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question

Quelles vies seraient nos vies si elles n'étaient pas pécheresses ?...

Auteur: Samson Bruno

Info:

 

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religion

Mon digne maître, la pécheresse que je suis tombe à vos pieds ; je prie votre coeur plein d'amour de me ramener dans le coeur de Dieu, et je vous demande d'être nommée votre enfant dans le temps et l'éternité.

Auteur: Stagel Elsbet

Info: à Henri Suso

[ gourou ] [ prière ]

 

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sexe

La jeune fille sorti du lit, à peine vêtue. Les hommes d'armes firent mine de détourner le regard, mais ne perdirent pas une miette du spectacle ravissant offert par ces seins juvéniles qui pointaient dans les frimas du matin. L'abbé lui-même louchait plus que de raison sur la fille :
- Inutile de tenter de me corrompre. Je ne succomberai pas aux attraits d'une pécheresse.
L'homme d'église tentait de dissimuler une bosse qui s'était formée sous son habit à l'entrejambe et qui contredisait ses propos.

Auteur: Garcia Bob

Info: Penny Blood : Sherlock Holmes revient !

[ religion ] [ irrépressible ] [ érection ]

 

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lecture

Par leur péché, Adam et Ève furent chassés du paradis. Ils furent bannis d'un monde rayonnant dans un monde de brouillard, et leurs yeux perdirent la transparence et la puissance de rayonnement dans lesquelles ils avaient été créés, et qui demeurent le voeu de la nature et du désir humains. Hugues propose le livre comme un remède pour l'oeil. Il implique que la page est un remède suprême : elle permet, par le studium, de regagner en partie ce qu'exige la nature, mais que les ténèbres intérieures pécheresses du lecteur lui dénient désormais.

Auteur: Illich Ivan

Info: Du lisible au visible : la naissance du texte, 1991

[ étude ] [ péché originel ] [ efforts ] [ élévation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-entre-elles

Ensemble, nous avons vécu nos vies en portant nos chagrins dans nos bras, en nous aidant les unes les autres à trimbaler des valises, des cercueils et des patates, pleurant à gros sanglots dans le giron les unes des autres, sur toutes les passions dévorantes, toutes les tromperies, les avortements, les trahisons, les perquisitions, la honte d'être envieuses, nous nous sommes apprises mutuellement à pardonner, mais d'abord nous avons volé des maris, nous avons forniqué, menti et commis de telles horreurs qu'ensuite nous tombions à genoux en pleurs et en prière, et nous attendions des autres le pardon et la pitié, les caresses et l'affection que se prodiguent les sœurs.

Auteur: Oulitskaïa Ludmila

Info: Le corps de l'âme, nouvelles

[ pécheresses ] [ sororité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-par-hommes

Femme, soeur, amie,
J'ai tourné autour de ton ventre plus de fois que je n'ai couru les bals.
Femme, soeur, amie, amante,
J'ai contemplé ton ventre plus souvent que les arts d'ici-bas, que les constellations là-haut.
Femme, soeur, amie, amante, prêtresse,
j'ai écouté ton ventre avec tant de croyance que ne m'en restait plus pour la croyance en l'homme.
Femme, soeur, amie, amante, prêtresse, pécheresse, j'ai appris de ton ventre plus que ne m'enseignèrent les livres.
Femme, soeur, amie, amante, prêtresse, pécheresse, agnelle, louve, succube, garce, grâce, FOLLE, j'ai noyé dans ton ventre plus de raison que ne s'en vidait mon esprit.
Mais , Femme unique, jamais, au grand jamais, je ne pourrai jurer, sur ton vente, à sa source, que je sais où je vais lorsque je vais en lui.

Auteur: Moreau Marcel

Info: Tectonique de la femme, Editions Cadex, 2006

[ poème ]

 

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captivés

La télévision. Elle est entrée chez les géologues l'an passé et l'on imagine avec quelle impatience on attendait la prochaine visite à la base du vieux et de sa fille. "Le spectacle était double, se souvient Erofeï. Pour les Lykov, c'était la télévision; pour tous les autres c'étaient les Lykov devant la télévision". Ils s'intéressaient à tout : un train qui passe, des moissonneuses-batteuses dans un champ, les gens dans la rue ("Seigneur, qu'ils sont nombreux ! Comme un nuage de moustiques !"), de grands immeubles, un navire. Le cœur d'Agafia chavira à l'image d'un cheval. "Un cheval ! Petit papa, un cheval !" Elle n'en avait jamais vu et ne les imaginait que par les récits. Le vieux fut épaté par un hydroglisseur. "Comme c'est bien ! En voilà une barque!" En voyant sur une scène un ensemble amateur de vieilles danseuses cosaques du Kouban, Karp s'indigna :"Ah ! Les pécheresses ! Voilà qu'elles dansent quand il faut prier !" Des boxeurs en lice horrifièrent Agafia. Elle se leva d'un bond et se sauva. Et comme je la comprends : torses nus, deux mastocs se tapaient dessus avec leurs poings énormes sous les regards de tous.
"C'est un péché", dirent la fille et son père de la télévision. Mais ce péché-là se révéla pour eux d'un attrait insurmontable. En visite à la base ils ne manquaient jamais de prendre place devant le poste et de le regarder.

Auteur: Peskov Vassili

Info: Ermites dans la taïga

[ découverte ] [ progrès ]

 

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mutation symbolique

Bien des penseurs du début du XXe siècle, qu’ils soient économistes, psychanalystes ou biologistes, intègrent le désir comme une composante essentielle de leur anthropologie. Pour cette nouvelle génération d’intellectuels, l’envie et l’émulation relèvent d’instincts sociaux parfaitement fonctionnels et non pas de déviations pécheresses. Les économistes libéraux, héritiers de Mandeville, pensent les passions, l’insatisfaction et l’appétit de jouissance comme des stimulants économiques bien utiles à l’enrichissement général. Pour les évolutionnistes, l’animalité de l’homme explique sa nature pulsionnelle et invalide la doctrine du contentement. La société humaine ne suit pas un ordre providentiel et immuable, mais est traversée par le désir, la compétition et le mouvement, nécessaires à l’adaptation. L’insatisfaction et l’envie permettent à l’humanité de progresser en tant qu’espèce. La légitimation des pulsions humaines par l’argument de l’animalité ouvre la voie à la diffusion d’une vulgate freudienne, particulièrement vivace après guerre. Les médias diffusent et popularisent alors de multiples concepts freudiens : l’inconscient et le subconscient, le refoulement, l’instinct sexuel, la fixation, le complexe d’infériorité… La vulgate freudienne donne un vocabulaire, mais également une légitimité "scientifique" à la mentalité de consommation naissante. Les comportements, qu’ils soient moraux ou immoraux, scandaleux ou vertueux, ne seraient en réalité que l’expression de la nature pulsionnelle de l’homme. Sans que nous le sachions, l’instinct sexuel déterminerait nos comportements, y compris les plus anodins. Des mécanismes cachés expliqueraient notre égoïsme. Au-delà de l’ontologie, la vulgate freudienne entérine les notions de subjectivité et de personnalité – dont on a vu qu’elles étaient essentielles à la nouvelle mentalité –, en présentant chaque individu comme pourvu d’une intériorité, d’un soi profond (inner self), qu’il conviendrait d’explorer et de laisser s’exprimer. Refouler ce soi "réel", ce serait risquer de sombrer dans la maladie mentale. Le reconnaître, au contraire, permettrait de s’accomplir en tant qu’individu.

Auteur: Galluzzo Anthony

Info: Dans "La fabrique du consommateur", éd. La découverte, Paris, 2020

[ discours ] [ armes conceptuelles ] [ critique ] [ consumérisme justifié ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

fable

Qu’il est difficile d’être honnête avec soi. En tout cas, je n’ai pas tellement d’indulgence pour ceux qui prêchent le sacrifice et l’oubli de soi. Tiens, je vais te raconter une histoire… Il était une fois un ermite qui vivait dans une grotte dans la montagne et qui méditait chaque jour, seul, détaché de tout désir humain. On venait de loin pour le voir et lui demander conseil. On le considérait comme un saint. Mais voilà qu’un jour une pute s’installe dans une autre grotte, un peu plus loin. Elle aussi reçoit beaucoup de visiteurs, mais pas pour les mêmes raisons ! Le saint est mortifié de devoir supporter quotidiennement le spectacle de la débauche. Tu penses bien, la putain démonétise sa sacro-sainte entreprise spirituelle, elle obscurcit le monde par le vice et le stupre. Bref, il n’y a pas un jour où il ne maudisse cette sale pute de s’être installée dans la grotte d’à côté !

Mais par l’un de ces hasards dont l’univers a le secret, l’ermite et la putain meurent le même jour. Les voilà à patienter dans la queue pour le paradis. L’ermite est en colère parce qu’il y a des tas d’âmes devant lui, des âmes de simples profanes, et il devient carrément furieux quand il voit que même la pute est plus avancée que lui dans la queue. Alors il sort du rang et va râler auprès des autorités compétentes. “Il y a une erreur dans votre liste, qu’il dit ; la preuve, c’est que la péripatéticienne là-bas, elle est devant moi.” Ni une ni deux, l’ange qui gère la file va consulter ses dossiers. En revenant il dit : “Cher ermite, tout est bien en ordre. Vois-tu, pendant les dix années qui viennent de s’écouler, tu as passé tes journées à maudire la prostituée qui vivait près de chez toi, parce qu’à cause d’elle, la montagne te semblait moins sacrée. Elle, pendant toutes ces années, qu’a-t-elle fait ? Tous les matins, elle priait pour toi, remerciant le ciel de t’avoir placé là, en face de son bordel, parce que la vue de ta sainteté l’aidait à supporter sa condition de pécheresse. Je te le demande : de vous deux, qui a l’âme la plus pure ?”

Auteur: Kalda Katrina

Info: La mélancolie du monde sauvage

[ religiosité ] [ théorie-pratique ] [ sagesse ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

reines de beauté

[Un samedi soir, le comité syndical organise pour les jeunes travailleurs une soirée ayant pour thème l'élection de "Miss Usine". Mais pour les vigilants activistes, aucun divertissement ne peut avoir lieu sans une finalité éducative, voire idéologique.]

Devant les trognes de tartuffe d'un jury pesamment sérieux, rafraîchi par quelques jeunes qui, au milieu de petites vieilles et de vieux gâteux, avaient l'impression de se trouver comme des gamins au premier jour de maternelle, se succédèrent, à tour de rôle, lentement, avec une certaine grâce, d'authentiques beautés, des jambes sculpturales et les seins d'albâtre, des rousses minces, frêles, aux regards innocents comme ceux des veaux nouveau-nées, des hanches solides, prolétaires, et des jambes charnues, des regards simulant le désarroi ou l'innocence et des salopes à l'air monacal, accompagnées d'un délire d'applaudissements, sifflées et encouragées par leurs connaissances, venues nombreuses, des blondes évaporées et des brunes pécheresses, toutes invitées en chœur à venir dans divers bistrots à la réputation douteuse : "la rousse numéro dix à La Grenouille verte ! ; la rouquine numéro cinq à La Mégère magnifique ! ; la deux au Canonnier ! ; la trois au Porte-Jarretelle rouge ! ; nous fournissons la bière, toi, viens avec ce que tu as de mieux !", ce qui énervait de plus en plus le jury. À la fin, sur le grand nombre de candidates, quatre remportèrent à peu près autant de points. Le jury s'était retiré dans une pièce attenante pour formuler des questions de manière à les départager, les goûts étant tellement divers, la simple beauté n'était pas suffisante pour devenir Miss. Et tandis que Jomo incontournable et insouciant comme toujours installait sa chaise au milieu de la scène, pour pleurer de nouveaux avec son chant et sa guitare les chevaux innocents en si grand nombre sacrifiés en l'honneur de l'apparition des tracteurs, les candidates passaient au second plan, se tenaient grelottantes et malheureuses derrière lui, abandonnées provisoirement même de leurs admirateurs ; la voix de Jomo, claire, puissante dominait la salle, réveillant dans le public des souffrances sans nom, une étrange envie de pleurer, à telle enseigne que la réapparition du jury fut accueillie par des sifflets et des huées ; c'est Jomo qu'ils voulaient, mais celui-ci quitta la scène l'air soumis et absent, laissant aux belles, tirées brusquement de leur torpeur, les applaudissements qui n'en finissaient plus.

Auteur: Buzura Augustin

Info: Vocile nopții, traduit du roumain par Guy Hoedts

[ prolétaires ] [ défilé ] [ spectacles mélangés ] [ malentendu ] [ musique ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste