Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 6
Temps de recherche: 0.0289s

sentiment

J'en suis fâché pour les moralistes, mais on ne triomphe que des passions qu'on n'a pas ou de celles qu'on n'a plus.

Auteur: Karr Alphonse

Info: Sous les orangers, M. Lévy frères 1859 <p.103>

[ self-contrôle ] [ impossible ]

 

Commentaires: 0

femmes-hommes

Je disais un jour à une femme qui se plaignait d'un infidèle : "La plus charmante femme du monde finit toujours par s'apercevoir que la première venue a un avantage sur elle, c'est d'être une autre."

Auteur: Karr Alphonse

Info: Sous les orangers, M. Lévy frères 1859 <p.22>

[ femmes-par-hommes ] [ naïves ]

 

Commentaires: 0

motivation

Il est permis de se moquer un peu de l'orgueil, mais ce serait un grand malheur de décourager les orgueilleux. Ce sont des gens qui se chargent volontairement de presque toutes les corvées sociales, et qui se contentent pour récompense de l'approbation de ceux au-dessus desquels ils se croient si prodigieusement élevés.

Auteur: Karr Alphonse

Info: Sous les orangers, M. Lévy frères 1859 <p.102>

 

Commentaires: 0

vieillesse

Et les miroirs donc ! comme ils sont changés ! On ne sait plus faire aujourd'hui un miroir qui ait le sens commun. Dans ma jeunesse on les faisait très-bien ; c'était plaisir de s'y regarder, on s'y voyait le visage plein et vermeil, les yeux vifs, les dents blanches ; - mais aujourd'hui on y est affreux.

Auteur: Karr Alphonse

Info: Sous les orangers, M. Lévy frères 1859 <p.100>

[ humoristique ] [ autodérision ] [ laideur ]

 

Commentaires: 0

mystère

Que savons-nous, sinon qu'il est des conditions inconnues qui nous fertilisent ? Où loge la vérité de l'homme ? La vérité, ce n'est point ce qui se démontre. Si dans ce terrain, et non dans un autre, les orangers développent de solides racines, et se chargent de fruits, ce terrain-là c'est la vérité des orangers. Si cette religion, si cette culture, si cette échelle des valeurs, si cette forme d'activité et non telles autres, favorisent chez l'homme cette plénitude, délivrent en lui un grand seigneur qui s'ignorait, c'est que cette échelle des valeurs, cette culture, cette forme d'activité, sont la vérité de l'homme. La logique ? Qu'elle se débrouille pour rendre compte de la vie.

Auteur: Saint-Exupéry Antoine de

Info: Terre des hommes, p.210, Livre de Poche n°68

[ naturel ] [ exactitude ] [ résultat ]

 

Commentaires: 0

littérature

Miguel Hernández était cet écrivain sorti de la nature comme une pierre intacte, à la virginité sauvage et à l'irrésistible force vitale.
Il racontait combien c'était impressionnant de poser ses oreilles sur le ventre des chèvres endormies. On pouvait ainsi entendre le bruit du lait qui arrivait aux mamelles, cette rumeur secrète que personne n'a pu écouter hormis ce poète des chèvres.
A d'autres reprises il me parlait du chant des rossignols.
Le Levant espagnol d'où il provenait, était chargé d'orangers en fleurs et de rossignols. Comme cet oiseau n'existe pas dans mon pays, ce sublime chanteur, ce fou de Miguel voulait me donner la plus vive expression esthétique de sa puissance. Il grimpait à un arbre dans la rue, et depuis les plus hautes branches, il sifflait comme chantent ses chers oiseaux au pays natal.
Comme il n'avait pas de quoi à vivre, je lui cherchais un travail.
C'était difficile pour un poète de trouver du travail en Espagne.
Finalement un Vicomte, haut fonctionnaire des Relations, s'intéressa à son cas et me répondit que oui, qu'il était d'accord, qu'il avait lu les vers de Miguel, qu'il l'admirait, et que celui-ci veuille bien indiquer quel type de poste il souhaitait pour rédiger sa nomination.
Rempli de joie, je dis au poète:
- Miguel Hernández, tu as enfin un destin. Le Vicomte t'embauche.
Tu seras un haut employé. Dis-moi quel travail tu désires effectuer pour que l'on procède à ton engagement.
Miguel demeura songeur. Son visage aux grandes rides prématurées se couvrit d'un voile méditatif. Des heures passèrent et il fallut attendre l'après-midi pour qu'il me réponde. Avec les yeux brillants de quelqu'un qui aurait trouvé la solution de sa vie, il me dit:
- Le Vicomte pourrait-il me confier un troupeau de chèvres par ici, près de Madrid ?
Le souvenir de Miguel ne peut s'échapper des racines de mon coeur. Le chant des rossignols levantins, ses tours sonores érigées entre l'obscurité et les fleurs d'orangers, dont la présence l'obsédait, étaient une des composantes de son sang, de sa poésie terrestre et sylvestre dans laquelle se réunissaient tous les excès de la couleur, du parfum et de la voix du Levant espagnol, avec l'abondance et la fragrance d'une puissante et virile jeunesse.

Auteur: Neruda Pablo

Info: Confieso que he vivido 1974

 

Commentaires: 0