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finances

Une étude sérieuse oblige à dire que les Juifs européens se sont trouvés associés aux flux d’argent parce qu’ils appliquaient, comme les catholiques et les protestants, la loi vétéro-testamentaire, laquelle ne tolérait pas qu’on prête à usure aux coreligionnaires (mais aux autres, oui). On lit en effet dans le Deutéronome (23-19) : "Tu ne prêteras pas à intérêt à ton frère, intérêt d’argent ou intérêt de nourriture, de toute chose qui se prête à intérêt." Le résultat est que, si nous avons une société composée à 99 % de chrétiens et à 1% de Juifs, 99 chrétiens en pourront prêter qu’à un seul juif cependant qu’un seul juif pourra prêter à 99 chrétiens. C’est donc clair : les juifs, étant minoritaires, se sont longtemps trouvés, en Europe, dans la position d’être presque les seuls à pouvoir prêter aux autres, détenant de fait le quasi-monopole du prêt à intérêt. Mais ce monopole a été cassé par Calvin en 1545 lorsqu’il a autorisé les prêts à intérêt entre coreligionnaires.

Auteur: Dufour Dany-Robert

Info: "Le délire occidental", éditions Les liens qui libèrent, 2014, pages 42-43

[ banquiers ] [ historique ] [ religion ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

excès

J'écris et j'écris pas. Je passe mon temps à pas écrire aussi. Je suis plutôt dans le non-écrire que dans l'écriture. Je suis plutôt un non-écrivain, pense Jésus. J'écritue. Je tue l'écrit plus souvent que je le fais croûter. Mais c'est long. Comme c'est long ces phrases, ah j'en peux plus ! dit Jésus. Peux plus d'écrire des phrases à rallonge. J'ai jamais aimé qu'on rallonge la soupe. Déjà j'ai jamais aimé la soupe, alors ! Ma mère elle servait la soupe et en même temps les pommes de terre. Les patates les oeufs au plat et soupe par-dessus. On savait même pas où poser le bol ! On devait boire bouillant. On devait manger en se brûlant le gosier, pense-t-il. Et presque servi elle nous en resservait une louche tout en demandant si on en voulait encore. Juste au moment où elle nous balance la purée ou la soupe elle dit T'en veux encore ? Comme si on avait le temps de répondre.

Auteur: Pennequin Charles

Info: "Nuit", texte paru dans "Le lapin quotidien", n°14, août 2020

[ souvenirs ] [ famille ] [ nourriture ] [ contrainte ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

question

Quelle est ma capacité de renouvellement ? Quelle est ma chance de produire encore ce que je n’attends pas de moi ? Car ma vie se déroule principalement dans l’à-venir. Elle se fonde sur l’attente. Elle est préparation. Si je peux jouir du présent, c’est seulement dans la mesure où il est promesse de futur. Je cherche la Terre promise. J’écoute la musique des lendemains. Ma nourriture, c’est l’expectation. Ma drogue, l’espoir. Enfant, je ne supportais pas l’absence de but et, avec des riens, me fabriquais ce que j’appelais des " petites lumières "  pour éclairer la journée ou la semaine qui s’annonçait. Si j’écris ce livre sur ma vie écoulée, ce n’est ni pour m’y vautrer avec complaisance ni pour y régler des comptes. C’est pour me donner un but nouveau, donc une existence nouvelle. C’est pour produire de l’avenir avec mon passé. Le déjà-fait m’ennuie. Ne m’excite que l’à-faire. Si j’avais une prière à formuler, ce serait moins " donnez-moi la force " que " donner-moi le désir " de faire.

Auteur: Jacob François

Info: La statue intérieure

[ introspection ] [ dépassement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

paresse

Une fois, un tuberculeux m'a fait un aveu fort intéressant. Si j'avais voulu, m'a-t-il dit, il y a longtemps que je serais guéri, mais je n'ai aucun intérêt à être un homme en bonne santé. Vous ne comprenez pas ? Moi non plus, au début, je n'ai pas compris. Mais il m'a expliqué : quatre, cinq mois par an, il est à l'hôpital, aux frais de l'État, ou bien en sana où il pêche, se promène dans les bois, et l'État lui paye cent pour cent de son salaire. On le soigne gratuitement, la nourriture est évidemment la meilleure qui puisse être, il a un logement de première qualité, il a tous les biens matériels, tous les privilèges en tant que malade. Puis, il rentre du sana et, bien conscient de ce qu'il fait, il se met à boire, à fumer, surtout lorsqu'il remarque une amélioration, bref, tout pour ne pas être privé de ces privilèges. Il y est déjà habitué, il ne peut plus s'en passer.

Auteur: Raspoutine Valentin

Info: De l'Argent pour Maria

[ profiteur ]

 

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pouvoir

Garde tes distances envers les subordonnés, qui ne sont rien et aux intentions desquels on ne prête pas attention !
Ne te mêle pas à eux quand tu es seul,
Ne fais confiance à aucun frère, ne connais aucun ami.
Ne te fais pas de client : cela ne sert à rien.
Lorsque tu te reposes, garde-toi toi même,
Car l'on n'a pas d'amis le jour du malheur !
J'ai donné au pauvre et aidé l'orphelin,
J'ai fait parvenir à celui qui n'avait rien comme à celui qui avait du bien,
Et celui qui mangeait ma nourriture, voilà qu'il complote !
Celui à qui j'ai tendu la main, voilà qu'il en profite pour fomenter des troubles !
Celui que vêt mon lin fin, voilà qu'il me regarde comme un paillasson !
Ceux qu'ont oint ma myrrhe, voilà qu'ils me crachent dessus !
Les images vivantes qui m'ont été attribuées,
Ils ont ourdi contre moi un complot inouï et un grand combat,
Comme on n'en a jamais vu.

Auteur: Amenemhat

Info: Extrait de ses enseignements

[ méfiant ]

 

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enracinement

Ecoutez les bruits qui nous sont familiers et qui montent du village voisin, martelage de la forge, piétinement du troupeau, raclement de la chaîne sur la mangeoire, mélopées de l’école, causeries du foyer, son de la cloche, et je ne fais pas fi du tintement des verres au cabaret, ou, dans le midi, du choc des quilles renversées par la boule sur la promenade. Tous ces bruits, d’inégale importance, montent, se réunissent, se confondent. C’est la rumeur du village français animant les mirabelliers de Lorraine, les pommiers de Normandie, les oliviers de Provence. Et qui de nous ne l’aimerait ! Tout y est vrai, crée par le temps, chargé de sens. C’est l’harmonie, la somme des expériences accumulées par les générations. L’individu y trouve sa nourriture complète. Toutes les parties de l’âme y sont cultivées, menées quasi au point de la perfection, juste assez loin de la barbarie, sans aller à ces raffinements qui ne tardent pas à débiliter une race. […] Mais certains veulent détruire l’église.

Auteur: Barrès Maurice

Info: La grande pitié des églises de France, pp.109-110

[ religion ] [ simplicité ] [ décor sonore ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pédagogie

Les traités d'éducation conseillent toujours de ne pas "gâter" les enfants par trop d'amour et de délicatesse (ce qu'ils appellent "l'amour mièvre"), mais au contraire de les endurcir pour les préparer dès le départ à la vraie vie. Les psychanalystes l'expriment différemment en disant qu'il faut "préparer l'enfant à supporter les frustrations", comme si un enfant ne pouvait pas l'apprendre tout seul dans l'existence. En fait, c'est exactement l'inverse : un enfant qui à reçu une véritable affection arrivera mieux à s'en passer, une fois adulte, que quelqu'un qui n'en a jamais bénéficié. Lorsqu'une personne est "avide" d'affection, c'est donc toujours le signe qu'elle cherche quelque chose qu'elle n'a jamais eu et non qu'elle ne veut pas renoncer à quelque chose qu'elle a eu en trop grande abondance dans son enfance.
Quelque chose peut de l'extérieur paraître une faveur sans en être une. Un enfant peut être comblé de nourriture, de jouets, de soins sans pour autant avoir jamais été reconnu et respecté pour ce qu'il était.

Auteur: Miller Alice

Info: C'est pour ton bien, p. 215

[ tendresse ]

 

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végétarien

L'anatomie comparée nous enseigne qu'en toute chose, l'homme ressemble aux animaux frugivores et en rien aux carnivores. (...) Ce n'est qu'en déguisant la chair morte rendue plus tendre par des préparatifs culinaires qu'elle est susceptible d'être mastiquée et digérée par l'humain chez qui, de la sorte, la vue des viandes crues et saignantes, n'excite pas l'horreur et le dégoût. (...) La nourriture naturelle de l'humain, au regard de sa structure, devrait consister en fruits, racines et légumes. (...) L'humain apparaît organisé pour se nourrir de fruits, racines, et des parties succulentes des légumes. Ses mâchoires courtes, de force moyenne, ses canines de même longueur que ses autres dents, et ses molaires tubéreuses ne lui permettent pas de mâcher de l'herbe ou de dévorer de la viande sans préparer ces nourritures en les cuisant. Ses organes sont formés en accord avec la disposition de ses dents. Son estomac est simple et son conduit intestinal est de longueur moyenne et très bien ancré à son gros intestin.

Auteur: Cuvier Georges

Info:

 

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altruisme

Un joueur, star du football sénégalais, gagne environ 10,2 millions de dollars par an. Voilà sa réponse après que certains fans se soient étonnés de le voir porter un iPhone 11 fissuré. 

- Pourquoi voudrais-je dix Ferrari, 20 montres avec diamants et deux avions à réaction ? J'ai eu faim, j'ai travaillé dans les champs, ai joué pieds nus et je ne suis pas allé à l'école. Maintenant je peux aider les gens. Je préfère construire des écoles et donner de la nourriture ou des vêtements aux pauvres. J'ai construit des écoles et un stade, j'ai fourni des vêtements, des chaussures et de la nourriture aux personnes très modestes. De plus je donne 70 euros par mois à toutes les personnes d'une région sénégalaise très pauvre afin de contribuer à leur économie familiale. Je n'ai pas besoin d'afficher des voitures de luxe, des maisons de luxe, les voyages, et même des avions. Je préfère que mon peuple reçoive une partie de ce que la vie m'a donné.

Auteur: Mané Sadio

Info:

[ grégarisme ] [ tribalisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

occident

C'est d'abord au port de Séville que débarque l'essentiel des produits d'Amérique. L'espagnol Nicolas Monardès, à la fois négociant et médecin, en dresse la liste en 1565 dans un traité qui connaît immédiatement un vif succès. Il fait ainsi découvrir à l'Europe l'ananas, le maïs, la cacahuète, la tomate d'abord nommée pomme d'or, car elle est jaune, puis le chocolat qui fera fureur à partir de 1600 et le tabac, d'abord considéré comme un médicament y compris contre les migraines, l'asthme et les épidémies de peste ! Les épices d'Extrême-Orient (150 000 tonnes débarquées à Lisbonne au cours du XVIe siècle) sont, elles aussi, pourvues de vertus curatives : le clou de girofle soulage la douleur, le gingembre stimule le sang et la digestion. Quant au sucre qui arrive des Antilles dès 1570, il est en fait originaire d'Inde, et cultivé en Espagne depuis 1400. Lors de son deuxième voyage vers l'Amérique en 1493, Christophe Colomb emporte quelques plants de canne à sucre et l'implante avec succès sur les îles.

Auteur: Coppin Brigitte

Info: Les produits du nouveau monde

[ historique ] [ nourriture ] [ nord-sud ]

 

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