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fuite

Depuis que je suis enfant, mon unique pensée au sujet de  l'apocalypse, du désastre ou de la guerre, c'est que je n'ai  ni vrai instinct, ni profond désir, de survivre, surtout si ce qui se trouve de l'autre côté de cette survie, c'est moi. Un livre comme La Route m'est aussi incompréhensible qu'un cycle de mythes nordiques en langue originale. Le suicide me tendrait sa main tranquille dès le premier jour, dès la première heure. Et pas le suicide courageux de l'autodestruction, mais simplement la mort passive qui survient lorsque tu restes sous le lit pendant qu'ils montent les escaliers, ou quand on s'allonge dans le champ de maïs alors que l'avion équipé de mitrailleuses se dirige vers nous.

Auteur: Smith Zadie

Info: Intimations : Six Essais

[ indifférence ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

art de conter

Un spécialiste américain de l’histoire de la littérature donnait récemment les quatre raisons pour lesquelles le roman est menacé de disparaître : 1° les romanciers ne croient plus au chef-d’œuvre ; 2° l’affairisme éditorial a remplacé le monde littéraire ; 3° la littérature n’est plus une forme de connaissance originale (le romancier ne me dit plus que ce que j’ai déjà lu dans un journal ou vu à la télé) ; 4° les livres sont écrits pour appartenir au journalisme et non plus à la littérature. Il faudrait y ajouter, à mon avis, la nouvelle injonction, diffuse et en même temps implacable, d’approuver partout un monde qui se prétend idéal puisqu’il veut le bien de tous, et qui ne saurait tolérer le moindre manquement de respect à son égard. 

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, pages 38-39

[ repliement ] [ involution ] [ écriture ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mise en commun

Facebook permet des rencontres qui font que je ne me sens plus seul devant la page blanche. Dans Partages, je réfléchis à des questions telles que “qu’est-ce que parler une langue ?” ou “qu’est-ce que j’essaie de transmettre quand j’écris mes poèmes ou mes traductions ?” (...)

Il y a beaucoup de façon de “partager” un texte. L’oralité, la rencontre directe avec le lecteur, c’est-à-dire la transformation du lecteur en auditeur, c’est aussi de la traduction. Les versions “non traduites” que je donne sur Facebook sous la forme de mot à mot commentés permettent au lecteur d’entrer dans le texte, même (et surtout) s’il ne connaît pas la langue originale, puis d’élaborer lui-même sa propre traduction. Elles sont pour moi une manière de faire du partageable avec de l’intraduisible.

Auteur: Markowicz André

Info: Partages

[ réseaux sociaux ] [ transposition ] [ rapports humains ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

langage

Pour un linguiste le phénomène est familier: routine de l'euphémisme. Les gens inventent de nouveaux mots "polis" pour désigner les choses émotionnellement chargées ou de mauvais goût. Mais l'euphémisme devient entaché par l'association et la nouvelle formulation trouvée acquiert vite ses propres connotations négatives. "Salle d'eau" devient "salle de bains", qui devient "salle de repos", pour devenir "toilettes" (à l'origine un terme pour les soins du corps, comme dans "trousse de toilette")... Ce tapis euphémiste montre que ce sont des concepts, et non les mots, qui sont transportés. Donnez à un concept un nouveau nom, et le nom sera coloré par le concept; le concept ne se rafraîchit pas par le nom. (Nous saurons que nous aurons atteint égalité et respect mutuel lorsque les noms des minorités resteront en place.)

Auteur: Pinker Steven

Info: The game of the name, 03/04/1994, archive originale

[ apparence ] [ illusion ] [ abstraction ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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famille

Prenons par exemple les occupations d’une maîtresse de maison : il est certain que nettoyer, etc., témoigne de son désir de rendre les choses agréables à la fois pour les autres et pour elle ; c’est donc une manifestation d’amour envers les autres et les choses auxquelles elle tient. Néanmoins, par la destruction de l’ennemi : la poussière, qui dans son inconscient représente les choses "mauvaises", la maîtresse de maison exprime en même temps son agressivité. La haine et l’agressivité originales, dérivées des sources les plus anciennes, peuvent percer chez des femmes dont la propreté devient obsessionnelle. Nous connaissons tous ce type de femme qui rend malheureux les membres de sa famille en "rangeant" continuellement ; ici, la haine est en réalité dirigée contre les gens qu’elle aime et qu’elle soigne.

Auteur: Klein Melanie

Info: L'Amour et la haine : Le besoin de réparation

[ psychanalyse ] [ femmes-par-femmes ] [ épousseter ] [ maniaque ] [ astiquer ]

 
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associations libres

Mon idée précisément était de trouver un gîte rural à louer dans le coin de Falaise ; il me fallut un peu plus d’une heure de recherches supplémentaires pour trouver l’endroit approprié : c’était entre Flers et Falaise, dans un village répondant au nom bizarre de Putanges, ce qui conduisait inévitablement à des périphrases pascaliennes, "La femme n’est ni ange ni pute", etc. "Qui veut faire l’ange fait la pute" ceci dit ça ne voulait pas dire grand-chose, mais déjà le sens de la version originale m’avait toujours échappé, qu’est-ce que Pascal avait bien pu vouloir dire ? L’absence de sexualité me rapprochait sans doute de l’ange, au moins c’est ce que me soufflaient mes faibles lueurs en angéologie, mais en quoi est-ce que ça me conduisait à faire la bête ? Je ne voyais pas.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Dans "Sérotonine", page 272

[ absurde ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

parlêtre

Je pense simplement que l'expérience quotidienne nous révèle à chaque instant que nous sommes davantage parlés que parlants — la psychose en constitue le point d'orgue évident — et cela est patent dans le lien social qu'est la cure analytique : l'analysant est chargé d'une histoire qu'il ne fera que répéter, comme le pantin de sa propre vie qu'il ne comprend pas, s'il ne parvient pas à l'articuler par la gorge ...

En partant de la théologie (au commencement était le verbe), passant par la philosophie Socratique (La chasse aux mots), reprise par Hegel (Ruse de la raison), prolongée de manière originale par Freud (Inconscient) et formalisée, notamment dans la théorie des Discours, par Lacan, tout l'indique.

Le langage n'est pas une fonction (communicationnelle) que l'Homme a en plus de l'animal mais est la structure dont son sujet est l'effet.

Auteur: Goubet-Bodart Rudy

Info: Publication facebook du 20.02.2021

[ psychanalyse ] [ possession ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

insolite

Prenons un chiffre précis qui est bien connu des générations de parents et de médecins : la température normale du corps humain est de 38,6 Fahrenheit. Des études récentes portant sur des millions de mesures révèlent que ce chiffre est erroné ; la température normale du corps humain est en fait de 38,2 Fahrenheit. Le défaut n'est pas dû aux mesures originales du Dr. Wunderlich - elles ont été calculées en moyenne et sensiblement arrondies au degré le plus proche : 37 Celsius. Cependant, lorsque cette température a été convertie en Fahrenheit, l'arrondissement a été oublié et 98,6 a été considéré comme exact au dixième de degré près. Si l'intervalle initial entre 36,5 et 37,5 Celsius avait été traduit, les températures équivalentes en Fahrenheit auraient varié de 97,7 à 99,5. Apparemment, la discalculia* peut même provoquer des fièvres.

Auteur: Paulos John Allen

Info: A Mathematician Reads the Newspaper. Ranking Health Risks: Experts and Laymen Differ (p. 139). Basic Books. New York, New York, USA. Classement des risques pour la santé : Experts et profanes diffèrent (p. 139). Livres de base. New York, New York, États-Unis. 1995. *Difficulté à apprendre les principes du calcul, causée par un problème cérébral qui rend difficile l'utilisation du système symbolique.

[ anecdote ] [ transposition ] [ source d'erreur ] [ inexactitude ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

entendement

Lorsqu'il est considéré comme un moyen de modéliser l'architecture cognitive, le connexionnisme* représente réellement une approche très différente de celle de la science cognitive classique qu'il cherche à remplacer. Les modèles classiques de l'esprit ont été dérivés de la structure des machines de Turing et de Von Neumann. Ils ne s'attachent pas, bien entendu, aux détails de ces machines tels qu'ils sont illustrés dans la formulation originale de Turing ou dans les ordinateurs commerciaux typiques, mais seulement à l'idée de base selon laquelle le type d'informatique pertinent pour comprendre la cognition implique des opérations sur des symboles... En revanche, les connexionnistes proposent de concevoir des systèmes capables d'afficher un comportement intelligent sans stocker, récupérer ou opérer sur des expressions symboliques structurées. Le style de traitement effectué dans de tels modèles est donc étonnamment différent de ce qui se passe lorsque des machines conventionnelles calculent une fonction quelconque.

Auteur: Pylyshyn Zenon Walter

Info: "Connectionism and cognitive architecture : A critical analysis." Cognition 28.1-2 (1988) : 3-71. With Jerry A. Fodor . *approche utilisée en sciences cognitives, neurosciences, psychologie et philosophie de l'esprit. Le connexionnisme modélise les phénomènes mentaux ou comportementaux comme des processus émergents de réseaux d'unités simples interconnectées. Par exemple des neurones ou réseaux de neurones.

[ engrammes intriqués ]

 

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singularités

L'être humain, comme tous les êtres vivant est la branche affinée d'une espèce ou chaque individu est un hologramme fractal qui par sa mémoire génétique représente par lui-même toute sa race. Chaque spore est la "pousse" d'un ensemble plus grand, la vie animale, petite soeur "émancipée" de la vie végétale. L'énergie, sous forme d'une âme "moteur" reliée à l'univers local, est insérée dans chaque mini pousse avec pour objectif d'atteindre sa maturité pour se reproduire et poursuivre cette exploration physique. Lors de cette progression dans le réel, les sens de chaque corps-esprit sont mis en résonance affective avec l'environnement. Cette imprégnation progressive, associée à une petite dose d'autonomie, crée, par effet retour, la personnalité idiosyncrasique, ou originale, ou particulière, ou singulière de la personne monade de cette grande chaine. Un ensemble de traits physiques et de caractères propre à chaque créature. Qui définissent son ontologie. Comme un flocon de neige.

Auteur: Mg

Info: 30 juillet 2014

[ existences ]

 

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