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nord-sud
L’idée selon laquelle la diffusion de la culture de masse et des biens de consommation dans le monde entier représente le triomphe de la civilisation occidentale repose sur une vision affadie de la culture occidentale. L’essence de la civilisation occidentale, c’est le droit, pas le MacDo. Le fait que les non-Occidentaux puissent opter pour le second n’implique pas qu’ils acceptent le premier.
C’est également sans conséquence directe sur leur attitude à l’égard de l’Occident. Quelque part au Moyen-Orient, une demi-douzaine de jeunes gens peuvent bien porter des jeans, boire du Coca-Cola, écouter du rap et cependant faire sauter un avion de ligne américain. Pendant les années soixante-dix et quatre-vingt, les Américains ont consommé des millions de voitures, de postes de télévision, d’appareils photo et de gadgets électroniques japonais sans se "japoniser" pour autant. Ils sont même devenus de plus en plus hostiles au Japon. Seule l’arrogance incite les Occidentaux à considérer que les non-Occidentaux "s’occidentaliseront" en consommant plus de produits occidentaux. Le fait que les Occidentaux identifient leur culture à des liquides vaisselle, des pantalons décolorés et des aliments trop riches, voilà qui est révélateur de ce qu’est l’Occident.
Auteur:
Huntington Samuel P.
Années: 1927 - 2008
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: professeur de science politique et écrivain
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Le Choc des civilisations
[
consumérisme
]
[
naïveté
]
mourir
Trois stratégies s'ouvrent à qui se sent vieillir : certains se sentent tellement abattus par la vieillesse qu'ils sombrent dans la dépression et l'abandon. d'autres tentent d'éviter les méfaits de l'âge, nient l'approche de la mort, renoncent à la recherche du sens et se réfugient dans la routine quotidienne. D'autres enfin affrontent consciemment leur situation acceptent les transformations liées à l'approche de la fin de l'âge mûr et parviennent au point où ils sont prêts à " s'éteindre avec la vie ", pour reprendre la formule de Jung. Opter pour cette stratégie, c'est embrasser la vie et la mort comme un couple d'opposés intimement liés et affirmer son désir de participer de plain-pied à un processus qui transcende ces deux entités. La conscience des fins dernières progresse et l'individu discerne le rhizome qui sous-tend la splendeur et la mort du monde tangible. Dans le cadre de l'évolution personnelle qui mène du moi au Soi, la fin de la maturité constitue une période de métamorphose qui prépare l'ultime transition vers la mort et offre à chacun la chance de définir son existence individuelle comme une partie infime mais nullement négligeable de l'inflexible volonté du cosmos.
Auteur:
Stevens Anthony
Années: 1933 -
Epoque – Courant religieux: récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: psychanalyste jungien
Continent – Pays: Europe - Angleterre
Info:
Jung, Editions du Félin, 1994
[
affronter
]
[
psychanalyse
]
[
triades
]
existence
Voilà la grande leçon que la dépressif apprend : Rien au monde n'est intrinsèquement irréfutable. Ce qui peut être réellement "dehors" ne peut se projeter comme une expérience affective. C'est un truc vide de sens, avec juste un prestige chimique. Rien n'est bon ou mauvais, désirable ou indésirable, ou quoi que ce soit d'autre, n'est qu'il est produit par des laboratoires en nous qui génèrent les émotions dont nous vivons. Et vivre de ses émotions, c'est vivre arbitrairement, c'est donner un sens inexact à ce qui n'a rien à voir avec soi. Mais quelle autre façon de vivre ? Sans ce moteur de l'émotion qui ne cesse jamais tout resterait au point mort. Il n'y aurait rien à faire, nulle part où aller, personne à connaître. Les alternatives sont claires : vivre faussement comme des pions de l'affect, ou vivre dans les faits comme un dépressif, ou une personne reconnue comme telle. Combien il est avantageux que nous ne soyons pas contraints de choisir, aucun des deux n'étant excellent. Un regard vers l'existence humaine est preuve suffisante que notre espèce ne sera jamais libérée de l'emprise de cette émotivité qui l'ancre dans des hallucinations. Ce n'est peut-être pas une façon de vivre, mais opter pour la dépression, c'est choisir de ne plus exister comme nous le savons très bien.
Auteur:
Ligotti Thomas
Années: 1953 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain d'inspiration gothique, producteur d'une importante oeuvre d'épouvante
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
The Conspiracy Against the Human Race
[
illusion
]
homme-machine
Enfin, même si on découvrait des phénomènes quantiques dans le cerveau, leur caractère strictement imprévisible ne permettrait pas d'expliquer notre conception du libre arbitre. Comme l'a bien montré le philosophe Daniel Dennett, l'aléatoire pur ne confère à nos cerveaux "aucune forme valable de liberté" ("any kind of freedom worth having"). Souhaitons-nous vraiment que nos corps soient secoués de mouvements aléatoires et incontrôlables engendrés au niveau subatomique, qui rapprocheraient nos décisions des convulsions et des tics des patients souffrants du syndrome de Gilles de La Tourette, la fameuse "Danse de Saint-Guy" ? Rien n'est plus éloigné de notre conception de la liberté. La maladie de Tourette ne rend pas libre, bien au contraire. Jamais un coup de dés n'engendrera d'esprit libre.
Lorsque nous parlons du "libre arbitre", nous pensons à une forme beaucoup plus intéressante de liberté. Notre croyance en un libre arbitre résulte d'une observation élémentaire : dans des circonstances normales, nous prenons nos décisions en toute indépendance, en nous laissant seulement guider par nos idées, nos croyances et notre expérience passée, et en contrôlant nos pulsions indésirables. Nous exerçons notre libre arbitre chaque fois que nous avons la possibilité d'examiner les choix qui s'offrent à nous, d'y réfléchir posément et d'opter pour celui qui nous parait le meilleur. Une part de hasard entre dans nos choix volontaires, mais elle n'en constitue pas un élément indispensable. La plupart du temps, nos actions volontaires n'ont rien d'aléatoire : elles résultent d'un examen attentif des options disponibles, suivi du choix délibéré de celle qui emporte notre préférence.
Cette conception du libre arbitre n'a nul besoin de la physique quantique - elle pourrait être simulée par un ordinateur standard. Elle exige simplement un espace de travail qui recueille les informations en provenance des sens et de la mémoire, en fasse la synthèse, évalue les conséquences de chaque option, y consacre autant de temps que nécessaire et utilise cette réflexion pour guider notre choix. Voilà ce que nous appelons une décision volontaire, délibérée, prise "en toute conscience". En bref, l'intuition du libre arbitre doit être décomposée.
Elle recouvre, d'une part, l'idée que nos décisions sont fondamentalement indéterminées, non contraintes par la physique (une idée fausse) ; et d'autre part, celle que nous les prenons en toute autonomie (une idée respectable). Nos états cérébraux sont nécessairement déterminés par des causes physiques, car rien de ce qui est matériel n'échappe aux lois de la nature. Mais cela n'exclut pas que nos décisions soient réellement libres, si l'on entend par là qu'elles s'appuient sur une délibération consciente, autonome, qui ne rencontre aucun obstacle et qui dispose du temps suffisant pour évaluer le pour et le contre avant de s'engager. Quand toutes ces conditions sont remplies, nous avons raison de dire que nous avons exercé notre libre arbitre et pris une décision volontaire - même si celle-ci est toujours, en dernière analyse, déterminée par nos gènes, notre histoire et les fonctions de valeurs qui sont inscrites dans nos circuits neuronaux. Les fluctuations de l'activité spontanée de ces réseaux rendent nos décisions imprévisibles, y compris à nos propres yeux. Cependant, ce caractère imprévisible ne devrait pas être retenu comme l'un des critères essentiels du libre arbitre, ni ne devrait être confondu avec l'indétermination fondamentale de la physique quantique. Ce qui compte pour qu'une décision soit libre, c'est l'autonomie de la délibération.
Une machine pourvue d'un libre arbitre n'est absolument pas une contradiction dans les termes, juste une définition de ce que nous sommes.
Auteur:
Dehaene Stanislas
Années: 1965 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: psychologue cognitif et neuroscientifique
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Le code de la conscience
[
miroir
]
transhumanisme
[...] j’étais chez le dentiste l’autre jour
et je lisais cette revue médicale
et ils disaient
tout ce que t’as à faire
c’est vivre jusqu’à l’année 2020 après J.-C. et ensuite
si t’as assez de fric
une fois que ton corps lâche ils pourront transplanter ton cerveau dans un corps sans chair qui t’offrira
la vue et le mouvement – par exemple tu pourras faire du vélo ou n’importe quel truc de ce genre et aussi tu
n’auras pas besoin de t’enquiquiner à uriner ou déféquer ou manger – tu auras juste ce petit
réservoir de sang au sommet du crâne à recharger
environ une fois par mois – un peu comme l’essence
pour le cerveau.
Et t’en fais pas, il y aura même du sexe, ils disent,
seulement ce sera un peu différent (haha) tu pourras
la sauter jusqu’à ce qu’elle te supplie de lever le pied
(elle te quittera non plus à cause d’un manque
mais seulement d’un trop-plein)
c’est la partie transplantation désincarnée.
mais il y a une autre alternative : ils pourront
transplanter ton cerveau dans un corps vivant
dont le cerveau aura été retiré de manière à ce qu’il y ait de la place pour le tien.
seulement le coût de cette opération sera plus
prohibitif
sachant qu’ils devront localiser un corps
un corps vivant quelque part
disons par exemple dans un asile ou une prison ou
quelque part dans la rue – peut-être un kidnapping –
et bien que ces corps seront plus adaptés,
plus réalistes, ils ne dureront pas aussi longtemps que
le corps sans chair qui pourra durer dans les
500 ans avant qu’on doive le remplacer.
donc tout ça ne sera qu’une question de choix, selon
ce que tu souhaites, ou ce que tu peux te payer.
si tu intègres un corps vivant il faut savoir que ça ne
durera pas aussi longtemps – ils évaluent la durée à 110 ans à compter de
2020 après J.-C. – Et après ça il te faudra de nouveau trouver
un corps vivant de substitution ou bien opter pour un
de ces corps désincarnés.
globalement, dans cet article que j’ai lu chez mon dentiste,
il est sous-entendu que si tu n’es plus très riche
tu te rabats sur l’option désincarnée mais
si t’as toujours les poches bien remplies
tu repars sur une base de corps vivant.
(le dispositif des corps vivants a des avantages
dans la mesure où tu pourras leurrer la plupart des gens
dans la rue et qu’accessoirement
la vie sexuelle sera plus réaliste quoique
plus brève.) [...]
bref, Carl, j’ai continué ma lecture
et ce type racontait que
pour chaque type de transplantation du cerveau
que ce soit dans un corps vivant ou un corps désincarné
quelque chose d’autre se produirait pour les gens
assez blindés pour investir dans ces histoires de transfert :
le savoir informatisé de tous les siècles passés serait
injecté dans le cerveau – et quelle que soit la discipline que tu voudrais exercer
tu la maîtriserais sur le bout des doigts : tu serais capable de peindre comme
Rembrandt ou Picasso,
conquérir le monde comme César, tu pourrais faire tous ces trucs
que ces gars-là et d’autres dans ton genre ont réalisé
mais en mieux.
tu serais plus brillant qu’Einstein –
il y aurait très peu de choses que tu ne pourrais pas faire
et peut-être que le prochain corps à ta disposition
pourrait le permettre.
à partir de là ça donne un peu le vertige –
le type va toujours plus loin
un peu comme ces mabouls dans leurs
Maserati blindés de coke ; il tient à préciser
dans son langage technique à la limite du compréhensible que
ça n’est pas de la Science-Fiction
c’est une porte ouverte sur un monde d’horreur et d’émerveillements
qu’on n’aurait jamais osé imaginer avant et il soutient que la
dernière Guerre de l’Être humain opposera les riches
au cerveau alimenté par un ordinateur et les moins riches constituant
la Majorité
qui ne supporteront plus d’être écartés de
l’immortalité
et les riches voudront la préserver
pour toujours
et
à la fin
les riches au cerveau alimenté par ordinateur remporteront
la dernière
guerre de l’Être Humain.
Auteur:
Bukowski Charles
Années: 1920 - 1994
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Dans "Tempête pour les morts et les vivants", au diable vauvert, trad. Romain Monnery, 2019, " lettre à un ami victime d'un problème domestique:"
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spéculations
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moyen de domination
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