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littérature

Égrenant le temps précaire des hommes, chaque goutte tombant de la jarre marque l'instant où la mémoire de l'oasis rattrape son présent, où, vaille que vaille, nous relions la longue caravane des siècles à ce jour naissant et que, contre la transparence de l'air, le minaret s'effile au-dessus de l'ogive multiple des palmes, alors que s'élève, verticale, la mélopée du muezzin, déclinant l'ordre divin, inflexible, lui, entonnant le canon des prières, comme autant de rappels de son omnipotence et de notre inanité.

Auteur: Bécheur Ali

Info: Chems Palace, Page 21

[ temps ] [ durée ]

 

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suffrage universel

...la démocratie aurait pu être une certaine forme, et la plus réussie, de fin de l’Histoire. Sauf qu’elle aussi porte des contradictions internes qui la minent, et en particulier la liberté d’expression qui est intrinsèque à son être et simultanément le poison qui l’emportera, parce que l’on ne peut brider la liberté d’expression sans aller contre le principe de démocratie, et qu’on ne peut la laisser totalement débridée sans qu’elle permette que s’expriment les démagogues qui flattent les plus bas instincts de l’homme et sa bêtise.

Auteur: Majdalani Charif

Info: Dernière oasis

[ faillible ] [ fragile ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

complémentarité des opposés

Le jour a rendez-vous avec sa nuit obscure,
Le nord avec le sud, le soufre avec le sel,
Ton cœur de femme perdue en quête d'absolu,
Avec mon désir d'homme qui cherche son élue.

Nous entrons dans les lignes de nos champs magnétiques,
Je plonge dans ton regard secret et mystérieux,
Les éléments contraires s’attirent et se combinent,
L'alchimie de l'amour opère entre nous deux.

Je brûle ton intérieur des flammes qui m'animent
Alors que tu aspires à réchauffer ton cœur,
Tu glisses entre mes doigts comme l’eau d’une oasis
Précieuse dans le désert pour étancher ma soif.

Nous transmutons le fer des barreaux de nos vies
En une nef d'or aux piliers de lumière,
Faisons de nos radeaux jadis à la dérive
Un bâtiment serein qui glisse sur les eaux.

Auteur: Fossat Simon

Info: Dans "Poèmes de l'asphalte", pages 75-76

[ couple ] [ conjonction ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dépendance

Il n’y a pas de femme au monde nommée comme moi. Vous savez quels noms ridicules échangent les amants : quelles appellations de chiens et de perruches sont les fruits naturels des intimités charnelles. Les paroles du cœur sont enfantines. Les voies de la chair sont élémentaires. Monsieur Teste, d’ailleurs, pense que l’amour consiste à pouvoir être bêtes ensemble, — toute licence de niaiserie et de bestialité. Aussi m’appelle-t-il à sa façon. Il me désigne presque toujours selon ce qu’il veut de moi. À soi seul, le nom qu’il me donne me faire entendre d’un mot ce à quoi je m’attende, ou ce qu’il faut que je fasse. Quand ce n’est rien de particulier qu’il désire, il me dit : Être, ou Chose. Et parfois il m’appelle Oasis, ce qui me plaît.

Auteur: Valéry Paul

Info:

[ emprise ] [ couple ] [ communication ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

motivation

L'écriture, acte de panique. Comme la recherche désespérée de l'air sur une planète à l'atmosphère raréfiée. Un spasme et un grincement de chaque instant. Une apparition au sang embrasé, aux lèvres gercées d'une soif sans répit. L'impossibilité de trouver une pensée qui ne brûle pas, une image qui ne soit en même temps blessure sur la rétine. L'impossibilité de l'idée de confort. Notre cœur est pétri dans la terre du Japon aux séismes perpétuels. Une pensée est un cataclysme, elle nous traverse en consumant toute possibilité de repos, elle remplit de sable brûlant le moindre soupçon d'oasis. Notre vie est embrasée de conflits. Notre principe moteur, une lucidité corrosive, intente constamment des procès sévères au monde extérieur comme à nous-mêmes. Notre exaspération est pure : exaspération contre tout ce qui existe, exaspération contre tout ce qui n'existe pas. Exaspération contre soi. Exaspération contre l'exaspération. Exaspération contre toute chose à laquelle nous devons nous soumettre, exaspération contre toute chose dont nous triomphons, dans un tumulte ravageur. 

Auteur: Bogza Géo

Info: extrait de "L'Exaspération créatrice (j'écris parce que la vie m'exaspère)", 1931, traduit du roumain par Șerban Cristovici

[ écrire ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

homme-végétal

Les premiers câlins d'arbres étaient 294 hommes et 69 femmes qui appartenaient à la branche bishnois* de l'hindouisme. Ils sont morts en 1730 alors qu'ils essayaient de protéger les arbres de leur village afin qu'ils ne soient pas coupés et transformés en matière première pour construire un palais. Ils se sont littéralement accrochés aux arbres et furent massacrés par les forestiers. Mais leur action a conduit à un décret royal interdisant la coupe d'arbres dans tous les villages des Bishnois. Et maintenant ces villages sont des oasis boisés au milieu d'un paysage désertique.

Au delà, les Bishnois ont inspiré le mouvement Chipko (chipko signifie "s'accrocher" en hindi) qui a commencé dans les années 1970, lorsqu'un groupe de paysannes dans les collines de l'Himalaya au nord de l'Inde ont enserrés de leurs bras les arbres désignés pour être abattus. En quelques années, cette tactique, aussi connue sous le nom de satyagraha des arbres, s'est répandue à travers l'Inde, forçant finalement des réformes dans la foresterie et un moratoire sur les coupes d'arbres.

Auteur: Attenborough David

Info: L'origine du terme "Câlin d'arbre". *vishnouïte

[ historique ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

désert

Quel soulagement, quelle joie toute physique, cette arrivée à l'ombre, où la brise est un peu fraîche, où nos yeux douloureux se reposent sur le vert profond des beaux palmiers, sur les grenadiers aux fleurs de sang et sur les lauriers roses en touffes. Après l'eau de mensonge [le mirage], le goût de la vérité. Nous nous étendons à terre, pour n'entrer à Béchar que vers le soir, après la sieste.
Djilali s'endort, et moi je regarde ce décor nouveau qui ressemble à d'autres que j'ai aimés, qui m'ont révélé le charme mystérieux des oasis. J'y retrouve aussi cette légère odeur de salpêtre, si spéciale aux palmeraies humides, cette odeur de fruit coupé qui pimente tous les autres parfums de la vie à l'ombre.
Dans la quiétude profonde de cette clairière isolée, d'innombrables lézards d'émeraude et des caméléons changeants se délectent dans les taches de soleil, étalés sur les pierres. Pas un chant d'oiseau, pas un cri d'insecte. Quel beau silence! Tout dort d'un lourd sommeil, et les rayons épars glissent entre les hauts troncs des dattiers comme des chevelures de rêve...

Auteur: Eberhardt Isabelle

Info: Montagne de lumière, Dans l'ombre chaude de l'islam

 

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modernité

L’industrialisme produit une société dépendante de macro-systèmes technologiques humainement et écologiquement dévastateurs, dont le caractère nocif est occulté par l’obscurantisme technoscientifique. Afin d’entretenir, dans les oasis de l’opulence, la "capacité de jouissance non perturbée". Cette dépendance est d’abord d’ordre religieux. Y prédomine la religion de la sécurité et du confort matériel, ritualisée dans les grandes messes médiatiques d’adoration de la technologie. Une religion dont les promesses emportent aussi l’adhésion (même partielle) de ceux qu’elles plongent dans l’insécurité et la misère. Une religion désenchantée et sadique valorisant tous les comportements, y compris les plus pervers, qui nourrissent l’illimitation de sa puissance. Une religion tolérante envers les sous-religions (anciennes ou nouvelles) s’inscrivant dans son ordre des choses, qu’il convient de couvrir du voile de la bienveillance inclusive (dans le respect du "bien commun" de notre infamie !). Une religion auto-entretenue, qui a l’art d’user de ses propres nuisances (insécurité sociale, empoisonnement généralisé, catastrophes industrielles, etc.) pour renforcer son emprise sur les populations sacrifiées à la peur ; l’individualisme immunitaire et la surveillance intégrale, "vaccinant" ainsi la démesure technocratique contre toute résistance.

Une religion, donc, à tendance totalitaire.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/aix-en-provence-.pdf

[ croyance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

ambivalence

Il baisse les yeux, considère le tatouage sur son poignet : deux palmiers sur une dune. Hommage à son grand-père, à son histoire : enfant, il avait vu le mot OASIS sur l'avant-bras du vieillard, demandé la raison du mot tatoué et la réponse avait été, tu vois, Aby, mon grand, l'oasis, cela signifie l'eau au coeur du désert, c'est un lieu de paix et de partage, alors je l'ai fait tatouer quand j'avais 20 ans, parce qu'il symbolise l'espoir d'une nouvelle vie ici après la guerre, c'est un porte-bohneur, tu comprends, Aby, ein Glückspringer. Le petit Aby avait répété le mot : Glückspringer, et cela fascine encore le dessinateur que l'allemand n'ait qu'un seul mot pout bohneur et pour chance : le malheur, c'est peut-être seulement un méchant manque de pot. Le jour des onze ans d'Aby, son grand-père lui avait appris que non, le mot tatoué n'était pas l'OASIS qu'il avait cru lire, à l'envers, que c'était 51540, son numéro de déporté à Auschwitz. Au lendemain de mort du vieil homme, Aby a fait dessiner sur sa peau, au même endroit, cette oasis dont lui seul connait le secret et où il trouvait de la force.

Auteur: Le Tellier Hervé

Info: L'Anomalie, pp 254,255

[ chiffres ] [ lettres ] [ malentendu ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

faire miroiter

Une défense beaucoup plus attrayante et convaincante de la nécessité occasionnelle d'exagérer les bénéfices potentiels apparaît dans un essai du philosophe polonais Kolakowski : Les améliorations les plus simples des conditions sociales exigent un effort si énorme de la part de la société que la pleine conscience de cette disproportion serait des plus décourageantes et rendrait ainsi tout progrès social impossible. L'effort doit être prodigieusement grand si l'on veut que le résultat soit visible... Il n'est donc pas du tout étonnant que cette terrible disproportion soit très faiblement reflétée dans la conscience humaine si l'on veut que la société génère l'énergie nécessaire pour apporter des changements dans les relations sociales et humaines. Pour cela, on exagère les résultats prospectifs en un mythe pour leur faire prendre des dimensions qui correspondent un peu plus à l'effort immédiatement ressenti.... Le mythe se comporte comme une Fata Morgana qui fait surgir de belles terres sous les yeux des membres d'une caravane et augmente ainsi leurs efforts jusqu'à ce que, malgré toutes leurs souffrances, ils atteignent la prochaine petite oasis. Si de tels mirages tentants n'étaient pas apparus, la caravane épuisée aurait inévitablement péri dans la tempête de sable, privée d'espoir.  

Auteur: Hirschman Albert Otto

Info: Development Projects Observed

[ incitation ] [ encouragement ] [ carotte mieux que bâton ]

 

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Ajouté à la BD par miguel