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création

Comment faire pour empêcher les Monstres de me hanter ? Comment faire pour ne pas être malheureux maintenant que tu ne penses plus à moi ?

En fait, je ne sais même pas si je suis fou ou si je suis juste stupide. De toute façon, c’est vrai, je suis stupide. Il y a toutes ces choses dans ma tête.

Des Monstres, des Elfes, des Monuments. Mais en vrai, il y a du vide, un vide effroyable qui détruit tout ce que j’aime…

Je ne t’ai pas menti, jamais. Même si je sais que mes histoires sont un peu… Mais ce ne sont pas des mensonges. Ce sont des métaphores. C’est mon histoire, c’est moi qui raconte. J’ai le droit de faire des métaphores. Je n’ai pas le choix de toute façon. Il y a des choses qu’on ne peut pas raconter autrement. Et puis je ne veux pas. Ce n’est pas la direction que j’ai choisie. Il faut bien reconstruire le monde à sa façon, on ne peut quand même pas le prendre tel qu’il est. C’est trop triste. Prends le ciel, les nuages, les oiseaux, ce que tu voudras, ça n’a aucun sens si on n’y invente pas autre chose avec, un peu d’accent dans le regard qu’on y met. C’est vrai, c’est nul la nature naturelle…

Et puis, c’est à ça que ça sert de raconter des histoires depuis des milliers d’années. Il faut bien s’en servir. Ça étoffe. Et ça brouille les cartes.

Auteur: Pépin Laurent

Info: Monstrueuse féerie, p. 78

[ thérapie solipsiste ]

 

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faux semblants

Tu n’as pas changé, m’avait écrit Richard. […] viens me retrouver dès que tu rentres de ces fichues vacances, j’ai soif de toi comme un mourant. J’avais refermé mon ordinateur. J’avais enfoui ma tête dans mon bras et j’avais couru, la bouche pleine d’un feu pâle, jusqu’à la forêt qui n’avait plus de réalité qu’au fond de moi. Quand j’étais arrivée dans le jardin, pieds nus, chacun avait déjà mis la table, et, juchée sur des escarpins vertigineux, Nathalie Popesco, cheveux mouillés parfaitement plaqués en arrière sur sa nuque éternellement bronzée, était en train de montrer aux enfants comment faire des origamis. Paul la regardait, admiratif. Et ma joie reflua. L’horreur que m’inspira ce que je vis dans les yeux de mon compagnon lorsqu’il s’écria, attendri, Regarde, c’est formidable, tout ce que Nathalie a fait pour les enfants !, et le petit couinement qu’elle poussa pour accueillir son compliment me glacèrent. Des paquets de nuages crevèrent dans ma tête. Je pleurai à l’intérieur mais personne ne le vit. Mon esprit se retrancha plusieurs dizaines d’années en arrière et, simultanément, dans les bras de Richard, pour n’en plus bouger. De là où je me trouvais, tout ce que j’avais créé avec Paul, tout ce qui, au fil des jours, avait façonné notre vie commune, toute cette fausse sagesse profane que, comme tous les couples, nous avions accumulée, année après année, pour nous aider à vivre ensemble, sembla se défaire sous mes yeux, tel un origami dont jamais je n’arriverais à maîtriser les pliages.

Auteur: Chiche Sarah

Info: Dans "Les enténébrés" page 269

[ double vie ] [ répulsion ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mythification

D'autres disaient qu'elle avait réussi a obtenir une audience de Staline en personne, et que c’était lui qui avait donne l'ordre de lui rendre son mari. Mais pas pour rien - pour une nuit d'amour. Ida n'avait pas eu le choix, elle avait accepté. On l'avait amenée au Kremlin, on l'avait lavée des pieds à la tête avec une eau spéciale du Kremlin, on l'avait décorée avec des fleurs du Kremlin, et elle avait été servie à Staline sur un énorme plat en or porté par douze gardes du Kremlin de deux mètres de haut. On l'avait transportée dans une chambre a coucher incommensurable du Kremlin, et là, au son des fanfares, tous les courtisans s’étaient prosternés et le Guide était entré dans la pièce. On avait d'abord apporté sur un chariot en or le membre de Staline, couronné de roses et de sarments de vigne. De ravissantes infirmières marchaient de part et d'autre du chariot en portant avec précaution les testicules de Staline. Puis Staline lui-même était apparu, la tête dans les nuages, le ventre rond comme un samovar, chaussé de bottes fabriquées avec la peau d'Hitler. Et la, de nouveau, les fanfares avaient retenti, des coups de canon avaient été tirés, des feux d'artifice avaient explosé, des orchestres s’étaient mis a jouer, et les robustes gardes, tenant en équilibre le membre de Staline, étaient montés à l'assaut, les belles infirmières qui portaient les testicules de Staline avaient du mal à les suivre, quant à Staline lui-même, il fumait sa fameuse pipe d'un air songeur...

Auteur: Bujda Ûrij Bouïda

Info: La mouette au sang bleu

[ légende ] [ petit père des peuples ] [ URSS ] [ humour ]

 

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mythologie

Pour trancher la tête de Méduse sans s'exposer à devenir pierre, Persée prend appui sur ce qu'il y a de plus léger, les nuages et le vent ; et son regard se pose sur ce qu'une vision indirecte est seule en mesure de lui révéler, c'est-à-dire sur une image capturée dans un miroir. En ce mythe, je aussitôt tenté de voir une allégorie du rapport entre le poète et le monde, une leçon de méthode pour qui se mêle d'écrire. (...) Entre Persée et la Gorgone, le rapport est complexe : il ne prend pas fin avec la décapitation du monstre. Du sang de Méduse naît un cheval ailé, Pégase ; la pesanteur de la pierre peut se renverser en son contraire ; d'un coup de sabot, Pégase fait jaillir sur le mont Hélicon la fontaine où se désaltèrent les Muses. (...) Un romancier peut difficilement représenter son idée de la légèreté, en l'illustrant d'exemples de la vie contemporaine, sans la poser en insaisissable objet d'une quête interminable. (...) Chaque fois que le règne de l'humain me paraît condamné à la pesanteur, je me dis qu'à l'instar de Persée je devrais m'envoler dans un autre espace. Il ne s'agit nullement de fuite dans le rêve ou l'irrationnel. Je veux dire qu'il me faut changer d'approche, qu'il me faut considérer le monde avec une autre optique, une autre logique, d'autres moyens de connaissance et de contrôle. Les images de légèreté que je cherche ne doivent pas, au contact de la réalité présente et future, se laisser dissoudre comme des rêves...

Auteur: Calvino Italo

Info: Leçons Américaines, "Légèreté"

[ inspiration ] [ écriture ] [ focales différentes ]

 

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philosophie

L'histoire de la vie d'Emmanuel Kant est difficile à écrire, car il n'eut ni vie ni histoire. Il vécut d'une vie de célibataire, vie mécaniquement réglée et presque abstraite, dans une petite rue écartée de Koenigsberg, vieille ville des frontières nord-est de l'Allemagne. Je ne crois pas que la grande horloge de, la cathédrale ait accompli sa tâche visible avec moins de passion et plus de régularité que son compatriote Emmanuel Kant. Se lever, boire le café, écrire, faire son cours, dîner, aller à la promenade, tout avait son heure fixe, et les voisins savaient exactement qu'il était deux heures et demie quand Emmanuel Kant, vêtu de son habit gris, son jonc d'Espagne à la main, sortait de chez lui et se dirigeait vers la petite allée de tilleuls qu'on nomme encore à présent, en souvenir de lui, l'allée du philosophe. Il la montait et la descendait huit fois le jour, en quelque saison que ce fût, et quand le temps était couvert ou que les nuages noirs annonçaient la pluie, on voyait son domestique, le vieux Lampe, qui le suivait d'un air vigilant et inquiet, le parapluie sous le bras, véritable image de la Providence.
Quel contraste bizarre entre la vie extérieure de cet homme et sa pensée destructive! En vérité, si les bourgeois de Koenigsberg avaient pressenti toute la portée de cette pensée, ils auraient éprouvé devant cet homme un frémissement bien plus horrible qu'à la vue d'un bourreau qui ne tue que des hommes... Mais les bonnes gens ne virent jamais en lui qu'un professeur de philosophie, et quand il passait à l'heure dite, ils le saluaient amicalement et réglaient d'après lui leur montre.

Auteur: Heine Heinrich

Info: De l'Allemagne

[ routine ] [ anecdote ]

 

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ambiance cauchemardesque

Le voyage du retour parut interminable à Marchenoir. On était en plein février et le train de nuit qu’il avait choisi dans le dessein d’arriver le matin à Paris, lui faisait l’effet de rouler dans une contrée polaire, en harmonie avec la désolation de son âme. Une lune, à son dernier quartier, pendait funèbrement sur de plats paysages, où sa méchante clarté trouvait le moyen de naturaliser des fantômes. Ce restant de face froide, grignotée par les belettes et les chats-huants, eût suffi pour sevrer d’illusions lunaires une imagination grisée du lait de brebis des vieilles élégies romantiques. De petits effluves glacials circulaient à l’entour de l’astre ébréché, dans les rainures capitonnées des nuages, et venaient s’enfoncer en aiguilles dans les oreilles et le long des reins des voyageurs, qui tâchaient en vain de calfeutrer leurs muqueuses. Ces chers tapis de délectation étaient abominablement pénétrés et devenaient des éponges, dans tous les compartiments de ce train omnibus, qui n’en finissait pas de ramper d’une station dénuée de génie à une gare sans originalité.

De quart d’heure en quart d’heure, des voix mugissantes ou lamentables proféraient indistinctement des noms de lieux qui faisaient pâlir tous les courages. Alors, dans le conflit des tampons et le hennissement prolongé des freins, éclatait une bourrasque de portières claquant brusquement, de cris de détresse, de hurlements de victoire, comme si ce convoi podagre eût été assailli par un parti de cannibales. De la grisaille nocturne émergeaient d’hybrides mammifères qui s’engouffraient dans les voitures, en vociférant des pronostics ou d’irréfutables constatations, et redescendaient, une heure après, sans que nulle conjecture, même bienveillante, eût pu être capable de justifier suffisamment leur apparition.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "Le Désespéré", Livre de poche, 1962, pages 187-188

[ transformation monstrueuse ]

 

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agglomérations

Ils commencent par se construire un toit, un petit coin, une place à eux. Comme ces migrants n'ont pas d'argent, puisqu'ils sont justement partis en ville pour en gagner - le village traditionnel africain ignore la notion de l'argent -, ils ne peuvent se réfugier que dans les bidonvilles. L'architecture de ces quartiers est invraisemblable. Le plus souvent , les autorités de la ville affectent aux pauvres les terrains les plus mauvais : des marécages, ou bien des terres nues et sablonneuses. C'est là qu'on installe la première cabane. A côté d'elle vient s'installer une deuxième. Puis une troisième. Spontanément surgit une rue. Quand cette rue en rencontre une autre, cela forme un croisement. Puis ces rues commencent à se séparer, tourner, se ramifier. C'est ainsi que naît un quartier. Mais comment se procurent-ils les matériaux ? C'est la grand mystère. En creusant le sol ? En décrochant les nuages ? En tout cas il est sûr et certain que cette foule de miséreux n'achète rien. Sur la tête, sur les épaules, sous le bras, ils transportent des morceaux de tôle, de planches, de contreplaqué, de plastique, de carton, de carrosserie, de cageot, puis ils assemblent, montent, clouent, collent ces pièces en un ensemble qui tient de la cabane ou de la hutte et forme un collage multicolore improvisé. En guise de couche, ils tapissent la terre d'herbe à éléphant, de feuilles de bananiers, de rafia ou de paille de riz, car souvent le sol est boueux ou pierreux. Faites de bric et de broc, ces architectures monstrueuses en papier mâché sont infiniment plus créatives, imaginatives, inventives et fantaisistes que les quartiers de Manhattan ou de La Défense à Paris. La ville entière tient sans une brique, sans une poutre métallique, sans un mètre carré de verre !

Auteur: Kapuscinski Ryszard

Info: Ebène - Aventures africaines

[ favelas ] [ auto-organisation ] [ débrouile ]

 

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relation platonique

Tous les fantasmes des nouveaux rapports de couple qui envahiront les générations suivantes, toute la nouvelle combinatoire hypothétique des rapports homme-femme qui va alimenter les espérances du genre humain, semblent trouver dans l’association Auguste [Comte]-Clotilde une première réalisation fragile. Leur amour, décide Comte, est de l’ordre de la "concordance organique". Mais on ne s’unit bien que dans les nuages, c’est au fond le seul lieu où on puisse s’emmêler réellement. En se refusant à lui – qui accepte ce refus avec un enthousiasme déchiré – Clotilde lui a fait subir "une intime initiation affective, dernier complément indispensable de mon entière préparation philosophique, et sans laquelle je ne pouvais remplir assez ma mission finale pour le service fondamental de la grande régénération humaine". De cet entraînement sportif à la non-copulation consentie, naîtra entre autres Le Système de politique positive. Célibat symbolique, chasteté des candidats à la prêtrise. "La grossièreté de mon sexe m’imposait, sans doute, cette orageuse transition pour aboutir au pur état d’une véritable amitié", reconnaît-il en voyant peu à peu son abstinence se transformer en érection religieuse. Il faudra cependant la mort de son amie pour que la dilatation soit complète…
Plus Clotilde lui refuse ses fesses, et plus Auguste Comte refoule ce refus dans la fable d’un culte universel. Plus elle dérobe son sexe et plus l’autel se concrétise. Plus elle se fait sainte et plus il se fait desservant. Plus elle devient comme le nom propre de la frigidité fermée, romantique, sentimentalement bavarde et doucement ployée dans une parodie d’abandon, et plus elle apparaît à ses yeux comme l’Humanité incarnée. L’objet de la religion de l’avenir se dessine à travers une femme censurée qui lui sourit derrière les fouillis blond-gris de sa silhouette, du fond d’une brume langoureuse et d’un amour à des années-lumière de toute possibilité de coït.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", pages 140-141

[ sublimation délirante ] [ positivisme ]

 

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H

Cette lettre symbolise l'hydrogène, de numéro atomique 1, qui est l'élément chimique le plus simple et le plus abondant de l'univers.

Les étoiles brillent parce qu'elles transforment d'immenses quantités d'hydrogène en hélium. Notre Soleil, à lui seul, consomme 600 millions de tonnes d'hydrogène par seconde, qu'il convertit en 596 millions de tonnes d'hélium. Imaginez un peu : 600 millions de tonnes par seconde! Et même la nuit !

Mais où partent les quatre millions de tonnes de différence par seconde ? Ils sont convertis en énergie, selon la célèbre formule d'Einstein : E = mc2. Un peu plus de mille cinq cent quatre-vingt-sept grammes par seconde partent vers la Terre où ils vont créer la lumière de l‘aube, la chaleur d'un après-midi d'été ou le flamboiement du crépuscule.

La consommation effrénée d'hydrogène par le Soleil nous fait tous vivre, mais l'importance de cet élément pour la vie telle que nous la connaissons commence plus près de chez nous. L'hydrogène s'allie en effet à l'oxygène pour former les nuages, les océans, les lacs et les rivières. Il se combine au carbone, à l'azote et à l'oxygène pour former la chair et le sang de tous les êtres vivants.

L'hydrogène est le plus léger de tous les gaz - plus léger même que l'hélium - et il coûte beaucoup moins cher, d'où son emploi malencontreux dans les premiers aéronefs comme le Hindenburg. Vous avez sans doute entendu parler de cette tragédie - bien que, dans les faits, les passagers soient morts des suites de leur chute et non brûlés par l'hydrogène, moins dangereux à transporter dans un véhicule que de l'essence.

L'hydrogène est l'élément le plus abondant, le plus léger et le plus apprécié des physiciens parce qu'avec un seul proton et un seul électron, leurs formules de mécanique quantique fonctionnent à merveille. Dès que l'on passe à l'hélium (avec deux protons et deux électrons), les physiciens abandonnent le terrain aux chimistes.

Auteur: Gray Theodore

Info: Atomes : Une exploration visuelle de tous les éléments connus dans l'univers

[ nanomonde ] [ science fondamentale ] [ résumé ] [ abrégé ] [ source ]

 

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définition

Regardons d’abord le yang. La partie droite du caractère ressemble beaucoup au yi de Yi Jing. En fait, elle ne s’en distingue que par un trait horizontal. Alors que le mot yi évoque les changements de temps en général, la "facilité" avec laquelle soleil et pluie alternent dans le ciel ; yang, lui, insiste sur un des aspects de ce changement. Le trait horizontal différencie nettement le soleil de la pluie qui tombe. Cette partie de l’idéogramme dessine la fin d’un orage, quand le soleil prend le pas sur les nuages, quand il s’en distingue de plus en plus nettement. Yang est ce moment particulier où les nuages diminuent, où le soleil se dévoile, l’air se réchauffe et devient plus lumineux, le ciel monte, les nuages s’effilochent et disparaissent.
Yin se compose dans sa partie droite de deux signes. Le premier exprime une idée de présence latente, et le second est le caractère : nuage(s). Il y est décrit le mouvement complémentaire du yang, les nuages de pluie s’amassent, le soleil se voile, le ciel descend, l’air devient plus sombre et plus froid.
On mesure la distance entre ce qui est évoqué par les idéogrammes chinois et les traductions qu’on nous en propose habituellement. Commençons par les pires : yang = masculin et yin = féminin. Peut-on imaginer réduction plus radicale d’un système qui vise à représenter le changement ? […]
En tant que verbe copulatif reliant l’attribut et le sujet, le verbe être n’existe pas en chinois. Un Chinois ne peut pas dire que le yin est sombre, froid ou bas. Il ne peut donc pas penser que sombre, froid, etc., sont des attributs du yin, mais seulement des résultats sensibles de son action. Yin n’est pas sombre, c’est un mouvement d’assombrissement ; il n’est pas froid, mais tendance au rafraîchissement ; il n’est ni intérieur ni repos, mais rentrée et freinage. De même, yang n’est pas clair, mais mouvement d’éclairement ; il n’est pas chaud, extérieur ou action, mais réchauffement, ascension ou mise en action.

Auteur: Javary Cyrille J.-D.

Info: Dans "Le Yi Jing", pages 15 à 17

[ nuances ] [ intraduisible ] [ yi-king ]

 

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