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cataclysme

Dans la plaine large et silencieuse, elle obscurcit  la lumière du jour, transforme le midi en obscurité. Les gens se regardent avec hargne, ils aspirent au combat. Leurs cris troublent la plaine, ils pèsent sur les pâturages et les terrains vagues. Son hurlement est comme celui d'Ickur et fait trembler la chair de toutes les terres. Personne ne peut s'opposer à son assaut meurtrier - qui peut rivaliser avec elle ? Personne ne peut regarder son combat féroce, le carnage, l'eau qui s'engouffre, se déchaîne, balaie la terre, elle ne laisse rien derrière elle.

Auteur: Enheduanna

Info: À propos d'Inanna, déesse sumérienne omnipotente. Depuis la ligne 49

[ mythologie ] [ religion ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

éducation

En grandissant, on apprend de sa famille diverses choses et il est parfois difficile de les remettre en question. Nous sommes plus ou moins formaté par ceux qui nous éduquent. il y a les générations précédentes et leurs croyances qui pèsent sur nous, qui nous donnent un modèle à suivre. La plupart du temps, j'imagine que c'est une bonne chose. Mais parfois, en grandissant, le temps passe, et nous sommes obligés de jeter un coup d’œil en arrière. Et de tout remettre en question. Et alors, il est trop tard. Bien trop tard pour espérer réparer.

Auteur: Lippert G. Norman

Info: James Potter, tome 2 : La Malédiction du gardien

[ enfance ] [ programmation ] [ inéluctable ] [ influence ]

 

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tromper

Il prit alors l'enfant dans ses bras et revint lentement vers la maison des Mola. Un jour, quand Andrès serait grand, il faudrait qu'il lui explique pourquoi les choses s'étaient passées de cette façon, et comment fonctionnaient les règles complexes des adultes. Il essaierait de lui montrer la réalité absurde où les sentiments ne pèsent rien face aux raisons d'une autre nature. Le pouvoir, la vengeance et la haine étaient plus forts que tout, et les hommes étaient capables de tuer ceux qu'ils aimaient et d'embrasser ceux qu'ils haïssaient, si cela pouvait les aider à réaliser leurs ambitions.

Auteur: Del Arbol Victor

Info: La tristesse du samouraï

[ arrivisme ] [ trahir ]

 

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matérialisme

Non, ils ont nommé, pesé, compté et attribué toutes choses. Ils en ont fait ce qui leur convenait. Et qu’en ont-ils fait ! Tu as vu la puissance qu’ils déployaient – mais ainsi ils ont donné du pouvoir aux choses et ne le savaient pas. Mais le temps est venu où les choses se mettent à parler. Le morceau de viande dit : combien d’êtres humains ? Le morceau de minerai dit : combien d’êtres humains ? Le bateau dit : combien d’êtres humains ? Le charbon dit : combien d’êtres humains ? La maison dit : combien d’êtres humains ? Et les choses se lèvent et comptent, et pèsent, et attribuent et dévorent des millions d’êtres humains. 

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans le "Livre Rouge", trad. Béatrice Dunner, La Compagnie du Livre rouge, Paris, 2012, page 584

[ déshumanisation ] [ piège ] [ objets ] [ management ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

prier

- Et pourquoi est-ce que j'écrirais à Dieu ?
- Tu te sentirais mois seul.
- Moins seul avec quelqu'un qui n'existe pas ?
- Fais-le exister.
Elle s'est penchée vers moi.
- Chaque fois que tu croiras en lui, il existera un peu plus. Si tu persistes, il existera complètement. Alors, il te fera du bien.
- Qu'est-ce que je peux lui écrire ?
- Livre-lui tes pensées. Des pensées que tu ne dis pas, ce sont des pensées qui pèsent, qui s'incrustent, qui t'alourdissent, qui t'immobilisent, qui prennent la place des idées neuves et qui te pourrissent. Tu vas devenir une décharge à vieilles pensées qui puent si tu ne parles pas.

Auteur: Schmitt Eric-Emmanuel

Info: Oscar et la dame rose

[ thérapie ] [ foi ]

 

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romantisme

- Dans les heures sombres de la journée, quand les troubles du temps pèsent sur moi comme un cauchemar; dit l'empereur, et que le monde s'adonne autour de moi à l'infidélité, à la perfidie et à la trahison, alors mes pensées volent vers toi, tu es ma consolation. Tu n'es que clarté. Quand je suis auprès de toi il me semble que je comprends le cours du monde, que je serais capable de percer à jour la perfidie et le mensonge et de plonger mon regard au plus profond du cœur de la trahison. Parfois, je t'appelle, je me sens perdu, tout seul, ma voix s'élève et t'appelle, mais personne ne l'entend, et toi, tu ne viens pas. Pourquoi ne viens-tu pas ? Qu'est-ce qui te retient quand je t'appelle ? Qu'est-ce qui t'entrave ?

Il n'obtint pas de réponse.

Auteur: Perutz Leo

Info: La nuit sous le pont de pierre. Paroles de l'empereur à l'endroit de celle dont il est tombé amoureux (et réciproquement) suite à l'échange d'un unique regard.

[ passion ] [ réconfort ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

hellénique

Je l’ai dit et je le répète, l’une des plus grandes joies qui puissent être données à l’homme est, au printemps, quand souffle une brise légère, de voguer sur la mer Egée : je n’ai jamais pu me présenter autrement le Paradis. Quelle joie sur le ciel et sur la terre peut être mieux en harmonie avec le corps et le cœur de l’homme ? Cette joie va jusqu’à l’exaltation, mais grâce à Dieu elle ne va pas au-delà et ainsi le bien-aimé monde visible ne disparaît pas ; c’est bien autre chose : l’invisible devient visible et ce que nous appelons Dieu et Vie Eternelle monte dans notre caïque et vogue avec nous. A l’instant atroce de la mort, fermez les yeux et, si vous voyez Santorin, Naxos, Paros et Mykonos, vous entrerez, sans même passer par la terre, dans le Paradis. Que pèsent le sein d’Abraham et les spectres immatériels du Paradis chrétien au regard de cette éternité grecque, faite d’eau, de rocher et de vent frais ?

Auteur: Kazantzakis Nikos

Info:

[ béatitude ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

écriture

Mon époque et l'existence me pèsent sur les épaules, horriblement. Je suis si dégoûté de tout, et particulièrement de la littérature militante que j'ai renoncé à publier. Il ne fait plus bon vivre pour les gens de goût.

      Malgré cela, il faut encourager ton fils dans le goût qu'il a pour les vers, parce que c'est une noble passion, parce que les lettres consolent de bien des infortunes et parce qu'il aura peut-être du talent : qui sait ? Il n'a pas jusqu'à présent assez produit pour que je me permette de tirer son horoscope poétique ; et puis à qui est-il permis de décider de l'avenir d'un homme ?

      Je crois notre jeune garçon un peu flâneur et médiocrement âpre au travail. Je voudrais lui voir entreprendre une oeuvre de longue haleine, fût-elle détestable. Ce qu'il m'a montré vaut bien tout ce qu'on imprime chez les Parnassiens... Avec le temps, il gagnera de l'originalité, une manière individuelle de voir et de sentir (car tout est là) ; pour ce qui est du résultat, du succès, qu'importe ! Le principal en ce monde est de tenir son âme dans une région haute, loin des fanges bourgeoises et démocratiques. Le culte de l'Art donne de l'orgueil ; on n'en a jamais trop. Telle est ma morale.

Auteur: Flaubert Gustave

Info: extrait d'une lettre, du 23 février 1873, à la mère de Maupassant

[ point de vue ] [ ambition ] [ conseils ]

 

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Ajouté à la BD par Bandini

autonomie

[…] la liberté, loin d’être choix, apparaît comme loi, apparaît comme pourvue d’une législation propre. Ce que montre le devoir, à ce niveau, c’est donc que la raison peut et doit être séparée du monde sensible et de son déterminisme, mais cela pour retrouver sa propre législation. Et ma volonté est libre, non pas au "moment" où elle se détache du monde sensible, non parce qu’elle peut choisir entre se détacher ou ne pas se détacher du monde sensible ; elle est libre en tant qu’elle est raison, et parce qu’elle se donne à elle-même sa loi. Elle est libre dans le seul plan où elle se donne elle-même sa loi. Je ne suis donc libre que lorsque je suis moral. Je ne suis pas libre quand je suis immoral. Je ne suis pas davantage libre quand je me demande si je vais faire œuvre morale ou si je ne vais pas faire œuvre morale, car, dans tous ces cas, je suis plus ou moins le prisonnier des désirs sensibles, qui sont de l’ordre de ce qui est purement déterminisme, qui pèsent sur moi, qui m’appellent, qui me contraignent, qui m’influencent et m’inclinent. Je suis libre, ou je serai libre dans la mesure où je serai complètement détaché des désirs sensibles ; je suis libre dans la mesure où je suis un être purement raisonnable.

Auteur: Alquié Ferdinand

Info: Dans "Leçons sur Kant", page 177

[ définie ] [ kantisme ] [ non-réflexif ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

historiographes

C'est sans doute là que se situe la différence majeure entre "les historiens de garde" et les tenants de toute forme de roman national et nous [les historiens "scientifiques"]. Nous fouillons le passé pour partir à la rencontre d'un Autre et tenter de le comprendre. Eux tentent de tordre le passé pour justifier leurs choix et leurs obsessions d'aujourd'hui. Loin d'apercevoir une altérité dans le passé, ils ne partent qu'à la recherche de leur propre reflet égocentrique.

Cette mise à distance de soi qui définit, bien plus qu'aucun titre universitaire, la pratique historienne, ne fait pas de ceux qui en font leur métier et leur passion des surhommes. Quiconque a fait des recherches historiques sait pertinemment à quel point nos recherches restent imparfaites. On ne peut reconstituer exactement le passé, notamment celui des sociétés où les sources sont rares, malgré l'apport précieux de l'archéologie. C'est encore plus vrai pour les catégories sociales les plus modestes qui, jusqu'à une date récente, ont laissé peu de traces. Et si nous pouvons parfois avancer quelques certitudes, celles-ci pèsent toujours bien peu face à la masse de notre ignorance.

Cet état de fait enseigne au pratiquant de l'histoire - car oui, l'histoire est avant tout une pratique qui ne nécessite en rien des grades académiques - la modestie et à considérer que le récit du passé n'est jamais clos. C'est pour cela que les affirmations péremptoires des "historiens de garde" qui prétendent en trois lignes analyser des phénomènes historiques complexes nous font réagir.

Auteur: Blanc William

Info: Les historiens de garde, postface à l'édition de 2016

[ honnêtes ] [ justifications nationalistes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel