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évolution

Ce qui paraît le plus vraisemblable, c'est que le programme génétique met en place ce qu'on pourrait appeler des structures d'accueil qui permettent à l'enfant de réagir aux stimulus venus de son milieu, de chercher et repérer des régularités, de les mémoriser puis de réassortir les éléments en combinaisons nouvelles. Avec l'apprentissage, s'affinent et s'élaborent peu à peu ces structures nerveuse. C'est par une interaction constante du biologique et du culturel pendant le développement de l'enfant que peuvent mûrir et s'organiser les structures nerveuses qui sous-tendent les performances mentales. Dans ces conditions, attribuer une fraction de l'organisation finale à l'hérédité et le reste au milieu n'a pas de sens. Pas plus que de demander si le goût de Roméo pour Juliette est d'origine génétique ou culturelle. Comme tout organisme vivant, l'être humain est génétiquement programmé, mais il est programmé pour apprendre.

Auteur: Jacob François

Info: Le jeu des possibles: Essai sur la diversité du vivant

[ ouverture ] [ adaptation ]

 
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Éternel féminin

Selon Ibn Arabî, Hiya, "Elle", est un Nom divin comme Hua, "Lui" ; mais il ne s’ensuit pas que le mot Hua soit limité, car Dieu est indivisible, et qui dit "Lui" dit aussi "Elle". Il est vrai toutefois que Dhât, la divine "Essence", est un mot féminin, ce qui peut se référer - comme le mot Haqîqah - à l’aspect supérieur de la féminité : d’après cette façon de voir, qui est précisément celle du shaktisme hindou, la féminité est ce qui dépasse le formel, le fini, l’extérieur ; elle est synonyme d’indétermination, d’illimitation, de mystère, et elle évoque ainsi l’"Esprit qui vivifie" par rapport à la "lettre qui tue". C’est dire que la féminité au sens supérieur comporte une puissance solvante, intériorisante, libératrice : elle libère des durcissements stériles, de l’extériorité dispersante et des formes limitatives et comprimantes.

Auteur: Schuon Frithjof

Info: Racines de la condition humaine

[ ouverture ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

souffrance

Il m'a fallu du temps et presque le tour du monde pour apprendre ce que je sais de l'amour et du destin, et des choix que nous faisons, mais le coeur de tout cela m'a été révélé en un instant, alors que j'étais enchaîné à un mur et torturé. Je me suis rendu compte, d'une certaine façon, à travers les hurlements de mon esprit, qu'en dépit de ma vulnérabilité, de mes blessures et de mes chaînes, j'étais libre : libre de haïr les hommes qui me torturaient, ou de leur pardonner. Ça n'a pas l'air d'être grand-chose, je sais. Mais quand la chaîne se tend et entaille la chair, quand c'est tout ce que vous avez, cette liberté est un univers entier de possibles. Et le choix que vous faites entre la haine et le pardon peut devenir l'histoire de votre vie.

Auteur: Roberts Gregory David

Info: Shantaram

[ ouverture ] [ libération ] [ voir ]

 

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indépendance

A vivre seul, au moins quelques années, on apprend à passer du besoin qui ligote au désir et au rêve qui ouvrent grand l'espace en soi et autour de soi. A vivre seul, on apprend à choisir ses relations au lieu de les supporter, de s'en accommoder. Sauvage et sociable tout à la fois, l'individu solitaire ne se croit pas obligé d'aller à des repas de famille, de participer à des fêtes dont les convives l'ennuient. Et de cela il ne se sent nullement culpabilisé parce qu'il est en accord avec ce qu'il fait. Se tenir en solitude, c'est chérir une situation propice à inattendu, à l'incroyable dont les tableaux de Van Eyck et de Brueghel esquissent l'apparition. C'est se vouloir disponible, absolument; et non disponible pour quelque chose, en attente de quelqu'un. Se tenir dans la fraîcheur du commencement. C'est donc un état émerveillé.

Auteur: Kelen Jacqueline

Info: L'esprit de solitude

[ égoïsme ] [ liberté ] [ art pictural ] [ plaisir ] [ ouverture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

polysémie

Augustin Berque, lui, parle d'une perte d'échelle. L'un des sens d'échelle, rappelle-t-il dans Ecoumène, était autrefois celui de port ; l'échelle, c'était ce qui permettait, dans les îles grecques, de monter dans un bateau, de voguer vers d'autres ports, et de découvrir d'autres mondes à mettre en relation avec le sien ("lieu où l'on pose une échelle pour débarquer, port, escale", confirme le Petit Robert. Au XVIIe siècle, les "échelles du Levant", ce sont les ports de Turquie et d'Asie Mineure, et les "échelles de Barbarie", les ports d'Afrique du Nord). C'est ce qui permettait d'échapper à l'enfermement, à l'insalubrité, et d'accéder à l'altérité, au vaste monde. En architecture, explique Berque, la proportion "réfère la forme à elle-même ou à d'autres formes relevant d'un même système, lequel peut être totalement abstrait ", tandis que l'échelle ramène au concret, au contexte particulier, au milieu naturel. 

Auteur: Chollet Mona

Info: In "La tyrannie de la réalité", éd. Gallimard, p. 2588

[ référence anthropologique ] [ ouverture ] [ contraste dépaysant ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

inconstance

Je ne peux lire, parce que mon sens critique suraigu n'aperçoit que des défauts, imperfections, améliorations possibles. Je ne peux rêver, parce que j'éprouve mon rêve de façon si vive que je le compare au réel, et sens aussitôt que le rêve, lui, n'est pas réel, si bien qu'il perd aussitôt toute valeur. Je ne peux me distraire dans une contemplation innocente des choses et des hommes, parce que l'envie de l'approfondir est irrésistible: comme mon intérêt ne peut exister sans elle, ou bien il en meurt, ou bien il se tarit.

Je ne puis me distraire par des spéculations métaphysiques, parce que je ne sais que trop bien, et par ma propre expérience, que tous les systèmes sont défendables et intellectuellement possibles: et pour jouir de cet art tout intellectuel de construire des systèmes, il me faudrait pouvoir oublier que le but de toute spéculation métaphysique est la recherche de la vérité.

Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info:

[ insatisfaction ] [ ouverture limitante ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

espèce transitoire

Nous, les porteurs du signe, pouvions à bon droit passer aux yeux du monde pour étranges, insensés et dangereux. Nous étions des hommes éveillés ou en train de s'éveiller et nous aspirions à le devenir toujours plus complètement, tandis que les efforts des autres, leur recherche du bonheur, consistaient uniquement à adapter leurs opinions, leurs idéaux, leurs devoirs, leur vie et leur bonheur à ceux du troupeau. Chez eux, aussi, il y avait effort, force et grandeur. Mais alors que, selon notre conception, nous, les porteurs du signe, nous incarnions la volonté de la nature dirigée vers l'avenir, le nouveau, l'individuel, eux, s'étaient fixé comme but le maintien du passé. Pour eux, l'humanité - qu'ils aimaient comme nous l'aimions - représentait quelque chose d'achevé qui devait être conservé et protégé. Selon nous, l'humanité représentait un avenir lointain vers lequel nous étions " En Marche ", dont l'image n'était connue de personne et les lois écrites nulle part.

Auteur: Hesse Hermann

Info: Demian, p 194

[ utopie ] [ progressisme éclairé ] [ quête ] [ ouverture ] [ cladogénèse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pédagogie

L'enseignement n'est pas histoire d'information mais d'être dans un rapport intellectuel honnête avec les étudiants. Il n'exige aucune méthode, aucun outil, et aucune formation. Juste la capacité d'être vrai. Et si vous ne parvenez pas à être vrai, alors vous n'avez aucun droit de l'infliger à des enfants innocents.
En particulier, on ne peut enseigner l'enseignement. Les écoles d'éducation sont une connerie complète. Oh on peut prendre des classes de développement de l'enfance et être s être formé à utiliser un tableau noir "efficacement" afin de préparer un "plan de leçon" organisé (ce qui, d'ailleurs, assure que votre leçon sera planifiée, et donc fausse), mais tu ne seras jamais un vrai professeur si tu es peu disposé à être une vraie personne. Enseigner signifie franchise et honnêteté, une capacité à partager l'excitation, et un amour de l'étude. Sans ces derniers, tous les degrés d'éducation dans le monde ne t'aideront pas, et de fait, sont complètement inutiles.

Auteur: Lockhart Paul

Info: A Mathématician's Lament, p.46

[ ouverture ] [ passion partagée ]

 

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nouveau testament

La vérité seule est absolue ; l’erreur ne peut être que relative – C’est seulement l’absence du vrai comme l’ombre est seulement l’absence momentanée de la lumière –. Il n’existe donc pas une seule théorie, un seul livre, une seule opinion qui ne renferme un peu de lumière. Dans ces conditions, il ne faut rien rejeter comme absolument mauvais et vous, surtout, qui avez un moyen de comparaison merveilleux : l’Evangile ; vous pouvez sans crainte d’errer, examiner tout, étudier tout, comprendre toutes choses, vous adapter à tous les êtres ; car, d’une part, tout ce que vous trouverez, tout ce qu’on vous dira, si c’est dans l’Evangile c’est bon et toujours, en tout, il y aura une parcelle de Vérité si petite soit-elle et, si c’est la vérité, ce sera forcément dans "le Livre Suprême". D’autre part, tout ce qui ne sera pas dans le Livre est douteux. Ainsi, vous avez une base vraiment solide pour la tolérance.

Auteur: Phaneg Georges Descormiers

Info:

[ christianisme ] [ référentiel ] [ ouverture ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

création

Le poète, à mes yeux, se connaît à ses idoles et à ses libertés, qui ne sont pas celles de la plupart. La poésie se distingue de la prose pour n’avoir ni toutes les mêmes gênes, ni toutes les mêmes licences que celle-ci. L’essence de la prose est de périr, — c’est-à-dire d’être "comprise ", — c’est-à-dire, d’être dissoute, détruite sans retour, entièrement remplacée par l’image ou par l’impulsion qu’elle signifie selon la convention du langage. Car la prose sous-entend toujours l’univers de l’expérience et des actes, — univers dans lequel, — ou grâce auquel, — nos perceptions et nos actions ou émotions doivent finalement se correspondre ou se répondre d’une seule manière, — uniformément. L’univers pratique se réduit à un ensemble de buts. Tel but atteint, la parole expire. Cet univers exclut l’ambiguïté, l’élimine ; il commande que l’on procède par le plus court chemin, et il étouffe au plus tôt les harmoniques de chaque événement qui s’y produit à l’esprit.

Auteur: Valéry Paul

Info: Variété

[ idée ] [ échange ] [ écriture ouverte ] [ formes littéraires ] [ collectivisme limitatif ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin