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orient-occident

Toutes les nations occidentales sont tout à fait convaincues que le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt et qu’il importe de finir, vite et bien, ce qui a été entrepris. C’est véritablement une sorte de principe dionysiaque – vas-y, entame ton travail et achève-le. Par exemple, en politique, les Occidentaux disent : "Nous voulons un gouvernement, nous voulons quelqu’un qui nous gouverne", et ce quelqu’un est investi de cette responsabilité. La manière orientale consiste à s’asseoir sans bouger et à laisser croître les choses par elles-mêmes. Il y avait un empereur légendaire en Chine qui entendit un paysan dire qu’il ne savait pas même qu’il y avait un empereur. Avec une satisfaction évidente, l’empereur rapporta la déclaration de son paysan, car elle prouvait que son gouvernement était excellent, puisque invisible.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Analyse des visions", conférence du 4 février 1931

[ wu-wei ] [ idéal ] [ Asie-Europe ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sciences

Notre XIXe siècle, à la différence du XVIIIe, n'est pas dogmatique ; il semble éviter de se prononcer, il n'est pas pressé de conclure ; il y a même de petites réactions superficielles qu'il a l'air de favoriser en craignant de les combattre. Mais, patience ! sur tous les points on est à l'oeuvre ; en physique, en chimie, en zoologie, en botanique, dans toutes les branches de l'histoire naturelle, en critique historique, philosophique, en études orientales, en archéologie, tout insensiblement change de face ; et le jour où le siècle prendra la peine de tirer ses conclusions, on verra qu'il est à cent lieues, à mille lieues de son point de départ. Le vaisseau est en pleine mer ; on file des noeuds sans compter ; le jour où l'on voudra relever le point, on sera tout étonné du chemin qu'on aura fait.

Auteur: Sainte-Beuve Charles-Augustin

Info: Portraits littéraires/Robert Laffont Bouquins 1993 <Pensées, p.1077>

[ transitoire ]

 

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développement personnel

[...] s’il est exact que notre corps peut s’affûter et se fortifier par une constante activité sportive, notre psychisme, mélasse de drames, de remords, de regrets, de hantises, de déceptions, de blessures, d’humiliations, d’échecs, etc., demeure le même. Nulle ascèse, nul travail de nous-mêmes sur nous-mêmes, comme disent encore les prêcheurs de la vie bonne, ne donnera forme à cette pesante et inerte matière première. Nous pouvons bien nous instruire en tel ou tel domaine, élever notre niveau en mathématiques, perfectionner notre orthographe, étendre nos connaissances en physique quantique ou en langues orientales. Purement intellectuelles, ces formations ne demandent rien d’autre que de la compréhension, de la mémoire, de l’opiniâtreté. Purement psychologiques, les apprentissages de la sagesse devraient reposer sur la force conjointe de la raison et de la volonté. Or pareille conjonction est une fiction, une invention de philosophes. Une blague. Une escroquerie.

Auteur: Schiffter Frédéric

Info: Sur http://lephilosophesansqualits.blogspot.com/, note du 24.08.2012

[ bluff ] [ limites ] [ difficulté ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

antispiritualisme

La civilisation occidentale apparaît dans l’histoire comme une anomalie : parmi toutes celles qui nous sont connues plus ou moins complètement, cette civilisation est la seule qui se soit développée dans un sens purement matériel, et ce développement monstrueux, dont le début coïncide avec ce qu’on est convenu d’appeler la Renaissance a été accompagné, comme il devait l’être fatalement, d’une régression intellectuelle correspondante ; nous ne disons pas équivalente, car il s’agit de deux ordre de choses entre lesquels il ne saurait y avoir aucune commune mesure. Cette régression en est arrivée à un tel point que les Occidentaux d’aujourd’hui ne savent plus ce que peut-être l’intellectualité pure, qu’ils ne soupçonnent même pas que rien de tel puisse exister : de là leur dédain, non seulement pour les civilisations orientales, mais même pour le Moyen Age européen, dont l’esprit ne leur échappe guère moins complètement.

Auteur: Guénon René

Info: Orient et Occident (1924), éd. Guy Trédaniel, coll. "Éditions de la Maisnie", 1987, p. 19

[ marchandisation ] [ antimétaphysique ] [ quantité ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

société

Le rat-taupe glabre (sand-puppy) est un rongeur d'Afrique orientale. Il est redevable de son nom du fait qu'il n'a pas de poil. La reine se soucie avant tout de la mentalité de sa troupe. Elle entreprend des patrouilles régulières dans les galeries de leur construction souterraine et incite ses ressortissants au travail. Reeve a observé qu'il y a deux types principaux chez ces taupes nues, qui se comportent différemment. Les plus petits travaillent le plus souvent avec beaucoup d'empressement alors que les plus grands sont volontiers paresseux. Avec les grands, la reine a son rôle. En sifflant et donnant des coups, et même en mordant, elle les incite à travailler. Si on éloigne la reine ? "Alors, la mentalité des plus grandes taupes baisse rapidement" dit Reeve. Ce ne sont donc pas seulement les insectes, mais aussi cette sorte de mammifère, qui se retrouvent régulés avec succès par une reine.

Auteur: Reeve Hudson K

Info:

[ essaim ] [ gouvernement ] [ animal ] [ diriger ] [ stimuler ] [ anecdote ]

 

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contraintes d'écriture

Je me rends compte que mon oeuvre, si elle a éclairé mon époque, a aussi intimidé les hommes de lettres. Je choisis de devenir le Père du Roman. Je m'y prends ainsi : je distribue des schémas à chaque écrivain ; je les appelle schémas, en réalité ce sont des sentences. Je leur dis : "Roman de cent quatre-vingt-dix pages ; personnages : six féminins, quatre masculins ; un homicide, un adultère, cadre luxueux, bassesse morale, inflation, coup d'État final." Ou bien : "Riche famille déchirée par des passions inavouables, de la luxure à la philatélie ; homicides : trois ou quatre ; fornications réalistes, appartement de cinq pièces avec vue sur la mer." Ou bien, avec l'audace qui me caractérise désormais : "Inceste entre nouveau-né et bisaïeule qui tire les tarots, ambiance d'inspiration orientale." Puis je relis, je corrige, je donne le bon à tirer : c'est l'époque des Chefs-d'oeuvre grégaires.

Auteur: Manganelli Giorgio

Info: In "Le bruit subtil de la prose", éd. Le Promeneur, p. 59

[ littérature ] [ despotisme ] [ fantasme ] [ directives ] [ rédaction ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

ordre martiniste

Eliphas Lévi mourut en 1875, l’année même où fut fondée la Société Théosophique ; en France, il se passa alors quelques années pendant lesquelles il ne fut plus guère question d’occultisme ; c’est vers 1887 que le Dr Gérard Encausse, sous le nom de Papus, reprit cette dénomination, en s’efforçant de grouper autour de lui tous ceux qui avaient des tendances analogues, et c’est surtout à partir du moment où il se sépara de la Société Théosophique, en 1890, qu’il prétendit en quelque sorte monopoliser le titre d’occultisme au profit de son école. Telle est la genèse de l’occultisme français ; on a dit parfois que cet occultisme n’était en somme que du "papusisme", et cela est vrai à plus d’un égard, car une bonne partie de ses théories ne sont effectivement que l’œuvre d’une fantaisie individuelle ; il en est même qui s’expliquent tout simplement par le désir d’opposer, à la fausse "tradition orientale" des théosophistes, une "tradition occidentale" non moins imaginaire.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "L'erreur spirite", Editions traditionnelles, 1952, page 62

[ fondateur ] [ historique ] [ postulat ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

vieille ville

Notre automobile file à bonne vitesse par la Rua Bartolomeu Dias, tourne dans la Travessa da Saùde, franchit la voie ferrée, passe devant le fort du Bom Sucesso et nous dépose près de la tour de Belém. Il s'agit sans aucun doute, d'un des plus beaux monuments de Lisbonne et aussi d'un des vestiges qui évoquent le mieux le souvenir de la puissance militaire et navale du Portugal. Cette merveille d'architecture orientale a été érigée jadis dans la Praia do Restelo, l'endroit d'où sont partis les navires qui ont fait toutes les grandes découvertes; elle devait servir à la défense du fleuve et de la capitale portugaise. Sa construction décrétée par le roi Manuel 1er a été menée à bien sur le fleuve, d'après un projet du grand maître de l'architecture "dentelée", Francisco de Arruda. Commencée en 1515, elle a été achevée six ans plus tard. Par la suite, le fleuve s'est asséché à cet endroit, laissant la Tour définitivement reliée à la rive.

Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info: Dans "Lisbonne"

[ historique ] [ thalassocratie ]

 
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gamins

Enfant, vous êtes l'aube et mon âme est la plaine

Qui des plus douces fleurs embaume son haleine

Quand vous la respirez ;

Mon âme est la forêt dont les sombres ramures

S'emplissent pour vous seul de suaves murmures

Et de rayons dorés !



Car vos beaux yeux sont pleins de douceurs infinies,

Car vos petites mains, joyeuses et bénies,

N'ont point mal fait encor ;

Jamais vos jeunes pas n'ont touché notre fange,

Tête sacrée ! enfant aux cheveux blonds ! bel ange

À l'auréole d'or !



Vous êtes parmi nous la colombe de l'arche.

Vos pieds tendres et purs n'ont point l'âge où l'on marche.

Vos ailes sont d'azur.

Sans le comprendre encor vous regardez le monde.

Double virginité ! corps où rien n'est immonde,

Âme où rien n'est impur !


Auteur: Hugo Victor

Info: Les Orientales - Les Feuilles d'automne

[ poème ]

 

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gaule

Le nom de France
Au VIe siècle, apparaît le nom de "Francia" pour désigner le pays germanophone d'où sont originaires les Francs (de Mayence à la mer du Nord).
A partir du VIIIe siècle, ce nom commence à supplanter le nom de "Gallia"(dans les Gloses de Reichenau, par exemple) pour désigner la "Gaule du nord".
Au IXe siècle, sous Charlemagne, il désigne la totalité de l'empire de Charlemagne.
A la fin du IXe siècle, au moment des serments de Strasbourg et du traité de Verdun, on distingue trois "France": la France orientale (qui échoit à Louis le Germanique), la France du milieu (qui échoit à Lothaire), la France occidentale, royaume de Charles le Chauve.
Par la suite, seule la France occidentale, celle de Charles le Chauve, conservera le nom de "France".
Enfin, le nom de France sera réservé au seul "duché de France" (constitué en 847 par Charles le Chauve), fief des Capétiens. L'extension du nom de France suivra ensuite l'extension du pouvoir des rois, capétiens puis Valois.

Auteur: Perret Michèle

Info: Introduction à l'histoire de la langue française

[ historique ] [ langage ]

 

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