moustiques

Voilà revenues les saisons chaudes, la gloire portée haute de ces satanées bestioles que l'on attire comme des mouches ! Ils nous sucent le sang , nous aspirent comme des vampires dans un tintamarre menaçant. Ils nous garantissent des insomnies carabinées et des démangeaisons nous donnant des envies de meurtre. Pourtant ces diptères bourdonnants tiennent un rôle indispensable sur Terre. Ils régulent les populations de mammifères et leurs larves nourrissent une cohorte de prédateurs. Ces individus agaçants qui méritent des gifles sont donc un maillon nécessaire à la chaîne alimentaire et pour peu que votre sang ait un goût sucré délicieux ou que votre corps sue comme un beau diable, l'été sera torride pour vous ! Qu'on les pulvérise, qu'on les expulse, qu'on les envoie nager profond, qu'on les parfume à l'exil !

Auteur: San Marco Bruno

Info:

[ insectes ]

 

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bénéfices secondaires

Il y a des personnes à qui apparaît quelque maladie de leur corps ou de leur âme comme la chose la plus précieuse et la meilleure dans leur vie. Ils passent tout leur temps à la dorloter, ce n’est que par elle qu’ils existent, ils souffrent par elle, ils se nourrissent d’elle, ils s’en plaignent aux autres, et par là ils attirent l’attention du prochain. Pour cela ils jouissent de la compassion des gens, et en dehors de cela ils n’ont rien. Enlevez-leur cette maladie, guérissez-les, et ils seront malheureux, parce qu’ils seront privés de leur unique moyen d’existence, — ils seront vides. Parfois la vie d’un homme est pauvre à tel point qu’involontairement il est forcé d’estimer son vice et d’en vivre ; vraiment on peut dire que souvent les gens sont vicieux par ennui.

Auteur: Gorki Maxime

Info: Vingt-six et une, traduction du russe de S. Kikina et P. G. La Chesnais.

[ identité ] [ complaisance ] [ narcissisme ] [ tirer avantage ] [ auto-apitoiement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pessimisme

Ils répètent  ensemble : "nous sommes, nous sommes, parce que nous savons, parce que nous pouvons nous dire les mots de la connaissance, de la conscience libre et absolue".  Ainsi, se stupéfient-ils les uns les autres.

N'ayant rien et ne pouvant rien donner, ils se laissent aller à des mots qui feignent la communication, car aucun d'entre eux ne peut faire de son monde le monde des autres ; ils feignent des mots contenant l'absolu du monde, et avec ces termes ils nourrissent leur ennui, cataplasme contre la douleur ; avec des mots ils montrent ce qu'ils ne savent pas et ce dont ils ont besoin pour apaiser la douleur ou s'y engourdir. Chaque mot contient du mystère, et les voilà qui s'abandonnent à eux, tissant ainsi un voile supplémentaire, tacitement convenu, sur l'obscurité : "ornements des ténèbres".

Auteur: Michelstaedter Carlo

Info: Persuasion and Rhetoric

[ voile linguistique ] [ limitation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel