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allumeuse

Céline à toujours aimé ça, reine de la fête, adulée des garçons – toutes bandes confondues. Même quand elle était plus jeune, il y avait des coins d’ombre où se laisser glisser contre le corps d’un petit ami, jouer à ne pas aller plus loin mais s’arrêter tout au bord. Eux rêvaient de ses doigts aux ongles roses sur leur petit
pénis dressé ; elle serrait amoureusement de grosses peluches gagnées à la carabine en espérant des mots d’amour. Et s’il fallait se laisser tâter maladroitement les seins pour obtenir de pauvres Je t’aime balbutiants et autres dérivés sans imagination, elle était prête.

Auteur: Brunet Marion

Info: L'été circulaire, Page 14, Albin Michel, 2018

[ femmes-par-femmes ] [ aguicheuse ]

 

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poème

Transformateur destiné à utiliser les petites énergies gaspillées comme :
l'excès de pression sur un bouton électrique.
l'exaltation de la fumée de tabac.
la poussée des cheveux, des poils et des ongles.
la chute de l'urine et des excréments.
les mouvements de peur, d'étonnement, d'ennui, de colère.
le rire.
la chute des larmes.
les gestes démonstratifs des mains, des pieds, les tics.
les regards durs.
les bras qui en tombent du corps.
l'étirement, le bâillement, l'éternuement.
le crachement ordinaire et de sang.
les vomissements.
l'éjaculation.
les cheveux rébarbatifs, l'épi.
le bruit de mouchage, le ronflement.
l'évanouissement.
le sifflage, le chant.
les soupirs, etc.

Auteur: Duchamp Marcel

Info: Aphorismes

[ économie ] [ écologie ]

 

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femmes-par-femmes

Ça raconte Sarah, sa beauté inédite, son nez abrupt d'oiseau rare, ses yeux d'une couleur inouïe, rocailleuse, verte, mais non, pas verte, ses yeux absinthe, malachite, vert-gris rabattu, ses yeux de serpent aux paupières tombantes. Ça raconte le printemps où elle est entrée dans ma vie comme on entre en scène, pleine d'allant, conquérante. Victorieuse.
(...)
Son parfum. Son odeur. Sa nuque. Ses cheveux. Ses mains. Ses doigts. Ses fesses. Ses mollets. Ses ongles. Ses lobes d'oreille. Ses grains de beauté. Ses cuisses. Sa vulve violine. Ses hanches. Son nombril. Ses tétons. Ses épaules. Ses genoux. Ses aisselles. Ses joues. Sa langue.

Auteur: Pauline Delabroy-Allard

Info: Ça raconte Sarah, pp. 15 et 34, Minuit, 2018.

[ amoureuse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dépotoir

Par moments, elle suspend sa lecture et laisse ses yeux dériver au-dessus de la décharge. Les sacs lui apparaissent alors tels des livres échoués. Des histoires, des témoignages fragmentés, des instants contenant ce qui a été mangé, bu, porté, désiré, jeté après usage. Il y a en eux des portions pourrissantes de vies ordinaires qui achèvent de se désagréger et sur lesquelles on marche. Là aussi, on trouve des mots. Ceux des journaux, des lettres, des cartes postales, des affiches, des carnets, toute une existence de vocables utiles ou désuets, oubliés, méprisés, servant à emballer les épluchures, les rognures d'ongles, les poils et les cheveux, des des mots déchirés, froissés, à moitié brûlés.

Auteur: Zukerman David

Info: San Perdido

[ décharge en plein air ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

apparence

Je souhaitais à présent être appréhendée comme une jeune femme insaisissable, émouvante et dangereuse à la fois, je voulais qu’on me voie ardente et raffinée, qu’on m’aborde comme une fille dont on espère, à force d’offrandes et de serments, palper le grand secret dans les replis compliqués de l’âme. À cet effet, pour la rentrée, je décidai de m’habiller en noir de pied en cap, ongles et lèvres lie-de-vin, dans une tentative d’occuper un créneau subtil entre la veuve sicilienne et la jeune gothique de cimetière. De mes origines culturellement prolétaires je ne dirais rien, et la découverte de mes racines difficiles par les plus téméraires de mes camarades allait forcer le respect pour l’éternité.

Auteur: Leroy Myriam

Info: Ariane

[ calcul ]

 

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musique

Je l'ai contemplé de l'autre côté de la table tandis qu'un barbare choisissait dans le juke-box un titre des Smiths. Je hais les Smiths. Je préférerais encore me retrouver ligoté sur une chaise et obligé d'écouter un medley des chansons de Suzanne Vega et Natalie Merchant pendant que des génies de l'art conceptuel se déchirent les parties génitales à coups d'ongles plutôt qu'écouter trente secondes de Morrissey et son groupe chanter d'un ton geignard leur angoisse d'anciens des beaux-arts répétant combien ils sont humains, combien ils ont besoin d'amour, etc. Je suis peut-être cynique, mais si on s'abstient de geindre, on a plus de chances de baiser, ce qui peut constituer une première étape prometteuse.

Auteur: Lehane Dennis

Info: Gone, Baby, Gone

[ détestation ] [ drague ]

 

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judaïsme

- Vol d'une terre
- Oppression des peuples locaux
- Meurtre (dans les eaux internationales) de gens de bonne volonté
- Non observation systématique des directives internationales
- Noyautage des médias qui, sous la mainmise des élites judéo financières, minimisent la situation.
Une énumération qui paraît ne pas devoir cesser depuis 40 ans, donnant même la triste impression que la situation s'empire.
Les opérations israéliennes - qui sont celles d'un envahisseur - sont défendues bec et ongles par tous les moyens possible, sans jamais la moindre remise en question. Utilisant la shoah, que personne ne nie, les sionistes se comportent comme ces enfants battus qui, une fois adulte, se permettent n'importe quoi en le justifiant par leur enfance malheureuse.

Auteur: Mg

Info: 2 juin 2010

[ oppression ] [ historique ]

 

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sagesse

17 sept. […] Tous les actes de la Nature sont appréhendés les uns après les autres par le Temps, qui est le seul à considérer que toute chose dure. Pourquoi, alors, l’homme devrait-il se hâter, comme s’il n’avait pas l’éternité pour accomplir chaque chose ? Qu’il mette des millénaires, si besoin est, pour achever correctement la moindre tâche – quand bien même il ne s’agirait que de se couper les ongles. Si le soleil couchant semble l’exhorter à profiter du jour tant qu’il dure, le chant des grillons ne manque pas de le rassurer – sur le même rythme que jadis - en lui apprenant à prendre son temps désormais et à jamais. L’homme sage sait rester tranquille – jamais agité ni impatient. 

Auteur: Thoreau Henry David

Info: Journal, tome 1 : Octobre 1837 - Décembre 1840

[ éloge de la lenteur ] [ mollo-mollo ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

classe moyenne

Partout ce n’étaient que des chambres minables, des nids à cafards, mais personne ne semblait mourir de faim. Ceux qui habitaient là avaient toujours l’air d’être en train de faire cuire des trucs dans de grandes marmites et de se réunir autour pour fumer, se curer les ongles, boire des boîtes de bière ou partager une grande bouteille bleue de vin blanc, s’engueuler ou rire, ou péter, roter, se gratter ou encore dormir devant la télé. Il n’y avait que peu de gens au monde qui avaient beaucoup d’argent, mais moins ils en avaient, mieux ils paraissaient vivre. Dormir, des draps propres, de quoi manger, de quoi boire et de la pommade contre les hémorroïdes, c’étaient leurs seuls besoins. Et ils laissaient toujours leur porte entrouverte.

Auteur: Bukowski Charles

Info: "Moins délicat que la sauterelle" dans "Je t'aime Albert", page 14

[ sans problèmes ] [ bonhomie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

passion

Alexandre entra dans ma vie comme une boule de feu par la fenêtre d'un couvent. Il portait une veste framboise, un noeud papillon noir et des bretelles brodées d'oiseaux. Je marchais rue de Crussol quand sa beauté m'empêcha de passer. La nuit tombait mais nos sourires étaient si jeunes que nous nous reconnûmes comme si nous avions couché ensemble au paradis. Chacun ayant flairé en l'autre la part divine qui lui manquait, nous détonâmes comme la poudre. La première fois, dans le couloir à l'odeur d'ammoniaque de la ménagerie, le gitan me roula un baiser de tigre royal. Sa veste rouge avait la divine puanteur des bêtes.
Au second rendez-vous, il ôta de sa main pensive aux ongles rongés le diamant multicolore qu'il portait et me le donna.

Auteur: Dattas Lydie

Info: La foudre

[ coup de foudre ]

 

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