Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 56
Temps de recherche: 0.0457s

océan

En février, la mer peut être un miroir turquoise. Barrøy, couverte de neige, ressemble à un nuage dans le ciel. C’est le froid qui rend l’eau verte et plus claire, calme, et visqueuse, comme de la gelée. Elle peut se figer entièrement, se couvrir d’une pellicule, changer d’apparence. L’île a un liseré de glace qui entoure également les îlots les plus proches, elle s’est agrandie.

Ingrid marche avec ses chaussures en poil de chèvre sur un plancher de verre entre l’île et Moltholmen, et elle voit en dessous d’elle des algues, des poissons et des coquillages dans un paysage d’été. Oursins, étoiles de mer et pierres noires sur le sable blanc, poissons qui filent à travers des forêts oscillantes, la glace est comme une loupe, claire comme l’air.

Auteur: Jacobsen Roy

Info: Les invisibles

[ hiver ] [ insulaire ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

océan

Découvrez-la. Elle est secrète.
Vous ne la verrez pas aisément. Votre voiture ne vous y porterait que de point en point, comme pour des sondages.
Elle passera le long de l'anse de Crabec : saurez-vous comprendre ce fouillis de roches basses ?
Elle vous ménera au pied de l'immense baguette qu'est le phare de Gatteville.
Ayez le courage de monter ses 71 mètres : le plus prodigieux horizon marin vous attend en haut.
Voyez les courants du raz rebrousser les lames, gicler au travers de la herse infinie des roches.
Longez - là, il vous faudra marcher - longez le cordon de galets entre la mer et l'étang de Gattemare. Oh ! pardon, j'oubliais : puisque vous êtes à pied, vous avez "tourné" le petit havre de Roubaril.
Vous vous y êtes baigné, comme on se baigne dans une crique de Port-Cros, qui serait de sable astiqué de frais...

Auteur: Merrien Jean,

Info: Le livre des côtes de France, La côte de Hougue

[ littoral ] [ Normandie ]

 

Commentaires: 0

océan

La chance de posséder ce terrain malaisé, bancal, col rocheux, impropre aux envies de fleurs, d'herbe douce, de potager. Des pins élégants, des chênes courts qui donnent une ombre maigre. Vers le fond, une maison mal foutue qu'on pourrait appeler bicoque. La seule chose qui vaille la peine dans ce patrimoine misérable, et alors là oui qui vaut vraiment la peine, plus que l'or, plus que des actions, plus que tous les trésors monnayables - il s'enflamme toujours quand il en parle ou quand il y pense -, la MER emplissant l'horizon. De la maison bicoque on ne la voit pas, mais on l'entend, on la respire, on la hume, on reçoit des dentelles d'embruns quand il a tempête. Il suffit de descendre en pente douce sur une centaine de mètres une piste caillouteuse, s'asseoir sur une grande dalle rocheuse en guise de vigie et là voilà, sa MER à l'infini.

Auteur: Vidal Sara

Info: La bicoque

 

Commentaires: 0

océan

Même quand les vagues retenaient un moment leurs coups, le vent, qui hurlait et s'acharnait dans le gréement, serrait de peur chaque coeur ; car s'il était capable d'arracher de matériel du pont, les hommes ne pourraient résister à sa force terrible. Pour l'équipage du Saltash, il n'y avait plus de convoi et plus d'autres vaisseaux que le leur ; ils étaient depuis tant de jours et tant de nuits effroyables la proie des éléments qu'ils pouvaient être vaincus par leur seule brutalité. Le Saltash avait déjà affronté bien des tempêtes et avait eu souvent de la force de reste pour venir en aide à d'autres navires en difficulté, mais à présent uniquement occupé de lui-même, il peinait pour rester à flot, accomplissant heure après heure et jour après jour, les manoeuvres désespérées d'un bateau qui refusait, sous la contrainte la plus violente, de se laisser engloutir. Pendant tout ce temps, un plaisantin ne cessait de chanter dans le haut-parleur une berceuse censée calmer le navire et la mer.

Auteur: Monsarrat Nicholas

Info: La Mer cruelle

[ démonté ]

 

Commentaires: 0

océan

Quand ils reprirent la mer, ils essuyèrent une tempête d'une violence telle que, lorsque le cinquième jour se leva sur la lutte fantastique que soutenait le Saltash contre les flots déchaînés pour arriver seulement jusqu'au sud de l'Islande, Ericson se dit que c'était le pire temps de toute la guerre, le pire du monde entier. La mer était devenue comme un champ de bataille rugissant, où l'ouragan chassait et soulevait les navires comme des bouts de papier. Le convoi n'avait plus la forme d'un convoi ; un bateau était à peine un bateau dans cette immensité hurlante. Ce tumultueux coup de vent du sud, croissant en furie de jour en jour, semblait animé d'une méchanceté à laquelle on ne pouvait échapper ; chaque navire était comme un fugitif désespéré, condamné à être lynché par une foule dont les mouvements avaient passé d'une mauvaise humeur maladroite à une rage aveugle. De gigantesques vagues se précipitaient en grondant sur les pygmées qui devaient être leurs proies ; parfois la surface tout entière de la mer se soulevait d'un coup, et le navire qui se trouvait sur le chemin son assaut tremblait et chancelait tandis que des tonnes d'eau verte s'écroulaient sur son pont et dévalaient en torrent sur toute sa longueur. Les embarcations étaient fracassées, les cheminées bosselées, les passerelles et les roufs écrasés; des hommes disparaissaient par-dessus bord sans une trace, sans un cri, balayés de la vie comme des images effacées d'un tableau noir par un impérieux coup d'éponge.

Auteur: Monsarrat Nicholas

Info: La Mer cruelle

 

Commentaires: 0

océan

La mer, donne d'une façon générale naissance à un type de vie spécial. L'élément indéterminé nous donne l'idée de l'illimité et de l'infini, et l'homme, en se sentant au milieu de cet infini, en tire courage pour dépasser le limité. La mer elle-même est ce qui n'a pas de bornes et ne tolère pas, comme la terre ferme, les pacifiques délimitations en cités. La terre, la plaine fluviale, fixe l'homme au sol. Sa liberté est ainsi restreinte par un immense ensemble de liens. Mais la mer le conduit au delà de cette limitation. La mer éveille le courage, elle invite l'homme à la conquête, au brigandage, mais aussi au gain et à l'acquisition.
(...)
La mer éveille le courage. Ceux qui la sillonnent pour acquérir vie et richesse doivent chercher leur gains à travers le danger, ils doivent être courageux, risquer et mépriser vie et richesse. Le penchant vers la richesse est donc élevé, comme on l'a dit, grâce à la mer, à quelque chose de courageux et de noble. La mer suscite ensuite la ruse, car l'homme y doit combattre un élément qui semble se soumettre tranquillement à tout, qui s'adapte à toutes les formes, et qui pourtant est terrible. Le courage y est essentiellement lié à l'intelligence, qui est la ruse suprême. C'est précisément la faiblesse de l'élément, cette façon qu'il a de céder, cette mollesse, qui cachent le plus grand danger. Le courage en face de la mer doit être ruse, car il a affaire à l'élément le plus rusé, le moins sûr et le plus menteur. Cette immense étendue est parfaitement molle, car elle ne résiste à aucune pression, même pas au souffle; elle paraît infiniment innocente, soumise, aimable et câline, et c'est justement cette facilité qui transforme la mer en élément le plus dangereux et le plus puissant.

Auteur: Hegel Georg Wilhelm

Info: La Raison dans l'Histoire

[ aventure ] [ tridimensionnalité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel