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christianisme

La religion est vraie, ou elle est fausse : si elle n'est qu'une vaine fiction, voilà, si l'on veut, soixante années perdues pour l'homme de bien, pour le chartreux ou le solitaire : ils ne courent pas un autre risque. Mais si elle est fondée sur la vérité même, c'est alors un épouvantable malheur pour l'homme vicieux : l'idée seule des maux qu'il se prépare me trouble l'imagination ; la pensée est trop faible pour les concevoir, et les paroles trop vaines pour les exprimer. Certes, en supposant même dans le monde moins de certitude qu'il ne s'en trouve en effet sur la vérité de la religion, il n'y a point pour l'homme un meilleur parti que la vertu.

Auteur: La Bruyère Jean de

Info: Les Caractères/Oeuvres/la Pléiade/Gallimard 1951<p.452 XVII, 13>

[ bipolarité ] [ inquiétant ] [ père fouettard ]

 

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enfances

Ai demandé à mon père, vers la fin de sa vie, quel était son plus ancien souvenir.

- De me promener en tenant la main de mon papa dans le village d'Ursins.

Même question récemment  à mon fils Sacha, 25 ans. Qui m'a répondu quelques heures plus tard.

- C'est de me faire courser par Manassé à la garderie. Il évoquait une gamine de souche congolaise qui aimait bien fiston semble-t'il.

Quant à mon plus ancien "vrai" souvenir, il s'agit d'une terreur de petit garçon, lorsqu'un chien vint dans ma direction en aboyant alors que je me trouvais dans la grande propriété de la Villette, aujourd'hui disparue, à Yverdon.

Tous trois avions vers 4 ou 5 ans au compteur.

Auteur: Mg

Info: 9 déc 2022

[ mémoires gigognes ] [ père-fils ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fonction paternelle

Le père, c’est celui qui met la main sur l’épaule et dit : "Mon fils !" ou "Ma fille !" ; qui prend sur ses genoux, chante des chansons, donne des explications sur des images de livres ou de magazines en racontant les choses de la vie, sur tout ; il explique aussi les raisons de son absence, les raisons pour lesquelles on agit de telle ou telle manière ; puisqu’il est souvent à l’extérieur, l’enfant peut supposer qu’il connaît le monde plus que la maman qui, elle, connaît surtout les choses de la maison. Je crois que ce monsieur se conduit, vis-à-vis de ses enfants, comme un nourrisson avide de baisers. C’est pourquoi ceux-ci en viennent à penser qu’il ne compte pas dans leur vie. […] Surtout, que les pères sachent bien que ce n’est pas par le contact physique mais par la parole qu’ils peuvent se faire aimer d’affection et respecter de leurs enfants.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 2, éditions du Seuil, 1978, page 68

[ père-enfants ] [ loi symbolique ] [ femmes-hommes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

camp de concentration

Le camp de Buchenwald était un camp polyvalent camp d'extermination et camp de travail et au moment de leur arrivée on tatouait aux prisonniers un numéro sur l'avant-bras [...]. Et dans les premiers mois de la guerre on distribuait aux prisonniers des camps de concentrations des cartes postales avec texte pré-imprimé à envoyer à leurs familles : L'HÉBERGEMENT EST DE QUALITÉ. NOUS TRAVAILLONS SUR PLACE. NOUS SOMMES TRAITÉS CORRECTEMENT ET ON S'OCCUPE BIEN DE NOUS. Et quand les familles recevaient la carte postale et qu'elles se languissaient de son expéditeur elles allaient se déclarer aux autorités allemandes et demandaient à rejoindre leur parent dans tel ou tel camp. Et un prisonnier grec à Buchenwald envoya une carte à son père à Naxos et trois mois plus tard son père le rejoignait et dès la descente du train le fils se jeta sur lui et l'étrangla avant que les Allemands n'aient le temps de le fusiller.

Auteur: Ourednik Patrik

Info: Europeana : Une brève histoire du XXe siècle

[ père-fils ] [ amour filial ]

 

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homophobie

Chère Christine,
Ma fille, tu me déçois. Tu as raison quand tu dis qu'il y a une " honte dans la famille", mais tu te trompes de honte.
Avoir mis Chad à la porte juste parce qu'il t'a avoué être gay, c'est cela, la véritable "abomination". Un parent qui renie son enfant, c'est cela qui est "contre-nature".
La seule chose intelligente que je t'ai entendue dire à ce propos est que tu n'as "pas élevé ton fils pour qu'il soit gay". Bien sûr que non. Il est né ainsi et ne l'a pas plus choisi que le fait d'être gaucher. Toi en revanche, tu as fait le choix d'être blessante, étroite d'esprit et rétrograde. Alors, puisqu'il s'agit de renier nos enfants, je pense que je vais en profiter pour te dire au revoir.
Désormais, j'ai un fabuleux (comme disent les homosexuels) petit-fils à élever, et je n'ai pas de temps à perdre avec une salope de fille, sans-coeur.
Si tu retrouves du coeur, appelle-nous. Papa.

Auteur: Anonyme USA

Info:

[ homosexualité ] [ grand-père ] [ famille ] [ père-fille ] [ râteau ]

 

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humour

Blinght : J'ai une amie institutrice qui vient de m'en raconter une pas mal ! Pouiii : vas-y, je suis tout ouïe pour te lire ! Blinght : Elle a donné comme punition à un élève de sa classe d'écrire 50 fois "je ne bavarderai pas en classe". Pouiii : Et ? Blinght : le lendemain elle reçoit la punition qui n'a pas été faite à la main mais imprimée avec un mot signé du père : "Bonjour, je confirme par la présente que Léo a bien accompli la punition. Toutes ces phrases ont été tapées lettre par lettre sur mon ordinateur, ce qui lui a permis d'apprendre le positionnement des touches sur un clavier et de joindre l'utile au désagréable. Enfin, ce n'est qu'une fois la punition finie que je lui ai montré l'existence de la fonction "copier/ coller". Je suis sûr que cela lui a été grandement bénéfique, tant du point de vue de l'apprentissage que de la capacité à comprendre que la vie est rude, surtout quand il embête des personnes pouvant avoir une forte capacité de nuisance, comme par exemple la maîtresse de l'école et son père. Cordialement, " Pouiii : Et moi qui croyais être un bon troll...

Auteur: Internet

Info:

[ pédagogie ] [ éducation ] [ dialogue-web ] [ père-fils ]

 

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remise en question

Je pense qu’il faut beaucoup d’humilité pour être écrivain.

Mon père m’en a donné l’exemple, qui était maréchal-ferrant et écrivait des tragédies, et qui ne considérait pas qu’écrire des tragédies fût plus que de ferrer des chevaux. Même, lorsqu’il était en train de ferrer des chevaux, il n’acceptait jamais qu’on lui dît : "Pas comme ça, mais comme ça. Tu t’es trompé." Il regardait avec ses yeux bleus, et souriait ou riait ; il secouait la tête. Mais lorsqu’il écrivait, il donnait raison à tout le monde pour n’importe quoi.

Il écoutait ce que lui disait quiconque, et, sans jamais secouer la tête, il donnait raison. Il était très humble dans son métier d’écrivain ; il disait qu’il prenait chez tous ; et il cherchait par amour pour son métier d’écrivain, à être humble en toute chose : à prendre chez tous en toute chose.

Ma grand-mère riait de ce qu’il écrivait :

- Quelles bêtises ! disait-elle.

Et de même ma mère. Elle riait de lui à cause de ce qu’il écrivait.

Seuls, mes frères et moi, nous ne riions pas. Je le voyais qui rougissait ; je voyais comme il baissait humblement la tête ; et de la sorte, j’apprenais.

Auteur: Vittorini Elio

Info: Dans "Les hommes et les autres", trad. Michel Arnaud, éd. Gallimard, 1947, page 153

[ vérité mouvante ] [ qualité essentielle ] [ père-par-fils ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

vieillesse

Môme, aie patience et foi, car la vie dure tant de jours, et chaque heure présente passera. Fils, fils, tu as été fou et ivre, furieux et sauvage, empli de haine et de désespoir, avec toutes les sombres confusions de l'âme - tout comme nous l'avons été. Tu trouvais la terre trop grande pour seule ta vie, tu trouvais ton cerveau et ta vigueur plus petits que la faim et le désir qui s'en nourrissaient - mais il en fut ainsi pour tous les hommes. Tu as trébuché dans les ténèbres, tu as été attiré par des directions opposées, tu as faibli, tu as raté le chemin, mais mon enfant, telle est la chronique de la terre. Et maintenant, parce que tu as connu folie et désespoir, et parce que tu recommenceras encore à désespérer avant de rejoindre le soir, nous qui avons pris d'assaut les remparts de la terre furieuse et avons été repoussés, nous qui avons été rendus fous par le mystère inconnaissable et amer de l'amour, nous qui avions faim de gloire et qui avons goûté toute la vie le tumulte, la douleur et la frénésie, et qui sommes maintenant assis tranquillement à nos fenêtres pour contempler tout ce qui désormais ne nous touchera plus - nous te demandons de prendre courage, car nous pouvons te jurer que tout ça passe.

Auteur: Wolfe Thomas Clayton

Info: You Can't Go Home Again

[ sérénité ] [ harangue ] [ père-fils ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mythification

D'autres disaient qu'elle avait réussi a obtenir une audience de Staline en personne, et que c’était lui qui avait donne l'ordre de lui rendre son mari. Mais pas pour rien - pour une nuit d'amour. Ida n'avait pas eu le choix, elle avait accepté. On l'avait amenée au Kremlin, on l'avait lavée des pieds à la tête avec une eau spéciale du Kremlin, on l'avait décorée avec des fleurs du Kremlin, et elle avait été servie à Staline sur un énorme plat en or porté par douze gardes du Kremlin de deux mètres de haut. On l'avait transportée dans une chambre a coucher incommensurable du Kremlin, et là, au son des fanfares, tous les courtisans s’étaient prosternés et le Guide était entré dans la pièce. On avait d'abord apporté sur un chariot en or le membre de Staline, couronné de roses et de sarments de vigne. De ravissantes infirmières marchaient de part et d'autre du chariot en portant avec précaution les testicules de Staline. Puis Staline lui-même était apparu, la tête dans les nuages, le ventre rond comme un samovar, chaussé de bottes fabriquées avec la peau d'Hitler. Et la, de nouveau, les fanfares avaient retenti, des coups de canon avaient été tirés, des feux d'artifice avaient explosé, des orchestres s’étaient mis a jouer, et les robustes gardes, tenant en équilibre le membre de Staline, étaient montés à l'assaut, les belles infirmières qui portaient les testicules de Staline avaient du mal à les suivre, quant à Staline lui-même, il fumait sa fameuse pipe d'un air songeur...

Auteur: Bujda Ûrij Bouïda

Info: La mouette au sang bleu

[ légende ] [ petit père des peuples ] [ URSS ] [ humour ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lien social

Le mariage est certainement la garantie qu’on se libère et devient indépendant de la façon la plus tranchante. J’aurais une famille, le comble de ce qu’on peut atteindre à mon avis, donc aussi le comble de ce que tu as atteint, je serais ton égal, toute honte ancienne et éternellement nouvelle et toute tyrannie ne seraient plus qu’histoire. […] Dans la relation particulière que j’ai avec toi, si j’entends devenir autonome, je dois faire quelque chose qui n’ait, si possible, pas le moindre rapport avec toi ; me marier est certes ce qu’il y a de plus grandiose et qui confère l’autonomie la plus honorable, mais c’est en même temps en rapport très étroit avec toi. Vouloir emprunter cette issue a par conséquent quelque chose de fou, et chaque tentative s’en trouve quasi sanctionnée.

Ce rapport étroit contribue aussi, en partie, à me rendre le mariage séduisant. Je m’imagine l’égalité de condition qui serait alors instaurée entre nous et que tu pourrais comprendre comme aucune autre, d’autant plus belle, précisément, que je pourrais alors être un fils libre, reconnaissant, non coupable, franc du collier, et toi un père que rien n’oppresserait, non tyrannique, empathie, content. […]

Mais tels que nous sommes, le mariage m’est fermé à clef, du fait même que c’est le domaine qui est le plus le tien. Parfois, je me représente la carte du monde dépliée et toi couché dessus en travers. Et j’ai alors le sentiment que ma vie ne serait envisageable que dans les régions que tu ne recouvres pas ou bien qui sont hors de ta portée.

Auteur: Kafka Franz

Info: Lettre au père, traduit de l’allemand par Bernard Lortholary, éditions Gallimard, 2023, pages 84-85

[ signification ] [ émancipation ] [ père-fils ] [ impossible ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson