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mourir

La mort est une chose étrange. Les gens vivent toute leur vie comme si elle n'existait pas, et pourtant c'est souvent l'une des grandes motivations de la vie. Certains d'entre nous, avec le temps, en deviennent tellement conscients qu'ils vivent plus durement, plus obstinément, avec plus de fureur. Certains ont besoin de sa présence constante pour être conscients de son antithèse. D'autres en sont tellement préoccupés qu'ils entrent dans la salle d'attente bien avant qu'elle n'ait annoncé son arrivée. Nous la craignons, mais la plupart d'entre nous craignent plus que tout qu'elle ne prenne quelqu'un d'autre que nous-mêmes. Car la plus grande peur de la mort, c'est toujours qu'elle passe à côté de nous. Et qu'elle nous laisse seuls. 

Auteur: Backman Fredrik

Info: Un homme nommé Ove

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

être humain

Mais, d'une certaine façon, on peut dire qu'après avoir quitté la mer, après ces millions d'années passées dans la mer, on a emporté l'océan avec nous. Avant qu'une femme mette un bébé au monde, elle le fait grandir dans l'eau, à l'intérieur de son corps. L'eau qui se trouve là est presque exactement la même que l'eau de mer. Elle est salée, dans des proportions presque identiques. Elle fait un petit océan à l'intérieur de son corps. Et pas seulement ça. Notre sang et notre sueur sont salés, avec une densité presque identique à celle du sel dans l'eau de mer. Nous portons des océans en nous-mêmes, dans notre sang et notre sueur. Et nous pleurons des océans dans nos larmes.

Auteur: Roberts Gregory David

Info: Shantaram

[ océanique ] [ source ] [ aqua simplex ]

 

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modestie

Je compris par la suite que la vraie frontière qui isolait les nantis du reste de la population n'était pas celle des biens. C'était une frontière immatérielle qui séparait ceux pour qui l'avenir apparaissait sous la forme de chemins ascendants et variés parmi lesquels il suffisait de choisir et ceux qui n'envisageaient les temps à venir que comme la continuation de la méchante ornière à laquelle rien ne semblait pouvoir les arracher. Le principal handicap des gens modestes est précisément la modestie qui les prive d'une juste évaluation de leurs aptitudes et qui, en les empêchant de se projeter dans l'avenir, étouffe toute ambition. Il n'est rien de pire que ces frontières invisibles qui sont à l'intérieur de nous-mêmes et qui bornent l'horizon.

Auteur: Lindeperg Gérard

Info: Fleurs de givres, Editions : Actes Graphiques 2001, p. 18

[ misère ] [ simplicité ]

 

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introspection

Il est essentiel de prendre soin de ce ciel en nous, invisible aux autres, de ce sanctuaire que la vie nous a édifié et que peuplent les messagers, ceux qui, de façon multiple, nous ont inspirés, conduits vers le meilleur de nous-mêmes.
Dans tous les lieux habités par la souffrance se trouvent aussi les gués, les seuils de passage, les intenses nœuds de mystère. Ces zones tant redoutées recèlent pourtant le secret de notre être au monde, ou comme l'exprime la pensée mythologique : là où se tiennent tapis les dragons sont dissimulés les trésors.
L'espoir ne doit plus être tourné vers l'avenir mais vers l'invisible. Seul celui qui se penche vers son cœur comme vers un puits profond retrouve la trace perdue.

Auteur: Singer Christiane

Info: Dans "Choisis la vie et tu vivras!"

[ symbolique ] [ foi ] [ reconnaissance ] [ monde intérieur ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

grand autre

A est défini pour nous comme le lieu de la parole, ce lieu toujours évoqué dès qu’il y a parole, ce lieu tiers qui existe toujours dans les rapports à l’autre, a, dès qu’il y a articulation signifiante. Cet A n’est pas un autre absolu, un autre qui serait ce que nous appelons, dans notre verbigénération morale, l’autre respecté en tant que sujet, en tant que moralement notre égal. Non, cet Autre tel que vous apprends ici à l’articuler, qui est à la fois nécessité et nécessaire comme lieu, mais en même temps sans cesse soumis à la question de ce qui le garantit lui-même, c’est un Autre perpétuellement évanouissant, et qui, de ce fait même, nous met nous-mêmes dans une position perpétuellement évanouissante.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, livre VIII - Le transfert" page 202

[ petit autre ] [ origine ] [ fading ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mère

L'univers vieillit, se flétrit et doit finir, mais je ne peux accepter que maman aussi, c'est injuste, c'est ridicule. Elle perçoit elle aussi cette perversité astrale, le temps dans son irréversible dilatation éloignant les hommes, noyant les photos, détruisant l'amour, la vie, la jeunesse, l'espérance et, surtout, nous séparant de nous-mêmes, l'exilant, elle, de Maria, la fille d'un cil de lumière à l'aube de ses jours, comme si nous tous, qui un jour jugerons les anges, nous vivions ici, sur terre, une tragique métamorphose à rebours : de paresseux lépidoptères naviguant sur les mers d'iridium au seuil de notre jeunesse, nous devenons chenilles, lombrics, vers aveugles, mille-pattes et scolopendres, notre peau vieillit, vaincue, porteuse de mille blessures de notre corps répugnant, suppurant d'inutiles salives.

Auteur: Cartarescu Mircea

Info: L'Aile tatouée

[ mort ]

 

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homme-animal

Peut-être partageons-nous beaucoup de traits communs avec ces hybrides. Nous avons la chance d'avoir en nous non pas un mais deux singes ; ensemble, ils nous permettent de construire une image de nous-mêmes infiniment plus complexe que celle que nous renvoie la biologie depuis un quart de siècle. Il est temps de réviser le portrait qu'elle trace de nous, individus purement égoïstes et mesquins, à la morale illusoire. Si nous sommes essentiellement des singes, comme je l'affirmerais, ou en tout cas descendons des singes, comme le soutiendrait tout biologiste, nous naissons avec une large gamme de tendances, allant des plus viles aux plus nobles. Loin d'être une création de l'imagination, notre morale découle du processus de sélection qui a façonné notre côté compétitif et agressif.

Auteur: Waal Frans de

Info: Le singe en nous

[ primate ] [ éthique ] [ consumérisme ] [ rivalité ] [ homme primate ]

 

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stade du miroir

C’est ici que les aveugles de naissance en analyse peuvent nous permettre de situer la différence entre eux et les voyants quant à leur narcissisme primaire : différence due à l’absence chez eux de l’expérience scopique du miroir. La mimique affective des aveugles est d’une authenticité aussi émouvante que l’est celle des bébés d’avant l’expérience du miroir. Ils ne déguisent jamais ce qu’ils ressentent et on lit sur leur visage tout ce qu’ls éprouvent au contact de ceux qu’ils rencontrent. Mais ils ne savent pas qu’on le lit. Donc ils ne peuvent et ne savent pas non plus s’en cacher : ce qui prouve bien que nous, voyants, cachons à nous-mêmes et à autrui ce que nous ressentons du fait que nous avons pu faire l’expérience du miroir.

Auteur: Dolto Françoise

Info: "L'image inconsciente du corps", éditions du Seuil, 1983, page 154

[ différence ] [ non-voyants ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

silence intérieur

La lutte contre le bruit extérieur ne suffit pas. Il faut l’étendre à toutes les influences, à toutes les pressions qui reproduisent, dans l’ordre psychologique, tout ce que le bruit matériel a d’impersonnel, de chaotique, d’obsédant et d’aliénant. C’est sans doute dans ce sens que Saint François de Sales disait que le bien ne fait pas de bruit et que le bruit ne fait pas de bien.

C’est en faisant taire tous les bruits qui nous assaillent du dehors, c’est-à-dire en refusant d’entendre ce qui ne mérite pas d’être écouté, que nous retrouverons la clef de l’harmonie avec nous-mêmes, avec le prochain et avec Dieu, et que nous éviterons le triste destin de réagir comme une touche désaccordée dans le grand concert de la création.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, page 131

[ refuge ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

détachement

Mais je venais d'apprendre l'inverse : si tu veux être heureux, ne sois pas toi-même. Ne te focalise pas sur ce que tu vaux. C'est le fait de ne penser qu'à toi, toi, toi, qui t'a rendu si malheureux. Ne sois pas toi-même, sois nous. Pense collectif. Fais partie du groupe. Fais en sorte que le groupe aille bien. Tout que j'avais appris m'indiquait que la première étape vers le bonheur consistait à renverser les barrières de l'ego, à laisser notre histoire se mêler à celle des autres et réciproquement, à mettre en commun nos identités et à réaliser que nous n'avions jamais vraiment été nous-mêmes, ce héros triste et solitaire.
Non, ne soyez pas vous-mêmes, Tissez des liens avec tous ceux qui vous entourent. Faites partie d'un tout.

Auteur: Hari Johann

Info: Dans "Chaque dépression a un sens"

[ individu-collectif ] [ repli sur soi ] [ ouverture ] [ solution ] [ altruisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson