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abnégation

Il y a des gens qui ne se nourrissent que de carottes crues, ou qui se tuent au sport, tout investis dans une posture de saint. Et cela peut même concerner des sphères de la vie où des gens tout à fait comme il faut ne doivent pas s’aventurer, concerner des situations des plus risquées, avec une telle ferveur et un tel esprit que de renoncement, que vous êtes là à vous arracher les cheveux en les écoutant vous raconter leurs histoires, et vous vous demandez comment diable ils peuvent vivre cette vie-là. Ils vous disent : "Oh, vous savez, c’est un immense sacrifice pour moi." A l’extérieur, ce sont des cochons, mais qu’est-ce qu’ils se sont sacrifiés ! C’est la mentalité d’un saint du Moyen Age qui plane encore sur notre époque, et bien entendu cela nous apparaît comme en complet décalage.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Analyse des visions", conférence du 12 novembre 1930

[ jugement ] [ analyste-analysant ] [ humain ] [ faiblesse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

caractères

Les romans de Dostoïevski marquent les étapes successives d'une enquête sur l'existence de Dieu. En eux s'est élaborée une philosophie profonde et fondamentale de l'action humaine. Les héros de Dostoïevski sont ivres d'idées et brûlés par le feu des mots. Ce qui ne veut pas dire qu'ils soient des types ou des personnifications allégoriques. Nul, à l'exception de Shakespeare, n'a représenté plus complètement les énergies complexes de la vie. Cela veut dire simplement que des personnages comme Raskolnikov, Muichkine, Kirilov, Versilov, Ivan Karamazov se nourrissent de pensée comme d'autres humains se nourrissent d'amour ou de haine. Là où les autres hommes brûlent de l'oxygène, eux brûlent des idées. C'est pourquoi les hallucinations jouent un si grand rôle dans les romans de Dostoïevski : l'hallucination, c'est l'état dans lequel la ruée de la pensée à travers l'organisme humain et le dialogue entre le moi et l'âme se trouvent extériorisés.


Auteur: Steiner George

Info: Tolstoï ou Dostoïevski

[ individus ] [ opinions ] [ littérature ] [ réflexions ]

 

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perte de signification

Tout "tourne rond" dans la machine, mais la machine ne sait pas pourquoi elle tourne. Les travailleurs jouissent d’un bien-être incomparable, et ils ne sont pas heureux parce qu’ils se sentent paradoxalement privés à la fois de l’être, c’est-à-dire de la conscience d’exister réellement et du bien, c’est-à-dire des vertus – un élan, une discipline, un amour – qui, en donnant un sens et un but à la destinée, nourrissent cette conscience.

Un élan, j’entends le goût et l’attachement à l’activité professionnelle. Le travail le mieux rémunéré et le moins pénible reste une charge s’il ne comporte pas cet élément de spontanéité et de gratuité qu’apporte la vocation à ce travail. [...] dans une société normale, il ne devrait pas y avoir de métier sur lequel le travailleur ne projette pas ce désir de se réaliser dans une œuvre extérieure, qui compte parmi les besoins essentiels de l’être humain.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, page 38

[ aliénation ] [ morcellement ]

 

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ancienne grande ville

Awdaghust est une grande ville, bien fréquentée, dans les sables. Une grande montagne sans vie et sans végétation la domine. On y trouve une grande mosquée et de nombreux oratoires de quartier, bien fréquentés. Dans tous, on y trouve des maîtres du Coran. Autour de la ville, on trouve des jardins de dattiers, où on cultive le blé à la bêche. On arrose avec des seaux en cuir. Seuls les princes et les gens de qualité se nourrissent des produits de ces jardins. Le reste de la population mange du mil. Les concombres réussissent bien chez eux. On y trouve des figuiers de petite taille ainsi que des pieds de vigne. La culture du henné produit beaucoup. La ville possède des puits d’eau douce. L’élevage des bœufs et des moutons est des plus prospères On y trouve beaucoup de miel qu’on importe du pays des Soudans. Les gens vivent bien et sont riches.

Auteur: Al-Bakri

Info:

[ désert ] [ mode de vie ] [ description ]

 
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lecture

J'ai dévoré bien des livres, vécu grâce à eux d'inoubliables instants.
Ils me transportaient, m'exaltaient, me laissaient anéanti.
Ne cessaient de me triturer, m'aidaient à me connaître, à m'ouvrir mon chemin ...
Par la suite et au long des années, ils ont eu à combler ma faim, une faim qui réapparaissait aussitôt qu'assouvie.
Toutefois, comment me séparer d'eux alors qu'ils avaient eu pour moi une telle importance ?
Il fallait absolument que j'en garde quelques bribes.
D'où ma manie de prélever ces mots, ces phrases qui m'avaient dévasté, embrasé, poussé à aller plus avant.
Manie d'autodidacte qui s'acharne à creuset toujours plus profond, qui tient à ne rien perdre de ce qu'il a acquis, qui veut pouvoir mâcher encore et encore ces mots où puiser force, lumière, énergie.
Les phrases de ce volume sont tirées de carnets où se trouve thésaurisée cette nourriture qu'aiment à consommer ceux qui se cherchent, cherchent un sens à leur vie.

Auteur: Juliet Charles

Info: Ces mots qui nourrissent et qui apaisent : Phrases et textes relevés au cours de...

[ compilation ] [ thérapie ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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végétarien

Il n'y a plus de fermiers, mais des managers, des usines d'élevage, d'abattage, de découpe et de conditionnement dont les responsables n'ont plus aucune notion de ce qu'est un animal. Ils n'ont qu'une pensée : comment gagner plus en dépensant moins, et s'ils pensent que des animaux malades leur feront gagner plus que des animaux sains, ils le font. S'ils pensent que cela revient moins cher d'élever des animaux hors nature, à l'intérieur, sans voir le jour, ils le font. S'ils pensent qu'on peut les nourrir avec autre chose que de l'herbe et du fourrage, ce que jamais un fermier n'aurait pu penser il y a cinquante ans, ils le font et les nourrissent de maïs ou de tourteaux de soja, ou même de résidus animaux, faisant d'espèces herbivores des carnivores malgré elles. Savez-vous qu'un poulet dans la nature vit dix ans et celui que vous mangez au McDonald's, quarante-cinq jours ? S'il vivait plus longtemps, ses pattes se casseraient sous son poids.

Auteur: Foer Jonathan Safran

Info: Faut-il manger des animaux

[ décadence ]

 

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idolâtrie

On peut donc voir émerger des religions et des systèmes de pensée différentes selon le type de société où ils ont vu le jour. La façon dont les gens se nourrissent détermine leur façon de penser et leur type de croyance. Les sociétés agricoles croient aux dieux des pluies, aux dieux des semences, et généralement à tous les dieux affectant d'une manière ou d'une autre le travail des récoltes. Les peuples qui élèvent du bétail croient en un dieu berger, unique. Dans chacune de ces deux cultures transparaît la notion primitive de dieux aidant, tels des géants qui observeraient les hommes du haut des nuages, ou des parents choisissant au gré de leurs caprices qui récompenser, qui punir. Ce n'est que dans les sociétés les plus sûres et les plus avancées que l'on trouve des religions susceptibles d'affronter la réalité de l'univers, et de reconnaître qu'il n'y a pas de manifestations évidentes de dieu, sinon l'existence du cosmos même, ce qui veut dire que tout est sacré, qu'il y ait un dieu ou non pour nous regarder.

Auteur: Robinson Kim Stanley

Info: Chroniques des années noires

[ variées ] [ miroir ] [ sciences ]

 

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nature

Comme le fil qui dépasse et menace de détricoter un pull-over, la disparition du principal herbivore du continent, ajoutée à une population toujours plus nombreuse et matérialiste, fut rapidement suivie par la disparition des prédateurs dont la survie dépendait du bison. Quand les vaches, remplaçantes simplettes, furent implantées dans le Northern Buffalo Range, les prédateurs s'intéressèrent évidemment à ces substituts plus lents et idiots. Les loups furent tués pour leur transgression. Les antilopes, les wapitis, les mouflons et les daims proliférèrent et concurrencèrent le bétail. Ils furent bannis des plaines luxuriantes et poussés sur des habitats étrangers, notamment vers les montagnes. Aujourd'hui, alors que les villes, leurs pelouses verdoyantes et irriguées et leurs jardins s'étalent sur les terrains montagneux des Grandes Plaines, un débat civique fait rage autour du contrôle des daims. Peut-être devrions-nous les traiter comme les bisons, les massacrer, les débiter et envoyer les différents morceaux à Saint-Louis. Evidemment, nous connaîtrions une expansion explosive des buissons dont les daims se nourrissent. Mais nous pourrions alors créer des emplois dans l'industrie chimique et asperger les buissons de désherbant. Et ainsi de suite, et ainsi de suite.

Auteur: O'Brien Dan

Info: Les bisons de Broken Heart

[ déséquilibre ] [ Usa ]

 

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modernité

L’industrialisme produit une société dépendante de macro-systèmes technologiques humainement et écologiquement dévastateurs, dont le caractère nocif est occulté par l’obscurantisme technoscientifique. Afin d’entretenir, dans les oasis de l’opulence, la "capacité de jouissance non perturbée". Cette dépendance est d’abord d’ordre religieux. Y prédomine la religion de la sécurité et du confort matériel, ritualisée dans les grandes messes médiatiques d’adoration de la technologie. Une religion dont les promesses emportent aussi l’adhésion (même partielle) de ceux qu’elles plongent dans l’insécurité et la misère. Une religion désenchantée et sadique valorisant tous les comportements, y compris les plus pervers, qui nourrissent l’illimitation de sa puissance. Une religion tolérante envers les sous-religions (anciennes ou nouvelles) s’inscrivant dans son ordre des choses, qu’il convient de couvrir du voile de la bienveillance inclusive (dans le respect du "bien commun" de notre infamie !). Une religion auto-entretenue, qui a l’art d’user de ses propres nuisances (insécurité sociale, empoisonnement généralisé, catastrophes industrielles, etc.) pour renforcer son emprise sur les populations sacrifiées à la peur ; l’individualisme immunitaire et la surveillance intégrale, "vaccinant" ainsi la démesure technocratique contre toute résistance.

Une religion, donc, à tendance totalitaire.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/aix-en-provence-.pdf

[ croyance ]

 

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indépendantisme

Le Pays Basque, notamment, se trouve à la pointe d’une forme de reconquête de sa souveraineté sociale et économique. Au cœur de cette reconquête, on peut isoler un triptyque : l’identité, la monnaie, l’énergie. L’attachement des habitants pour ce territoire marqué par des années de lutte violente en faveur de l’autonomie joue un rôle de catalyseur. L’eusko (la monnaie locale) est l’une des pièces maîtresses de cet écosystème alternatif. En cinq ans, elle est devenue la première monnaie locale d’Europe – même la mairie de Bayonne l’a intégrée comme moyen de paiement. Identité et écologie se nourrissent l’une de l’autre : c’est pour cette raison qu’une société de production d’énergie a été créée (I-ENER), détenue majoritairement par les habitants, qui sont ainsi devenus ces nouveaux capitalistes que j’appelle de mes vœux. La société I-ENER développe un parc de panneaux photovoltaïques qu’elle pose sur les toits des édifices publics, mis à disposition par les municipalités. L’engagement des conseils municipaux est fondamental. L’objectif affiché est clair : relocaliser la production d’énergie verte au Pays Basque, en faisant appel au financement citoyen. Aujourd’hui, neuf projets ont été réalisés pour un investissement de 450 000 euros. Six autres l’ont été au cours de l’année 2018, et vingt-cinq supplémentaires sont à planifier.

Auteur: Vignes Renaud

Info: https://linactuelle.fr/index.php/2019/01/31/mondialisation-alternative-economique-renaud-vignes/

[ besoins locaux ]

 

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