Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 7
Temps de recherche: 0.0298s

éthique religieuse

Ne vous méprenez pas, Wormwood. Notre cause n'est jamais plus en danger que lorsqu'un humain, sans plus de désir, mais ayant toujours l'intention d'accomplir la volonté de notre Ennemi, voit autour de lui un univers d'où toute trace de LUI semble avoir disparu, se demande pourquoi il a été délaissé, et continue d'obéir.

Auteur: Lewis Clive Staples

Info: The Screwtape Letters

[ sans conscience ] [ désespéré ] [ morale ] [ monothéisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

guerre

Il y a encore des sots qui coupent encore dans les phrases sur l'armée, le drapeau, la patrie. Ces idées sont aussi malfaisantes que les idées religieuses. Je ne sais pas si le métier d'officier n'est pas encore plus bas que celui de prêtre ou de magistrat. Alors que tout être aspire à la liberté, se faire volontairement esclave, machine à obéir. Le besoin de dominer est aussi bas que le besoin d'être dominé.

Auteur: Léautaud Paul

Info: <6 septembre 1908 I p.629-630>

[ mécanisme ] [ psychologie ]

 

Commentaires: 0

hiérarchie

Un jour, au déjeuner, Renoir me dit à l'oreille : "Regardez les figurants dans la salle !" Je m'empresse d'obéir. Rien de particulier pour le béotien que j'étais. Et là il éclate de rire: "Vous ne voyez rien? Regardez bien les figurants autrichiens, ils sont payés exactement le même prix, on leur a distribué au hasard des uniformes, aux uns d'officiers, aux autres des soldats: les officiers mangent avec les officiers et les soldats avec les soldats !" Et il ajoute, ravi: "Exactement ce que j'avais voulu montrer dans La Grande Illusion : Fresnay, officier français plus proche, malgré la guerre, de Stroheim, officier allemand, que de Gabin et Dalio, simples soldats français. Affinités de classe."

Auteur: Bedos Guy

Info: Plans rapprochés

[ mouton ] [ cinéma ]

 

Commentaires: 0

positiver

J'ai demandé à Dieu la force pour atteindre le succès ;
Il m'a rendu faible afin que j'apprenne humblement à obéir.
J'ai demandé la santé pour faire de grandes choses ;
Il m'a donné l'infirmité pour que je fasse des choses meilleures.
J'ai demandé la richesse pour pouvoir être heureux ;
Il m'a donné la pauvreté pour pouvoir être sage.
J'ai demandé la puissance pour obtenir l'estime des hommes ;
Il m'a donné la faiblesse pour que j'éprouve le besoin de Dieu.
J'ai demandé un compagnon afin de ne pas vivre seul ;
Il m'a donné un coeur afin que je puisse me réjouir de toutes choses.
...
Je n'ai rien eu de ce que j'avais demandé,
mais j'ai reçu tout ce que j'avais espéré.
Presque en dépit de moi-même,
les prières que je n'avais pas formulées ont été exaucées.
Je suis parmi les hommes, le plus richement comblé.

Auteur: Internet

Info: Texte gravé dans un institut de réadaptation à New York

 

Commentaires: 0

sciences

Si les gens devaient apprendre à concevoir le monde d'une nouvelle façon, sans la vieille notion de "force", cela modifierait non seulement leur imagination physique, mais probablement aussi leur moralité politique. Cette dernière proposition serait tout à fait illogique, mais reste néanmoins possible. Dans la théorie de Newton du système solaire, le soleil apparaît comme un monarque sous les commandements duquel les planètes doivent obéir. Dans le monde d'Einstein il y a plus d'individualisme et moins de gouvernement que chez Newton. Il y a aussi moins d'agitation : nous avons vu que la paresse est la loi fondamentale de l'univers d'Einstein. Aujourd'hui le mot "dynamique" signifie, dans le langage médiatique, "énergique et vigoureux"; mais s'il signifiait "qui illustre les principes de la dynamique", il faudrait alors l'appliquer à ces gens des climats chauds, assis sous les bananiers dans l'attente que le fruit leur tombe dans la bouche. Je souhaiterai à l'avenir que les journalistes, quand ils parlent d'une "personnalité dynamique", indiquent une personne qui fait ce qui dérange le moins sur le moment, sans calcul sur les conséquences. Si je peux contribuer à ce résultat, je n'aurai pas écrit en vain.

Auteur: Russel Bertrand

Info: Abc of Relativity

[ langage ] [ relatif ] [ historique ]

 

Commentaires: 0

usine

Il y a deux facteurs, dans cet esclavage : la vitesse et les ordres. La vitesse : pour y "arriver", il faut répéter mouvement après mouvement à une cadence qui, étant plus rapide que la pensée, interdit de laisser cours non seulement à la réflexion, mais même à la rêverie. Il faut, en se mettant devant sa machine, tuer son âme pour 8 heures par jour, sa pensée, ses sentiments, tout. Est-on irrité, triste ou dégoûté, il faut ravaler, refouler tout au fond de soi, irritation, tristesse ou dégoût : ils ralentiraient la cadence. Et la joie de même. Les ordres : depuis qu’on pointe en entrant jusqu’à ce qu’on pointe en sortant, on peut à chaque moment recevoir n’importe quel ordre. Et toujours il faut se taire et obéir. L’ordre peut être pénible ou dangereux à exécuter, ou même inexécutable ; ou bien deux chefs donner des ordres contradictoires ; ça ne fait rien : se taire et plier. Adresser la parole à un chef – même pour une chose indispensable – c’est toujours, même si c’est un brave type (même les braves types ont des moments d’humeur) s’exposer à se faire rabrouer ; et quand ça arrive, il faut encore se taire. Quant à ses propres accès d’énervement et de mauvaise humeur, il faut les ravaler ; ils ne peuvent se traduire ni en paroles ni en gestes, car les gestes sont à chaque instant déterminés par le travail. Cette situation fait que la pensée se recroqueville, se rétracte, comme la chair se rétracte devant un bistouri. On ne peut pas être "conscient". [...]

Et à travers tout ça, un sourire, une parole de bonté, un instant de contact humain ont plus de valeur que les amitiés les plus dévouées parmi les privilégiés grands ou petits. Là seulement on sait ce que c’est que la fraternité humaine. Mais il y en a peu, très peu.

Auteur: Weil Simone

Info: Lettre à Albertine Thévenon, Fin décembre 1935

[ vie mécanique ] [ soumission ] [ moment de grâce ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

envie du pénal

Si nous étions authentiquement démocrates nous nous demanderions à quelles lois nous devons obéir.

Plus nous réclamons des lois, plus nous sommes coupables, car notre besoin de lois n'est qu'une défense, une manière de tenir à distance notre désir qui nous apparaît entaché d'innommables péchés...

Le péché, c'est le manque dans l'Autre, dont résulte la castration symbolique.

Si le sujet l'assume, il devient un désirant, s'il s'y soustrait, il restera un coupable.

Le point de départ d'une éthique du sujet de l’inconscient consiste à ne pas ignorer notre jouissance, car qu'on le veuille ou non, nous en sommes intégralement responsables. La jouissance n’est pas à confondre avec le plaisir, la jouissance c’est le plaisir du déplaisir. Pour Lacan, le désir est ce qui vient border la jouissance, l’accès au désir se paie d’un sacrifice de la jouissance, qui change alors de signe et devient un bien en permettant de payer le prix de l’accès au désir: "Le désir, ce qui s'appelle le désir suffit à faire que la vie n'ait pas de sens à faire un lâche. Et quand la loi est vraiment là, le désir ne tient pas, mais c'est pour la raison que la loi et le désir refoulé sont une seule et même chose, c'est même ce que Freud a découvert." (Kant avec Sade)

La loi ne saurait se concevoir sans son envers, l'instance obscène qui bombarde le sujet de ses commandements contradictoires: le surmoi.

Arrivé à une nouvelle porte de la Loi, K découvre que derrière le masque des apparences, il n'y a rien ...rien si ce n'est une répugnante substance visqueuse de jouissance palpitant dans la monstruosité obscène de son hors-sens ; loin de la visée traditionnelle où la Loi est présentée dans sa perspective d'universelle neutralité, chez Kafka la Loi doit assumer son statut de bricolage inconsistant, pénétré de bout en bout par la jouissance...

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Publication facebook du 13.01.2021

[ culpabilité ] [ compensation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson