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religion

Qu’on y songe : c’est en 529 que, sur ordre de l’empereur Justinien, est fermée l’Académie que Platon avait fondée neuf cent ans plus tôt ; c’est en 529 que saint Benoît fonde, au Mont-Cassin, la première abbaye européenne, sur l’emplacement d’un temple dédié à Apollon, divinité dont Platon fut comme une manifestation doctrinale ; et c’est en 533 que fut révélée à l’Église l’existence de la tradition dionysienne. Par le monachisme bénédictin (éducateur de l’Europe) et par le Corpus dionysien, le christianisme s’est avéré comme le véritable dépositaire et continuateur de la lumière platonicienne sauvée et vivifiée par le Soleil christique, en même temps qu’il en recevait les principes métaphysiques propres à structurer la pensée chrétienne durant plus d’un millénaire.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Lumières de la théologie mystique", éditions L'Harmattan, Paris, 2015, page 36

[ paganisme ] [ incorporation ] [ continuité ] [ remplacement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

colonialisme

Ainsi, quand Idowu conclut avec une telle passion que les orishas, ne sont que des manifestations d'Olódùmare, et que c'est une fausse représentation occidentale que d'appeler la religion yoruba polythéiste, l'urgence de sa voix vient du fait qu'il ne fait pas une observation clinique du genre de celle que l'on pourrait faire sur la religion babylonienne : il manipule de la dynamite, son propre passé, le présent de son peuple. On peut voir pourquoi un écrivain africain non chrétien comme Okot p'Bitek, qui se glorifie d'Afrique pré-chrétienne, accuse si amèrement John Mbiti et d'autres de continuer la fausse représentation missionnaire occidentale du passé (1970). C'est comme s'il disait : "Ils prennent notre propre paganisme décent et l'enduisent d'interprétations de sources étrangères. Ici parle la voix authentique de Celse."

Auteur: Gallagher Robert L.

Info: Landmark Essays in Mission and World Christianity. *divinités originaires des traditions religieuses. **dieu unique, suprême et tout-puissant, créateur de tout. Son nom signifie "le seigneur, là où se trouve notre destin éternel". Dans la tradition yoruba.

[ christianisme ] [ spiritualité ]

 

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fluide vital

La notion de shakti ou énergie divine, est fondamentale si l'on veut comprendre le monde du point de vue tantrique, et elle est devenue une part importante de la vision hindoue. Là où le culte shakta, dans certaines de ses manifestations, diverge de la norme hindoue, c'est lorsqu'il oublie que la déesse Shakti n'est pas la Réalité elle-même, mais seulement le principe qui modifie la Réalité et produit ainsi l'existence. Vénérer la Shakti en elle-même revient, en dernier ressort, simplement à vénérer le monde et à oublier la dimension de la transcendance. Cela ne peut que nous lier plus fermement que jamais à la roue de la vie et de la mort. La plus grande partie du mouvement tantrique, en particulier sous ses formes shivaïtes, évite cette erreur.

Auteur: Cross Stephen

Info: "Les voies de l'Hindouisme", 1996, traduction française 2016

[ paganisme ] [ brahmanisme ]

 
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Ajouté à la BD par Neshouma

pare-soleil

C'est ainsi qu'on la peut contempler sur les sculptures de l'ancienne Égypte, où son usage n'était pas cependant exclusif aux Pharaons, mais quelquefois aussi aux seuls grands dignitaires. On voit dans Wilkinson une étrange gravure qui représente une princesse éthiopienne assise sur un plaustrum, sorte de char traîné par des bœufs, et ayant derrière elle un personnage vague muni d'un large parasol d'une forme indécise entre l'écran et le flabellum* en segment de cercle.

N'est-ce pas également en signe d'adoration qu'il était d'usage de mettre au-dessus des têtes des statues divines des croissants de lune, des ombrelles, des petites sphères qui servaient non seulement à garantir ces augustes chefs des injures du temps et des souillures des oiseaux, mais aussi à en relever la physionomie comme par un nimbe ou une couronne du paganisme ?

Auteur: Uzanne Octave

Info: Les ornements de la femme : l'éventail, l'ombrelle, le gant, le manchon (Ed. complète et définitive) 1892. *grand éventail composé de feuilles ou de plumes supportées par un long manche.

[ historique ] [ question ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

culte du corps

Sans remonter au XV siècle où, en bohême, des sectes s'étaient formées après le schisme hussite qui avait remis en faveur la nudité adamique comme un moyen sûr de gagner le ciel, et qui avaient d'ailleurs fini par le massacre, j'avais souvent entendu parler de groupements germaniques dont les membres se réunissaient pour vivre sans vêtements. La lecture d'une revue allemande pour la propagation de la nudité revue consacrée à des questions d'esthétique et d'hygiène, voire d'eugénisme, m'avait mis sur la voie et indiqué qu'il existait dans les pays du nord des filiales de cette mutualité nouvelle, la nacktkultur. Une annonce dans la revue suédoise "beauté" fit le reste : Personnes des deux sexes, de race aryenne, désirant faire partie sérieuse dont les buts sont ceux de la revue Beauté, sont priées d'écrire boîte 78, poste restante à.... Succursales en pays nordiques.

Auteur: Morand Paul

Info: Ouvert la nuit (1922, 253p., p.227)

[ paganisme ] [ scandinavie ] [ naturisme ]

 

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paganisme

J’imagine pour la ΨA* une tâche bien plus belle et plus vaste que de déboucher dans un ordre éthique. Je pense qu’il faut encore laisser du temps à la ΨA, infiltrer les peuples à partir de plusieurs centres, raviver chez l’intellectuel le sens du symbolique et du mythique, retransformer doucement le Christ en ce dieu-devin de la vigne qu’il était, et canaliser ainsi les anciennes forces pulsionnelles extatiques du christianisme, tout cela à la fin unique de faire du culte et du mythe saint ce qu’ils étaient : une fête de joie enivrée, où l’homme a le droit d’être animal dans l’éthos et la sainteté. […] Le christianisme ne peut pas laisser de côté le développement éthique véritable et correct, mais doit croître en lui, doit parachever son hymne de douleur et de ravissement sur le dieu mourant et ressuscitant, la force mystique du vin et les horreurs anthropophages de la Cène – les forces de la vie et de la religion se mettent seulement au service de ce développement éthique-là.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans la "Correspondance Jung-Freud, tome 2 : 1910-1914", trad. de l'allemand et de l'anglais par Ruth Fivaz-Silbermann, éd. Gallimard, 1975, lettre du 11 février 1910 *psychanalyse

[ reviviscence religieuse ] [ orientation future ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

texte fondateur

Homère, pour les grecs, était dieu ; il avait des prêtres, les Homérides. Un rhéteur s’étant vanté de ne jamais lire Homère, Alcibiade donna à cet homme un soufflet. La divinité d’Homère a survécu au paganisme. Michel-Ange disait : Quand je lis Homère, je me regarde pour voir si je n ’ai pas vingt pieds de haut. Une tradition veut que le premier vers de l’Iliade soit un vers d’Orphée, ce qui, doublant Homère d’Orphée, augmentait en Grèce la religion d’Homère. Le bouclier d’Achille, chant XVIII de l’Iliade, était commenté dans les temples par Danco, fille de Pythagore. Homère, comme le soleil, a des planètes. Virgile qui fait l’Enéide, Lucain qui fait la Pharsale, Tasse qui fait la Jérusalem, Arioste qui fait le Roland, Milton qui fait le Paradis Perdu, Camoëns qui fait les Lusiades, Klopstock qui fait la Messiade, Voltaire qui fait la Henriade, gravitent sur Homère, et, renvoyant à leurs propres lunes sa lumière diversement réfléchie, se meuvent à des distances inégales dans son orbite démesurée. Voilà Homère. Tel est le commencement de l’épopée.

Auteur: Hugo Victor

Info: William Shakespeare

[ Grèce antique ] [ filiations ] [ littérature ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini

antisémitisme

Depuis des siècles, on le sait, les juifs vivaient, en effet, dans un état d’attente perpétuelle ; ils étaient restés au point de vue matériel, comme au point de vue moral, de simples nomades ; leur monothéisme — le seul véritable — n’était que l’expression extérieure d’une doctrine, du reste fort belle, qui accordait la première place, non pas à l’œuvre mais à l’ouvrier, non pas à la maison familiale mais à l’idée de famille. Il s’opposait, jusque-là, au paganisme occidental qui soumettait l’homme aux forces naturelles, qui le sacrifiait, au besoin, à son œuvre, à sa maison ou à sa patrie. Tout naturellement, lorsque le style fut à peu près mort, les juifs ne manquèrent point de prendre la première place en toutes choses, car leurs procédés critiques remarquables se trouvaient correspondre exactement aux procédés d’analyse voulus par le Léviathan. On les accusa d’intrigue bien injustement, car c’était notre monde qui s’était converti, par des voies différentes, à leurs propres idées, tandis qu’eux-mêmes n’avaient fait que conserver les leurs.

Privés de toute règle intérieure, dépourvus de tout style dans leurs productions artistiques, comme dans leur vie quotidienne, les hommes du vingtième siècle ne formèrent plus qu’une masse immense de cellules différenciées, privées de direction morale, qui, tout naturellement, s’agglomérèrent joyeusement dans le corps matériel du Léviathan.

La forme sociale extérieure remplaça dès lors le style intérieur dont elle n’était qu’une grossière caricature. On s’imagina donner ainsi pleine indépendance à l’individu en le délivrant de tout idéal : on ne fit que l’asservir aux besoins les plus bas de la vie matérielle.

Auteur: Pawlowski Gaston de

Info: Voyage au pays de la quatrième dimension, Flatland éditeur, 2023, page 94

[ réaction ] [ convergence contingente ] [ immanence ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

néoplatonisme

Afin de mieux introduire sa théologie, je dirais que le philosophe syrien [Jamblique] admet une antériorité (et un au-delà) ontologique de l’Etre : l’Un, identifié au Non-Etre, comme chez Porphyre et Plotin avant lui, même s’il distingue l’Un-Ineffable de l’Un-Etre, hypostases qui se multiplieront chez Proclus. Si le démiurge occupe une place importante dans la théologie jamblichéenne, il se voit supplanté par l’Un. Ajoutons également que s’il entend concilier tous les cultes méditerranéens, Jamblique met davantage l’accent sur les cultes orientaux que sur la religion civique gréco-romaine. Au IVe siècle, les oracles étaient désertés, comme le déplorait déjà Plutarque, et Jamblique, s’il tente de les réhabiliter en théorisant l’inspiration prophétique pour en offrir une vision systématique, s’intéressait tout particulièrement à la révélation de Julien le Théurge (les Oracles Chaldaïques), probablement rendue dans le temple de Zeus-Bêlos à Apamée.

Enfin, je citerai deux points fondamentaux de la doctrine de Jamblique, qui concordent avec celles de nombreux cultes religieux et philosophiques antiques, dont le pythagorisme et l’orphisme : la croyance en une transmigration de l’âme, et le végétarisme, qui supposent un rapport différent à la mort, aux représentations de l’au-delà et à la nature. Car, si Jamblique admet la nécessité des sacrifices, il ne s’agit pas dans le cas de la théurgie de sacrifices sanglants, mais d’offrandes d’herbes et de pierres. Jamblique pensait en effet que les sacrifices sanglants étaient indignes des théurges, et seulement adaptés au niveau le plus bas des êtres humains – ceux qui ne pouvaient pas aspirer à l’union avec le divin et pour lesquels les rites devaient tenir une fonction de régulation sociale.

Auteur: Lemnaru-Carrez Andreea-Maria

Info: https://linactuelle.fr/index.php/2019/05/28/mystique-neoplatonisme-jamblique-lemnaru/

[ résumé ] [ paganisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

art religieux

Le genre français, c’est un Jésus glorieux, en robe de brocart pourpré, entr’ouvrant, avec une céleste modestie, son sein, et dévoilant, du bout des doigts, à une visitandine enfarinée d’extase, un énorme cœur d’or couronné d’épines et rutilant comme une cuirasse.

C’est encore le même Jésus plastronné, déployant ses bras pour l’hypothétique embrassement de la multitude inattentive ; c’est l’éternelle Vierge sébacée, en proie à la même recette de désolation séculaire, tenant sur ses genoux, non seulement la tête, mais le corps entier d’un minable Fils, décloué suivant de cagneuses formules. Puis, les innumérables Immaculées Conceptions de Lourdes, en premières communiantes azurées d’un large ruban, offrant au ciel, à mains jointes, l’indubitable innocence de leur émail et de leur carmin.

Enfin, la tourbe polychrôme des subalternes élus : les saints Joseph, nourriciers et frisés, généralement vêtus d’un tartan rayé de bavures de limaces, offrant une fleur de pomme de terre à un poupon bénisseur ; les saints Vincent de Paul en réglisse, ramassant, avec une allégresse réfrénée, de petits monstres en stéarine, pleins de gratitude ; les saints Louis de France ingénus, porteurs de couronnes d’épines sur de petits coussins en peluche ; les saints Louis de Gonzague, chérubinement agenouillés et cirés avec le plus grand soin, les mains croisées sur le virginal surplis, la bouche en cul de poule et les yeux noyés ; les saints François d’Assise, glauques ou céruléens, à force d’amour et de continence, dans le pain d’épice de leur pauvreté ; saint Pierre avec ses clefs, saint Paul avec son glaive, sainte Marie-Madeleine avec sa tête de mort, saint Jean-Baptiste avec son petit mouton, les martyrs palmés, les confesseurs mitrés, les vierges fleuries, les papes aux doigts spatulés d’infaillibles bénédictions, et l’infinie cohue des pompiers de chemins de croix.

Tout cela conditionné et tarifé sagement, confortablement, commercialement, économiquement. Riches ou pauvres, toutes les paroisses peuvent s’approvisionner de pieux simulacres en ces bazars, où se perpétue, pour le chaste assouvissement de l’œil des fidèles, l’indéracinable tradition raphaélique. Ces purgatives images dérivent, en effet, de la grande infusion détersive des madonistes ultramontains. Les avilisseurs italiens du grand Art mystique furent les incontestables ancêtres de ce crépi. Qu’ils eussent ou non le talent divin qu’on a si jobardement exalté sur les lyres de la rengaine, ils n’en furent pas moins les matelassiers du lit de prostitution où le paganisme fornicateur vint dépuceler la Beauté chrétienne. Et voilà leur progéniture !

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "Le Désespéré", Livre de poche, 1962, pages 229-230

[ critique ] [ description dégoûtée ] [ christianisme édulcoré ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson