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nouveau-né

L'erreur de cette phrase est pourtant claire: quand je suis né, je n'étais pas une chose aussi banale, aussi floue et oubliable. Quand je suis né, j'étais une foule de choses. J'étais l'aîné, celui qui allait changer la vie de maman et de mon père, l'Argentin le plus jeune et le plus neuf, un pur concentré de puissance. A compter de cet instant précis, j'ai commencé à perdre certaines de mes qualités, pas forcément celles que le lecteur pourrait s'imaginer. Car c'est bien de cela que traite cette histoire: perdre peu à peu la puissance qui nous emplissait.

Auteur: Caparros Martin

Info: Living

[ potentialités ] [ grandir ] [ régression ]

 

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coïncidence

Une mère allemande qui photographia son jeune fils en 1914 donna le film à développer à un magasin de Strasbourg. A l'époque les plaques de film étaient vendues individuellement. La Première Guerre Mondiale éclata et, incapable de retourner à Strasbourg, la femme renonça à l'image, la considérant comme perdue. Deux ans après elle acheta une plaque de film à Francfort, à plus de 100 milles de distance, pour prendre une photo de sa fille nouveau-née. Une fois développé le film s'avéra être une double exposition, avec l'image de sa fille superposée à l'image antérieure de son fils. Par une torsion incroyable de destin, son film original n'avait pas été développé, labellé comme inutilisé il lui fut par la suite revendu.

Auteur: Internet

Info: http://www.neveh.org/price/price3.html

 

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automne

Ensuite, arriva la neige. Elle tomba abondamment sur la petite ville, puis il en tomba encore, sans arrêt, il continua à neiger, dans l'air flottaient des dentelles hexagonales, grandes comme des papillons. On n'était qu'au début du mois de décembre, l'avent commençait, les enfants finissaient par croire que ça ne cesserait jamais, qu'il neigerait toujours, jusqu'à la fin des temps et que le monde deviendrait une gigantesque boule de neige, mais alors qui la lancerait ?
Un silence ouaté avait rempli l'espace entre les sons : le timbre de voix lacérant des femmes mécontentes s'était adouci, le pleur des nouveau-nés semblait un appel presque mélodieux, les insultes entre ivrognes lancées à la sortie des Kneipen (bistrots) avaient pris une touche d'élégance.

Auteur: Melandri Francesca

Info: Eva dort

[ flocons ] [ tatouillards ]

 

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saisons

Quand il n’y a absolument plus de neige sur le sol et que quelques journées de soleil en ont séché la surface, il est agréable de comparer les signes encore fragiles de l’an nouveau-né qui émergent à peine, avec la beauté majestueuse de la végétation flétrie qui a résisté à l’hiver – les différents chardons et autres plantes à la tige robuste qui n’ont pas encore semé leurs graines, les roseaux et les joncs gracieux dont l’hiver est plus joyeux et plus altier leur été, comme si jusque-là leur beauté n’avait pas atteint sa maturité. – La folle avoine et les immortelles dont l’automne est à présent venu, ces greniers inépuisables de l’hiver, dont les graines nourrissent les tout premiers oiseaux.

Auteur: Thoreau Henry David

Info: Dans "Histoire de moi-même", page 205

[ cycle de la nature ] [ renouvellement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

anagogie

Selon les spécialistes de la mystique, Görres, et plus près de nous le père Thurston et le Dr H. Larcher, les tendances ascétiques et mystiques semblent régressives, donc négatives, puisque la chasteté ramène à l’état d’enfance, l’inédie au nouveau-né, l’apnée et l’anurie au fœtus, l’arrêt du cœur à l’embryon, la biostasie à l’ovule. Mais c’est là une vue purement humaine, liée à l’idée horizontale du "progrès". En réalité, cette rétro-évolution récapitule à rebours le développement. Elle superpose au cycle progressif et horizontal de la vie biologique un cycle vertical tout intérieur. Dans l’ordre de l’esprit, il apparaît comme profondément progressif. Toute mortification spirituelle, à condition d’être purifiée du dolorisme d’autrefois, est une vivification. Elle accroît l’indépendance du microcosme par rapport au macrocosme.

Auteur: Guitton Jean

Info: Les pouvoirs mystérieux de la foi

[ approfondissement ] [ individuation ] [ élévation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

accouchement

Quand il rentra dans la cabane elle s'était traînée ou elle était tombée au pied du lit et elle gisait à terre et agrippait au cadre de bois. Il crut qu'elle était morte, couchée là qui regardait fixement au-dessus d'elle avec des yeux qui ne contenaient plus rien. Puis son corps fut secoué de convulsions et elle poussa un hurlement. Il luttait avec elle, la soulevant pour la recoucher. La tête était sortie et dépassait dans une palpitante bouillie de sang. Il maintenait son corps, un genou replié sur le lit. De sa propre main il dégagea l'enfant, le petit corps décharné traînant le cordon anneloïde sur les couvertures ensanglantées, créature couleur de betterave qui rappelait un écureuil écorché. Il enlevait avec ses doigts le mucus qui maculait le visage du nouveau-né.

Auteur: McCarthy Cormac

Info: L'obscurité du dehors

[ naissance ]

 

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infanticide

"Un père noie dans le Tibre son nouveau-né, un enfant sans bras ni jambes". Cela s'appelle un fait divers.
Voici le jeune couple : lui, Dario, employé de banque, est passionné d'informatique; elle, Sylvana, se réjouit de sa grossesse. L'enfant qu'elle met au monde Marco, est un enfant-tronc. Le choc est atroce. Mais ils le surmontent. Sylvana accepte ce monstre parce qu'il est son fils; Dario, parce que les médecins lui ont fait croire que l'enfant compensera son infirmité par une intelligence hors du commun. En fait, Marco est aveugle, idiot, privé de toute vie cérébrale. Quand Dario noie son fils dans le Tibre, cela n'est plus un fait divers : pour certains c'est un meurtre; pour d'autres, un geste d'humanité, de charité, d'euthanasie, la mort par l'amour. Mais pour la justice, l'euthanasie n'existe pas. Dario est arrêté.

Auteur: Pepper Curtis

Info: L'Enfant de la nuit, présentation

 

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régulation naturelle

De tout temps, l'aménorrhée (absence de règles) due à l'allaitement a constitué le principal facture de limitation des naissances. La nature est bien faite : l'allaitement empêche les cycles et une nouvelle grossesse qui serait une catastrophe pour la mère (fatigue supplémentaire) et son nouveau-né, qui serait alors privé de lait.

Nous raisonnons comme si les hommes avaient toujours vécu dans une société d'abondance où la nourriture ne manquait jamais et où les laits maternisés étaient toujours disponibles. Il n'en a pas toujours été ainsi et rien n'a changé dans certains pays moins favorisés. L'aménorrhée due à l'allaitement a permis et permet aux femmes de limiter le nombre des naissances, augmentant ainsi les chances de survie des nourrissons.

Elle a aussi permis aux femmes de ne pas supporter à la foi la charge de l'allaitement et les règles.

Auteur: Vignal Philippe

Info: L'enfer au féminin

[ sagesse externe ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

wu-wei

[…]

Les gens sont tous hilares

Comme s’ils festoyaient au sacrifice du bœuf

Comme s’ils montaient aux belvédères du printemps

Et moi je me tiens là l’esprit vacant

Comme le nouveau-né encore sans expression

Laissé dans mon coin, n’ayant où aller



Les gens ont tout le superflu

Et moi je suis de tout démuni

J’ai tous les traits de l’idiot

Je suis l’abruti le parfait abruti



Les autres sont resplendissants

Et moi je suis crépusculaire

Les autres s’affairent fébrilement

Et moi je traîne mon oisiveté

Abandonné au mouvement de la mer

Tourbillonnant au gré du vent



Les gens savent ce qu’ils veulent

Je préfère être un imbécile heureux

Moi qui ne suis pas comme eux

Moi qui ai choisi de téter ma Mère 

Auteur: Lao Tseu Lao Tzi

Info: Dans le "Livre de la voie et de la vertu", chap. 20, trad. Claude Larre, Editions Desclée de Brouwer, Paris, 2015, pages 49-50

[ plénitude du vide ] [ détachement ] [ retour à la source ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

contraintes d'écriture

Je me rends compte que mon oeuvre, si elle a éclairé mon époque, a aussi intimidé les hommes de lettres. Je choisis de devenir le Père du Roman. Je m'y prends ainsi : je distribue des schémas à chaque écrivain ; je les appelle schémas, en réalité ce sont des sentences. Je leur dis : "Roman de cent quatre-vingt-dix pages ; personnages : six féminins, quatre masculins ; un homicide, un adultère, cadre luxueux, bassesse morale, inflation, coup d'État final." Ou bien : "Riche famille déchirée par des passions inavouables, de la luxure à la philatélie ; homicides : trois ou quatre ; fornications réalistes, appartement de cinq pièces avec vue sur la mer." Ou bien, avec l'audace qui me caractérise désormais : "Inceste entre nouveau-né et bisaïeule qui tire les tarots, ambiance d'inspiration orientale." Puis je relis, je corrige, je donne le bon à tirer : c'est l'époque des Chefs-d'oeuvre grégaires.

Auteur: Manganelli Giorgio

Info: In "Le bruit subtil de la prose", éd. Le Promeneur, p. 59

[ littérature ] [ despotisme ] [ fantasme ] [ directives ] [ rédaction ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama