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camp de concentration

Il y a une autre connaissance de l'être humain, dans ces conditions. Il y a les officiers, qui torturent, se soûlent, crient, transpirent, se salissent à mettre les prisonniers dans le baril et à les en retirer. On se demande : quand ils rentrent chez eux, que racontent-ils à leur femme, à leur fiancée, à leurs enfants, à leurs parents, à leurs amis ? Le tortionnaire est notre semblable, il parle la même langue, il appartient à la même société, a les mêmes valeurs et préjugés que nous, d'où sort-il, où un tel individu se forme-t-il ?

Auteur: Liscano Carlos

Info: Le fourgon des fous, Belfond, p.90

[ torture ] [ question ]

 

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profession

Les notaires sont des officiers : peut-être leur vie est-elle un long combat ? Obligés de dissimuler sous la gravité du costume leurs idées drolatiques, et ils en ont ! Leur scepticisme, et ils doutent de tout ! Leur bonté, leurs clients en abuseraient ! Forcés d'être tristes avec des héritiers qui souvent crèveraient de rire s'ils étaient seuls dans la pièce, de raisonner des veuves folles de joie, de consoler des fils par des totaux d'inventaire, de rire sans raison et de raisonner sans rire, les notaires sont hébétés, par la même raison qu'un artilleur est sourd.

Auteur: Balzac Honoré de

Info: Le Notaire.

[ croque-mort ]

 

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révolution française

... ce que l'on sait de manière irréfutable par les carnets de route des officiers prussiens, c'est que les jeunes recrues des anciens régiments du roi ou les volontaires étaient prêts à se battre jusqu'à la mort pour la défense de la Patrie nouvelle. Ils n'étaient pas aussi disciplinés, aussi manoeuvriers que "nos mercenaires" dira un Allemand, mais ils savaient pourquoi ils se battaient : la défense d'une communauté libre et égalitaire. Goethe ne s'y trompa pas qui prédit au soir de la journée : "De ce temps et de ce jour date une nouvelle époque de l'histoire du monde."

Auteur: Bertaud Jean-Paul

Info: Valmy

[ historique ]

 

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hiérarchie

Un jour, au déjeuner, Renoir me dit à l'oreille : "Regardez les figurants dans la salle !" Je m'empresse d'obéir. Rien de particulier pour le béotien que j'étais. Et là il éclate de rire: "Vous ne voyez rien? Regardez bien les figurants autrichiens, ils sont payés exactement le même prix, on leur a distribué au hasard des uniformes, aux uns d'officiers, aux autres des soldats: les officiers mangent avec les officiers et les soldats avec les soldats !" Et il ajoute, ravi: "Exactement ce que j'avais voulu montrer dans La Grande Illusion : Fresnay, officier français plus proche, malgré la guerre, de Stroheim, officier allemand, que de Gabin et Dalio, simples soldats français. Affinités de classe."

Auteur: Bedos Guy

Info: Plans rapprochés

[ mouton ] [ cinéma ]

 

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motivation

Pour moi j'ai toujours vu clair dans ces discours d'officiers et d'académiciens : "Cette jeunesse était lâche ; cette autre jeunesse vaut mieux." Songez aussi à cette littérature académicienne, qui, par des injures suivies à l'ennemi, allait à la même fin. Songez aux violences de la rue, et à ce chantage organisé par les royalistes. Cette vague de guerre a passé sur vous, vous entraînant, vous portant vers la catastrophe. Et vous étiez toujours, vous en êtes peut-être encore à chercher quelque tribunal arbitral qui réglerait les différends entre nations. Mais comprenez donc que nul ne se battrait pour un différend entre nations, au lieu que n'importe quel homme se battra pour prouver qu'il n'est pas un lâche.

Auteur: Alain

Info: Propos I, la Pléiade p.589

[ blemmophobie ] [ pression sociale ]

 

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fiente

Pendant une seconde, le soulagement m'a paru meilleur que toutes les drogues, mais tout de suite après j'ai entendu des pneus crisser sur le gravier derrière moi. En me retournant, j'ai vu une voiture de police qui approchait lentement. J'étais piégé, en train de montrer mon cul à deux officiers de police. Et pas moyen de m'arrêter - ça sortait de moi comme de la pâte à crêpes. Je leur ai fait un petit signe de la main, les maudissant tout bas. Quand les deux flics sont descendus de leur voiture de patrouille j'ai essayé de me redresser, mais une autre crise m'a forcé à me remettre à croupetons. Je voyais des éclaboussures de chiasse partout sur mon jean, dehors comme dedans.

Auteur: Pollock Donald Ray

Info: Knockemstiff

[ diarrhée ] [ honte ]

 

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êtres humains

Un jour qu'on lui demandait de quels points de vue il jugeait ses officiers, il dit : "Je distingue quatre espèces. Il y a les officiers intelligents, les travailleurs, les sots et les paresseux. Généralement, ces qualités vont par deux. Les uns sont intelligents et travailleurs, ceux-là doivent aller à l'état-major. Les suivants sont sots et paresseux ; ils constituent 90% de toute armée et sont aptes aux tâches de routine. Celui qui est intelligent et en même temps paresseux se qualifie pour les plus hautes tâches de commandement, car il y apportera la clarté intellectuelle et la force nerveuse de prendre des décisions difficiles. Il faut prendre garde à qui est sot et travailleur, car il ne provoquera jamais que des désastres."

Auteur: Enzensberger Hans Magnus

Info: Hammerstein ou l'intransigeance : Une histoire allemande

[ catégorisés ] [ bêtise ] [ commandement ]

 

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oppression

On confiait les bébés des disparus politiques à des couples stériles proches du pouvoir, officiers, policiers, parfois même aux tortionnaires, faux documents à l'appui.
Apropriador: c'était le nom donné aux parents adoptifs.
Les listes d'attente étaient longues, les passe-droits de mise.
Les "apropriadores" attendaient qu'une prisonnière accouche sous X avant de récupérer la chair de ses entrailles.
Que la mère soit liquidée après avoir donné la vie n'était pas leur problème: ces bébés faisaient partie du "butin de guerre".
Les liens qui unissaient ces bébés volés à leurs parents adoptifs étaient établis sur la base du mensonge et du crime.
Les Grands-Mères de la Place de Mai ne s'y étaient pas trompées, ouvrant une cellule psychologique pour aider ces enfants à surmonter le traumatisme.

Auteur: Férey Caryl

Info: Mapuche

[ dictature ] [ adoption ]

 

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musique

La boisson ranima pour quelques minutes la conversation. Puis ce fut de nouveau le silence, le malaise. Alors se produisit l’inévitable. Vidal, instinctivement, ouvrit le phonographe de la baraque. Un disque de jazz se mit à tourner. Rien n'est plus déchirant, dans les lieux désolés, que la voix de ces boîtes enchantées. Dès qu'elles commencent leur chant, la prison se fait plus étroite, plus triste l'hôpital, plus poignante la solitude. On croit se distraire et l'on est à chaque instant meurtri davantage. Vidai changeait les plaques. Les officiers espagnols regardaient de leurs yeux éteints tournoyer ces noirs soleils. Abdallah, du fourreau de son poignard, caressait Ie petit chat. Comme personne n'osait rompre le maléfice, le phonographe joua très tard, dans cette nuit de vent chaud, à Juby.

Auteur: Kessel Joseph

Info: Vent de sable

[ blues ] [ nostalgie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

sexe

De temps en temps, des visites inattendues arrivaient dans ce trou perdu : des officiers de l'État-Major de Luanda, conservés dans le formol de l'air conditionné, des quinquagénaires sud-africaines qui embrassaient mes malades dans une fureur de rut de ménopause, deux actrices de Revue en train d'agiter à contretemps leurs grosses jambes sur une scène faite de tables, accompagnées par un accordéon exténué ; elles ont dîné au mess des officiers à côté du commandant luisant d'orgueil dont la timidité s'embrouillait dans des sourires d'adolescent pris en faute, pendant que le lieutenant, celui de la bonniche, tournait autour d'elles, flairant leurs décolletés dans une extase muette. L'aumônier, contrit, baissait ses paupières vierges sur sa soupe-bréviaire.
"Quarante ans à accumuler du sperme, calculait le capitaine âgé, en le toisant de loin. Si ce mec jouit, il nous noie tous dans l'eau bénite de ses couilles."

Auteur: Lobo Antunes Antonio

Info: Le cul de Judas

[ abstinence ] [ religion ] [ humour ]

 

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