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poème

Ici tard en septembre
je puis rester avec les fenêtres
de la salle de pierres grandes ouvertes
sur les branches de prunier encore vertes
au dessus des deux champs dénudés à présent
fraîchement labourés sous les noyers
et observer l'écran des frênes
et sous eux la rivière
et écouter le cri de la buse
sur la vallée embrumée
par dessus la bosse des bois
et les agneaux au pâturage
sur la pente et un pinson
quelque part au bas de la haie de prunelliers
et le silence du village
derrière moi et des années.

Auteur: Merwin William S

Info: L'appel du Causse, Un matin d'automne

[ automne ]

 

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nostalgie

Ce qu'il y a de plus clair dans la marche du temps, ce sont les copains disparus, le petit monde que nous formions effacé par l'éparpillement de quelques-uns et la mort de quelques autres... Dans les instants de confiance, naïvement je retourne vers les énormes remèdes, vers les rêves auxquels je croyais avec les copains, refaire le monde, refaire la vie, le travail, tous les rapports entre hommes, et refaire aussi les bâtisses, rendre la vie moins triste ou bien déguerpir, être paysan ou trappeur, ou bien se noyer, pas être de ce monde-là.

Auteur: Navel Georges

Info: Sable et limon

[ refuge ]

 

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limitation

[...] il y a trop de choses identiques à l’infini,

j’ai des doigts et il y a des doigts partout,

j’ai des yeux et il y a des yeux partout,

j’ai des cauchemars et il y a des cauchemars de partout,

si je dors je dois me réveiller,

si je baise je dois m’arrêter de baiser,

si je mange je dois m’arrêter de manger,

je ne peux pas faire ce que je veux,

je suis bloqué dans une répétition de duplication...

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Tempête pour les morts et les vivants", au diable vauvert, trad. Romain Monnery, 2019, "brûler dans l'eau, se noyer dans les flammes"

[ indifférenciation ] [ esclavage ] [ sosies ] [ itérations ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

reniement

Je ne trouvais pas vraiment ma place. Je me désintégrais devant les gens pour devenir ce qu'ils voulaient que je sois. Paradoxalement, je sentais tout le temps une intensité en moi. Je ne savais pas ce que c'était, mais elle continuait à s'accumuler, comme de l'eau derrière une digue. Plus tard, quand j'ai été vraiment dépressif et anxieux, la maladie m'a semblé être une accumulation de toute cette intensité ravalée. Une sorte de trop-plein. Comme si, lorsque vous ne parveniez pas à vous laisser être libre, votre moi entrait en force, envahissant votre esprit pour noyer toutes ces demi-versions ratées de vous-même.

Auteur: Haig Matt

Info: Dans "Rester en vie"

[ énergie ] [ reflux ] [ refoulement ] [ psychosomatique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

inspiration

L'autre moi, qui ne voulait pas se noyer, est allé sous la mer et y est resté longtemps. Elle a fini par faire surface près du Japon et les gens lui ont fait des cadeaux, mais elle avait passé tant de temps sous la mer qu'elle ne les a pas reconnu. C'est une sournoise. Nous communions surtout de nuit. La Nuit. Porteuse de rêves et de cauchemars et vectrice de présages qui bousculent la musique des mots. Au matin, la peur de la voir partir est très réelle et alarmante. Jusqu'au tremblement. Non pas qu'elle s'en soucie. Elle est la muse. Je suis le messager.

Auteur: O'Brien Edna

Info:

[ nocturne ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

spiritualité

Un jour, plusieurs soufis rencontrèrent Rabia qui courrait, portant du feu dans une main et de l'eau dans l'autre. Ils lui dirent :
- Ô Dame du monde futur, où vas-tu, et que signifie tout cela ? Elle répondit :
- Je vais pour incendier le paradis et noyer l'enfer, en sorte que ces deux voiles disparaissent complètement devant les yeux des pèlerins et que le but leur soit connu, et que les serviteurs de Dieu le puissent voir, lui, sans objet d'espoir ni motif de crainte. Qu'en serait-il, si l'espoir du paradis et la crainte de l'enfer n'existaient pas ? Hélas, personne ne voudrait adorer son Seigneur, ou lui obéir !

Auteur: Rabi`ah al-`Adawiyah

Info: Rabia' the mystic, UP Cambridge 1928. Anecdote aussi rapportée par Frères Yves à Saint Louis dans : la Vie de Saint Louis, chap. 87

[ bipolarité ] [ détachement ]

 

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modernité

Le mal, mes chers amis, c’est que la société nous a habitués à vivre paresseusement . Cette paresse, cette nappe d’inertie qui gît en tout homme, au dessous de toutes nos énergies, menaçant toujours de les noyer, il semble que la vie moderne ne l’exclut pas; il semble même qu’elle la favorise, principalement sous l’aspect de la dispersion. L’homme d’aujourd’hui est constamment sollicité à sortir de soi ; il appartient de plus en plus à la foule et à la rue ; il est disponible à tout, sauf à lui-même ; et une âme collective, une âme grégaire tend de plus en plus à remplacer en lui son âme singulière et personnelle.

Auteur: Gadenne Paul

Info: Discours de Gap

[ critique ] [ société du spectacle ] [ extraversion ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

poème

Village bleu roux, marche douce.
La rosée est gelée, l'aubépine perdue.
Des chevaux passaient sur des sentes versées
Non loin des rivières dolentes.

Un poème naît, dur, compact, monumental,
Je sens une puissance, j'attrape un rythme
Prés, les collines chuchotent, brûlées d'hommes  forts,
Parle, parle-moi de tes femmes lointaines,

De cette fille rousse qui par la suite épousa un marin,
Aux yeux indicibles, aux cuisses blondes.
C'était à la saison folle des eaux printanières,
Parmi l'abeille précoce et les boutons d'or.

Nous nous étions rencontrés chez mon grand-père,
Le noyer clairsemait ses ombres, bleutait ses lumières.
Le vin dormait près de la rainette aux moiteurs lavande.
L'escarpolette volait au lent sillage maritime….

Auteur: Martin Yves

Info: Le partisan suivi de Le marcheur, Le partisan, Chant III, p.39-40

[ nature ]

 

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musique

Représentez-vous ce qu'il y a de plus malpropre et de plus en désordre : des flaques d'eau courant sur le plancher ; un assez vieux piano à queue sur lequel la poussière le disputait à des morceaux de musique manuscrite et gravée. Dessous (je n'exagère pas), un pot de nuit non vidé. A côté, une petite table de noyer qui était habituée à ce que l'écritoire qu'il portait fût souvent renversée ; une quantité de plumes encroûtées d'encre et à côté desquelles les proverbiales plumes d'auberge eussent été excellentes ; et encore de la musique. [.] Les sièges, presque tous de paille, étaient couverts d'assiettes avec les restes du souper de la veille et de vêtements.

Auteur: Girod de Vienney Louis Philippe Baron de Trémont

Info: Décrivant le cabinet de travail de Beethoven dans ses mémoire 1809

[ bureau ] [ saleté ]

 

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eden

Le jardin est toujours en fleurs, toujours y retentit le concert des oiseaux. Il n’est au monde d’essence précieuse, ébène, platane ou alisier, ni d’arbre greffé, doux figuier, pêcher ou poirier, ni noyer ni aucun autre arbre fruitier dont ce parc ne soit abondamment pourvu. On y trouve du poivre, de la cannelle, du galanga, de l’encens, du girofle, de la zédoaire, et bien d’autres épices aux très douces senteurs. Il n’y en a pas tant, que je sache, dans l’Orient et l’Occident réunis ! Celui qui, dans ce jardin, respire le parfum des épices et des fleurs et entend le ramage des oiseaux et le chant modulé des cigales, il doit, dans ce concert harmonieux, se croire au Paradis.

Auteur: D'Orbigny Robert

Info: Le Conte de Floire et Blanchefleur

[ essences ] [ nature organisée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel