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envie

Le désir est l'essence même de l'homme, ordonnateur clandestin de nos systèmes de valeur.

Auteur: Spinoza Baruch

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[ motivation ]

 

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Si le simulacre est si bien simulé qu'il devient un ordonnateur efficace de la réalité, n'est-ce pas l'homme alors, qui, en regard du simulacre, se fait abstraction ?

Auteur: Baudrillard Jean

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[ répétition ] [ brain washer ] [ question ]

 

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vieillir

Cette force intérieure, l'intellect, est l'ordonnateur de notre corps matériel, défini; il est l'instrument des mesures et des dimensions définies. C'est lui qui inventa la mesure du Temps. Mais nous avons en nous une autre force qui l'efface.

Auteur: Al-Hakim Tawfik

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[ vivre ] [ bipolarité ]

 

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interprétation

En tant que manifestations de processus inconscients, les rêves tournent ou accomplissent une circumambulation autour du centre et se rapprochent de celui-ci grâce à des amplifications toujours plus claires et de toujours plus de portée. A cause de la diversité des matériaux symboliques, il est tout d’abord difficile de discerner quelque ordonnance que ce soit ; en fait, rien ne permet de supposer que les séries de rêves soient soumises à un principe ordonnateur quelconque. Mais, si on y regarde de plus près, l’évolution se révèle suivre un cours cyclique ou spiral.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Psychologie et alchimie", éd. Buchet-Chastel, 2014, trad. par Henry Pernet et Roland Cahen, page 59

[ mouvement global ] [ diachronie-synchronie ] [ songes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

Grèce antique

Socrate n'est pas un prince, mais il appartient à la classe moyenne aisée d'Athènes. Son père, Sophronisque, est un sculpteur qui vit bien de son art. Sa mère, Phénarète, est une sage-femme que l'on imagine allant d'une maison à l'autre, partout où la vie est sur le point de naître.
C'est une femme active, vaquant à ses propres occupations. Une femme "moderne" tentant de combiner vie familiale et vie professionnelle.
Athènes, où naît Socrate vers 470 avant notre ère frémit de velléités rénovatrices au même titre que l'Inde - mais aussi, quasi simultanément, la Mésopotamie et la Chine.
Parallèlement aux prêtres, ordonnateurs de la relation aux dieux, une catégorie de penseurs a émergé.
Très vite, ceux que l'on n'appelle pas encore les "philosophes" mais plutôt les physiciens, parviennent au constat que l'univers forme un tout et que la connaissance du monde passe d'abord par celle de l'homme.

Auteur: Lenoir Frédéric

Info: Socrate, Jésus, Bouddha : Trois maîtres de vie

[ anthropomorphisme ] [ historique ]

 

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postérité

Tu sais bien que les humains, en éloignant les basiques problèmes de survie, ont développé quantité de disciplines vues comme inutiles ou même parasites, ce qui est une erreur puisqu'elles trouvent toutes leur justification. Pense à l'assassin destructeur de masse qui permet de reconstruire après sa chute - tout en améliorant une morale. Ou au glandeur jouissif, artiste ou pas, qui développe des techniques pour occuper le temps. Tous deux apportent de la matière à l'écrivain penseur, qui lui tente, génération après génération, d'affiner la description du monde et de ses interactions, pendant que de son côté le mathématicien mesure le cosmos donné à ses sens à l'aide de nombres abstraits, réputés immuables dans leurs attributs d'ordonnateurs des proportions.
Je crois pouvoir dire que ces deux spécialistes de l'abstraction et de l'imagination, en affinant les manières de nommer et décrire ce que nous appelons le réel, s'inscrivent, un peu plus que d'autres, dans une continuité évolutive.

Auteur: Mg

Info: 4 mai 2017

[ durabilité ] [ mathématiques ] [ langage ]

 

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synchronicité

Mais il me semble que le concept "acausal" devrait être davantage précisé dans votre théorie, de même qu’il serait souhaitable d’expliquer plus en détail l’utilisation particulière du concept de temps. Pour le physicien, les mots "causal" et "causalité" ont une signification beaucoup moins figée que le terme de "déterminisme". Le mot "acausal" en particulier a un sens différent chez plusieurs auteurs. D’après votre propre théorie des phénomènes "synchronistiques" […], leur apparition s’explique par la duplicatio ou multiplicatio d’un ordonnateur invisible dont l’apparence est justement double ou multiple. En ce sens, on pourrait également qualifier l’ordonnateur de cause du phénomène synchronistique. Cette cause ne devrait cependant pas être comprise comme située dans le temps et l’espace. Si à l’inverse on ne peut appeler causes que des objets fixés dans le temps et l’espace, les phénomènes synchronistiques sont effectivement "acausaux". De même qu’en microphysique, la situation est caractérisée par l’impossibilité d’utiliser le principe de causalité et de situer en même temps les phénomènes dans le temps et l’espace.

Auteur: Pauli Wolfgang

Info: Lettre à C. G. Jung du 28 juin 1949

[ critique ] [ précision conceptuelle ] [ hyper-complexité ] [ projectionniste(s) ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

Gaule

Le royaume de France est un des mieux gouvernés de notre temps ; on y trouve de nombreuses et excellentes institutions qui garantissent au roi liberté d'action et sécurité. La première est le parlement et ses prérogatives. L'ordonnateur de ce royaume, connaissant l'ambition et l'insolence des puissants, jugea bon de leur mettre dans la bouche quelque frein qui les bridât. D'autre part, sachant bien quelle crainte le peuple nourrissait contre les seigneurs féodaux et voulant le rassurer, il prit soin que cette besogne n'incombât pas au roi : il lui épargnait ainsi la rancune des grands. Il institua donc un tiers juge afin que, sans l'intervention du souverain, fussent frappés les orgueilleux et soutenus les humbles. Aucune mesure ne pouvait être plus sage, aucune ne pouvait mieux soutenir la cause du roi et du royaume. On en peut tirer une autre maxime : les princes doivent mettre sur le dos des autres les besognes désagréables, et se réserver à eux-mêmes les agréables. Et j'en conclus de nouveau qu'il doit certes faire cas des puissants, mais gagner la sympathie des faibles.

Auteur: Machiavel Nicolas

Info: Le Prince

[ éloge ]

 

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historique

Dans la bibliothèque personnelle d'Hitler

Le journaliste américain Timothy Ryback a examiné les milliers de volumes du Führer.

Celui qui ordonna les autodafés de livres possédait 16.000 volumes, dont 1.200 ont survécu au pillage pour trouver refuge dans diverses universités américaines. En 1935, sa bibliothèque était si réputée qu'elle fit l'objet d'un reportage dans "The New Yorker". Comme toute bibliothèque, celle de Hitler - il en possédait en fait une dans chaque résidence - était constituée de couches successives.

A) Tout d'abord la bibliothèque de notaire, le fonds patrimonial, celui qui rassure et auquel on ne touche guère et qu'on lit peu. C'est là qu'on trouve "Don Quichotte", "les Voyages de Gulliver", "Robinson Crusoé", "la Case de l'oncle Tom", "Hamlet" ou les romans d'aventures de Karl May.

B) La bibliothèque active, la collection qui alimente le cerveau reptilien, les ouvrages auxquels on revient sans cesse, qu'on annote, qu'on fatigue, qu'on exploite à l'infini.

C) Ajoutons-y une troisième partie constituée des envois, des livres reçus et dédicacés, qui valent surtout par ce qu'ils nous disent des auteurs comme Jünger, qui envoie son "Feu et sang" "au Führer national Adolf Hitler". C'est bien évidemment la deuxième partie qui nous intéresse. C'est là que le crayon s'arrête, souligne, annote. Le simple inventaire des livres de la bibliothèque de Hitler n'aurait pas suffit à faire un livre de 450 pages. Timothy Ryback a donc entrecoupé l'examen du fonds Hitler par un examen de la pensée d'Hitler. Il montre en quoi certaines lectures ont pu alimenter des conversations ou déterminer des décisions. En considérant comme Walter Benjamin qu'un collectionneur est conservé par sa collection, il a cherché à suivre les obsessions et les évolutions d'Hitler :

"J'ai sélectionné les volumes existants qui recelaient un contenu émotionnel ou intellectuel significatif apportant quelque clarté sur le personnage, sur ses pensées dans la solitude et ses futurs discours ou actes publics." Dans ces rayons, on trouve quantité d'auteurs racistes et antisémites : l'industriel Henry Ford, l'émule de Gobineau Hans Günther, l'ultranationaliste Paul Lagarde, le rugueux bavarois Anton Drexler, le pangermaniste Heinrich Class, le professeur de gymnastique Otto Dickel ou le haineux Dietrich Eckart, qui mélangeait "Peer Gynt", l'occultisme et la mythologie germanique.

Tous ces fielleux délirants trouvent refuge dans la bibliothèque de Hitler. On ne sait pas s'il digère tout, mais il lit, crayon à la main. C'est un lecteur boulimique, vorace, fanatique. Un livre chaque nuit. Une lubie chaque jour. Le buste de Schopenhauer sur son bureau, cet autodidacte dévore Clausewitz, les biographies de Jules César et d'Alexandre le Grand, Emmanuel Kant, qu'on retrouve avec Machiavel dans son bunker après son suicide, et se nourrit de Fichte, qui, d'après Ryback, était "le philosophe le plus proche de Hitler et de son mouvement national-socialiste, dans son esprit comme dans sa dynamique". Hitler, qui déteste les intellectuels, surtout quand ils sont juifs, ingurgite également les ouvrages traitant de la spiritualité et de l'occultisme, qui se comptent par douzaines et sont peut-être les témoins les plus bavards des préoccupations profondes de leur propriétaire. "

Dans la biographie d'Heinrich Himmler parue en septembre dernier en Allemagne, Peter Longerich, grande autorité allemande sur l'histoire de "la solution finale", s'est brièvement intéressé aux lectures du grand ordonnateur de la Shoah. A côté des romans de gare, on trouve la médiocre littérature d'extrême droite, les traités racistes de Hans Günther, "le Manuel de la question juive" de Theodor Fritsch et tout un bric-à-brac de livres toc sur la télépathie, l'astrologie et ces sciences tellement parallèles qu'elles ne rencontrent jamais l'intelligence.

Dédicace de Leni Riefenstahl sur le premier volume des oeuvres complètes de Fichte : "A mon cher Führer, avec ma profonde admiration". Nous sommes là au coeur même du personnage d'Adolf Hitler, constate Timothy Ryback. Ce fut moins une distillation des philosophies de Schopenhauer et de Nietzsche qu'une théorie bon marché, puisée dans des livres de poche et des gros livres ésotériques, où l'on distingue la genèse d'un esprit mesquin, calculateur et prêt à cogner plus qu'à discuter.

Que peut-on conclure ? Que la lecture de Cervantès ou de Shakespeare ne préserve de rien, bien sûr. On le savait déjà. La culture n'est pas un rempart contre la barbarie. Elle se situe juste à côté. Il suffit de lire en ne voulant pas comprendre. Chez Hitler, ce ne sont pas les grands auteurs, les lourds classiques qui comptent, mais ce qu'il y a à côté. Le problème, c'est quand Goethe voisine avec des auteurs racistes. Les livres peuvent préserver de l'inhumanité, mais ils ne sont pas une condition suffisante. Tout dépend de l'usage qu'on en fait. Au fond, c'est la limite de l'investigation de Timothy Ryback. Il a cherché à comprendre ce qui se passait dans la tête d'Hitler en examinant a posteriori sa bibliothèque. Imaginons un seul instant qu'on ne sache rien de son propriétaire, que nous possédions juste une liste. On pourrait, en faisant l'inventaire, en déduire que l'homme sait choisir ses classiques, qu'il aime la guerre, qu'il est antisémite, qu'il apprécie l'occultisme, qu'il est curieux, bizarre, dérangé peut-être, mais rien ne nous dirait qu'il mit l'Europe à feu et à sang et qu'il extermina 6 millions de juifs. On peut faire dire beaucoup à une bibliothèque, mais sûrement pas ce que pensait vraiment son propriétaire.

Auteur: Internet

Info: Nouvel Obs. 18 mars 2009

[ bouquins ] [ nazisme ] [ dictateur ] [ littérature ] [ biais de confirmation ] [ biblio-reflet ]

 

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