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anecdote

M. de Mornay, gouverneur de Saint-Cloud, retiré au Palais-Royal à l'âge de quatre-vingt-neuf ans, eut, un jour de mardi gras, une crise qui lui fit croire qu'il ne passerait pas la journée. M. F..., son neveu, l'étant allé voir ce jour-là, entra dans sa chambre sans se faire annoncer, et ne fut pas peu surpris de trouver M. de Mornay seul, ses draps et sa couverture rabattus jusqu'au pied du lit, considérant avec un grand sang-froid son corps décharné, " Que faites-vous donc là, mon oncle? - Je m'examinais, et, au moment où vous m'avez surpris, je disais à la Mort : " Tu vas faire là un pauvre mardi-gras.

Auteur: Mornay Henry de

Info: in Suard, Mélanges de littérature

[ dernières paroles ]

 

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enfance

Face à la Samaritaine, vivait une famille de vieux ayant une fille aussi âgée que la Samaritaine et qui fut vite l'objet de mon attention. Elle était très gentille, légèrement bossue, et ma mère, qui la prenait en "pitié" pour sa bosse, la rendait plus amusante pour moi. Sa bosse, c'était quelque chose de très intrigant, et l'oncle, qui avait une idée sur chaque chose mystérieuse, me déclara quand je lui demandai ce qu'il y avait dedans, que c'était une sorte d'os qui poussait et que d'une bosse analogue sortaient les ailes des anges, qui sont bossus, comme chacun sait. N'ayant pas été choisie pour voler dans le ciel, couronnée de son auréole, elle errait sur la terre, précisément dans notre immeuble.

Auteur: Fred Deux

Info: La Gana

[ personnage ] [ prolétariat ]

 

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vieillesse

Oncle Salim voulait me servir du thé, mais ses mains tremblantes ont lâchés le verre, qui s'est brisé au sol. J'ai fait semblant de ne rien voir, mais oncle Salim s'est moqué de mon embarras.
"Mon ami, la nature donne une preuve de sa sagesse et toi, tu détournes les yeux" Tout en buvant son thé il m'a expliqué : "Vois-tu, mon ami, la nature ne peut pas parler. Mais elle s'exprime par signes. Elle vient de me le dire à l'instant : ne t'accroche pas aux choses, tu ne pourras pas les emporter avec toi. Et plus tu t'y accroche, plus vite elles te glissent entre les doigts. Voilà ce que dit la nature en faisant trembler les mains des vieillards."

Auteur: Schami Rafik

Info: Une poignée d'étoiles

[ sagesse ]

 

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tennis

Votre oncle Toni expliquait que le son de votre balle était très bon. C'est quelque chose propre aux tops players ? Etes-vous d'accord ?
- Oui je pense. Les meilleurs joueurs contrôlent mieux la balle, ont de meilleures sensations. La balle doit rester plus longtemps dans le cordage. On doit accompagner plus la balle, c'est un mouvement continu, rythmique. Lorsque l'on perd ce rythme, l'impact est plus court et le son n'est pas bon. J'ai progressé lors des dernières semaines. Je suis sur le bon chemin et j'en suis très content car je travaille énormément. Je manquais de confiance avant, je voulais un peu trop bien faire. Le son est donc important. Si on contrôle le temps et le rythme, la balle aura un bon son.

Auteur: Nadal Rafaël

Info:

[ sport ]

 

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amorce

C’est en lisant des histoires américaines que j’ai appris à dessiner comme à peu près tous les gars de ma génération. Peut-être aussi que ma vocation a été déterminée par un tableau noir. Un oncle m’avait offert un de ces tableaux d’écolier, une planche noire supportée par un trépied. Il s’est fait que mon père a été frappé par un gribouillage que j’y avais inscrit, un dessin à la craie représentant un chien qui respirait une fleur.

Mon père trouvait le dessin si beau qu’il est allé avec le tableau noir chez un ami photographe et qu’il l’a fait reproduire. Quand vous avez cinq ans et qu’on prend au sérieux votre œuvre au point d’en faire une photo, ça vous fait un certain effet.

Auteur: Franquin André

Info:

[ déclic ] [ souvenir d'enfance ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

méditation

A la nuit tombante, mon oncle Lansana rentrait des champs. Il m'accueillait à sa manière, qui était timide. Il parlait peu. A travailler dans les champs à la longueur de la journée, on devient facilement silencieux; on remue toutes sortes de pensées, on en fait le tour et interminablement on recommence, car les pensées ne se laissent jamais tout à fait pénétrer; ce mutisme des choses, des raisons profondes des choses, conduit au silence; mais il suffit que ces choses aient été évoquées et leur impénétrabilité reconnue, il en demeure un reflet dans les yeux: le regard de mon oncle Lansana était singulièrement perçant, lorsqu'il se posait; de fait, il se posait peu: il demeurait tout fixé sur ce rêve intérieur poursuivi sans fin dans les champs.

Auteur: Laye Camara

Info: L'enfant noir

[ cultivateur ] [ Afrique ] [ labeur ] [ paysan ]

 
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question

TOUZENBACH : - (...) dans un million d'années la vie restera telle qu'elle a été. La vie ne change pas, elle est constante, suivant ses propres lois, desquelles nous ne pouvons pas nous mêler ou, du moins, que vous ne connaîtrez jamais. Les oiseaux migrateurs, les grues par exemple, volent, volent, et que les pensées qui les pensées qui les traversent soient élevées ou vulgaires, elles voleront toujours, sans jamais savoir pourquoi ni vers où. Elles volent et elles voleront, quels que soient les philosophes qui se seraient nichés parmi elles : qu'ils fassent de la philosophie à leur aise, pourvu qu'elles volent...
MACHA : - Mais quel est le sens de tout ça ?
TOUZENBACH : - Le sens... Voyez, la neige tombe. Quel sens cela a-t-il ?

Auteur: Tchekhov Anton Pavlovitch

Info: Oncle Vania, Les trois Soeurs

[ vie ] [ mystère ] [ dialogue ] [ littérature ]

 

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rites patriarcaux

Le garçon a tressailli lorsque mon oncle a empoigné ses couilles et sa bite comme pour les soupeser. Regarde, a-t-il fait. La peinture cachait presque que la peau était partie, découpée, laissant nu le bout fleuri. Au commencement, nous naissons tous de deux, a-t-il dit. Tu es homme et tu es femme, tout comme une fille est femme et homme. Ce garçon sera un homme, maintenant que le prêtre fétiche a tranché la femme pour la couper de lui.

Le garçon était tétanisé, mais s'efforçait de porter beau. Mon oncle a continué de parler. "Et pour être femme, la fille doit se faire couper l'homme au fond de son neha. Tout comme les premiers êtres étaient de deux". Il a frotté la tête du garçon et l'a renvoyé.

Auteur: Marlon James

Info: Léopard noir, loup rouge

[ excision ] [ circoncision ] [ clitoridectomies ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

information

C'est à toi que je pose à présent cette question, non par cruauté mais à titre d'épreuve, voyons, dans quelle phase de la lune nous trouvons-nous ? Tu n'en sais rien mais ne t'inquiète pas, tout le monde l'ignore, ou si quelqu'un le sait ce n'est pas pour avoir regardé la lune, sois-en sûr, mais pour l'avoir lu dans un journal ou un calendrier, l'oncle Jérôme se met à rire et quitte le balcon, lorsqu'on écrira l'histoire des événements actuels on dira que Madrid a été brusquement peuplé d'une avalanche d'hommes et de femmes innombrables et identiques, ce qui sera faux, il n'y en a pas deux semblables et on peut certainement les dénombrer avec de la patience et un peu de méthode, le seul point difficile avec un melon étant de savoir par quel bout commencer...

Auteur: Cela Camilo José

Info: In "San Camilo 1936", éd. Albin Michel, p. 446 - trad. C. Bourguignon et C. Couffon

[ narration ] [ 2e personne du singulier ] [ diversité ] [ crédulité collective ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

soirée familiale

Tout ce temps, M. Elie malaxait une boulette de mie de pain qu’il avait rapportée du restaurant, boulette que sa salive et la saleté de ses doigts avaient rendue si noire et si brillante qu’on l’eût prise pour une boulette de goudron. À certain moment, il s’arrêta net dans une évocation sentimentale qu’il était en train de faire, et se mit à fureter sous les meubles, avec des yeux hagards. "Qu’est-ce qu’il y a, l’oncle ?" demanda Léon, inquiet. "J’ai perdu ma boulette", dit le vieux, le visage bouleversé. Léon, s’agenouillant, la chercha avec lui. Quand il l’eut aperçue, il eut une courte hésitation : puis il songea que c’était son dernier soir auprès de son oncle, et au nom du passé, au nom de la famille, au nom du souvenir de sa mère, il ramassa l’immonde petite chose et la lui tendit.

Auteur: Montherlant Henry de

Info: Dans "Les Célibataires", éditions Grasset, Paris, 1934, page 244

[ tendresse cachée ] [ dégoût ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson