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gamberge

L'auteur a trop d'imagination pour n'être pas quelquefois sombre et nuageux.

Auteur: Caraccioli Louis Antoine

Info:

[ mélancolie ] [ instable ]

 

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paysage

... le ventre moelleux de la toundra était arrondi et superbement moucheté par le mouron, la pédiculaire et des lichens d'un blanc quasi phosphorescent ; la plaine s'incurvait vers le haut pour toucher sexuellement le ventre nuageux gris-bleu.

Auteur: Vollmann William T.

Info: Les fusils

[ littérature ]

 

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sensibilité

N'as-tu jamais, en parcourant le solitaire et fascinant domaine de l'adolescence, jamais, sans t'y attendre, aperçu quelque chose, un ciel nuageux, un oiseau sauvage, un paysage, si admirable que la terreur t'a envahi jusqu'à la moelle des os ? Et n'as-tu pas été effrayé, terriblement effrayé, à l'idée que le mouvement le plus infime, une feuille disons, agitée par le vent, suffirait à troubler cette perfection ? Voilà pour moi ce qu'est, ou devrait être, l'amour : vivre dans cet effroi sublime.

Auteur: Capote Truman

Info: Un plaisir trop bref : Lettres

[ fragilité ] [ adolescent ]

 

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conte

De mémoire d'habitant de wêkê, nul n'avait jamais ressenti une attente de façon aussi générale. Générale bien que tacite. Tacite bien que tenace. De mémoire d'habitant de wêkê, nul ne s'était jamais senti gonflé d'aussi grande espérance. Ce jour-là, il y avait, dans tous les cœurs, un décalage dans la pressurisation des coeur. Nuageux, ils étaient annonciateurs d'une pluie tant attendue. Cette pluie, c'était le programme de la Classe de Sagesse de ce soir-là: la parole sur la naissance de Fa.

Auteur: Kakpo Mahougnon

Info: Les épouses de Fa

[ passé ] [ village ] [ assemblée ] [ atmosphère ] [ espoir ]

 

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océan

J'avais décidé de prendre le bus pour aller au Golden Gate Park. Arrivée sur la digue, j'ai sorti mon carnet de croquis. Temps nuageux, brume passagère ; lumière grise, couleur du sel qui scintille à la surface de l'océan. Rochers couverts d'algues gluantes ou mouchetés de petits coquillages en forme d'éventail. Fulgurance blanche de l'écume, fracas des vagues sur les galets. A une dizaine de mètres de moi, un cormoran séchait ses ailes grandes déployées sur un rocher. Nos regards se sont croisés. Normalement ça n'arrive jamais avec les oiseaux, mais là, si. Il avait les yeux d'un jaune ancestral, inhumain.

Auteur: Stewart Sean

Info: Cathy's Book

[ mer ] [ rencontre ] [ homme-animal ] [ regard ]

 
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agonie

Ultime et pure plaisanterie de la fièvre. – Dans le silence nuageux du cœur et la mélancolie d’un jour gris, dans cette déserte étendue d’oubli qui ne présente à ma fatigue qu’un lit de maladie, bientôt de mort, cette main qu’en signe de détresse, j’avais laissé tomber à mon côté, pendant avec les draps, un rayon de soleil qui se glisse vers moi me demande doucement de la reprendre, de l’élever devant mes yeux. Et comme si s’éveillaient en moi, étourdies, folles, sortant d’un coup du long brouillard où elles s’étaient crues mortes, des vies comme une foule et se bousculant à l’instant de miracle d’une fête, ma main tient une fleur et la porte à mes lèvres.

Auteur: Bataille Georges

Info: L’expérience intérieure. Paris : Gallimard, 1973,

 

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racisme

Et donc je pris un car à Greyhound pour Los Angeles qui s'arrêtait dans toutes les petites villes du désert. Le type assis à côté de moi était un vieux boulanger adorable, quatre-vingts ans bien sonnés, qui avait fait cuire des tourtes toute sa vie. Je suppose qu'il est mort à présent. Il venait d'une de ces villes de l'Owens Valley où les champs bruissent de jets d'eau propulsés par les arroseurs mécaniques qui forment des arc-en-ciel brouillés au-dessus des ouvriers agricoles, des éoliennes, des colonnes d'alimentation et de la luzerne verte, mais les rues des villes, là-bas, étaient toujours poussiéreuses comme les cours intérieures des maisonnettes en pisé où roulaient les buissons d'amarante ; là-bas les devantures craquaient, la poussière apportée par l'air donnait aux Whites et aux Sierras la couleur de son bleu de travail. Je suppose qu'il savait presque tout ce qu'il y a à savoir sur la confection des tourtes. Les tourtes étaient d'un blanc nuageux quand il les mettaient dans le four et elles en ressortaient toutes brunes, croustillantes et parfumées aux fruits californiens. L'été dernier, pour son soixante-dix -neuvième anniversaire, il avait pris sa retraite, mais même encore aujourd'hui il aimait faire des tourtes. Je le voyais à présent tel qu'il était : un bouddha à la perfection onctueuse, au parler doux et serein comme un ventilateur qui tourne sans bruit et vous rafraîchit les nuits d'intense chaleur. Aussi l'ajoutai-je à mon panthéon des hommes divins, étant disposé à vénérer en lui le dieu des tourtes et des murmures. Son meilleur ami était à l'hôpital, aussi lui avait-il préparé quelques tourtes aux pommes. Elles étaient encore chaudes et sentaient le four ; tout le long du trajet j'inhalais leur parfum. Il me parla des dizaines d'années passées devant la porte du four au petit matin, et moi je ne cessai de me répéter Quel homme merveilleux ! voici au moins une personne dont la vie a été agréable et utile à tout le monde ; nous arrivâmes à Los Angeles à la nuit tombée et il me serra la main. Je me dis que je ne le verrais plus. Mais les probabilités sont étranges. De même qu'il y a de fortes chances pour que, dans un groupe de seulement trente personnes ( non pas trois cent cinquante et quelques, comme on pourrait le croire), deux soient nées le même jour, de même, alors que je rentrais à Los Angeles, cette fois-ci dans un car pratiquement vide, je revis mon ami et, ravi, allai m'asseoir à côté de lui. Lui aussi me retrouva avec plaisir, les heures s'écoulèrent au gré joyeux des tourtes jusqu'à ce que nous ne soyons plus très loin de ma ville. - Soudain, il me désigna un point au loin. - Regardez, dit-il, c'est Manzanar, ce camp de concentration où ils ont mis tous ces pauvres Japonais. - je n'y avais jamais été, aussi suivis-je son doigt, mais c'était bien trop loin ; je ne pus distinguer grand-chose. - Je ne comprends toujours pas comment on a pu faire tant de mal à ces pauvres gens, dit le vieux boulanger. - C'est abominable, dis-je. - Le boulanger me regarda droit dans les yeux, et je vis quelque chose se lever en lui, quelque chose qu'il devait dire : - Si seulement ç'avait été LES JUIFS !

Je le regardai, sans voix. Puis me levai et changeai de siège.

Qu'avait-il vu toutes ces années, quand il pétrissait cette pâte aussi pâle qu'un visage, la striant de ses ongles avant de la livrer aux flammes du gaz ?

Nous arrivâmes dans ma ville, je récupérai mon sac et me levai. J'étais tendu parce que j'allais devoir passer devant lui. Quand je fus au niveau de son siège, je lui dis au revoir d'une voix basse. Mais il ne me répondit pas.

Et je me demandai ce que j'aurais dû faire. Aurais-je dû rester assis et discuter avec cet homme ? Aurais-je dû ne pas lui dire au revoir ? Quoi que j'aie fait, c'était une erreur. Sinon pourquoi aurais-je eu honte ainsi ?...

Auteur: Vollmann William T.

Info: Treize récits et treize épitaphes

[ antisémitisme ]

 

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