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compétence

Tout le monde aime Frank, le gars aux appâts. Les habitués parce qu'il sait toujours quels poissons nagent ces temps-ci dans les parages et ce qu'ils vont pêcher, et qu'il ne leur fourgue jamais des appâts inadaptés. Les pêcheurs occasionnels pour les mêmes raisons, et aussi parce que, quand on amène son gamin un samedi, on sait que Frank l'équipera convenablement et, même s'il doit pour ce faire déloger un habitué pour un petit moment, lui trouvera un coin où ça mordra vraisemblablement. Les touristes adorent Frank parce qu'il est toujours souriant, qu'il a toujours la plaisanterie aux lèvres et, pour ces dames, un compliment qui frise le flirt mais jamais le rentre-dedans.

Auteur: Winslow Don

Info: L'hiver de Frankie Machine

[ commerce ] [ boutique ] [ spécialiste ]

 

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eden

Le jardin est toujours en fleurs, toujours y retentit le concert des oiseaux. Il n’est au monde d’essence précieuse, ébène, platane ou alisier, ni d’arbre greffé, doux figuier, pêcher ou poirier, ni noyer ni aucun autre arbre fruitier dont ce parc ne soit abondamment pourvu. On y trouve du poivre, de la cannelle, du galanga, de l’encens, du girofle, de la zédoaire, et bien d’autres épices aux très douces senteurs. Il n’y en a pas tant, que je sache, dans l’Orient et l’Occident réunis ! Celui qui, dans ce jardin, respire le parfum des épices et des fleurs et entend le ramage des oiseaux et le chant modulé des cigales, il doit, dans ce concert harmonieux, se croire au Paradis.

Auteur: D'Orbigny Robert

Info: Le Conte de Floire et Blanchefleur

[ essences ] [ nature organisée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

berceuse

Dors, dors, je suis là près de pour veiller sur tes rêves
Dors, dors, dans la paix de la nuit car demain l'aube se lève
toujours plus loin, toujours plus loin, dans cette immense neige glacée
toujours plus loin, toujours plus loin dans cette immense pays glacé
Dors, dors, tu as le temps de grandir et d'avoir à chasser
Dors, dors, tu as le temps de grandir et d'avoir à pêcher
toujours plus loin, toujours plus loin dans cette immense forêt de givre
toujours plus loin, toujours plus loin dans cette immense banquise blanche
Dors, dors, les loups peuvent hurler au loin,
je suis là tu ne crains rien
Dors, dors, l'ours blanc et les pingouins
nous les croiserons demain
toujours plus loin, toujours plus loin, au fil des traineaux et des chiens
toujours plus loin, toujours plus loin, dans ce grand nord on est si bien
Dors, dors, et rappelle-toi les contes des trolls et des magiciens
Dors, dors, bien au chaud dans cet igloo que j'ai construit de mes mains
toujours loin, plus loin, toujours le jour s'en va sur la pointe des pieds et revient
toujours plus, loin toujours, loin, la nuit s'en va sur la pointe des pieds et revient.

Auteur: Internet

Info: poème Inuit

[ inuit ] [ obscurité ] [ poème ]

 

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portrait

J'eus, un jour, la fantaisie d'entendre le cours de M. Renan, titulaire de la chaire d'hébreu au collège de France.

Je ne l'avais jamais aperçu dans l'espace et je voulais que mes yeux me donnassent une idée de plus sur ce sophiste mellifluent qui déconcerte et surmène l'imagination en sens inverse de la splendeur morale et de toute vraie grandeur.

Je vis un homme de taille médiocre, à l'embonpoint élastique, agile et fermement planté sur de petites jambes de montagne, évidemment calculées pour porter leur homme aussi bien sur les rocs de l'explorateur phénicien que sur les tréteaux basculants du conférencien.

L'impression première et immédiate est celle d'un vieux frère de la doctrine chrétienne, frère Potamien ou Junipère, qui aurait distribué les fruits de l'arbre de la science à trois ou quatre générations.

Face glabre, au nez vitellien, légèrement empourpré et picoté de petites engrêlures qui tiennent le milieu entre le bourgeon de la fleur du pêcher et les bubulettes vermillonnes d'un pleurnichage chronique, assez noblement posé d'ailleurs, au dessus d'une fine bouche d'aruspice narquois et dubitatif - comme un simulacre romain de la Victoire ailée et tranquille, au bord d'une route tumultueuse de la haute Asie, encombrée du trafic suspect de Babel ou de Chanaan...

Auteur: Bloy Léon

Info: Propos d'un entrepreneur de démolitions, 1er septembre 1883

[ description ] [ laideur ] [ vacherie ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

imaginaire

Cette foule serait comme des chenilles qui foisonnent sur un pêcher ; comme un champ dense de cannes à sucre ; un banc de sardines ; une nuée d’insectes ; le lit asséché d’une rivière semé de galets multicolores… Non, ce qui lui ressemblerait le plus, ce sont les dessins clignotant que l’on voit derrière les paupières en serrant fort les yeux. Et chacun de ces points clignotants serait alors cet homme puant l’alcool aux incisives cassées qui remet sa casquette, cet ex-aviateur amputé des deux bras à la suite d’un accident, debout, l’air absent, qui fixe mastiquant son chewing-gum le profil de sa fille qui tient les manches vides du complet veston, cette femme aux longs orteils qui crie, sans savoir à qui, qu’on lui piétine son chapeau tout neuf, cet infirmier en uniforme bleu qui bourre de coton la bouche d’un malade et trinque à la bière avec son collègue, ce fou à lier qui saute à cloche-pied en transpirant, ce jeune garçon robuste avec dans son dos sa vieille mère qui a bandé d’un pansement ses paupières boursoufflées et pleines de pus, cet exhibitionniste qui montre son sexe à tout le monde, cette femme squelettique, ce vieillard à la jambe articulée, ce nourrisson qui agonise…

Auteur: Murakami Ryūnosuke

Info: La Guerre commence au-delà de la mer

[ personnages phosphènes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nombre mystérieux

La véritable tâche de la métaphysique n’était pas, contrairement à ce que d’aucuns prétendaient, d’expliquer la nature de la réalité. Cela ne pouvait être. Les dix dernières années avaient amplement démontré que la réalité avait une composante irrationnelle extrêmement forte. Non, la tâche de la physique était d’expliquer les valeurs de ces constantes. En dernier ressort, la mécanique quantique devait expliquer la relation entre c, h et e, quand les trois étaient combinés dans l’inverse constante de la structure fine de Sommerfeld.
(hc) / (2πe²)
qui avait la valeur de 137. Un nombre pur, dépourvu de dimension. Un entier – presque. Mais maintenant, pourquoi 137 plutôt que n’importe quel autre nombre ? Qu’est-ce que 137 avait de si spécial pour devoir être au fondement de tout l’univers ?

[Après un rêve où Pauli rencontre un rabbin qui le regarde furieusement avant de disparaître]

Il se réveilla en sueur. Sans essuyer son front, il se leva et alla jusqu’à son bureau en titubant. Il écarta quelques papiers et alla pêcher un livre au bas d’une pile. Il feuilleta le volume jusqu’à un tableau qui donnait la valeur numérique de chaque lettre de l’alphabet hébreu. Comme les règles de la gématrie l’exigeaient, il ajouta la valeur de chaque consomme du mot kabbalah.
ק, ב, ל, ה
100, 2, 30 et 5.
Il pâlit quand, incrédule, il vit le résultat.
137.

Auteur: Keve Tom

Info: Dans "Trois explications du monde", pages 458-460

[ question ] [ arbitraire ] [ nombre premier ]

 
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élevage

Pauline est remplie de beaux et clairs souvenirs : - Te rappelles-tu, Grand Frère, quand nous étions petits et que maman venait nous raconter qu’une vache avait vêlé, comme nous étions joyeux !
Edevart : - Oui.
- Tu dois aussi t’en souvenir Joakim ?
- Oui.
- On aurait cru que c’était un jour de fête. Nous étions plus heureux alors qu’à présent où nous avons huit vaches et un cheval. Aussi maman venait-elle nous le dire. Puis il y avait la première traite, le pouding de lait caillé et beaucoup de lait pour tout le monde. A présent il semble que ce ne soit plus un événement lorsqu’une bête vêle. Je ne sais pas, il doit y avoir quelque chose qui va de travers.
August : - Pour que ça en vaille la peine, il faudrait beaucoup, beaucoup de vaches dans chaque ferme. On pourrait avoir ainsi une grande production de lait et une fabrique de fromages, le commerce se développerait par l’exportation de ces deux produits. Sinon, c’est vivre au jour le jour, c’est zéro.
Pauline ne cède pas : - Pourtant nous ne connaissions pas la misère autrefois. Nous avions de la farine, des pommes de terre et du lait ; quand c’était la saison les hommes allaient pêcher de quoi remplir la marmite. Nous étions tous si bien à l’abri du besoin que nous pouvions remercier Dieu chaque jour. Tandis qu’à présent !

Auteur: Hamsun Knut

Info: Dans "August le marin", trad. Marguerite Gay et Gerd de Mautort, Le livre de poche, 1999, pages 1419-1420

[ traditionnel ] [ transition capitaliste ] [ paupérisation ] [ fermiers ]

 

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télépsychie

Notre manière de penser ressemble à la pêche de Néron. A l'avance l'impératrice savait ce qu'il devait pêcher, car un plongeur à ses ordres devait attacher à l'hameçon le poisson convoité. Quand nous pensons, nous pêchons à la ligne dans notre inconscient et c'est là qu'un plongeur inconnu accroche les mots désirés. Ce n'est pas un mécanisme volontaire qui amène le mot, car plus nous le recherchons plus il nous échappe. Il a un compère qui transmet quand il le peut. Ce Deus ex machina, qui est-il, sinon nous-mêmes sur un autre plan de conscience ?
C'est lui aussi qui transmet quand il le peut nos messages télépathiques. Les images mentales, surtout celles de nos rêves, ressemblent à des acteurs de pantomime plus ou moins grimés ou masqués. Le spectateur (la conscience normale) comprend plus ou moins la pièce que le compère veut bien lui jouer. Mais il a peut-être d'autres manières de s'exprimer qu'avec des pantins.
Suivons-le dans les coulisses. Là n'existent ni les mots, ni les images, mais des états affectifs de nos représentations, ce qu'Abramowski appelle leur réduction subconsciente, "a-intellectuelle". Il m'est très agréable de reproduire en ses propres termes les conclusions de cet expérimentateur, parce que les résultats obtenus par lui dans des milieux et par des méthodes bien différentes des miennes leur sont rigoureusement identiques (p. 380 et suivantes in Le Subconscient normal) "Ce qui se transmet c'est l'état affectif et non la représentation, puis des éléments individuels de la représentation de l'agent".

Auteur: Warcollier René

Info: La télépathie, recherches expérimentales. Chap : interprétation des résultats, pp. 277 et 278

[ émotion ] [ sur le bout de la langue ] [ spectre continu ]

 

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rencontre

"Dormons.

— Il est encore trop tôt. Nous n’en sommes pas encore au clou de la soirée, le moment où tu me montres une photo de ta légitime en me disant que c’est une femme du tonnerre, que tu ne sais pas ce qui t’a pris, les aurores boréales, peut-être, ou encore l’alcool, mais qu’il ne faut jamais que je t’écrive ou que je téléphone chez toi, merci ma jolie.

— Je ne suis pas marié.

— C’est difficile à comprendre. Un boute-en-train comme toi, dit-elle, le faisant rire pour la première fois.

— Tu es gentille, dit-il.

— Retiens-toi, je te prie. Je risque de prendre la grosse tête.

— Belle ?

— J’ai trente ans, quand même.

— Je ne suis pas marié, moi, mais je suis sûr qu’une fille comme toi…

— Aussi intelligente et talentueuse que toi…

— … a un petit ami.

— Par ici, les hommes ont peur des femmes, surtout de celles qui parlent beaucoup. Ils aiment chasser, pêcher, regarder le hockey à la télévision et dire des cochonneries sur nous au Trapline, dit-elle en l’attirant vers elle.

— J’ai bien peur d’avoir trop bu pour t’être utile ce soir.

— Je ne te fais pas passer un examen, Moses. Détends-toi. Laisse-toi aller."

À son réveil, il la trouva qui lisait au lit "Cent Ans de solitude" en édition de poche. "Surprise, surprise, dit-elle. Je ne suis pas seulement le coup du siècle."

Auteur: Richler Mordecai

Info: Solomon Gursky

[ couple ] [ post coïtum ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

gestalt

Quand les manchots font la tortue.
Chaque année, les manchots empereurs mâles réalisent une petite prouesse. Juste après la ponte, et alors que les femelles sont parties pêcher à des centaines de kilomètres de là, ils restent couver le précieux oeuf sur la banquise durant plus de soixante jours. Pour résister aux rigueurs de l'hiver austral - jusqu'à -30 °C et des vents pouvant souffler jusqu'à 200 kilomètres/heure -, une seule solution: se serrer les uns contre les autres au sein d'une formation compacte, appelée la "tortue". Les chercheurs ont montré qu'à l'intérieur d'une tortue, les températures peuvent avoisiner les 37 °C, soit une température proche de la température corporelle du manchot. Néanmoins, ce qui se passait au sein de cette tortue restait encore mystérieux...
Grâce à des vidéos tournées près de la base scientifique française de Dumont d'Urville, en Antarctique, et au travail de modélisation effectué par une équipe de biophysiciens allemands, on en sait désormais plus sur le fonctionnement intime des tortues. Elles bougent imperceptiblement, toutes les demi-minutes environ, selon une onde de propagation proche de ce qui se passe dans les embouteillages automobiles. "Il suffit qu'un individu, situé au centre ou en périphérie de la tortue, se déplace d'un ou deux centimètres, pour que l'ensemble du groupe se mette à bouger. Pour éviter que l'air froid ne s'engouffre, son voisin comble l'espace laissé vacant, et ainsi de suite...", décrit André Ancel, chercheur CNRS au Département d'écologie, physiologie et éthologie de l'Institut pluridisciplinaire Hubert Curien, qui cosigne l'article paru dans le New Journal of Physics.
L'intérêt de ces déplacements incessants est que les individus exposés au froid, sur les bords de la tortue, soient remplacés régulièrement. Mais ce ne serait pas le seul intérêt. Les chercheurs tentent désormais de déterminer si ces "vagues" régulières n'ont pas aussi la fonction de faire tourner l'oeuf entre les pattes du mâle, afin que sa température reste homogène (il est exposé à la fois à la chaleur de la poche incubatrice du père et au froid des pattes sur lesquelles il est posé).

Auteur: Internet

Info: New Journal of Physics

[ mâles-femelles ] [ sciences ] [ survie ] [ animaux ]

 

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